PHÈDRE : Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue.
Un trouble s'éleva dans mon âme éperdue.
Mes yeux ne voyaient plus, je ne pouvais parler,
Je sentis tout mon corps et transir, et brûler.
Je reconnus Vénus, et ses feux redoutables.
Acte I, Scène 3, (v. 273-277).
J'aime... A ce nom fatal, je tremble, je frissonne.
Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue ; un trouble s'éleva dans mon âme éperdue ; mes yeux ne voyaient plus, je ne pouvais parler ; je sentis tout mon corps et transir et brûler (...)
PHEDRE
Déjà mille ennemis attaquent son enfance.
Acte II, Scène 5
Non, Thésée, il faut rompre un injuste silence ;
Il faut à votre fils rendre son innocence.
Il n'était point coupable.
PHÈDRE : Je l'aime, non point tel que l'ont vu les enfers,
Volage adorateur de mille objets divers,
Qui va du dieu des morts déshonorer la couche ;
Mais fidèle, mais fier, et même un peu farouche.
Acte II, Scène 5, (v. 635-638).
J'aime,je l'avouerai,cet orgueil généreux
Qui n'a jamais fléchi sous le joug amoureux.
Vivez,vous n'avez plus de reproche à vous faire:
Votre flamme devient une flamme ordinaire.
Le jour n’est pas plus pur que le fond de mon cœur
ARICIE
Ce n'est donc point, Ismène, un bruit mal affermi?
Je cesse d'être esclave, et n'ai plus d'ennemi?
ISMENE
Non, Madame, les dieux ne vous sont plus contraires
Et Thésée a rejoint les mânes de vos frères.
ARICIE
Dit-on quelle aventure a terminé ses jours?
ISMENE
On sème de sa mort d'incroyables discours.
On dit que, ravisseur d'une amante nouvelle,
Les flots ont englouti cet époux infidèle.
On dit même, et ce bruit est partout répandu,
Qu'avec Pirithoüs aux enfers descendu,
Il a vu le Cocyte et les rivages sombres,
Et s'est montré vivant aux infernales ombres,
Mais qu'il n'a pu sortir de ce triste séjour,
Et repasser les bords qu'on passe sans retour.