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Une usine à rêves… c'est ainsi que l'on appelle ce lieu où des milliers d'habitants pauvres et sans avenir se réfugient pour oublier leur misère. Ils dorment, rêvent une vie meilleure en échange de leur ADN. Mais dans ce système bien rôdé, une faille est découverte ; on fait alors appel à Natalio, flic de classe 5, chargé généralement des besognes les plus ingrates, accompagné de son nouveau « électroquant » bas de gamme. Natalio est surpris, pourquoi lui ? Tout à ses réflexions, dans ce monde en perdition, il remarque à peine les étrangetés de plus en plus nombreuses de son robot…

« C'est l'effet ELIZA qui nous aveugle : il nous fait prêter des sentiments à une machine et nous laisse croire qu'elle raisonne comme nous, alors que nous savons bien qu'elle ne fait qu'exécuter les innombrables opérations pour lesquelles elle a été programmée. »

Voilà un court roman qui m'a énormément plu ! Peut-être parce que je venais de lire l'essai d'#aureliejean, ce fameux effet ELIZA m'a interpelée. Fiction, me direz-vous ? On n'est pas dans Blade Runner ! Eh ben un peu quand même lorsque l'on sait qu'en Afrique du Sud ou en Chine, les robots sont reconnus comme des individus au point qu'il est même possible d'en épouser un (c'est arrivé ! Un Chinois a quitté sa femme pour un robot… c'est clair qu'il ne risque pas de le contredire au quotidien, celui-là !). Mais revenons à notre roman, parce que justement, cet électroquant-là est attachant, presque le plus humain et stable dans ce monde de dingues qui nous est présenté. À la fois dans « l'esprit » de la machine et de l'humain, nous suivons doucement leurs cheminements respectifs jusqu'à une fin, certes déstabilisante car un peu abrupte, mais finalement très réaliste.
Une lecture captivante !
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Dans un monde post apocalyptique Natalio est un flic de classe 5, la plus basse catégorie, dans la City, ville isolée de l'extérieur. Tout le monde à son androïde personnel ( ou électroquant )et Natalio vient de perdre le sien pendant sa dernière intervention, n'ayant que peu de moyens, il en rachète un d'une vielle gamme d'occasion. Une nouvelle affaire doit être résolue, une intrusion dans une usine à rêves ou beaucoup de personnes de la population se réfugie pour échapper au réel.... tout cela est décrit sur le 4eme de couverture. Je n'en dis pas plus le roman étant court... trop court...et c'est pour ça qu'il n'a pas 5*. Boris nous plonge littéralement dans un univers futuriste et on s'y croit, l'intrigue est passionnante et on a du mal à lâcher avant la fin. Je recommande +++
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Les rêves qui nous restent, c'est à la fois un univers futuriste passionnant et un duo de héros pas comme les autres, l'un étant un humain bousillé par la vie, l'autre un robot aux réactions étranges. Ajoutez à cela une enquête entre action et révélations sur le personnage central, et c'est gagné.

Enfin, pas tout à fait car, en deuxième partie, l'intrigue retombe comme un soufflé. Résultat : j'étais terriblement frustrée une fois la dernière page tournée, comme s'il me manquait un morceau essentiel du scénario. Tellement dommage !
Lien : https://lesfantasydamanda.wo..
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Ce court roman (un peu plus de 200 pages) commence comme une enquête, menée par un agent pas franchement concerné par son travail, suivi par son nouvel androïde d'occasion (qui débloque complètement et à des réactions étranges).
Ses recherches vont l'emporter dans une affaire bien plus sombre qu'elle n'y paraissait, le danger rôde pour lui et son compagnon mécanique.
L'enquête va finalement se transformer en une véritable course contre l'oppression, un soulèvement du petit peuple dans une mégapole en pleine implosion.
Sont mis en avant divers sujets très intéressants comme la pauvreté, la politique d'oppression, l'éthique sur l'intelligence artificielle, le libre arbitre, les syndicats, la violence et les attentats, le marché du sommeil et des rêves et plein d'autres réflexions de ce genre.
Le personnage principal est presque pathétique, son fidèle androïde est lui complexe et vraiment très intéressant (autant que dans certains récits d'Asimov), rien que pour lui cette lecture est indispensable.
J'ai passé avec ce récit un excellent moment de lecture.
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Je ne savais pas trop à quoi m'attendre en commençant ce roman mais j'ai été agréablement surprise ! Nous faisons donc la connaissance de Natalio, un policier du grade le plus bas, payé pour faire son travail qui ne l'aide qu'à survivre, il effectue également des petits boulots d'enquêtes a côté pour gagner un peu plus de quoi vivre décemment. Sa dernière enquête en date va lui réserver son lot de surprises…

