Apprivoiser Max

« Nous nous sommes déjà rencontrés, dit-elle d’un ton nonchalant. Il y a plusieurs années de cela.
— Ah ! Je le savais ! »
Elle se raidit.
« Vous étiez nu, » ajouta-t-elle.
Max fit de son mieux pour dissimuler son étonnement, mais il se surprit à se gratter la tête. Bon, au moins ils avançaient. Il lui lança le sourire espiègle qui lui permettait si souvent – allez, toujours – d’arriver à ses fins et finit par lâcher :
« Est-ce que vous étiez nue aussi ? »
Elle enfonça les mains dans les poches de sa blouse et resta aussi droite et raide que le Washington Monument. Puis elle plongea son regard d’un vert intense dans le sien. Pendant un quart de seconde, quelque chose qui ressemblait à de la tristesse, et peut-être à des regrets, passa sur son visage.
« Oui, répondit-elle simplement. »
Max se reprocha aussitôt de l’avoir suivie. La poisse ! Franchement, quelle était la probabilité pour qu’un truc comme ça se produise ? Et comment se sortait-on avec grâce d’une situation aussi embarrassante ? Ses amis allaient bien rigoler quand il leur raconterait la scène ! Il ne savait absolument pas quand il avait rencontré cette femme.
« Je me sens bête, avoua-t-il.
— Tant mieux. »