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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
L'inspecteur principal Chen Cao est chargé par le comité de discipline du Parti d'enquêter sur Xing, un cadre du Parti suspecté de corruption qui a demandé l'asile politique aux États-Unis. Une enquête à haut risque : le précédent policier chargé de l'affaire a été retrouvé mort dans des circonstances troublantes...

Comme dans Visa pour Shanghaï, qui opposait l'inspecteur aux triades, la vie de Chen sera directement menacée, et même si cette fois ses adversaires sont en col blanc, ils n'en sont que plus dangereux car bénéficiant de soutiens puissants et haut placés. J'ai aimé la tension et le sentiment d'insécurité permanent, mais j'ai été un peu déçu par la moindre place accordée aux petites gens et à la description de leur mode de vie. La politique et l'économie, qui ont toujours eu une grande place dans la série, sont ici plus omniprésentes que jamais.

Quant à la fin, elle est abrupte et me gène un peu. Même si elle est logique, elle laisse un sentiment d'inachevé assez désagréable. Il y a toutefois du bon dans ces dernières pages : l'inspecteur Chen, apparemment aussi déçu que moi de la conclusion de l'enquête, semble prendre quelques résolutions. Cela augure un intéressant changement de caractère du personnage pour les prochains tomes.

J'ai moins apprécié cette enquête que les précédentes, mais l'attachement aux personnages fait que la lecture reste malgré tout un plaisir et donne envie de continuer la série.
Lien : http://lenainloki2.canalblog..
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Le très corruptible mandarin est la quatrième enquête de l'inspecteur Chen .
J'avoue que j'ai retrouvé avec plaisir cet enquêteur qui reste fidèle à ses valeurs et principes dans cette Chine des années quatre-vingt-dix. Effectivement, il est intègre, Chen Cao, dans cette Chine rongée par la corruption à tous les strates. Et c'est cette intégrité qui lui vaut d'être choisi pour enquêter sur Xing, un cadre du parti soupçonné de corruption et qui s'est réfugié aux Etats-Unis, mais dont les agissements sont surement responsables de la mort du policier qui enquêtait à son sujet.
L'enquête commence à Shanghai, fief de notre inspecteur Chen, où je l'ai suivi avec gourmandise dans plusieurs restaurants pour gouter les spécialités on ne peut plus locales. Oui, suivre les enquêtes de l'inspecteur principal Chen est aussi une garantie d'exotisme question culinaire et spécialités locales.
Qiu Xiaolong a réussi à restituer dans quels méandres peut se débattre un policier dans une Chine en pleine mutation, qui, s'il ne dispose pas de soutien en plus haut lieu, n'a aucune marge de manoeuvre.
Si l'enquête débute en Chine, elle va cependant continuer aux Etats-Unis. En effet, c'est son statut de poète et de chinois parlant anglais qui va valoir à Chen l'honneur d'accompagner un groupe d'écrivains chinois à la rencontre de leurs homologues américains.
Hasard ou coïncidence, Chen n'a d'autre choix que d'accepter.
J'ai trouvé cette enquête un ton en dessous des précédentes, je le reconnais. Il manquait le je ne sais quoi pour me faire complètement adhérer à l'histoire, qui sans m'ennuyer, n'a cependant pas soulever de réel intérêt ou enthousiasme lors de ma lecture.

Challenge ABC 2017/2018


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Xing-Xing, puissant cadre du Parti et riche homme d'affaires, s'est exilé aux Etats-Unis où il est en attente d'un statut de réfugié politique après une affaire de corruption de grande ampleur qui lui a fait fuir la Chine. Cependant l'enquête continue et dérange. A Shangaï le policier en charge du dossier est assassiné. C'est donc l'inspecteur Cheng qui prend la suite, missionné directement par Pékin. Mais ses investigations ne plaisent pas à tout le monde. Pour le mettre à l'écart, on le nomme à la tête d'une délégation d'écrivains en partance pour une tournée aux Etats-Unis. Mais Chen n'est pas homme à céder aux pressions et menaces en tout genre, il délègue ses pouvoirs spéciaux à son adjoint Yu et profite de son séjour outre-atlantique pour approcher Xing-Xing et continuer son enquête. Il pourra d'ailleurs compter sur l'aide de Catherine Rohn, la belle policière américaine avec laquelle il avait déjà collaboré dans Visa pour Shangaï.


