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EAN : 9782896710935
438 pages
Editions Coups de tête (21/03/2013)
2.5/5   4 notes
Résumé :


Une poignée de personnages en quête d'avenir dont les trajectoires se croisent entre Genève, Québec et l'archipel de Saint-Pierre et Miquelon. Certes, la vie peut être belle et lumineuse, pour un temps, mais la seule chose qu'elle ait jamais promis est de recouvrir chacun de nous d'un éternel manteau de ténèbres.

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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Noir Linceul est un roman noir qui met en scène plusieurs personnages amenés à se rencontrer sur l'île de St Pierre. (Une bonne occase pour le lecteur de découvrir le petit archipel de St Pierre et Miquelon, froides petites îles dont on connaît généralement le nom pour l'avoir entendu au bulletin météo mais guère plus). Parmi eux, Hyacinthe le québécois, venu faire une retraite de quelques mois après un « burn out », Auguste le suisse baroudeur, qui parcourt le monde et se laisse guider par le sens du vent, Zelda la jeune graphiste suisse qui a envie de repartir à zéro, ailleurs.
Un soir, à Genève, alors qu'ils sortent boire un verre, Zelda et son ami Max entendent des sanglots dans le local à poubelles. Ils y découvrent Victorine, en pleurs, elle vient de se faire violer. Zelda va l'accueillir chez elle, l'aider à se remettre, sans pour autant avoir envie de devenir sa meilleure amie. Quelle surprise alors de la voir débarquer quelques semaines plus tard à St Pierre...

Je suis un peu sceptique quant à l'appellation « roman noir », en tout cas il ne s'agit pas d'un polar. En guise d'intrigue, le lecteur suivra la vie des habitants de l'île et des différents personnages amenés à se rencontrer et à échanger sur leur vie et leur vision du monde.
Le style est agréable à lire, les personnages sympathiques et attachants, on est vite saisi de l'envie de connaître la suite.
Là où le bât blesse, c'est quand les personnages se mettent à tenir des propos...dérangeants. Ce n'est pas forcément l'avis de l'auteur, seulement des personnages, mais comme on s'est attaché à eux depuis le début, on ne peut qu'être surpris de les découvrir sous ce nouveau jour. C'est déstabilisant.

Exemple: quand Zelda (personnage de la jolie fille pleine de caractère - qui m'a dans un 1er temps rappelé l'héroïne de Millenium) dit : « Je ne suis pas sectaire je suis hétéro ! (...)J'ai rien contre les homos, ce qui me gonfle c'est leur omniprésence médiatique, et leur victimisation systématique. Faudrait tous être comme eux, sinon on les brime. », on peut être d'accord ou pas, mais ça passe, ça se laisse lire sans sourciller.
Quand 2 répliques plus tard, Zelda va plus loin « Regarde le mariage « pour tous »...Pourquoi ne pas se marier avec des chèvres pendant qu'on y est ?». Là, je sourcille. Non pas parce que Zelda est de cet avis (les personnages ont le droit d'avoir les opinions qu'ils veulent), mais parce que je n'avais pas envisagé au départ qu'elle puisse être de cet avis, on ne me l'avait pas présentée comme ce genre de personnage et ça me dérange que cette fille, que je trouvais sympathique, tienne de tels propos.
Et c'est pareil pour Auguste et sa théorie sur les victimes. Il démarre gentiment en disant que les gens qui ont une attitude de victime sont voués à rester des victimes. Il parle d'asservissement volontaire. En gros, dans la vie on a ce qu'on mérite. Soit. Puis au fil des conversations, il va plus loin. Jusqu'à dire: « (...)Ce ne sont pas tant les bourreaux qui sont dangereux, que toutes ces victimes qui sont consentantes.
- Comment tu peux dire une chose pareille ? Alors Hitler était moins dangereux que les juifs qui se sont soi-disant laissés faire ?
- Oui. Parce que sans elles, sans ces victimes qui ont accepté, Hitler n'aurait jamais pu faire ce qu'il a fait. Ce qui n'enlève rien, évidemment, à l'horreur qu'elles ont vécue. »
Et là, pour moi, ça va trop loin.
Dans les paragraphes suivants, il étaye ses propos, tempère un peu : « (…) c'est à chacun de fixer les limites de ce qu'il est d'accord de supporter. S'il ne le fait pas c'est qu'il accepte la loi du tortionnaire. (...). C'est plus confortable d'être asservi que d'être libre. La liberté, faut l'assumer. (...) Ils sont maternés en échange de leur soumission».
Doit-on voir dans les opinions d'Auguste des propos maladroits, une simple provocation, ou une sorte d'hommage à Aldous Huxley, qui parlait d'«une dictature qui aurait les apparences de la démocratie, une prison sans murs dont les prisonniers ne songeraient pas à s'évader.»?
??
Quoiqu'il en soit ma lecture a été un peu gâchée par ces théories parfois indigestes, par la surprise de découvrir des opinions que je ne cautionne pas dans la bouche de personnages que je n'attendais pas sur ce terrain-là.

Est-ce une raison suffisante pour condamner un livre, qui par ailleurs est plein de qualités?
Un livre qui m'a fait cogiter et m'a donné envie de relire "le meilleur des mondes"...
Avis mitigé donc...

Lien : http://lesgridouillis.over-b..
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Livre dur, direct, l'auteur règle ses comptes avec la société, ça fait du bien à lire, mais un peu trop violent à mon goût. J'attends de lire la suite
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Ce ne sont pas tant les bourreaux qui sont dangereux, que toutes ces victimes qui sont consentantes.
- Comment tu peux dire une chose pareille ? Alors Hitler était moins dangereux que les juifs qui se sont soi-disant laissés faire ?
- Oui. Parce que sans elles, sans ces victimes qui ont accepté, Hitler n'aurait jamais pu faire ce qu'il a fait. Ce qui n'enlève rien, évidemment, à l'horreur qu'elles ont vécue.
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Sur la plage, entre mer et caillasse, entre sable et coquillages, au milieu des plaques de neige moitié fondues et moitié gelées, des oiseaux gueulent, battent des ailes, se donnent des coups de bec, s'envolent, redescendent sur terre.
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J'ai rien contre les homos, ce qui me gonfle c'est leur omniprésence médiatique, et leur victimisation systématique. Faudrait tous être comme eux, sinon on les brime.
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Regarde le mariage « pour tous »...Pourquoi ne pas se marier avec des chèvres pendant qu'on y est ?
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