J'ai beaucoup aimé ce personnage à la fois torturé et pourtant très droit. Abîmé par la vie, il va pourtant rester quelqu'un de très loyal, très honnête. On apprend son passé au fil du roman et l'on découvre les horreurs qu'il a vécu. Il a également un compagnon qui est à ses côtés tout au long de l'histoire. Il s'agit d'un robot et pas n'importe lequel, un ancien modèle avec des particularités qui en font un personnage à part entière auquel on s'attache facilement.

Le style de l'auteur est à la fois extrêmement fluide et entraînant. Dès les premières pages, il nous entraîne aux côtés de Natalio et nous fait vivre l'histoire. Pas de temps mort ou d'ennui dans ce roman, à la fois sombre et pessimiste, on nous présente une ville scindée en deux où les puissants et les riches dirigent et vivent d'un côté tandis que les pauvres sont de l'autre. Ici c'est un monde qui fonctionne en grande partie grâce à des robots qui vont même jusqu'à remplacer les humains dans une mécanique presque parfaite. Les humains pauvres sont quant à eux libres de s'échapper de leur vie morose par le biais de l'usine a rêves ou de travailler pour survivre. Évidemment il fallait s'attendre à un soulèvement que ce soit du côté des humains et de l'injustice qui règne ici ou encore du côté des robots. J'ai vraiment apprécié tout de ce roman, le mélange de roman policier et science fiction, conflits politiques, dans une société tellement fracturé qu'elle pourrait presque faire écho à la nôtre.

Pour conclure, ce roman mêle a la fois science fiction et roman policier pour nous livrer une histoire prenante qui ne laisse pas indifférent avec des personnages auxquels on s'attache et pour lesquels on tremble, on s'énerve et on se surprend à espérer. Je ne peux que vous le recommander.
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Les rêves qui nous restent est un roman court et percutant d'à peine 200 pages dans lequel l'auteur développe une société dystopique à l'échelle d'une ville tout en conduisant une enquête policière allant à 100 à l'heure. C'est donc aux côtés de Natalio, policier bourru et attachant et de son androïde qui semble avoir développé une étrange indépendance, que l'on parcourt cette ville désabusée. le personnage de Natalio est intelligemment construit, véritable miroir de cette ville qui se délite. Déjà en bien mauvais état au début du récit, il va continuer à chuter à mesure que le chaos autour de lui s'intensifie. À côté de lui son androïde amène une autre facette à cette société, plus étrange et inquiétante, illustrant à merveille la perte de contrôle généralisé.

L'enquête policière sert avant tout de fil rouge pour nous dépeindre l'effondrement social que Boris Quercia retranscrit avec beaucoup de réalisme. le récit nous place ainsi comme témoin de l'effondrement social à travers son ambiance sombre et désabusée et son personnage principal véritable miroir de cette société. Ce huis-clos nous fait ressentir de manière exacerbée toute la désillusion et le désespoir d'une société brisée par les inégalités, la dépendance aux technologies et l'insécurité. Il s'agit d'un roman noir et pessimiste qui n'accorde aucune faveur.