Si j'ai bien aimé l'évocation des paradoxes de la société chinoise qui tente de concilier la ligne du Parti et l'ouverture au capitalisme, avec toutes les dérives qui en découlent, je suis un peu déçue par cette quatrième enquête de l'inspecteur Chen. Je me suis un peu perdue dans les considérations économiques et j'ai trouvé la partie qui se déroule aux Etats-Unis sans réel intérêt. Les pérégrinations d'un petit groupe d'écrivains chinois qui profitent de leur séjour américain pour manger dans des restaurants chinois, visiter les quartiers chinois, acheter des produits chinois, parcourir les marchés chinois, ne m'ont pas passionnée outre mesure. de plus, même si je sais que ce cher Chen est poète autant que policier, j'ai trouvé qu'il y en avait un peu beaucoup de la poésie justement! Chen m'a fait l'effet d'être un peu dans les nuages avec toujours à l'esprit un poème, quelques vers, des images métaphoriques que d'ailleurs je ne comprends pas toujours...
Ceci dit, l'ensemble reste intéressant et je ne vais pas me laisser décourager pour si peu. La série dans son ensemble est très intéressante et je compte la continuer.
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Etude passionnante de la société chinoise de la fin des années 90, sur la corruption et les métamorphoses de la chine qui passe d'une économie d'état à une économie de style capitaliste. Avec d'un côté les laissé pour comptes et de l'autre une minorité de nanti. La fracture sociale qui se creuse. Une enquête difficile, l'inspecteur Chen dans le précédent volume semblait se laissé tenter par l'offre de Gu pour une traduction.

Quel est la part du 'rendre service', de l'échange de bon procédé pour faire avancer ses affaires est ce un service ou une véritable corruption. La frontière est faible et facilement franchissable. Que ce soit pour la Chine ou ailleurs la problématique reste la même.

Le Très Corruptible Mandarin se dévore comme les volumes précédents, nous sommes confrontés aux problèmes politiques de la Chine à travers les yeux de l'inspecteur Chen, poète et gastronome. Nous retrouvons les caractères des anciens volumes, dont certains prennent de l'importance et de la stature comme Gu. Bien que pouvant être lu séparément, la lecture des opus dans l'ordre chronologique apporte une dimension aux personnages.

La dimension gastronomique est toujours présente "Cochon de lait rôti dans sa peau et tête de carpe fumée.","beignets au porc et aux crevettes.", "Soupe de travers de porc aux tulipes dans une cocotte d'acier, du bar à la vapeur au gingembre et aux ciboules présenté sur un plat bleu et blanc, du boeuf bouilli parsemé de poivre rouge dans un grand bol, des coupelles de tomates aux crevettes décortiquées, et des paniers de riz frit aux pousses de bambou. Ils accompagnèrent le tout d'une bière glacée."

Par contre, la conclusion de l'enquête manque un peu de saveur, ou se termine étrangement. Pour ma part, j'attends une suite...
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C'est toujours un plaisir de retrouver les romans policiers de Qiu Xiaolong. le Shanghaï contemporain n'en finit pas nous réserver des surprises à nous autres occidentaux. La modernisation ultra-rapide de la ville n'empêche pas la coexistence, souvent détonnante, avec les coutumes plus anciennes et c'est toujours surprenant à découvrir.

Les intrigues des romans de Qiu se ressemblent toujours un peu. Il s'agit toujours de dénoncer les dérives qu'apportent inévitablement l'occidentalisation de la ville. Corruption, passe-droits, faveurs, ... comment les éviter ? Et même Chen, l'inspecteur de police héros de cette série, pourtant muni d'une éthique stricte, ne peut éviter de suivre la tendance. La course à l'urbanisation, notamment, concerne tout le monde, aussi bien les politiques qui donnent les autorisations, les financiers qui investissent, et les habitants qui cherchent à se loger.

