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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Après des années d'éloignement, je me suis dit "Si je relisais un Ian Rankin" et à nouveau la magie opéra, je ne fus pas déçu du voyage.
J'ai retrouvé la plume sinueuse de Rankin. Il sait comme pas un nous entourlouper dans plusieurs affaires, plusieurs directions, plusieurs suspects dont nous savons qu'ils finiront par se retrouver, mais sans pouvoir imaginer comment ce diable de Ian Rankin va faire pour retomber sur ces pieds.
Pour cela il a différentes armes à sa disposition, ses personnages tout d'abord.
John Rebus, cette fois à la retraite, mais qui a gardé un réseau de connaissances dans le milieu de la ville d'Edinburgh.
John Rebus qui joue le rôle de mémoire, d'aide mémoire de la police, qui devra se résoudre à l'intégrer comme "consultant privé" dans une affaire de meurtres.
Rebus ignore comment doit se comporter un "consultant privé" et il joue la partition qu'il connait le mieux, celle de flic...
En cela, il est aidé par ses anciens collègues, Siobhan Clarke, la femme-flic dont le truand Big Ger Cafferty, un "ami" de Rebus affirme qu'elle "a des couilles".
Malcom Fox le boeuf-carottes mal aimé qui désespère de devenir un inspecteur de terrain.
Christine Esson et Ronnie Ogilvie les chasseurs d'indices capable de passer des heures devant leurs écrans, à fouiller dans les archives, ou à enquêter jusqu'à l'épuisement auprès du voisinage.
La qualité de la construction du roman est à souligner. le prologue nous plonge dans l'incertitude. Une exécution qui tourne mal. Soit !
Puis le lecteur est plongé au coeur d'une affaire criminelle. Lord Minton a été tué chez lui après que l'assassin soit entré par effraction. Tout laisse à penser à un cambriolage qui a mal tourné, n'était ce billet manuscrit trouvé dans le portefeuille de la victime "JE VAIS TE TUER POUR CE QUE TU AS FAIT"
L'affaire pourrait en rester là, mais peu de temps après ce meurtre, le chef de la pègre d'Edinburgh échappe à ce qui paraît être une tentative d'assassinat ou un simple avertissement, et a reçu lui aussi la même lettre de menace.
Parallèlement une équipe spéciale met sous surveillance Joe Stark et ses hommes, des malfrats de Glasgow venus à Edinburgh pour des raisons obscurs. La police redoute un règlement de comptes.
John Rebus est appelé à la rescousse, car Cafferty ne veut ni être entendu par la police, ni témoigner.
Les enquêteurs se demandent si Stark n'est pas à l'origine des meurtres. Rebus va dénouer les liens entre ces deux affaires et permettre à la police d'Edinburgh de relancer l'enquête.
Comme souvent chez Rankin, la psychologie des personnages n'est pas absente des raisons qui les poussent à investiguer dans telle ou telle direction.
Siobahn et Malcom sont empêtrés dans une relation amicale qu'ils nient être amoureuse ce dont doute leur entourage, Rebus en tête. Lui-même souffre de ne pouvoir exprimer ses sentiments à sa fille Samantha et à sa petite fille Carrie.
Malcom, par devoir, est en charge d'un père en fin de vie dont il ne sait pas s'il l'aime et s'il en est aimé.
Un autre malfrat au coeur de l'affaire, Joe Stark pleure son fils Dennis dont il s'est peu occupé après la disparition de sa mère, et qui en a fait un homme à son image, violent, brutal et sans pitié.
Enfin Bryan Holroyd, l'ancien pensionnaire d'une maison de redressement avoue à son fils Jordan Foyle, pourquoi il l'a fuit durant toute son enfance et déclenche chez son fils un désir de vengeance qui va le conduire à la pire des extremités.
Heureusement, Rebus agit comme une vigie, ou un lanceur d'alerte en veillant à ne laisser libre cours ni aux désirs de vengeances des uns et des autres, ni au désir de "pas de vagues" de la hiérarchie policière : "...c'était important. Non pas à cause des victimes ou de leurs assassins, non, mais pour lui-même, lui, Rebus l'humain. Parce que si rien n'avait plus d'importance, alors lui non plus n'en avait aucune."
Merci Ian Rankin
Lien : https://camalonga.wordpress...
