AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,58

sur 280 notes
5
18 avis
4
22 avis
3
12 avis
2
3 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Cette bande dessinée qui mêle les sixties, la libération de la femme, les familles bourgeoises guindées de l'époque ne manque pas d'humour.

Même si les personnages sont un peu fades, sauf la fille qui vient perturber les sages écarts de garçons s'apprêtant à aborder des études supérieures pour un univers tout tracé, ils portent des images réalistes sur la société de l'époque.

Ces garçons vont donc faire quelques pas de côté et l'un d'eux parviendra peut-être à réaliser le grand écart qui l'amènera, qui sait, vers une autre destinée. La fin reste ouverte à ce sujet...

Bien sûr, les manoeuvres de la fille et de son oncle ne vont pas du tout dans le sens de la morale puisqu'elle entraîne des jeunes sur la pente du vol qu'ils commettent après une beuverie, avec tout de même un phénomène de rejet assez fort de leur univers familial qu'ils ne tarderont sans doute pas à recréer. Mais, cette Cosette du vingtième siècle porte finalement des cicatrices proches de la protégée de Jean Valjean, elle est différente sur bien des points cependant.

Les dessins de Rabaté sont réussis, ils manquent quand même un peu de couleurs à mon goût.
Commenter  J’apprécie          480
Sous les galets la plage - joli titre qui détourne le fameux slogan de mai 68 - est à la fois une histoire d'amour et un récit social.
Septembre 1963, on n'en est pas encore là mais la révolte sourde déjà dans l'esprit de la jeunesse née après-guerre. C'est la fin de l'été, en Bretagne (d'où les galets...), et bientôt le début des grandes études pour Albert. Ses parents remontent à Paris avec les plus jeunes le laissant profiter des derniers jours de vacances avant le grand bain. "Vous avez 18 ans, pas besoin de vous faire de recommandations", lui dit son père en lui laissant les clefs de leur résidence secondaire, une belle maison au bord de la plage, une de celles réservées exclusivement aux familles bourgeoises du cru et aux Parisiens.
A la fois désoeuvrés et énivrés par cette liberté, Albert et ses deux copains, Francis et Édouard, vont tout d'abord boire et glander avant de croiser sur leur chemin Odette, une belle rebelle membre d'une bande de cambrioleurs magouilleurs. Mais pour ces trois copains, cette rencontre va leur apporter bien des ennuis et, pour Albert, changer la donne et peut-être son destin.
Pascal Rabaté, ici à la fois auteur et dessinateur, n'est jamais aussi bon que lorsqu'il nous raconte le destin de personnages ordinaires. "Ce que j'essaie de faire avec mes personnages, c'est que l'on puisse imaginer leur vie avant, après. J'aimerais que l'on croit qu'ils existent vraiment, qu'ils soient incarnés", dit-il. Pari réussi car on se plaît à imaginer ce que sera le destin d'Albert, Francis, Édouard et Odette. Feront-ils partie de ceux qui participeront activement à la révolte sociale cinq ans plus tard ? Se rangeront-ils en devenant des cadres supérieurs stressés ? Ficheront-ils tout par terre en tournant le dos à la société, à ses codes et ses lois ?
Récit social donc, voire anarchiste - avec à son dos une phrase d'André Breton "En matière de révolte, aucun de nous ne doit avoir besoin d'ancêtres" (en référence au bras d'honneur d'Albert à son père ?) et en intro une maxime libertarianiste de Proud'hon "La propriété, c'est le vol " - et aussi et surtout une histoire d'amour entre deux jeunes que tout oppose - Albert, fils de militaire destiné à le devenir et à être le gardien des valeurs traditionalistes de ses ancêtres et Odette, une gamine sans racine, victime de l'Occupation. - mais que tout réunit : le désir de casser la chaîne et de vivre une vie sans entrave ni loi.
Le dessin épuré, entre ombres et lumières, colle parfaitement à l'époque. Tracé à la plume, au pinceau et au crayon, avec un subtil jeu de gris, il est mis en couleurs avec une palette graphique toujours à propos.
Pascal Rabaté ne me déçoit jamais et j'attends déjà avec impatience sa prochaine production.
Commenter  J’apprécie          210
L'envie de faire un pas de côté s'impose lorsqu'Albert rencontre Odette, cabrioleuse libre et sans attache qui l'entraine malgré elle sur le chemin de l'illégalité. Albert respire alors, de grandes inspirations, se délestant de ses chaines jusqu'à dévier de la trajectoire évidente et tracée par sa famille.
Joliment mené, ce roman graphique évoque l'émancipation de celui qui aurait dû/pu se fondre dans le moule qu'on lui destinait. Il trace la vie que l'on découvre, l'imprévu et l'amour. La tension s'invite au fil des pages et bien que quelques clichés entachent le récit (les vilains bourgeois, les gentils saltimbanques), cet album se lit avec grand plaisir. Les graphismes sont chouettes et l'émotion est au rendez-vous.
Une lecture divertissante.

