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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Homeira écrit à son fils, Siawash. Un fils qu'on lui a enlevé lorsqu'il avait dix-neuf mois. Ce récit est la douleur d'une mère exilée en Californie, la rage d'une femme bafouée, d'une afghane sans droit face à la toute puissance des talibans. Mais elle ne baisse pas les bras, elle se bat pour que demain, les choses changent.
Fille d'un couple d'afghans intellectuels, Homeira a toujours été une fille rebelle, prompte à grimper ici ou là, à faire tout ce qui est interdit aux filles. Sa grand-mère, Nanah-Jan est pourtant présente pour lui rappeler sa place.
Une pureté que l'hypocrisie d'un mawlawi n'hésite pas à salir.
A la naissance d'Homeira, la ville d'Hérat est sous la coupe des troupes russes et des moudjahidines. Viendra ensuite la guerre civile.
En septembre 1995, Homeira a treize ans quand les talibans prennent le contrôle d'Hérat. Ils imposent la charia. Mais l'adolescente n'hésite pas à risquer sa vie pour donner des cours aux filles et aux enfants de réfugiés installés dans des tentes de l'autre côté du fleuve.
Homeira entend bien continuer à lire les romans que son père a dû enterrer et surtout à écrire.
Rebelle, Homeira n'en est pas moins liée aux coutumes. Lorsqu'un commandant taliban a des vues sur elle, la jeune femme accepte la demande en mariage d'un jeune habitant d'Hérat. Une fois marié, le couple déménage en Iran chez les parents du jeune homme. Téhéran est alors une ville où les femmes ont des droits. Homeira peut enfin suivre des études, écrire des nouvelles. Elle s'entend bien avec son mari, homme moderne et tolérant.
Mais quand il décide de rentrer en Afghanistan, les choses se gâtent.
Ecrivaine, militante et enseignante, Homeira Qaderi témoigne de son passé en tant que fille, femme et mère dans un pays où elles n'ont aucun droit. Tant de ses amies proches n'ont pas survécu au régime des talibans. L'envie viscérale de revoir son fils, d'oeuvrer pour qu'il vive dans un monde meilleur lui donne le courage de résister. Adolescente, elle a pris tous les risques pour le droit à l'éducation. Adulte, elle se bat pour que toute femme ait sa place dans la société. Un témoignage bien écrit, poignant qui entre une nouvelle fois avec l'actualité.
Lien : https://surlaroutedejostein...
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Très beau livre remplit de résilience, émouvant et triste à la fois de découvrir la condition des femmes dans certains pays et que malheureusement rien ne change.
Heureusement que certaines femmes courageuses au péril de leur vie essaie de faire changer des décennies de mentalité , de soumission où les femmes ne sont qu un numéro et n en aucun droit même pas de lire un livre.
Triste de savoir que des personnes ne vivent et n on eu qu'une vie de peur , de guerre et de soumission.
Dur d être une femme en Afghanistan.
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Un témoignage autobiographique poignant de Homeira Qaderi qui est née et a grandi en Afghanistan au sein d'une famille aimante et relativement libérale.

Sa vie traverse l'histoire de son pays de l'occupation soviétique au régime des Talibans en passant par la guerre civile et l'occupation par divers organismes multinationaux, ce pays qu'elle finit par fuir en y laissant le fils qu'elle a eu et qui lui a été retiré lorsqu'elle a refusé de partager son mari avec une deuxième épouse.

Un témoignage bouleversant d'une femme courageuse, une lettre d'amour d'une mère à son fils mais aussi un plaidoyer pour ne pas oublier les femmes afghanes qui luttent pour leur liberté dans le contexte que l'on connait.
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Un témoignage émouvant et courageux d'Homera Qaderi qui écrit à son fils laissé à Herat en Afghanistan pour lui expliquer sa lutte pour la liberté des femmes et sa bataille pour le retrouver !!

Elevée dans une famille aimante, dans ce pays traversé par l'occupation soviétique et ensuite envahi par les talibans, passionnée par les livres et la culture, elle va se révolter et animera clandestinement une école. Obligée de se marier avec un inconnu, elle va connaitre une certaine liberté à Téhéran.

Revenue à Herat, elle va retrouvé, avec le retour des talibans, ce manque de liberté, la burqa, l'enfermement, ne sortir qu'accompagnée… Elle va divorcer et s'exiler aux Etats Unis en laissant son fils.

Quel courage, elle va continuer à se battre pour retrouver son fils. Je suis admirative pour sa force et sa combativité.

