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C'est un roman sur la vie d'une enfant qui grandit en Afghanistan. C'est un livre sur l'incroyable courage d'une jeune femme dans ce pays où elles ne sont presque rien. C'est un récit terriblement poignant qui met en lumière ces difficultés dans le monde actuel... bouleversant!
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Il y a des récits dont on souhaiterait, de toutes nos forces, qu'il s'agisse d'un roman. On voudrait même ne pas adhérer au roman, se dire que c'est tout de même un peu grossier, car la réalité ne peut pas être telle. Après les premières pages de « Danser dans la mosquée », j'ai eu cette appréhension, cette crainte des sentiments que le récit d'Homeira Qaderi allait pouvoir réveiller en moi.
J'ai vite rangé mes craintes. le parcours d'Homeira Qaderi à travers l'histoire de la ville d'Herat est évidemment empreint de violence, de peurs, de tristesse et d'injustice. Mais à travers ses yeux de petite fille d'abord, de jeune fille ensuite puis de jeune femme, habituée à évoluer dans le chaos, elle porte un récit où la délicatesse, la poésie et la lutte l'emportent sur la crainte.
Dans l'ombre des mûriers en fleurs, dans la tendresse familiale, dans la solidarité et l'amitié, naissent des incendies qu'aucun fanatique ne parviendra jamais à éteindre.
Par son autobiographie et son combat pour son fils, Homeira Qaderi nous transporte dans le quotidien de femmes qui grandissent en rasant les murs, qui ne côtoient que l'ombre des ruelles au gré des changements de diktats politiques et religieux. A ces scènes de terreur absolue et de lassitude succèdent des instants où les interdits sont bravés, des instants inconscients, sidérants et d'une infinie poésie.
Homeira Qaderi parvient à partager ses jeux d'enfant sous les balles russes, ses terreurs du régime taliban, la douceur du foyer familial, le miracle salvateur de la lecture, les amitiés, les solidarités, les désespoirs, les horreurs absolues et la rage qui naît de celles-ci.
Son histoire, c'est une révolte féministe qui bouillonne au coeur d'un pays « où il vaut mieux être une pierre qu'une femme ». C'est un combat qui s'accomplit dans la maternité, dans la lutte pour son fils et son amour absolu.
Son histoire, ce fut pour moi une découverte émotionnelle au gré des saisons, la saison des balles, la saison du vent, la saison des mûres.
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Véritable oeuvre coup de poing que cette autobiographie « Danser dans la mosquée » de l'Afghane Homeira Qaderi.
À travers son récit tout personnel, l'autrice parvient à faire le portrait d'un peuple qui vit sous la totale domination des talibans et à brosser un état des lieux de ce que le patriarcat poussé à l'extrême impose aux femmes à savoir une déshumanisation totale, une réification absolue, une tentative d'effacement complet.
À travers son récit bouleversant, Homeira nous présente la petite fille, l'adolescente, puis la jeune fille éprise de justice et de liberté, amoureuse de littérature qu'elle a été et qu'elle est encore et qui décida très tôt de résister, de ne pas se laisser faire, de refuser le destin qu'on voulait lui imposer. Dès son plus jeune âge, elle a fait de son existence un combat pour l'instruction des petites filles et pour le droit des femmes de façon plus générale. Son oeuvre est aussi un poignant message adressé à son fils Siawash dont elle a été séparée pendant trois longues années pour avoir voulu rester une femme libre, digne et avoir refusé la soumission totale.
Homeira Qaderi est définitivement une véritable conteuse engagée qui poursuit sa lutte depuis son exil.
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La vie d'une femme en Afghanistan est une des pires choses qu'il soit. Homeira Qaderi nous raconte sa vie, sa soif de liberté et son combat de résistance face au diktat des talibans et de ses règles absurdes et injustes. Un exemple de courage et de combativité, dont celui dont elle a fait preuve pour récupérer son fils. À lire.
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Très beau livre remplit de résilience, émouvant et triste à la fois de découvrir la condition des femmes dans certains pays et que malheureusement rien ne change.
Heureusement que certaines femmes courageuses au péril de leur vie essaie de faire changer des décennies de mentalité , de soumission où les femmes ne sont qu un numéro et n en aucun droit même pas de lire un livre.
Triste de savoir que des personnes ne vivent et n on eu qu'une vie de peur , de guerre et de soumission.
Dur d être une femme en Afghanistan.
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Un récit autobiographique poignant qui aborde la terrible condition des femmes en Afghanistan.
Homeira nous conte son enfance et ses désirs de liberté et d'émancipation dans un pays qui ne laisse aucune place aux femmes.
Le récit est jalonné par des lettres adressées à son fils très émouvantes.
Le chapitre Danser dans la mosquée qui deviendra le titre de son oeuvre m'a particulièrement émue.
Un livre qui fait aussi tristement écho avec la sombre actualité depuis la reprise du pouvoir par les talibans.
Une femme inspirante qui continue de se battre pour défendre l'instruction et le droit des femmes.
A découvrir !
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J'avais choisi de commencer ce roman car je voulais une lecture courte et " simple ".

Achetez une boîte à mouchoir avec ce roman. Il est ( très ) poignant.

C'est un livre sensible, une ode pour le droit des femmes.