Davantage qu'un polar, c'est un témoignage de Shanghaï aujourd'hui et de la formidable mutation de la ville. Et l'omniprésence de la poésie chinoise (Chen est aussi poète) donne au récit une légèreté bien agréable.
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Quatrième enquête de Chen Cao, inspecteur principal à la police criminelle de Shanghaï, membre du Parti et traducteur poète, spécialiste de T.S. Eliot ...
Chen, 35 ans, encore célibataire au grand désespoir de sa vieille maman, est chargé d'une enquête très sensible sur la corruption, la préoccupation majeure du gouvernement chinois post-maoïste. Et plus particulièrement sur un cadre du Parti, Xing, récemment réfugié aux Etats-Unis où il demande l'asile politique.
Quelques jours après le début de son enquête, alors qu'une de ses anciennes relations étudiante, la belle animatrice vedette de télévision An vient d'être assassinée, Chen est désigné subitement pour prendre la direction d'une délégation d'écrivains chinois invitée aux Etats-Unis. Serait-ce une maneuvre pour l'éloigner de son enquête principale, ou une invite à poursuivre ses investigations à Los Angeles où séjourne le fameux homme d'affaires lié aux triades ?
Chen sait qu'il est instrumentalisé. Mais il peut aussi s'appuyer sur la collaboration de l'inspecteur Yu, de son épouse Peiqin, et sur le Vieux Chasseur ... restés sur place pendant son voyage qui sera mouvementé. Il retrouve aussi la policière américaine Catherine Rohm, rencontrée lors d'une précédente enquête commune à Shanghaï.
Entre chantage, menaces, mécanismes complexes de détournement de fonds publics et spéculations immobilières, l'ambiance dans la Chine des années 2000 est passionnante, plus que l'intrigue du roman, embrouillée à souhaits. Parsemé de poèmes chinois antiques et contemporains, de descriptions de plats emblématiques de la cuisine chinoise, le séjour aux USA d'une clique de vieux messieurs auxquels le régime a décidé d'offrir une compensation à travers cette participation à un voyage parmi les universités américaines est à la fois cocasse et plein d'enseignements.
Finalement, même si cette civilisation chinoise est très différente de la nôtre, les réflexes et les frustrations des hommes et des femmes sont identiques, quels que soient les pays, les périodes, les frustrations et les aspirations des hommes ...
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Quatrième enquête de l'inspecteur-poète Chen ( il vaut mieux les lire dans l'ordre ) : le gouvernement chinois , soucieux de l'image de la Chine à l'étranger, semble déterminé à combattre la corruption dans l'administration . le Comité de discipline du Parti charge Chen d'une nouvelle enquête et lui donne carte blanche .
A peine a-t-il commencé l'enquête sur cette grosse affaire de corruption qu'une mise en cause est assassinée et qu'on envoie Chen aux Etats-Unis pour accompagner une délégation d' écrivains chinois …
Ici, encore plus que dans les précédents tomes , l'enquête laisse place à une description de la société chinoise en pleine mutation : s'enrichir tels des capitalistes tout en restant fidèle au Parti et à sa ligne directrice ! Corruption , renvois d'ascenseur , dessous de tables , échanges de bons procédés ....semblent être légion dans l'Administration chinoise.
Ce roman (où la gastronomie et la poésie chinoise sont largement présentes ) m'a moins emballé que les précédents car l'aspect purement policier se réduit au fil de l'histoire et la fin m'a laissé sur ma faim !
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"Le très corruptible mandarin" (Ed Points N°P1703) est une découverte. Comme de nombreux écrivains de Polar, QIU Xiaolong a donné à son héros, le camarade inspecteur Chen (rien que cela, c'est déjà tout un programme!), une caractéristique qui fait de lui un être 'décalé'. Nous avons affaire ici à un policier poète, à moins que cela ne soit un poète policier. C'est, pour le moins original!
L'intérêt, pour l'auteur, c'est de pouvoir ponctuer la manière de penser de son héros par des extraits de (vrais) poèmes traduisant le mode de pensée chinoise. Cela donne un rythme, lent, empreint d'une sagesse que l'on voudrait universelle même si la formulation est quelques fois déconcertante pour les occidentaux cartésiens que nous nous revendiquons d'être.