Un livre essentiel. Je pense qu'on oublie trop souvent que nous avons cette chance de pouvoir lire, se cultiver, danser, chanter, travailler, sortir… !!!
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La liberté, une notion toute relative

Iran, pays de liberté ! Effarant comme énonciation du point de vue d'un lecteur vivant dans une démocratie ! C'est pourtant le regard d'une Afghane sur le pays voisin. L'autrice née en Afghanistan a connu l'occupation soviétique, la guerre civile et la vie sous gouvernement des talibans. Très tôt elle s'insurge contre le mode de vie dans son pays et notamment la place et le rôle « accordés » aux jeunes filles et femmes dans la société. Dans ce livre, elle raconte son combat pour le droit des femmes et notamment leur accès à l'instruction. Elle finit par fuir son pays en laissant son fils. Ce récit est l'occasion de lui écrire pour expliquer son combat, ses motivations et son espoir de changement. Un roman poignant qui nous permet d'apprécier et de réfléchir aux libertés dont nous disposons en France notamment. Elles ne sont pas parfaites, perfectibles sans aucun doute mais elles existent. Pour autant, le courage et les risques pris par de nombreuses femmes afghanes à l'image d'Homeira QADERI doit nous inciter à poursuivre les luttes engagées par nos ainé(e)s pour défendre les droits universels des hommes et des femmes. Dans notre pays, l'accès à l'instruction est limité (dans une mesure sans comparaison avec l'Afghanistan) par les inégalités. Combattre ces différences, renforcera les principes auxquels nous sommes attachés et en premier lieu la liberté. Nous pourrons ainsi permettre à chacun de « danser » tout au long de sa vie.
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Homeira s'est rebellée et elle a payé le prix fort pour sa soif de justice. Elle confronte l'ordre établie, balaye les normes qui étranglent les femmes. Elle se bat pour elle et pour toutes les autres. Elle a trop vu, trop vécu. Elle a choisi : son salut sera de faire entendre sa voix, sa croix sera cette décision. Il n'y a pas une femme qui restera insensible à cette bataille.

Ce livre parle de colère et d'espoir. Il ne cherche pas à nourrir un voyeurisme d'occidental, il ne raconte pas le plus sanglant, le plus humiliant. Il raconte des tranches de vie, une Histoire et surtout, la naissance du courage. Il existe dans ce livre un besoin irrépressible d'exister d'une seule et unique façon. Homeira ne lâchera pas.

Je ne peux qu'admirer cette femme, cette conteuse. Ce livre se lit vite, sans répit. Deux temporalité se chevauchent à chaque chapitre, un passé lointain et un passé proche. Cette narration ne perturbe pas. Elle permet de multiplier les visions d'une situation, celle de la petite fille et celle de la femme. Je recommande fortement cette lecture.
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Exilée en Californie, Homeira entame un récit épistolaire en s'adressant à son fils, resté loin d'elle en Afghanistan. Entre deux lettres bouleversantes, elle raconte son enfance et son adolescence dans son pays en proie aux chars russes puis aux talibans. Jeune fille assoiffée de connaissances, elle a malgré tout la chance de grandir dans une famille progressiste, chérissant les livres et l'écriture.
Dans ce roman, Homeira témoigne de la douleur de naître femme en Afghanistan, de n'être qu'un numéro, de ne jouir d'aucun loisir, d'être reléguée à une propriété. À travers cette histoire singulière, le récit d'une fillette, adolescente, femme puis mère, se dessine toute la condition des Afghanes sous la férule des talibans.
Ce magnifique et courageux témoignage a fait vibrer la lectrice que je suis. Chaque mot lu dans ce récit est une victoire sur l'obscurantisme. Aux heures les plus sombres de l'histoire de son pays, Homeira parvient à insuffler un espoir et une lumière qui rejaillissent de ses pages.
Téméraire, elle fédère, entreprend, tente coûte que coûte de faire entendre sa voix, et au-delà de la sienne, celles de toutes les femmes afghanes.
Ce livre est un cri, un appel à l'obstination, à la résilience. Allant jusqu'au bout de ses convictions, cette femme forte devra faire l'ultime sacrifice : être séparée de son fils au nom de ses idées.
Un roman à lire, diffuser, partager, défendre, afin de donner voix à toutes ces femmes bâillonnées !
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Le titre est à la fois énigmatique mais décrit des faits réels. L'autrice nous retranscrit dans cet essai les passages de son enfance à sa vie d'aujourd'hui, son innocence de jadis face au monde qui l'entoure à la brutalité des siens qui lui ont enlevé ses rêves mais aussi son fils.

Homeira Qaderi nous dévoile ici la vie des jeunes filles et femmes en Afghanistan où le pouvoir en place ne leur offre que peu de choix et les contraint à user de stratagèmes - pour les plus courageuses d'entre elles – pour accéder à une éducation. On a tendance à oublier que l'accès à l'éducation et aux droits les plus basiques est bafouillé voire inexistant pour la population féminine de certains pays. Cette lecture est à la fois une piqûre de rappel mais aussi un témoignage d'une personne qui a osé affronter le pouvoir établi pour défendre ses droits.

La relation de l'autrice avec sa famille et son pays d'origine est un mélange d'amour / haine. Cette ambivalence permet de mieux comprendre certains faits et souligne le courage de donner une voix à toutes celles qui n'en ont pas. Une lecture teintée de féminisme qui reste marquante et touchante, surtout elle perdure en nous bien longtemps après avoir tourné la dernière page.
Lien : https://delivresendecouverte..
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