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Revoilà John Rebus ! On croit s'être débarrassé de lui, et bien non, pas du tout. Fait rare dans l'histoire des romans policiers, il est à la retraite, si, si, et bien décidé cette fois-ci à le rester, et à s'autoriser sa petite sortie journalière afin de s'hydrater avec régularité.
Malcolm Fox et Siobhan Clark vont bien et enquêtent. ils doivent cependant convaincre un honnête citoyen de porter plainte parce qu'on a tout de même tenter de le tuer, on lui a tiré dessus. Non, pas question qu'il parle à la police. C'était un accident. Parler à John Rebus ? Oui, peut-être. le nom de cet honnête citoyen si soucieux de n'ennuyer personne ? Big Ger Cafferty.
Des années à s'affronter, cela laisse des traces, et Rebus se retrouve seule aide possible pour Cafferty. Pas de retraite pour lui non plus : les Stark père et fils essaient de lui piquer son territoire, et son successeur a beau être doué, c'est un coup à vous filer des sueurs froides. Ajoutez que la police (pas l'équipe de Malcolm et Siobhan) a mis au point une opération pour faire tomber les Stark et vous comprendrez que la situation n'est confortable pour personne.
Oui, ce roman est de construction classique. Et alors ? Retrouver Rebus tel qu'en lui-même et son adversaire de toujours est un plaisir. Ce que découvre Rebus par contre est loin d'être joyeux. Impunité des puissants, difficultés pour les policiers et les journalistes de faire correctement leur travail – enfin, pour ceux qui en ont vraiment envie – ne sont pas des thèmes nouveaux. Les faits que dénoncent l'auteur ont lieu non seulement parce que certains trouvent, grâce à l'argent et le pouvoir, des personnes prêtes à fermer légalement les yeux sur leur turpitude, mais aussi parce que les victimes ne trouvent personne qui se soucient de leur sort. La seule lueur d'espoir (groumpf) est qu'aujourd'hui, avec les réseaux sociaux, les journalistes pourraient dénoncer plus facilement ce qu'ils ont découvert. Oui, l'espoir est mince.
Je n'ai garde d'oublier une certaine guerre des gangs – se frotter à Big Ger et son successeur n'étaient pas une bonne idée, quel que soit le camp auquel on appartient. Je n'ai garde d'oublier non plus les ravages que des événements récents ont pu causer. Et ce sont toujours les plus faibles qui paient le prix fort, quoi qu'on dise.
Au plaisir de retrouver John, Malcom et Siobhan encore longtemps,e t de voir John développer l'art d'être grand-père.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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John Rebus, le retour. Après avoir enquêté sur tous les fronts d'Edimbourg, pris sa retraite et être revenu pour retrouver un semblant d'activité au service des affaires classés, le flic le plus célèbre d'Ecosse joue les consultants ! Des coups de feu contre la maison d'un vieux gangster et meilleur ennemi de Rebus, l'assassinat d'un juge respecté, des enquêteurs de Glasgow sur une alliance possible entre gangs très surveillés par la police des polices… Seul Rankin est capable de relier tout cela pour fournir un roman brillant qu'on ne lâche pas. Car au-delà du roman de procédure et de l'investigation proprement dite, Tels des loups affamés est un formidable livre sur les antagonismes (Edimbourg l'élégante contre Glasgow la chaotique), les conflits de génération (vieux et jeunes voyous) et les relations pères-enfants (avec Malcolm Fox dans le rôle d'un fils de substitution pour Rebus). Et si le roman nous rappelle que les vieux chiens (le traducteur a préféré les loups…) ont parfois plus de vitalité que les jeunes chiots, il montre quand même un Rebus vieillissant et pas très en forme. Colin Dexter a tué Morse, Henning Mankell a laissé Wallander au bord de l'Alzheimer… Que va devenir Rebus ? Et que sera Edimbourg sans lui ?
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Rebus, Cafferty et Fox dans une même pièce, c'est un peu comme enfermer le chien, le chat et la souris dans un sac solidement noué et espérer que tout le monde s'en sorte indemne. C'est statistiquement improbable.
Apparemment, Ian Rankin est au-dessus des lois des probabilités et se fiche complètement des statistiques.
Pour notre plus grand plaisir.
Au fil des pages, se dévoile une enquête qui nous balade d'Edimbourg à Glasgow, des années 80 au 21ème siècle, avec en fond sonore une chanson de The Associates, Even dogs in the Wild (titre original du roman).
