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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Maître Alcofribas Nasier ( anagramme de François Rabelais ) est abstracteur de quinte essence.
Dans ce volume de 1532, interdit comme les autres par les théologiens de la Sorbonne, mais, comme les autres, publié par dérogation du roi, Alcofribas raconte l'histoire du géant Pantagruel, fils du géant Gargantua, grand buveur devant l'éternel.
Etudiant à Paris, il reçoit une magnifique lettre de son père, une lettre de toute beauté, intemporelle, que chaque enfant pourrait encore maintenant recevoir de ses parents.
A part ça, pour détourner l'attention des théologiens, le livre, comme Gargantua, est parsemé d'excréments, couilles, braquemarts, braguettes, etc... qui côtoient de savants termes d'anatomie ou de quantités de maîtres de philosophie, de Grecs anciens, sur lesquels chacun pourrait passer du temps pour améliorer ses connaissances, bien que cela nuise au rythme du récit.
Si l'on passe un peu outre, cela est agréable et se lit vite.
L'intérêt pour moi est la découverte du gavroche Panurge, 35 ans, homme efflanqué, miséreux et facétieux, mais d'immense culture. Il raconte sa vie à Panurge qui l'adopte comme camarade ; il a roulé sa bosse et me fait penser à Candide, mais en plus dépravé :)
J'ai retenu six "tours" sympas, sur toutes les facéties présentées par Panurge...personnage que je vais étudier plus avant dans le quart livre !

Dans la bataille de Pantagruel contre les Dipsodes, son mentor Epistémon passe, comme on dirait actuellement en NDE ( near death experience ) ; c'est alors que, d'une façon délicieuse, Alcofribas règle ses comptes avec tous les rois, papes et autres usuriers qui abusent sur le peuple, puisqu'Epistémon raconte les avoir reconnus, dans l'au-delà, à la peine, en petites gens trimant et suant à leur tour !
Et donc, comme je le pense, en accord avec Rabelais, et selon Matthieu :
"Ainsi les derniers seront les premiers, et les premiers seront les derniers".
.
Je me suis régalé. Evidemment, je commence à saisir notre François :
il faut choper la pensée de Rabelais et non faire du mot à mot.
J'ai hâte de lire la suite des aventures de Panurge dans le quart livre !
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De temps en temps, j'aime bien lire un classique que je pioche dans les indémodables sans m'attacher à une époque ou à un auteur. Mais c'est vrai que cela faisait très longtemps que je lorgnais vers Rabelais.
On ne va pas se mentir, c'est une lecture plutôt ardue. Surtout que l'écriture de ce livre date d'avant la grande réforme de l'orthographe de 1740, et de ce fait, les mots sont différents de ceux que l'on emploie de nos jours. Mais cela reste compréhensible dans l'ensemble.
Sortie de là, l'histoire est vraiment très acerbe sur les travers de l'époque et libertine à la moindre occasion. Rabelais ne mâchait pas ses mots.
Bref, cela a été un bon moment pour moi et je vais de ce pas me mettre les aventures du papa Gargantua de coté.
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L'édition que je possède est écrite avec l'orthographe originale (Peut être un peu expurgée) . Ça fatigue un peu à la lecture, mais c'est vraiment sympa car cela vous met tout de suite dans l'ambiance et le contexte. Merci pour le glossaire de fin d'ouvrage, bien utile pour saisir le sens des mots ou des phrases.
En ce qui concerne le texte, quelle truculence, que d'invention.
Cela préfigure l'esprit carabin et positionne Rabelais à un niveau où il n'est rejoint que par peu d'auteurs ( Si ce n'est à une autre époque, le bon Alfred Jarry, voire Jonathan Swift )
Il fallait oser.
Osons le lire ou le relire.
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Pantagruel (1532) est un roman de François Rabelais. Pantagruel, fils de Gargantua, est un géant réputé pour sa sagesse tandis que son compagnon Panurge est un bon vivant et un vilain farceur. Si la langue est truculente, elle n'est pas si simple à appréhender. Reste un plaisir certain.
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Oyez ! Gentes dames et hardis damoiseaux, aspirants pantagruélistes, oyez ! Oyez les horrifiques mais non moins véridiques chroniques du géant Pantagruel. Apprenez comment il naquit, de qui il tint ces principes de sagesse, de quelle manière il en ébaubi toute la bonne ville de Paris, quels furent les tours pendables de son compagnon Panurge et de quelle façon il surmonta toutes sortes de traverses pour se rendre maître du royaume des dipsodes.

