Voilà mon troisième Peter Randa de l'été et j'y trouve toujours une petite musique propre à l'auteur qui utilise la première personne du singulier pour que le lecteur se trouve aussitôt plongé dans le scénario. Cela demande un savoir-faire que Peter Randa maîtrise parfaitement. De plus voulant changer d'horizon, j'ai plaisir à ouvrir ses livres qui me changent des séries noires qui se déroulent trop souvent dans le milieu de la pègre New-yorkaise. Frédéric Vacher nous raconte son histoire.
En ouvrant le journal il découvre que le caissier de sa banque (où il est client) a disparu en emportant 200 millions de francs. Cerise sur le gâteau, Frédéric sait où il se cache ! Va-t-il appeler la police ? Téléphoner au banquier pour négocier une récompense ? ou prendre contact avec le voleur pour profiter du gâteau ? Avec une entrée en matière des plus simple Peter Randa va de rebondissements en rebondissements nous proposer un livre palpitant durant 247 pages.
Un seul bémol : la chute qui me semble un peu précipitée. J'aurais aimé une fin plus élaborée, mais je sais, pour sa défense, qu'à cette époque les auteurs ne devaient pas dépasser un certain nombre de pages.
Peter Randa a rempli son contrat.
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Dieudonné ! Je n'en reviens pas de découvrir sa photo en première page de mon canard. Je n'ai pratiquement jamais eu affaire à lui, mais je le voyais dans sa cage de verre chaque fois que j'allais à la banque.
Pas assez souvent à mon gré. Quand on vend des aspirateurs, le compte qu'on peut avoir se gonfle rarement. Un chèque par-ci par-là, généralement tout petit...dont on retire le montant presque tout de suite. Je pousse un soupir.
Un homme si respectable, Dieudonné. Du moins, c'est l'impression qu'il me faisait. Le visage rond, souriant, amène...l'œil légèrement ahuri. Des gestes pondérés et précis. Je me souviens de quelque chose à son sujet. Quoi ? Un truc important...Dubitatif, je repose mon journal. Un grand titre barre toute le première page.
UN CAISSIER DISPARAIT EN EMPORTANT 200 MILLIONS D'ANCIENS FRANCS.
(incipit).
Des meubles rustiques d'un certain standing. Radio et télévision. Aux murs des tableaux. Pas des tableaux qui donnent envie de rigoler ou qui posent des problèmes. Des vrais, qui représentent quelque chose et qu'on ne peut accrocher que dans un seul sens.
Il y a trois mois, je l'ai aperçu en compagnie d'une nana baraquée en canot de sauvetage. Autant de roulis que de tangage.
Maintenant, elle dort. Lovée en chien de fusil à côté de moi dans son immense lit. Au fond, ce n'est qu'une putain. Une putain avec des allures de grande dame. Evidemment, ça fait une différence avec la fille qu'on ramasse sur le trottoir, mais ça laisse tout de même une certaine amertume.
Nous venons de sceller un marché. A l'abri de notre alibi, nous pourrons nous taire. Désormais, nous n'avons pris ni l'un ni l'un, le train de Genève avant-hier.