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EAN : 9782359109887
Ankama Editions (26/08/2016)
4/5   4 notes
Résumé :
Emissions de télé en prime time ; prêts immobiliers ; embouteillages. Les robots ont conquis la Terre, éliminant toute forme de vie dans la galaxie, mais rien n'a changé. Venez découvrir D4VE, le plus grand robot héros de guerre, maintenant coincé derrière un bureau à faire un boulot abrutisssant. Est-ce que quelque chose, quelque part, peut l'aider à se relever de cette dégringolade ? Est-ce qu'une nouvelle présence sur T3RR3 relancera sa combativité depuis longtem... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Le soulèvement des machines a mis fin à l'Humanité… et à (presque) toute forme de vie dans la galaxie, bon nombre d'espèces extraterrestres, attirées comme le miel attire les mouches, pour jouir de notre belle planète la T3rr3, se sont pris elles aussi une vraie branlée. Et sans ennemi à abattre, notre joyeuse bande de robots n'avait plus qu'à exister et à devenir… Humains. Chose compliquée pour D4ve, véritable machine à tuer atteint d'un bon trouble de stress post-traumatique, jusqu'au jour où Jobs, ou Wozniak ou Gates, Dieu quoi, semble avoir prêté attention à sa détresse et lui donne à nouveau l'occasion de « mettre des petits culs d'extraterrestres en charpie sanguinolente ».
D4ve, comme tout comics du Label 619, c'est du « rentre- dedans divertissant sans concession ». Ryan Ferrier nous livre une satire de notre société bourrée de clins d'oeil, à l'humour déroutant avec des dialogues savoureux ; des dialogues également bien vulgaires et répétitifs, un brin trop lourds à la longue. Un point négatif compensé par les planches réussies de Valentino Ramon, aux traits précis, simples sans surcharge, tant sur les décors que sur les personnages et leurs attitudes (qui font notamment que D4ve, il est attachant), et des dessins aux couleurs ternes qui confèrent une ambiance à la Transmetropolitan, bien retro.
Un comics de SF (court : 5 chapitres avec des bonus excellents) avec son invasion classique d'ET traitée d'une manière originale et décalée qui en font une sympathique et rock'n roll découverte. Un tome 1 qui donne envie de savoir ce qui va advenir de D4ve protecteur de la T3rr3 maintenant qu'il a repris du service.
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Après avoir éradiqué l'Homme et débarrassé l'univers de la plupart de ses espèces extra-terrestres, les robots ont pris des postures d'êtres humains en travaillant, se mariant, éduquant les enfants robots… L'un d'entre-eux, D4ve, un robot de défense recyclé en robot administratif, s'ennuie sec et rêve à sa gloire d'antan. Lorsqu'une chance lui est donnée de redevenir un héros grâce à une invasion d'aliens, prêt à coloniser la T3rr3, il n'hésite pas longtemps et c'est parti pour un reboot de son logiciel de défense…

Parue en août 2016, cette intégrale d'une série en 5 tomes fait partie de la collection label 619 d'Ankama, une collection orientée cultures urbaines. Ce label réunit des ouvrages inspirés d'univers contemporains, pops et modernes. C'est donc tout naturellement que l'on y retrouve, ce « comics » décalé et original dessiné par Ramon Valentin, d'après un scénario du canadien Ryan Ferrier.

Dès la couverture, on est attiré par le trait très fluide et réaliste de cet artiste espagnol dont c'était le premier ouvrage. Son travail est soigné et agréable à regarder mais les couleurs sont assez ternes : certainement pour donner un petit côté rétro, à l'instar d'un certain nombre de répliques et références qui rappellent les années 80 (le gimmick de D4ve [« les boules »], « tu conduis comme un Apple II », utilisation du Leet…). Les décors urbains, les montres et autres extra-terrestres ont un petit quelque chose de ceux dessinés en son temps par Goef Darrow, de par son sens du détail et de la démesure dans certaines cases. Bien que le visage des robots soit inexpressif (le héros par exemple, n'a comme visage qu'un simple hublot), le dessinateur arrive à faire passer des émotions.

De plus, l'auteur a du s'inspirer des Aliens de Ridley Scott, pour Les têtes des K'LAAR. Ce n'est pas la seule référence cinématographique puisque l'on peut également évoquer le film « chute libre » de Joel Schumacher (lorsque le héros, coincé dans les embouteillages, s'énerve et « pète les plombs »). Ferrier introduit aussi une phrase tirée de Terminator 2 : « Je sais (maintenant) pourquoi vous pleurez, mais c'est quelque chose que je ne pourrais jamais faire. » Outre les références au cinéma, les dialogues font appel à beaucoup de termes liés à l'informatique (reformater, archiver, rebooter…) et érigent en dieu ou demi-dieu des personnes comme Steve Jobs, Bill Gates ou Steve Wosniak (« Au nom de Gates », « Au nom de Jobs », « que Wosniak me préserve »…). de même, les textes de l'ouvrage utilisent le Leet, cette modification du langage née à la fin des années 80, par des programmateurs informatiques. Utilisé principalement sur Internet, ce mode d'écriture se retrouve principalement chez les geeks, joueurs en réseau.

