Bi No Kyoujin

Tout d'abord, je tiens à remercier Babelio et les éditions Taifu Comics pour l'envoi de ce manga dans le cadre de l'opération Masse critique spéciale BD.
Bi no kyoujin est le premier manga érotique que je lis. L'histoire se déroule dans le milieu des yakusas. le père de Kabu exige de lui qu'il prenne la tête de son organisation, ce qui n'est pas dans l'intention du jeune homme. Son « oncle » Sagawa convoite également la place de chef du groupe. Kabu accepte que ce dernier prenne sa place mais en change il doit lui céder son homme de main, Nirasawa, qui est aussi son amant...
Ce manga est la suite du one-shot Bi no Isu mais cela n'empêche en rien la compréhension du récit. Une histoire assez simpliste d'héritage et qui aurait méritée d'être plus fouillée. Par exemple, on ignore pourquoi Kabu refuse à ce point de prendre la suite de l'organisation de son père.
Les personnages sont biens dessinés mais je ne peux pas juger la qualité des scènes de sexe, vu que je n'ai pas lu d'autre manga érotique. Je comprends que certaines personnes apprécient qu'on ne masque rien dans les scènes intimes mais ce n'est pas ce que je cherche dans un manga. On peut très bien suggérer et l'imagination du lecteur peut faire le reste. Ces scènes-là entre Kabu et Nirasawa sont les seuls moments où on les voit s'avouer leurs sentiments mutuels ce qui donne un côté intense à leur histoire. Cependant, certaines répliques m'ont paru étranges comme « que j'aime ton sourire », je trouve que cela donne un côté niais et décalé avec l'univers sombre des yakusas. Reste la partie de l'histoire que j'ai le plus appréciée : le flash-back de la première rencontre entre Kabu et Nirasawa, qui permet de mieux comprendre les caractères de ces derniers.

Kabu est le fils d'un boss yakuza. Bien qu'il marche dans ses traces, Kabu ne se considère - et ne s'accepte - pas en tant que yakuza. La santé du boss n'étant pas au top, il se doit de désigner ses successeurs, dont son fils. Mais celui-là ne l'entend pas de cette oreille et annonce à son oncle Sagawa qu'il lui laisse sa succession. Mais Sagawa se rend compte que s'il est nommé boss, il aura toujours moins de ressources que Kabu et exige de celui-ci qu'il lui cède soit une de ses sociétés, soit son homme de main et amant, Nirasawa... L'amour passera-t-il avant tout, ou le yakuza préfèrera-t-il garder ses sociétés ?

Bi no Kyoujin (deux tomes de prévus) est la suite de Bi no Isu, sorti en 2008 (2012 en France). N'ayant pas lu ce one-shot, il aurait été normal que je sois perdue. Mais heureusement, cela n'a pas été le cas grâce au premier bonus du manga, qui arrive quelques planches après le début des hostilités. C'est un flashback qui revient sur la rencontre particulière de Kabu et Nirasawa, et comment ils en sont venus à collaborer ensemble (et plus si affinités). Avec ce bonus, on se retrouve bien armés pour comprendre la suite, et surtout ce qui lie ces deux hommes.

Car Kabu et Nirasawa entretiennent une relation charnelle. Bien que l'on peut douter des sentiments du fils du boss, Nirasawa assume totalement son amour pour son maitre et amant. C'est le jour et la nuit entre les deux hommes. Tandis que Kabu incarne le seme viril avec du poil, peu porté sur les sentiments, direct et franc dans ses paroles jusqu'à en manquer de tact, Nirasawa est quant à lui l'uke aux traits plus féminins, qui assume ses sentiments, mais qui fait un peu vierge effarouchée par moments (surtout quand son amant est très direct).

Qui dit yaoï, dit scènes intimes entre les deux hommes, qui sont nombreuses - et heureusement, pas au détriment de l'histoire - puisque Kabu exprime clairement ses envies sexuelles - bien plus que Nirasawa. Ces scènes sont pour la plupart violentes, sans ignorer la notion de consentement, mais chargées d'érotisme. Graphiquement c'est beau, et l'on ne peut qu'apprécier ces visuels.

En bref, Bi no Kyoujin est une suite qui se laisse apprécier, même si on n'a pas lu le début, grâce à un bonus qui nous ramène à la rencontre des deux amants. Sous fond de trafic de drogues et succession chez les yakuza, on ne peut qu'espérer que Kabu et Nirasawa pourront vivre pleinement leur histoire !
Lien : http://onceuponatime.ek.la/b..

J'adore le graphisme chez Ike Reibun. le probléme chez cette auteur, c'est l'inconsistence de ses oeuvres. En fait, l'intrigue et la psychlogie de ses personnages sont inexistantes, pourvu qu'elle puisse y placer ses scènes érotiques. Tout est sujet au sexe et on y fait fi du contexte. Si on considére son talent artistique c'est vraiment dommage parceque avec une histoire qui tue, elle pourrait faire un chef d'oeuvre.