Danser dans la mosquée de
Homeira Qaderi est un livre sensible, poignant, un cri pour l'instruction et le droit des femmes.
Homeira naît en 1980 à Hérat, en Afghanistan, subit l'occupation russe, c'est une petite fille pleine de vie, qui n'a peur de rien, elle est heureuse au milieu de sa famille. Trois générations cohabitent, s'aiment, adorent les livres, presque libres de mener leur vie tout en faisant attention aux balles invisibles.
Les Russes partent et arrivent le pire, la guerre civile, les talibans. Ils vont bâillonner les femmes, tout leur est interdit, de donner leur avis, de sortir sans burkas et accompagné d'un homme, elles n'ont plus le droit d'aller à l'école, de travailler hors de la maison, en un mot elles doivent une obéissance totale aux hommes.
Malgré cette injustice terrible, Homeira, n'acceptera jamais cette situation. La peur de la mort ou d'être fouettée, ne l'empêchera pas de donner des cours clandestins dans une mosquée pour que les enfants puissent au moins savoir lire ou écrire quelques mots.
Elle est révoltée contre cette injustice, les hommes ont tout les droits ou presque car lire, écouter de la musique peut vous conduire à la mort.
Homeira, créera aussi un atelier d'écriture caché dans la maison d'une amie, rien ne l'arrêtera malgré les risques et les agressions.
A 17 ans elle sera obligé de se marier, pour mettre sa famille à l'abri du déshonneur.
Elle connaitra quelques années de bonheur à Téhéran où son mari l'a conduit après leur mariage, les moeurs sont plus libres, elle se gorge de livres, d'études, écrira comme elle a toujours voulu le faire.
Ce bonheur sera de courte durée, retour en Afghanistan décidé par son mari. Elle espérait continuer à profiter de sa liberté d'enseigner, de conduire, mais tout change.
Elle aura un fils qu'elle adore, mais sera obligé de s'exiler aux USA, un déchirement total. Elle n'accepte pas que son mari épouse une seconde femme. Il lui impose le divorce et dans ce cas là l'enfant appartient au père.
Elle reviendra quelques années après pour essayer de récupérer son fils.
Ce livre est un plaidoyer, pour toutes les femmes, les filles afghanes qui souffrent atrocement de cette situation, qui sont maltraitées et n'ont aucune liberté.
Un livre qui remue douloureusement. Lisez-le.
Malheureusement rien n'a changé, puisqu'ils sont de retour.