En plus d'une intrigue allant à 100 heures, le roman nous propose une réflexion sur la relation homme/androïde ainsi que sur la conscience et le libre arbitre. Pas de quoi révolutionner le genre, mais le tout reste tout à fait pertinent et traité avec beaucoup de justesse.
Lien : https://sometimesabook.com/2..
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Cela faisait longtemps que je voulais relire un livre de science-fiction mais, ayant eu des déceptions, je ne savais plus quoi lire. Finalement, je ne sais plus comment, peut-être via une liste Babelio, j'ai eu connaissance de ce livre. 200 pages, je ne prenais pas un gros risque, au pire c'est vite lu.
Mais ... j'ai aimé ! Donc, trop contente, je me laisserai sûrement tenter par un autre livre de cet auteur.
J'ai dévoré les cent premières pages. le monde dans lequel on arrive est cohérent, tout à fait plausible, tout se tient. Les chapitres sont courts, ça va a l'essentiel. J'ai eu un peu plus de mal dans la seconde moitié mais globalement j'ai apprécié.
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Grand fan des univers tels que Blade Runner, j'ai tout de suite accroché au roman de Boris Quercia. J'ai également songé à Gotham City :)
L'auteur nous plonge en quelques mots dans une ambiance oppressante, étrange, post apocalyptique en compagnie d'un personnage énigmatique, pour notre plus grand plaisir. Point d'unité de temps, quant au lieu, il s'agit d'une mégapole nommée La City. le lecteur est pris dans les filet de Boris Quercia et ne pourra décrocher de sa lecture jusqu'à la toute dernière ligne.

Natalio est un flic, de classe 5, celle qui est la plus méprisée car il a pour mission de détruire dans l'oeuf toute tentative de rebellion, de dissidence. Et pour cela, il a le droit de vie et de mort sur les personnes qu'ils soupçonnent fomenter de tels projets. Mais il doit faire cela le plus discrètement possible car les nantis, ceux qui habitent la City, dans de luxueux logements, bien loin des "basses" préoccupations du peuple, ne veulent surtout pas que leurs agissements soient connus. Les dissidents comme on les appelle, soutenus par les syndicalistes représentent un réel danger pour la classe dirigeante en place. Ils veulent la fin du système avec les riches d'un côté et les autres, tout en bas de l'échelle, s'échinant pour gagner à peine de quoi se nourrir. Natalio, même s'il se méprise de devoir faire un tel boulot n'a pas le choix. Il le faut, pour assurer sa survie et gagner sa maigre pitance mais aussi et surtout pour pouvoir honorer les traites du lieu où réside Uma, son épouse (vous comprendrez pourquoi.. patience.. LOL).

Les hommes ne vivaient pas trop mal il y a de cela peu de temps. Mais, malgré leur situation ils se plaignaient, geignaient.. ça n'était jamais assez ! Que voulez-vous, la nature humaine est ainsi faite. Personne ne se doutait que les événements survenus à Oslo allaient à se point faire vaciller puis basculer leurs misérables existences ! Lui, Natalio est résigné, il sait qu'il a quasiment tout perdu.. condamné à son boulot de flic de classe 5 et, de temps en temps, pour mettre du beurre dans les épinards, accepter des missions "en off". Et ce n'est pas ce qui manque avec tout le commerce parallèle qui se développe. Il y a ainsi une société privée (dont les dirigeants sont de véritables vautours) qui n'hésite pas à acheter une des seules choses qui reste à la population désoeuvrée : ses rêves. Ce véritable empire qui s'enrichit sur le dos de la population vient de connaitre un incident majeur au sein d'un de ses entrepôts de dormeurs. Elle fait appel à Natelio, lui faisant jurer la discrétion la plus absolue afin qu'il découvre ce qui s'est passé. Pour le seconder, Natalio a acheté chez un soldeur un électroquant d'occasion qui ne tarde pas à adopter un comportement assez étrange. Cet androïde qui le suit partout et lui obéit au doigt et à l'oeil fait partie des quantités incroyables de robots et autres machines dont les hommes se sont arrogés les services. Les humains sont-ils à ce point inconscients de ce qui pourrait se produire ? Il semblerait que oui, persuadés de leur "supériorité" et de leur capacité à garder le contrôle..

