J'aurais aimé dire du bien de ce récit parce que son auteure est courageuse ; séparée de son fils dès sa naissance, elle prend la plume pour lui dire combien elle l'aime, et l'a toujours aimé, quoique qu'on ait pu lui dire sur sa mère.
J'aurais aimé dire du bien de ce récit parce qu'il nous parle de la difficile condition des afghanes à qui l'on interdit l'instruction et qui ont une telle soif d'apprendre qu'elles prennent tous les risques pour enseigner en cachette et apprendre en clandestinité.
J'aurais aimé dire du bien de ce récit parce qu'il nous parle d'un pays meurtri otage d'une poignée de sinistres religieux d'un autre âge résolus à réduire la moitié de sa population au néant.
J'aurais voulu dire du bien de récit et pourtant je n'en dirai pas car il ne m'a pas parlé ; il n'a rien réveillé au fond de moi comme avait pu le faire les hirondelles de Kaboul, lu il y a longtemps et encore si vivace en moi. Ce récit n'a fait qu'enfoncer des portes ouvertes ; autrement dit, il ne m'a rien appris. J'aurais tant voulu retrouver un peu de magie de ce pays comme l'a fait
Kessel en son temps avec sa belle prose mise au service de ce qu'il voyait et ressentait. A mes yeux, ce récit a un autre défaut : il est mal écrit, ou mal traduit, sa construction est maladroite, approximative et un peu hâtive. Je comprends bien qu'il davantage servi d'exutoire, qu'il est le cri d'une femme parmi tant d'autres qui ne peuvent prendre la plume. Il n'empêche, ce récit ne m'a pas touché.
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