Le Grand Feu

De tous temps, la jeunesse est opprimée. La jeune Iliana rentre au couvent très tôt (trop tôt) où sa mère espère qu'elle devienne une musicienne. le sacrifice est énorme.
C'est sans compter sur l'Amour.
Belle écriture musicale, dans une Venise que l'on ne découvre qu'entre les murs du couvent. Quelques escapades brèves vont donner à Iliana un goût pour la liberté, mais…

Magnifique ! un roman qu'on ne lâche pas parce qu'il est impossible d'abandonner son héroïne, force de vie, être solaire et hors limite. On aime tout de suite Ilaria et l'on embrasse son destin au fil des pages en se laissant bercer de musique, baigner par le flot bleu des canaux vénitiens, on rêve avec elle, on pleure, on s'envole : de Récondo nous ravit du monde terrestre et nous amène au plus près des grandes beautés. Celles du chant et du violon, celle des êtres et de leurs désirs. C'est un livre écrit avec finesse, un texte ciselé et évidemment musical, qui place l'amour au centre de Venise et au coeur de notre attente. On s'embrase à mesure en lisant, sans résister, jusqu'au Grand Feu.

Un livre court, intense, flamboyant.. Lu d'une traite .
Quelle écriture qui vous enveloppe, vous soulève vous transporte et vous nourrit..
Un grand roman qui marie la musique et l'amour, lumineux et désespéré..
C'est magnifique.
A lire d'urgence …..

" le grand feu, c'est celui qui m'anime, et me consume, lorsque je joue du violon et lorsque j'écris." Léonor de Récondo

En 1699, Ilaria Tagianotte naît à Venise dans une famille de marchands d'étoffes. La ville a perdu de son faste passé, mais lui reste ses palais, ses nombreux théâtres, son carnaval qui dure six mois. C'est une période faste pour l'art et la musique, le violon en particulier.

A cette époque de grand deuil lié à la peste, persuadée que cette sixième enfant vivrait et qu'elle chanterait, sa mère place la petite Ilaria à peine âgée de quelques semaines à la Pieta. Cette institution publique a ouvert ses portes en 1345 pour offrir une chance de survie aux enfants abandonnées. On y enseigne le chant et la musique au plus haut niveau et les Vénitiens se pressent aux concerts organisés dans l'église attenante. Cachées derrière des grilles ouvragées, les jeunes interprètes jouent et chantent des pièces composées exclusivement pour elles.

Ilaria apprend le violon et devient la copiste du maestro Antonio Vivaldi, "le prêtre roux". Elle se lie avec Prudenza Leoni, une fillette de son âge. Leur amitié indéfectible lui donne une ouverture vers le monde extérieur.

Ce roman est l'histoire de l'embrasement d'Ilaria, confiée à la Pieta par sa mère, marchande d'étoffes, pour qu'elle ait un meilleur avenir qu'elle, pour qu'elle s'élève en chantant. Embrasement d'Ilaria quand, à l'âge de huit ans, trop jeune pour le chant, elle découvre le violon qu'elle apprend sous l'impulsion d'Antonio Vivaldi, " il va devenir ta voix ", embrasement amoureux de la jeune fille lorsqu'elle rencontre Paolo, le frère de son amie Prudenza.
Le décor historique est passionnant avec la Venise du XVIIIe siècle et la Pieta, institution qui accueille les orphelines ou les filles de parents assez riches pour payer les cours de musique de très haut niveau qui y sont dispensés. L'ambiance de Venise, la vie à la Pieta sont magnifiquement restituées par la plume flamboyante de Léonor de Récondo, la vie derrière les murs de l'institution sous l'autorité de la Prieuré, des murs qui protègent mais qui enferment aussi, la lagune et les îles au loin qui font tant rêver Ilaria... Les relations entre les différents personnages sont également très bien analysées notamment la superbe amitié entre Ilaria et Prudenza, quant aux sentiments de la mère d'Ilaria, de la Prieuré, de Vivaldi ils sont évoqués avec délicatesse et sobriété.
Une écriture incandescente, ciselée comme de la dentelle, pour une histoire très visuelle avec des scènes marquantes, les concerts des jeunes filles derrière les grilles, la première sortie d'Ilaria chez son amie pour un concert, les Noël passés chez ses parents, sa sortie pour ses quinze ans dans le palais des Leoni, l'embrasement dans la loge de l'opéra, des tissus bleus et une ceinture rouge qui imprègnent joliment le récit. Léonor de Récondo, elle-même violoniste reconnue, était la mieux placée pour retranscrire ce que la musique pouvait viscéralement provoquer chez sa jeune héroïne.
Une histoire d'amour absolu dans un merveilleux contexte historique déjà évoqué dans le premier roman de Christiana Moreau, "La sonate oubliée".


