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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Dans cette fiction autobiographique, Karolina Ramqvist revient sur son enfance et les saveurs qui l'ont façonnée. Des souvenirs culinaires comme une madeleine proustienne nous dit la quatrième de couverture. Pourtant, ce récit écrit à la première personne va bien au-delà de la nostalgie d'u passé fait de brioches à la cannelle et de riz au lait de sa grand-mère. On découvre le désarroi et la solitude d'une enfant qui vit avec sa mère et que celle-ci laisse souvent seule le soir quand elle va retrouver son amant.
La fillette mange pour remplir ce vide en elle.
« de temps en temps elle me préparait des crêpes au sucre. Parce que c'était tout ce que j'étais capable d'avaler en son absence, ce plat est devenu le signe qu'elle allait s'en aller »

Sa vie sociale est difficile, c'est une solitaire. Heureusement, il y a les visites des grands parents et les plats préparés avec amour par la grand-mère. La fillette puis la femme découvre le plaisir de cuisiner pour faire plaisir. Cuisiner, c'est une expérience sensorielle qu'elle tente de nous restituer à travers les odeurs, les saveurs les consistances.
« A force de lire des recettes, j'ai appris à faire à manger, mais j'avais du mal à me mettre aux fourneaux pour moi toute seule. »

Mais la nourriture est aussi un moyen de se protéger contre l'abandon parental, cette mère souvent absente et ce père que la narratrice ne voit que très rarement et qui l'intimide.
Très vite, elle devient boulimique, et vomit le trop d'aliments qu'elle ingurgite.
« Je voulais me remplir jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de place pour rien d'autre, j'avais l'impression que la nourriture me rattachait au monde, c'était le signe que j'y appartenais. »
Le chemin sera long pour réapprendre à manger normalement.

« Je me suis rendue compte que la cuisine, outre tout le reste, était une forme de bouclier. »
L'auteure ne porte pas de jugement, elle décrit simplement ses sentiments d'enfant délaissée, et ses expériences nourricières. J'ai trouvé que les pages sur sa grand-mère et les plats qu'elle lui préparait sont tendres et pleines de nostalgie.
Par contre, l'histoire traine en longueur et il y a beaucoup de redondances. le récit est très centré sur la fillette puis sur l'adulte qu'elle est devenue, mais les autres personnages sont assez transparents.
Un récit qui m'a laissée sur ma faim !

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Je suis déçue d'avoir été déçue par ce livre ! Pourquoi ?

Je l'ai découvert grâce à sa couverture magnifique, créée d'après une oeuvre de David Harrison, à la librairie le Grain des mots à Montpellier.

J'ai tout de suite été attirée par les couleurs, par cette nature morte et l'impression de texture des brocs qui ressortaient de la couverture. En fait, ce livre m'a appelée ! 😉

Karolina Ramqvist, autrice suédoise que je ne connaissais pas du tout, une des voix féministes les plus importantes de Suède, nous raconte sa vie à travers le prisme de la nourriture, et des rapports avec sa famille.
Noté "roman" sur la couverture, il s'agit pourtant clairement d'un récit.

J'adore les livres qui parlent d'odeurs et de goûts, et j'ai d'abord eu l'impression avec les 1ères pages, d'être dans la lignée d'une Marie Rouanet ou d'un Dominique Maes, ces auteurs qui rendent hommage aux gourmandises et aux saveurs.

Mais c'est une histoire qui m'a plu... decrescendo !

L'entrée...

L'autrice nous raconte par le menu, si je puis dire, tout ce que sa grand-mère gourmande et gironde lui préparait, petite. J'avais beau me dire que ça se passait en Suède, j'avais l'impression qu'elle nous parlait d'une mama italienne, évidemment avec beaucoup d'amour. Et ça démarrait bien.

Histoires familiales autour de la table (au sens propre comme au figuré, avec cette longue table blanche qui se transmet de génération en génération), liste de mets appréciés, petits trucs de cuisine, descriptions magnifiques comme pour les clémentines, le thé, le pain grillé, etc.

J'ai aimé la recette de riz au lait, qui se mange salé, en Suède, en accompagnement, j'ai aimé le rapport avec ses grands-parents, mais un peu moins avec sa mère qui avait l'air de la délaisser souvent.
Sauf quand celle-ci concoctait des plats et passait des après-midis entiers à regarder les livres de recettes avec son nouveau mec.

Mention spéciale quand Karolina raconte comment elle a réussi à faire, toute petite, sans l'aide de personne, un ragoût pour son grand-père !

" Mon enfance a largement empiété sur ma vie adulte."

Le plat...

Et puis il y a toute cette période où elle nous parle encore (et peut-être un peu trop...) de riz au lait, comme pour cette crise de nerfs face à sa fille qui n'a pas voulu goûter ce plat emblématique de sa propre enfance !
C'est devenu un peu trop récurrent dans le livre, et même si elle continuait à nous donner des recettes, on quittait l'espace purement gourmand, pour rentrer dans sa tête et ses soucis.

Le dessert !

J'ai aimé quand elle a rencontré son père assez tard, car ses parents étaient divorcés depuis longtemps, et qu'elle a découvert qu'il savait très bien cuisiner.

Mais le récit général me paraissait de plus en plus décousu, et je me demandais même comment elle allait réussir à clore ce livre, qu'elle semblait ne pas être décidée à lâcher !

Et puis il y a toutes les pages où elle nous explique ses crises de boulimie puis de vomissements, dont je me serais bien passée. Non pas que je ne comprenne pas, mais je crois que j'étais déçue de la teneur que prenait le livre, par-rapport à ce que j'en attendais.

" La nourriture rendait ma vie réelle, j'adorais ça et, en même temps, j'en avais toujours aussi peur."

Nul doute que plein de gens verront une certaine finesse, dans cette autobiographie, mais pas moi.

Cela demeure un récit familial, d'amour, et de partage.

Mais grâce à la couverture, à ce beau papier et à cette couleur bleu, cela restera pour moi un bel objet que j'aurais plaisir à voir dans ma bibliothèque !
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