On plonge dans des lieux sordides, on rencontre des quidams sympathiques - et d'autres beaucoup moins -, on sympathise avec des malfrats et on se dispute avec la hiérarchie... Clairement, il y a un peu de Rebus, de Cafferty et de Fox en chacun de nous.
Pour les amateurs d'excellents polars, à lire d'urgence.
Pour les amateurs de post-punk/new wave, et pour les curieux, à écouter d'urgence (https://www.youtube.com/watch?v=agqb0d-qihQ)
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L'histoire :
Un éminent juriste, Lord Minton, ancien avocat de la couronne ( chez nous ce serait un procureur général ou avocat général ) est découvert assassiné à son domicile. Dans son porte feuille, se trouve, soigneusement pliée, une lettre de menaces.
Peu de temps après, Big Ger Cafferty, truand notoire d'Edinbourg, est victime d'une tentative d'assassinat. Et il a la trouille!!
Siobhan Clarke est chargée de l'enquête. Elle consulte Rebus, désormais à la retraite, en raison de l'implication possible de Cafferty.
Rebus connaît bien celui-ci, de par ses activités criminelles au sein de sa ville mais aussi en raison de son passé commun avec lui. Ils ont été en classe ensemble même si Rebus a toujours cherché à le mettre sous les verrous.
Malgré leur inimitié, c'est à Rebus et lui seul que Cafferty confie le billet de menace qu'il avait reçu peu de temps auparavant. Il ne veut pas passer pour un has been dans le milieu de la pégre locale mais si l'on peut constater qu'il n'a plus la puissance qu'il avait par le passé.
L'expertise montre qu'il s'agit de la même personne qui a écrit les deux mots.
Le mode opératoire leur fait penser à une affaire récente quoiqu'antérieur à celle de Lord Minton : l'assassinat du gagnant de la loterie, même si celui-ci n'a pas été tué par arme à feu.
On ne retrouve pas de billet de menace mais toutes les victimes ont reçu un flyers identique ce qui les relie. Siobhan pense en effet que l'assassin utilise un simulacre de distribution de prospectus pour étudier les lieux sans se faire repérer.
Cafferty fait le lien avec un centre d'accueil de mineurs et apprend à Rebus, devenu consultant de la police, ce qu'il s'y passait avant sa fermeture et son rôle dans ce qu'il est advenu d'un de ces jeunes.
Par ailleurs une famille de truand de Glasgow se trouve sous surveillance d'une équipe spécialement constituée et qui ne souhaite pas que l'on empiète sur son enquête.
Malcolm Fox, promène sa mélancolie dans cette enquête et se révèle plus doué qu'il ne le croyait dans l'enquête de terrain
Mon avis :
L'intrigue surfe sur certains scandales des centres d'accueil de mineurs avec brio mais son angle de vue est légèrement différent puisqu'il se focalise plus sur les conséquences non sur la victime immédiate mais sur ses proches.
On retrouve avec plaisir un Rebus, désormais à la retraite, mais ayant des difficultés à admettre ce nouveau statut. Rebus fait comme à son habitude, cavalier seul
Toujours aussi perspicace, il est brillamment secondé par Siobhan Clarke mais surtout par Malcolm Fox, personnage atypique et attachant.
Malcolm n'est plus inspecteur des plaintes et se heurte désormais à l'animosité des policiers qui lui en veulent pour son activité passée. Il fait face à une délicate reconversion.
Il est également troublé par la maladie de son père, ses relations avec sa soeur... c'est un homme mélancolique que j'ai découvert dans ce roman. Mélancolique et solitaire, plus proche de Rebus qu'il ne l'imagine finalement.
Vous l'avez compris, j'ai beaucoup aimé ce roman.
Lien : http://mespoliciers.canalblo..
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Salut, moi c'est John, Rebus, drôle de nom pour un flic. Je suis d'Edinburgh, mon père est Ian Rankin, il m'a collé tous les défauts possibles, je fume, je bois etc..., mais question traque des malfrats de toute espèce je suis au TOP. Tout ça a commencé lorsque j'ai quitté l'armée pour rentrer chez les flics, c'est ce qui y ressemblait le plus. Ma première enquête à Edinburgh, que je connais comme ma poche, a consisté a mettre sous les verrous, le fameux ............ d'Edinburgh. Un frappé rodant dans la bibliothèque, tuant de très jeunes filles…sans lien apparent entre elles.

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