Dans cette venelle bruyante et grouillante s'échappe des notes de musique qui laissent sans voix et admiratifs les quelques clients du bar-concert. Les notes flottent dans l'air, envoutantes. La magie opère entre ce jeune trompettiste et le public. Jazz Maynard a laissé tomber les combines et officie désormais dans ce café-concert d'El Raval. Aussitôt le concert terminé, une jeune fille, Diana, venue de la Nouvelle-Angleterre avec son père, se jette à son cou. Celui-ci veut, en effet, lui proposer une affaire importante à savoir retrouver l'oeil doré, une prothèse oculaire de plus de 3000 ans volée à Téhéran il y a un an. Jazz refuse de suite sa proposition, non sans avoir au préalable, pris sa carte de visite...
Toujours dans les affaires, Téo, quant à lui, est dans de sales draps. Il doit, en effet, beaucoup de fric à un certain Caligula qui a la mainmise sur El Raval maintenant que Judas Melchiot croupit en prison...
L'on retrouve avec plaisir Jazz Maynard dans ce quatrième volet. Bien qu'il s'est juré de laisser tomber les combines en tous genres, il sera bien vite rattrappé par ses démons et son passé. L'on retrouve Judas et Téo, les deux "amis" de Jazz, tandis que l'un faut un séjour derrière les barreaux, l'autre sera aux prises avec un mafieux. Raule nous plonge à nouveau dans les rues mal famées de Barcelone. Après la trilogie de haute voltige, l'on a droit à un nouvel opus des aventures de Jazz. le trait fin et dynamique de Roger Ibàñez se veut de plus en plus charmant et précis. Les couleurs sombres, dans les tons marron et orange, apportent une certaine densité et noirceur au scénario.
Jazz Maynard et quelques notes de musique...
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Lire ce tome en écoutant Chet Baker sur My Ideal et c'est le top (même si j'ai une préférence pour Almost Blue). El Raval part toujours a vau-l'eau, mais Jazz quand il joue de la trompette... sauf que Téo son meilleur ami est dans les embrouilles. Alors Jazz s'énerve, d'autant que le quartier est repris sous la coupe d'un chien fou. Des scènes à couper le souffle, les coups pleuvent et Jazz... et ben Jazz, t'as raté ton rencard ! C'est balot.
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Avec la parution d'un quatrième tome, la trilogie barcelonaise du duo ibérique Raule et Roger Ibanez surprend les lecteurs en ce début 2010.
Annoncé comme un one-shot, ce nouveau tome démarre plus lentement que le tome explosif qui venait conclure le triptyque précédent. L'auteur prend le temps de faire le point sur la situation actuelle des personnages-clés de la série et met sa nouvelle intrigue en place. le scénario est assez classique et ne révèle que peu de surprises. On a effectivement droit à l'histoire du héros qui a définitivement raccroché les gants mais qui va, évidemment, se retrouver dans l'obligation d'accepter une dernière mission. C'est vu et revu, mais c'est une nouvelle fois parfaitement mené par Raule. Mais, quel plaisir de retrouver le quartier nocturne d'El Raval et son ambiance si particulière et que dire de ce nouveau personnage, bien décidé à tirer les ficelles de la mafia locale, maintenant que Judas est derrière les barreaux ...
Au niveau du graphisme, le talentueux Roger (Ibàñez Ugena) étale une nouvelle fois son talent. Que ce soit au niveau de l'ambiance, sublimée par une colorisation en quasi bichromie très efficace, ou au niveau de scènes d'action, qui débordent d'une violence que l'artiste parvient
à rendre élégante et gracieuse, les planches de Roger constituent l'un des attraits de cette série.
Un one-shot qui ouvre de nombreuses pistes et qui ressemble finalement plus au début d'un nouveau cycle. Mais qui s'en plaindra ?
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Côté dessin, c'est classique mais plutôt sympa. le détail à la con qui m'a vaguement ennuyé, il y a deux personnages qui se ressemblent quand même méchamment. Donc quand il ne se présente pas, vous me voyez venir, air ahuri, sourcil, toussa. Bon, ça reste un détail, hein, ce n'est pas rédhibitoire (et quand je dis rédhibitoire...). A côté de ça, le dessin, dynamique puisque les scènes d'action sont plutôt bien foutues. Travail intéressant sur les ombres et les couleurs qui rendent bien l'atmosphère "chaude" du quartier. J'ai aussi noté le petit détail sympathique qui fait que tous les albums ont leur première case sur le même format et avec un contenu similaire. Anecdotique mais rigolo. Au final, Jazz Maynard est un bon polar, soigné et bourré de qualité que sauront apprécier les amateurs du genre.
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Dans ce nouveau tome de Jazz Maynard on reprend avec les mêmes protagonistes, Judas toujours en prison, Jazz qui tente de se mettre au vert. Il décide de dire non à des contrats qui paraissent pourtant juteux et forcément malhonnête. Ce justicier a besoin de calme et de se retrouver en famille, mais quand un nouveau chef de file essaie de prendre le pouvoir dans son quartier et s en prend au bar où Jazz fait de la musique, ce dernier voit rouge.
Ce tome est beaucoup plus lent car c est la mise en place de la nouvelle histoire, mais on est beaucoup moins perdu que pour les tomes précédents.
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Dans la salle personne n'ose même tousser. Ébloui par le jeune trompettiste, le public cherche la magie, l'impossible mélodie.
Mais Maynard lui offre tout le contraire, une suite lente et espacée de sons, une note inattendue à la fin de chaque strophe... le charme de l'imperfection.
La chronique de Jean-Edgar Casel - Arthus Trivium