Lien : https://aufildeslivresbloget..
Commenter  J’apprécie          190
Albert, Francis et Édouard sont en vacances dans les maisons de leurs parents au bord de mer.

Et Albert qui doit entrer à l'école militaire tombe amoureux d'Odette… Mais ce ne sera pas si simple.

Un dessin simple et efficace avec des pastels et des aplats qui rendent parfaitement l'ambiance du sortir de guerre pour une romance compliquée et des petits truands pas trop méchants
Lien : https://www.noid.ch/sous-les..
Commenter  J’apprécie          130
Un titre vendeur … un souvenir pour une génération … celle qui a cru pouvoir changer le monde … sous les pavés, la plage … avec le temps, selon les lieux les slogans s'adaptent … ce sera sous les galets la plage.
Pour se situer dans le temps … 1962 … la fin de la guerre d'Algérie … un empire colonial qui disparaît … des rancoeurs et des rancunes … une société coincée dans des valeurs d'un autre temps.
Pour se situer dans l'espace … un petit coin de Bretagne … plutôt chic avec ses villas cossues … ses résidences secondaires qui se ferment les unes après les autres … c'est bientôt la rentrée.
Un intermède de temps entre le farniente des vacances et la reprise des études sérieuses … des fils de … qui se retrouvent libres quelques temps … libres de boire … de baiser peut être.
Une rencontre qui va bouleverser l'avenir radieux qui s'offre à ses privilégiés.
Un scénario simpliste qui nous fait croire que les lendemains peuvent être merveilleux quand l'amour s'en mêle.
Des dessins épurés qui parfois nous touchent (la couverture de l'album est particulièrement réussie), qui parfois sont imprécis (difficile de distinguer le père du fils dans les premières planches).
Un résultat en demi-teinte pour ma part … la grand mère que je suis devenue aurait tant aimer rêver … retrouver … sous les galets ou pavés … la plage !
Commenter  J’apprécie          101
Le dessin de Rabaté est élégant, soigné, simple, presque minimaliste, une apparence de noir et blanc, mais en réalité, c'est fait de gris qui sont des couleurs, un gris rosés, un autre légèrement jaune, un gris bleuté… tout en nuances légères, presque invisibles, de légère subtilités qui donnent une ambiance douce, rétro, de Bretagne du début des années 60, en fin de saison estivale. C'est une romance sous fond de confrontation de classes sociales, il y a peu de personnages, tous bien campés. le jeune bourgeois, famille de militaire réactionnaire, mignon et naïf, s'éprend de la mauvaise fille, cambrioleuse, escroc, délurée, mais surtout libre.
J'ai trouvé cette bande dessinée très bien faite, techniquement, et aussi dans l'évolution des personnages, mais je ne suis pas du tout emballé par la thématique : on n'évite pas les clichés du jeune bourgeois fasciné par la bad girl, épris de liberté pré-soixante-huitarde, liberté sexuelle, antimilitarisme, vie sans attaches… C'est très caricatural et très convenu, il manque un peu d'ironie, de surprises, de cafouillage, c'est une histoire de dérapage sans dérapages, bien trop lisse pour le sujet.
Commenter  J’apprécie          91
Ce n'est pas par hasard que Pascal Rabaté à nommé « Sous les galets la plage » (en référence au célèbre slogan de mai 68). En plus d'inscrire son intrigue en 62, il s'en dégage un esprit d'émancipation, de liberté sexuelle, de révolte propre à cette décennie.


Une histoire d'amour rock'n'roll plaisante à lire à défaut d'être surprenante. le scénario y est même convenu de A à Z. On est donc dans la simplicité à l'image de ses dessins.


