Précurseur de la photographie documentaire chilienne, pour
Antonio Quintana, tout est portrait : paysages, perspectives, pierres, mains et visages. Avec une profonde humanité et une conscience aiguë du pouvoir symbolique de l'image, le photographe saisit l'esthétique là où personne ne la voit, notamment dans les scènes de la vie indigène du haut plateau des Andes. C'est bien d'une reconstruction de l'identité spirituelle chilienne, pleine et entière, qu'il s'agit, avec une oeuvre d'une beauté inouïe.
Sa célèbre série sur les mains chiliennes (Las manos del Hombre) est magistrale : si
Antonio Quintana, homme de gauche, leur donne une dimension politique évidente, il les portraitise tels des visages masqués de glaise, de rides et de labeur,véritables sculptures du quotidien mais vivantes, si vivantes. Car tout est vie dans son oeuvre, même les pierres ou le brouillard.
Antonio Quintana a réalisé un travail photographique à valeur à la fois documentaire, historique, sociale, politique et poétique, qui insère le collectif chilien dans des prises de vue singulières, avec une esthétique éblouissante, le plaçant parmi les photographes les plus emblématiques et talentueux du Chili.
Aucun livre ou catalogue n'existe en édition française, mais Quintana est en exposition permanente à l'Université du Chili de Santiago et demeure régulièrement exposé dans toute l'Amérique Latine.
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