Bretagne. Fin du dix-neuvième siècle. Marie et Gabrielle sont amies de longues date, la première ayant choyé la seconde dans sa jeunesse, à la perte douloureuse de ses parents. C'est l'histoire de leurs deux familles que nous raconte Joel Raguénès dans ce roman. destins croisés, histoires d'amour, d'amitiés et convictions politiques. Au gré des deuils et des naissances et mariages. L'histoire est intéressante, cependant je n'ai pas été emportée par ce roman, trop occupée que j'étais à essayer de me repérer dans les (trop?) nombreux personnages. C'est dommage, Gabrielle et Marie sont quant à elles très attachantes, femmes de caractère, à une époque ou seuls les hommes étaient décisionnaires de tout dans le foyer.
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Je souhaite, comme vous, que la femme soit l'égale de l'homme en droits : qu'elle soit une citoyenne majeure, c'est -à-dire qu'elle ait le droit de vote et puisse disposer de son salaire, entre autres. Et ce salaire doit être égal à celui d'un homme lorsqu'elle fait le même travail ; c'est ce qu'ont réclamé les "munitionnettes" qui ont eu bien raison de faire grève. Par contre , dès q'elle a un enfant, la femme doit redevenir mère et élever ses enfants.
Muriel était un vrai rayon de soleil ; ou plutôt, non, elle était plus que cela, elle était son soleil, puisqu’elle lui changeait le caractère et lui faisait prendre la vie du bon côté. Vive et jolie, elle était dotée d’un naturel enjoué et d’une gaieté qu’il n’avait encore jamais rencontrée chez une femme. Bref, elle était celle que n’importe quel homme normalement constitué rêve d’avoir pour compagne, ou même pour épouse, s’il est très optimiste ; dans le cas contraire, il peut être malheureux.
l'homme marchait d'un pas assuré, apparemment aussi indifférent au déluge qui s'abattait sur la vallée qu'au grondement incessant du tonnerre roulant sur les collines.
C’est une chose de le dire, c’en est une autre de le faire.
Aucune de nous ne peut être à la fois au four et au moulin, aux champs ou à l’usine et au même moment, à la maison à allaiter ou à s’occuper de ses petiots, de son ménage ou de sa cuisine.
_ Huit heures par jour de travail, c'est pure sottise, vous savez très bien que cela n'arrivera jamais ! pas plus que cette semaine de quarante heures !
5 questions posées à Joël Raguénès, à l'occasion de la sortie de son livre Une mer de lin bleu (Yago)
Source : Librairie Dialogues