On passe un bon moment plein de tendresse en compagnie d'Odile et Albert. Quant à savoir si cette bande dessinée me laissera un souvenir marqué… J'en doute fortement.
Commenter  J’apprécie          60
J'ai craqué sur ce magnifique album de Pascal Rabaté, curieuse de voir ce qu'il avait imaginé cette fois-ci, et puis l'évocation aussi des galets, de la plage, de Loctudy… Nous sommes à la fin de l'été, au début des années 60, à Loctudy (donc). Alors que les estivants sont sur le départ, restent Albert, Francis et Edouard, de futurs étudiants, bien décidés à prolonger leurs vacances et à profiter de leur liberté. Ce sont des « fils de bonnes familles », installés dans des maisons secondaires de la côte. Sur la plage, une nuit, ils font la rencontre d'Odette. Elle leur propose un bain de minuit qui émoustille les trois garçons. Ils ne se doutent pas qu'ils vont ainsi se faire piéger. En effet, la jeune fille est liée à un groupe de cambrioleurs qui sévissent dans la région… le choix des couleurs de la couverture vous donne une idée de l'intérieur, tout en nuances de gris. J'ai été assez bluffée par certains contre jours qui laissaient deviner les traits du visage des protagonistes. le jeu des motifs sur les vêtements est également remarquable. Il donne l'impression que Pascal Rabaté joue avec nous et notre capacité à supporter des ronds, des carrés, des rayures, très noires. J'ai même cherché (un peu) le jeu, l'illusion d'optique recherchée. L'histoire ? Elle est prenante, mais manque peut-être d'originalité, et je dois avouer qu'on se lasse de tout ce gris. J'aurais aimé une trouée de luminosité et de couleurs je crois. Mais pour autant, Pascal Rabaté a très bien su rendre l'ambiance d'une « certaine époque » d'avant mai 68, où défier ses parents, choisir sa voie, son « chemin de traverse » était encore très rare, surtout dans ces familles aisées où l'avenir brillant était tout tracé et un carcan difficile à briser. Je me suis demandée pour autant en refermant cet album si la liberté d'aujourd'hui n'avait pas terriblement changé et ne pouvait pas regarder d'un oeil un brin indulgent mais condescendant la recherche de liberté d'hier. Un album dont je ressors peut-être un peu mitigée mais qui brille d'intelligence, qui brigue l'anarchie, qui annonce une révolution à venir où on cherchera cette fois-ci la plage sous des pavés. Une curiosité à découvrir pour les adeptes de Rabaté.
Lien : https://leslecturesdantigone..
Commenter  J’apprécie          60
Septembre 1962. L'avenir d'Albert et de ses deux amis est tout tracé. Alors, ils comptent bien profiter de leurs derniers jours de liberté avant d'entamer leurs études avec quelques bonnes bouteilles qu'ils vident sur la plage.

Mais une rencontre avec la mystérieuse et séduisante Odette va faire basculer le destin de ces trois fils de familles bourgeoises.

Dans ce récit, on suit notre héros qui découvre l'amour et n'hésite pas à sortir du rang pour sa belle.

Rébellion, trahison, amour et cambriolages sont les maîtres mots de cette intrigue captivante dans laquelle la tension monte peu à peu. Cependant, j'ai regretté la présence de personnages un peu trop caricaturaux à mon goût.

Malgré tout, les illustrations valent le détour. Les superbes couleurs, le réalisme et la sensualité qui se dégagent de ces pages m'ont conquise.

Un agréable moment de lecture.
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
Commenter  J’apprécie          40
Un roman graphique historique qui m'a surprise mais dans le bon sens du terme ! Il faut dire que je ne m'attendais pas à découvrir une histoire aussi mature, dure et subversive. Nous avons affaire à une oeuvre forte et crue, qui ne conviendra pas à tous les lecteurs et surtout pas aux plus jeunes (je le précise car 99% des livres dont je parle sont plutôt jeunesse, mais celui-ci est clairement destiné à un public adulte).
Une intrigue qui confronte deux opposés : à la jeunesse bien rangée s'oppose la rébellion. L'arrivée d'Odette dans le quotidien des trois garçons de bonne famille bouleverse sans aucun doute leur mode de vie. J'ai beaucoup aimé le personnage d'Odette : jeune femme libérée, elle représente la liberté, le féminisme et le renouveau. Avec elle, une autre vie devient possible pour le protagoniste : une vie plus en accord avec lui-même et surtout loin de la dictature familiale.
J'ai beaucoup aimé le fait que l'histoire prenne un parti inattendu : celui de l'immoralité. Alors qu'on pourrait penser cette immoralité très tranchée et stéréotypée au premier abord, elle ne l'est pas du tout. La tendance est d'ailleurs complètement retournée : on se rend vite compte que ceux qui sont jugés immoraux par la société ont finalement des valeurs très fortes. A l'inverse, la bonne famille se retrouve critiquée : les belles apparences cachent parfois des choses beaucoup plus honteuses…
Commenter  J’apprécie          21




Lecteurs (449) Voir plus



Quiz Voir plus

harry est fou

comment s'appelle le perroquet?

gorge
fred
chouette
madison
harry
pèrio
foxy
ric
alfonse

4 questions
9 lecteurs ont répondu
Thème : Pascal RabatéCréer un quiz sur ce livre

{* *}