L'univers créé par Valentino et Ferrier est relativement original, on n'y trouve plus d'humains par contre, les multinationales leur ont survécu. On peut voir différents logos : Shell (34rth Pow3r), Coca-Cola (Oil Cola), Nike… D'ailleurs le logo de la grande société énergétique qui contrôle une partie de la planète est celui de Shell, détourné en y ajoutant 2 petites cornes de diable, ce qui en dit long sur ce que veulent faire passer les auteurs. de plus, comme une bonne partie du monde, les auteurs avaient misé sur la victoire d'Hillary Clinton aux présidentielles américaines de 2016. C'est pourquoi, dans leur monde imaginaire, ils ont pris le parti de nommer le robot président de la terre, H1ll4ry.

Le scénariste Ryan Ferrier a mis beaucoup d'humour et de second degré dans cette histoire. Néanmoins, l'auteur utilise parfois un ton irrévérencieux qui va un peu trop loin, à la limite du vulgaire. On y découvre une critique de la société productiviste et de son fameux « métro-boulot-dodo », où lorsqu'un robot démissionne (ou est viré), il est automatiquement voué à la destruction. Ferrier pose également la question de savoir si nous n'allons pas trop loin avec les robots et si cela n'est pas dangereux à terme (vont-ils nous éliminer lorsqu'ils penseront que nous ne pourrons plus rien leurs apporter ?). Bien qu'ils aient pris le pouvoir et éradiquer l'humanité, on peut dire que les robots sont devenus les « nouveaux humains ». Ils peuvent dormir, rêver, travailler, faire la fête… Finalement, ils remplacent leurs créateurs en singeant leurs habitudes.

Devant le succès de D4ve, deux suites de la série (D4ve volume 2 et D4VEocracy) ont été données aux États-Unis, par les mêmes auteurs.

Lien : http://www.artefact-blog-bd...
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D4VE est un robot qui a fait partie des forces armées pendant une longue période de sa vie. Il était sur le front où tout son talent du combat s'est avéré utile. Libérer la société des robots de toute menace, c'était son métier. Sauf que depuis, les robots ont détruit toute sorte de vie sur T3RR3, mais également dans tout leur coin de l'univers.

Ainsi, notre héros a dû se recycler et il se retrouve à faire l'employé de bureau. Ce métier le bouffe et cela se ressent sur son humeur. Il est blasé et n'a pas beaucoup de motivation. Il se retrouve dans un cercle ennuyeux que l'on connaît bien lorsqu'on a un boulot abrutissant.

Sur le point d'être viré de son travail et de se faire quitter par sa femme, un étrange phénomène se passe. Une nouvelle forme de vie apparaît, qui sont ces extra-terrestres ? Que veulent-ils ? Viennent-ils vraiment en paix ?

Les dessins sont une vraie réussite, les décors et les personnages sont détaillés et même ce qu'on pourrait penser inutile a été pensé. Des petits éléments, de nouveaux gadgets, une technologie qu'on ne connaît pas, toutes les petites idées donnent une vraie impression d'authenticité à l'univers qu'on nous présente.

Les personnages peuvent eux nous sembler plus caricaturaux, mais ce n'est pas vraiment un problème. Il est d'ailleurs amusant de voir comment le fiston suit son papa, qu'il le prenait au début pour un vieux ennuyeux. Il y a beaucoup de couleurs et plus on avance plus le récit s'emballe, l'ambiance est vraiment sympa. L'histoire reste, au final, assez classique, cependant, c'est fait de telle manière qu'on tourne les pages et qu'on s'attache aux différents protagonistes.

Voilà un volume bien divertissant et très agréable à lire. Notons également les pages bonus à la fin qui sont vraiment très chouettes.
Lien : http://onirik.net/D4VE-Avis
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critiques presse (2)
BDGest
31 octobre 2016
Une œuvre au ton original pour un genre éculé qui, à défaut d'être marquante, fait passer un bon moment aux fans d'action et de second degré.
Lire la critique sur le site : BDGest
Sceneario
06 septembre 2016
Une très belle découverte que je vous conseille vivement, démontrant une nouvelle fois qu'Ankama continue de faire de très bons choix éditoriaux en matière de traductions...
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Si vous ne pouvez les battre, rejoignez-les. Un génie humain a dit ça. Quelque chose Hasselhoff, ou quoi.
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