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Magnifique !
Une écriture fluide et musicale qui nous plonge dans la Venise de Vivaldi.
Le livre se dévore avec gourmandise et l'intrigue surprenante.
Nous suivons Ilaria de sa naissance jusqu'à ses premiers émois musicaux, amicaux puis amoureux. Son élan de liberté dans un lieu fermé est si vigoureux et inspirant.
Je me suis régalée du début à la fin !

merveilleuse decouverte de cet automne, on retrouve la plume gracieuse et harmonieuse de l'auteur qui m'avait enchantée dans son roman PIETRA VIVA.
a chaque page on perçoit les notes de musique de Vivaldi . La vie a Venise y est bien décrite

A lire en visitant Venise

Dès sa naissance, la mère d'Ilaria a de grandes ambitions pour sa fille : celle-ci sera placée à la Pietà, orphelinat et conservatoire de musique de haut niveau à Venise. Hospice religieux tenu par des soeurs, la vie y est stricte et peu de place y est laissée à la liberté que recherche ardemment Ilaria. Elle va finir par la trouver au moment où elle va poser pour la première fois sa main sur un violon.
Sous les instructions d'une élève plus âgée, elle va alors travailler dur pour faire entendre sa voix comme le souhaite sa mère, mais aussi pour extérioriser ce grand feu qui brûle en elle.
En plus des enseignements de son aînée, elle va également étudier avec le maître violoniste Antonio Vivaldi, prêtre enseignant la musique et composant aussi pour les jeunes filles. Ilaria va rejoindre les jeunes filles jouant sous ses ordres lors des messes données en public, ces concerts représentant une porte de sortie pour la jeune violoniste.
Ce roman nous offre une plongée dans l'institution vénitienne de la Pietà de son époque, en suivant des personnages empreints de la passion embrasée de leur jeunesse.
J'ai particulièrement apprécié le style de l'auteur, qui parvient à refléter avec brio les émotions des personnages, avec justesse dans l'évocation de leurs sentiments, emportant le lecteur dans les flots de la passion qui les habite.
Les changements de point de vue sont aussi intéressants, puisqu'ils permettent de découvrir différentes facettes de la vie à Venise en ce début de XVIIIe siècle, avec des protagonistes de niveaux sociaux différents offrant des visions différentes d'une même époque.

A Venise, en 1699, Ilaria Tagianotte est née dans famille de marchands d'étoffes. Sa mère la place à la Pietà, une institution qui recueille les enfants abandonnés et leur enseigne la musique, instrument et chant, à un haut niveau d'excellence.
Ilaria va se révéler particulièrement douée pour le violon et devient la copiste du fameux maestro Antonio Vivaldi. La vie de l'institution est bien campée, des rapports entre les jeunes filles aux cours de musique, tout comme la découverte de la ville et de son histoire complexe lors des rares échappées d'Ilaria hors les murs de la Pièta.

Plus d'un feu va brûler dans le coeur d'Ilaria, celui de la musique d'abord, n'oublions pas que Léonor de Récondo est elle même une violoniste reconnue, elle sait particulièrement bien décrire ce que cet art peut procurer à la jeune fille, mais aussi celui de l'amour ensuite, tout aussi dévorant…. avant une fin marquante.

C'est un beau roman initiatique que j'ai lu avec beaucoup de plaisir.
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J'ai dévoré ce livre.
Plein de tendresse, de beauté et d'amour.
Un passage dans le temps qui nous rappelle que la jeunesse ne vieillit pas et que les femmes sont encore aujourd'hui amoureuses et aventurières !

Je vous conseille le livre si vous aimez voyager, si vous avez une passion qui vous aussi vous brûle.

꧁༒ le grand feu - Léonor de Récondo ༒꧂

La mélodie m'étreint, vibre le long de mon archet, des cordes, arpente chaque centimètre de peau. En cet instant, je me sens vivre, je respire chaque note désespérément. Puis je m'embrase, c'est ça la liberté.

C'est la prison que je fuis.
C'est lui.
C'est mon violon.
C'est notre amour.
C'est mon envie d'horizon.
C'est Venise, sous son plus beau jour.

En 1699 Ilaria ne connait que le quotidien de la Pietà, institution dans laquelle elle grandit et apprend le violon. Bientôt, elle développe une fascination pour cet instrument qui devient son seul échappatoire à un quotidien presque morose.
Plus elle joue, plus la musique semble la transcender et à terme, la consumer de passion.
« Son violon va brûler, les tentures, le palais, tout va brûler. Elle n'est plus qu'une flamme vive, elle avec le ruban, l'habit blanc, ses tresses, une couronne incandescente. »

Puis, vient le premier amour, la soif de liberté. le jeune Paolo tombe fou amoureux d'Ilaria. Cet amour, à la fois romantique et innocent, semble tout aussi dérangeant (et légèrement toxique à mes yeux) car obsessionnel. Mais c'est une vraie bouffée d'air, un amour sincère pour la jeune femme.

Ce livre m'a bouleversée, voir à quel point la musique et un instrument peuvent à ce point transformer une vie. Je suis toujours aussi fan de la délicatesse avec laquelle Léonor de Récondo plante un décor coloré, sensible et émouvant.

Pour moi c'est un coup de coeur de cette rentrée et je ne peux que vous conseiller le grand feu !

(/!\ Les grosses larmes sont inévitables au terme de cette lecture)