Natalio parviendra-t-il à trouver ce qui s'est passé au sein de la société ? En le voyant si près de le démasquer, le coupable se laissera-t-il faire ? Et si le danger ne venait pas forcément d'où notre héros l'attend ? de plus, pourquoi son électro se comporte-t-il si étrangement ? Chaque humain possédant un tel androïde est censé signaler la moindre anomalie, le plus petit problème de dysfonctionnement.. mais Natalio ne le fait pas..

Un roman qui se lit quasi d'une traite.. le décorum est très bien construit et l'auteur nous tient en haleine ! En tournant les pages, nous n'avons qu'une hâte, celle de savoir si notre héros, sur le fil du rasoir, semblant prêt à chavirer à chaque instant parviendra à vendre cher sa peau ou non.

FONCEZ pour découvrir cette petite bombe, ingénieux fruit du mélange entre polar noir et fiction policière. Un chouette moment de lecture :) Les amateurs du genre vont kiffer, il n'y a aucun doute ! Bonus, la couverture claque !
Lien : https://mgbooks33.blogspot.c..
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Toujours durant mon week-end parisien, direction la librairie Les Guetteurs de Vent, avenue Parmentier. Changement de registre avec "Les rêves qui nous restent" de Boris Quercia, qui s'essaie à la science-fiction, traduction d'Isabel Siklodi et Gilles Marie.
Un court roman, rythmé et dynamique qui vous plonge immédiatement dans un monde futuriste peu enviable, le City. En trois chapitres, vous êtes déjà pris dans l'ambiance terne et angoissante d'une mégapole qui n'est pas assez grande pour contenir toute la population. Les moins chanceux hantent la vieille ville dans des conditions peu enviable. La technologie qui semblait être la promesse d'une vie meilleure a malheureusement montré de nombreux ratés. Dans ce monde glauque, certains sont prêts à se vendre pour rêver éternellement au profit des plus riches. Natalio, flic de classe 5, la plus basse, erre de missions en missions plus ou moins légales, flanqué de son robot-assitant de seconde main. Alors qu'il travaille pour une boite privée, son assitant commence à dérailler, signes annonciateurs de problèmes bien plus graves. C'est alors qu'un drâme du passé de Natalio ressurgit...
Vite dévoré, ce petit roman, entre policier et récit de SF, a filé entre mes mains d'une façon étonnante. Un pincement au coeur en lisant la note du traducteur final Gilles Marie. C'est son épouse Isabel Siklodi, qui connaissait bien Boris Quercia, qui a commencé le travail de traduction mais elle est décédée avant d'avoir fini.
#borisquercia #lesrevesquinousrestent #sciencefiction
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Nous avons tous vu Terminator, iRobot (je ne parle pas de l'aspirateur mais bien du film), Blader Runner, Matrix, ou encore plus récemment la série Black Mirror. Tous traitent de l'informatique (plus ou moins avancée) et notamment de l'intelligence artificielle. Nous avons encore beaucoup de progrès et de découvertes à faire dans le monde du numérique, mais nous avons déjà un aperçu avec ChatGPT, Siri et Android. La technologie nous entoure et est présente partout. Cependant des dérives existent et sont / seront sûrement exploitées par de mauvaises personnes.

Mais revenons-en au roman de Boris Quercia. “Les rêvent qui nous restent” fait justement référence à de nombreuses oeuvres cinématographiques que je vous ai citées un peu plus haut. Les humains sont assistés par des robots, il y a la notion d'immortalité, mais surtout de rêve / réalité. Un peu comme Matrix ! J'y ai également trouvé un petit air de “Altered carbon” (excellente série et romans je vous recommande). Les plus riches dominent le monde, tout n'est que business… Bref… Nous allons suivre ce pauvre Natalio, qui est une sorte de policier. Suite à un accident mondial dû à une IA, il n'est plus que l'ombre de lui-même et accepte quelques missions afin de pouvoir subvenir à ses besoins vitaux. Il n'a plus confiance en ces machines, et pourtant son double en est une.

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