Sous prétexte d'écrire un polar, Qiu Xiaotong se lance, et nous plonge, dans une critique acerbe des déviances des hauts cadres qui, au nom de l'intérêt suprême du Parti, s'encanaillent, corrompent et se laissent corrompre dans le seul but d'asseoir leur pouvoir et d'étoffer leur coffre en banque.
Sans aucune concession, il nous dépeint un communisme capitaliste qui fait froid dans le dos.

Sans nul doute, je veillerai à lire d'autres romans relevant de cette littérature chinoise moderne.
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L'inspecteur Chen est chargé d'enquêter sur l'assassinat, très suspect, de Hua, un policier expérimenté qui enquêtait sur Xing, un financier soupçonné de corruption et enfui en Amérique où il espère obtenir le statut de réfugié politique. Alors qu'il tente de remonter discrètement la filière, allant jusqu'à reprendre contacts avec des anciens camarades de ses années d'études en littérature, il se voit confier la charge de présider la délégation des auteurs chinois devant rencontrer leurs homologues américains durant un voyage officiel de deux semaines. Surpris par cette soudaine mise à l'écart, il mandate son fidèle lieutenant afin qu'il poursuive quelques surveillances de personnages suspects dans le monde des affaires immobilières. En Amérique, il tente de trouver la trace du "mandarin" mais aussi de faire tomber ses appuis hauts placés (les "rats rouges") tout en assurant son rôle de président de la délégation dont il se méfie des membres qui l'accompagne, pas forcément tous honnêtes dans leurs véritables intentions.
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Voici la 4è aventure de l'inspecteur Chen Cao (c'est mieux de lire dans l'ordre) et j'avoue que je suis un peu frustrée car bien que le roman soit assez dense (plus de 300 pages) il y a des longueurs mais aussi des élipses et certains points esquissés ne sont pas exploités. Je pense au contact très suspect que l'auteur Bao a en Amérique avec son ancien camarade, et auquel il donne des informations importantes ; Chen le soupçonne mais ne le confrontera pas dans le roman pour lui faire avouer son forfait.

Comme dans les romans précédents, l'auteur fait intervenir beaucoup de contacts pour aider Chen à mener à bien son enquête, il s'agit en fait de plusieurs enquêtes : 3 morts (2 en Chine et 1 en Amérique) dans ce roman : on y constate l'importance du réseau, de l'amitié, de la Foi. En Amérique, Chen retrouve Catherine, la policière venue en Chine dans le roman "Visa pour Shangaï" et, comme attendu, leur relation n'ira pas plus loin que deux mains enlacées.

Je trouve que l'auteur mise un peu trop sur le remplissage de son roman avec des citations poétiques, car Chen est avant tout un écrivain poète et traducteur qui a été obligé de devenir policier par le Parti (des pages entières de poésies d'ailleurs référencées à la fin du livre) au détriment d'un développement sur les enquêtes elles-mêmes qui sont survolées : on n'a d'ailleurs aucune résolution car les coupables des 3 meurtres ne sont pas du tout dénoncés ni punis.

Autre surprise : j'ai trouvé étrange que la délégation chinoise n'ai envie que de restaurants chinois, de magasins chinois etc...alors qu'il y a bien d'autres choses à découvrir en Amérique pour un premier voyage. Quoiqu'il en soit on retrouve dans ce roman moult descriptions de plats chinois qui nous mettent l'eau à la bouche !

Je reste intéressée par la suite des aventures de Chen dont j'espère toujours qu'il finira par trouver un appartement correct pour sa mère et qui sait, une compagne à sa mesure : Ling ?

Lien : https://lecturesencontrepoin..
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Très bon polar, qui n'hésite pas à remettre en question les problèmes de corruption. Difficile de lutter lorsque celle-ci semble s'infiltrer dans tous les engrenages de la société. L'inspecteur Chen décide de passer outre, et continue l'enquête même si elle l'entraîne sur des chemins difficiles.
Si l'histoire policière est très bien construite, elle perd parfois un peu de son souffle, ce qui est dommage.
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