Grâce soit rendue aux éditions folio classique en la personne de Pierre Michel, dont le travail critique en regard du texte originel permet au mieux de retirer la substantifique moelle de ce texte fondateur de Rabelais, sans lequel la compréhension en aurait été particulièrement ardue. Fondateur par sa radicale modernité, l'audace foncière de la mise en oeuvre et du propos, et surtout indispensable pour la compréhension de la singularité du caractère français. L'oeuvre est un florilège de références irrévérencieuses, parodie des événements de son temps et satire des hypocrites, des pédants et puritains de tous poils. Il est vrai néanmoins que l'inventivité débridée de ce texte rencontre des fortunes diverses auprès du lecteur lambda, et que la paillardise la plus libre est de mise. Indispensable tout de même. 
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Lorsque j'étais au lycée, j'ai du lire Gargantua. Je me rappelle avoir eu beaucoup de mal avec ce texte et de l'avoir un peu détesté !
Néanmoins, avec le temps, je me dis que ce ne fut pas une aussi mauvaise lecture que ça et que certains passages étaient très drôles.

Cette année, dans le cadre de ma licence, je devais lire Pantagruel. Comment vous dire que je me suis lancée dans ce texte avec un peu d'appréhension.

Et pourtant, je me suis, si je puis dire, amusée durant cette lecture !
En effet, j'ai ri en lisant des extraits complétement grotesques. Les sources et références sont extrêmement riches, néanmoins, j'ai eu un peu de mal avec certains passages crus et obscènes !
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Ce livre analyse l'oeuvre de Pantagruel/Gargantua de Rabelais. Ce ne fut pas chose aisée pour moi mais je suis très contente d'être aller jusqu'au bout.
Sur la vie de Rabelais, c'est souvent " on suppose que" comme l'interprétation de son oeuvre.
Savoir qu'il a été médecin à l'hôtel Dieu de Lyon, moi qui y suis née, m'a incité à persévérer dans ma lecture. le moins que l'on puisse dire c'est que Rabelais a dérangé et dérange encore. En 1734, Voltaire dira de lui :
- " On le regarde comme le 1er des bouffons, on est fâché qu'un homme qui avait tant d'esprit en ait fait un si misérable usage ..."
Puis il se ravise en 1760 :
- " Rabelais, quand il est bon, est le premier des bons bouffons. Il ne faut pas qu'il y ait deux hommes de ce métier dans une nation, mais il faut qu'il y en ait un. Je me repends d'avoir dit autrefois trop de mal de lui ."
Il faut dire que les extraits choisis sur la petite enfance de Gargantua sont assez consternant. Pour un homme érudit comme lui, difficile à comprendre ce " caca-boudin", comme dirait mon p'tit fils.
Rabelais dit " il vaut mieux traiter du rire que des larmes parce que le rire est le propre de l'homme ".
Sauf que moi, ça ne m'a pas fait rire mais plutôt affligée. Je n'ai pas l'esprit "made in Groland".
Mais dans l'ensemble, j'ai vraiment apprécié cette lecture qui m'a permis de faire la connaissance de Rabelais.
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Lu en un week-end, l'univers de Rabelais est à la fois foisonnant, drôle, délirant et érudit.

Pantagruel, fils de Gargantua naît en faisant mourir sa mère Gargamelle. Puis il parcourt la France (un peu comme le fit l'auteur) et étudie en humaniste passant par Angers, Montpellier, Orléans, Bourges puis Paris où il rencontre Panurge son ami pour toujours. Il y tient de doctes propos et une scène délirante le décrit donnant sentence d'un procès après avoir entendu les deux parties : on ne comprend rien à ce qu'il dit. Ainsi Rabelais se moquait-il de la justice en latin faite de lois vieillottes, réservées à la connaissance des seuls clercs et érudits et permettant de l'interpréter à leur profit.

de même est-on subjugué par un chapitre en plusieurs langues que devait probablement posséder Rabelais : allemand, anglais, hébreu, grec,espagnol, italien, danois, basque…) A la fin de l'ouvrage, Pantagruel combat les Dipsodes (les lorrains !) qui assiègent le pays des Amaurotes (Metz) de façon « estrange », en asséchant les gosiers. C'est aussi prétextes à agapes diverses qui, pour Rabelais, lui permettent de parler médecine et de donner toute sa verve et son érudition.

Tout y est gigantesque, titanesque, imaginatif. On en ressort grandi dans tous les «sens» du terme.
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Un classique indemodable.Pour aimer Rabelais il faut adherer à son style inimitable et ne pas etre rebuté par son langage, une fois celà passé c'est un régal ! Bonne degustation à tous !
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Une oeuvre vraiment sympathique comparé à d'autres récits plus récents. L'humour, l'aventure, les personnages, tout s'allie pour faire passer un agréablement moment au lectorat. Et je suis conquise de bout en bout.
Lien : http://la-riviere-des-mots.b..
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