Il fut un temps où la désignation « cuisine anglaise » faisait grimacer. On imaginait des gelées tremblotantes vertes, des sandwichs au pain de mie farcis de viandes mixées et des puddings graisseux… Bouh ! que c'était vilain et peu charitable envers nos voisins d'Albion…
A travers son livre, manuscrit et illustré comme un carnet personnel,
Louise Rapp nous invite à découvrir la cuisine anglaise familiale, celle qui a fait les délices de son enfance auprès de parents anglophiles. Elle dit qu'à la simple évocation d'un mets, d'une sauce ou d'un biscuit, elle fond de plaisir. Pour une table bourgeoise ou une table plus prolétaire, les propositions ne manquent pas ! L'ingéniosité des plats s'élabore avec des restes de repas comme le faisaient les femmes des ouvriers et des mineurs et nous retrouvons tout ce qu'il y a de plus typique dans leur gastronomie. Croquettes, soupes, omelettes, pâtés, sandwichs, salades, chaussons fourrés, beignets, gratins, hachis, gelée, tarte au citron, riz au lait, sablés, biscuits… dits ainsi ça ne fait pas très english, mais si on vous susurre porks pies, scrambled eggs, apple sauce, fish and chips, roasted beef with yorshire puddings, chutney, apple et blackberry crumble, lemon meringue pie, vanilla fudge… le charme agit !
Sur du papier au grammage lourd, jauni pour faire plus vieux, et « scrapbooké » avec d'anciennes cartes postales du début du XXe siècle, les recettes s'ordonnent en cinq parties, pour la plupart documentées historiquement et anecdotiquement ; « Petits-déjeuners et entrées », « Plats et accompagnements », « Condiments », « Desserts », « L'heure du thé » et « Suggestion de menus » pour les quatre saisons.
L'idée d'un carnet personnalisé dans un style vintage est sympathique, les suggestions sont très tentantes, mais le seul petit bémol que je soumettrais c'est l'absence de photographies. J'aurais aimé voir les plats évoqués.
Du même auteur, vous pourrez aller en Espagne avec « Tapas », et dans la même collection « Cuisinière… », d'autres voyages vous attendent.