Ce livre est très bien romancé malgré que l'auteure de ce livre n'est autre que Homeira, celle qui n'a connu que la guerre depuis sa naissance. Les russes, la guerre civile et les Talibans.

Homeira subit le traitement que ces guerres ont infligé aux femmes. Et il est très simple : Une femme ne parle pas, ne s'instruit, ne donne pas son avis, ne travaille pas, ne sort pas de la maison et est condamné à porter une burka pour cacher sa féminité qui dérange les hommes. Elles doivent obéissance totale aux hommes et doivent se contenter de ça.

Sauf qu'Homeira n'acceptera jamais cette situation. de sa plus tendre enfant à sa vie de jeune femme, elle va se battre, quitte à se mettre en danger pour aider les petites filles à apprendre à lire, pour aider les femmes à s'émanciper, dans un pays où la guerre prive systématiquement les femmes d'être libre.

Ce n'est pas de la fiction, ce qui est écrit dans ce livre est vrai et ça me glace le sang. La structure, le rythme, le mélange des émotions font de ce livre une véritable oeuvre.

Comment oublier le combat quotidien des femmes ? Comment fermer les yeux sur le droits des femmes et des combats qui sont encore à mener dans ce monde ?

Merci Homeira Qaderi pour cette pépite littéraire, pour votre courage et votre détermination. Merci pour votre plume vraie et juste.
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985 nuits après que les loups hurlant aux vents ont mis fin à mes berceuses, viens, je vais te raconter l'histoire que je t'ai promise au commencement : l'histoire d'une Afghanistan où survivent beaucoup de femmes à la bouche cousue, voilées et réduites au silence. L'histoire d'une misère infinie qui se poursuit en temps de paix sous l'impact des balles invisibles et des pluies de bombes. L'histoire d'une fille, d'une femme, d'une mère, d'une voix. Celle d'Homeira, figure afghane de défense des droits des femmes dans son pays, qui refusa de sacrifier son honneur et sa dignité pour ne pas devenir un numéro parmi les autres.

A travers une danse remarquablement exécutée, elle parvient à capturer l'essence de sa vie, la vie d'une fille qui doit avoir la peur dans les yeux, marquée par une résilience extraordinaire face à l'oppression, aux nuits qui explosent et aux villes déchirées par la guerre, véritables squelettes aux os sens dessus dessous. Dès son plus jeune âge, le contexte de la guerre et les règles oppressantes des talibans, manipulateurs d'une religion séculaire, n'ont pas réussi à étouffer son esprit indomptable et sa soif de connaissance qui ont défié les normes sociales visant à réduire au silence les femmes dans son pays.

Par des escarpins rouge brillant, des aiguilles d'or ou des livres cachés sous le Coran, Homeira risque sa vie pour transmettre le savoir à de nombreuses jeunes filles, avides de savoir : apprendre à lire, écrire, rire, chanter et danser forment un tout aux allures de rébellion contre un régime oppressant, régissant chaque moment d'une vie passée à ployer sous la terreur. Un combat pour que la faim et la guerre ne soient pas les seuls souvenirs d'une jeunesse sacrifiée, un combat pour s'emparer du bleu d'un ciel sans nuage.

"Danser dans la mosquée" est un mémoire puissant, une histoire attachée au bout des ailes d'un oiseau qui s'envole haut dans le ciel pour aller compter les étoiles, tel un voeu qu'il emportera dans un pays à l'autre bout du monde. Un pays où les rêves s'épanouiront comme les fleurs au printemps, foisonnantes de couleurs et dansant au vent.
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Ce roman m'a bouleversé
J'ai encore du mal à mettre des mots sur ce que j'ai lu tellement c'est poignant et triste. Ça fait tellement écho à la situation politique actuelle. Une jeune femme qui évolue dans un pays où être une femme est considérée comme un déshonneur.
Je recommande ce roman qui a remué tellement de choses dans mon coeur et esprit.
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La liberté, une notion toute relative

Iran, pays de liberté ! Effarant comme énonciation du point de vue d'un lecteur vivant dans une démocratie ! C'est pourtant le regard d'une Afghane sur le pays voisin. L'autrice née en Afghanistan a connu l'occupation soviétique, la guerre civile et la vie sous gouvernement des talibans. Très tôt elle s'insurge contre le mode de vie dans son pays et notamment la place et le rôle « accordés » aux jeunes filles et femmes dans la société. Dans ce livre, elle raconte son combat pour le droit des femmes et notamment leur accès à l'instruction. Elle finit par fuir son pays en laissant son fils. Ce récit est l'occasion de lui écrire pour expliquer son combat, ses motivations et son espoir de changement. Un roman poignant qui nous permet d'apprécier et de réfléchir aux libertés dont nous disposons en France notamment. Elles ne sont pas parfaites, perfectibles sans aucun doute mais elles existent. Pour autant, le courage et les risques pris par de nombreuses femmes afghanes à l'image d'Homeira QADERI doit nous inciter à poursuivre les luttes engagées par nos ainé(e)s pour défendre les droits universels des hommes et des femmes. Dans notre pays, l'accès à l'instruction est limité (dans une mesure sans comparaison avec l'Afghanistan) par les inégalités. Combattre ces différences, renforcera les principes auxquels nous sommes attachés et en premier lieu la liberté. Nous pourrons ainsi permettre à chacun de « danser » tout au long de sa vie.
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