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EAN : 9781094791043
Solanhets (15/01/2016)
3.75/5   10 notes
Résumé :
Six femmes aux origines sociales et aux parcours personnels très divers se retrouvent régulièrement à la maison de quartier d’une petite ville dans le cadre d’une activité « féminine » jusqu’à la caricature : un cours de tricot. Chacune racontant aux autres sa propre histoire à sa façon et avec ses mots, elles parviennent peu à peu à prendre conscience de ce qui les unit, à ébranler leurs certitudes et à desserrer le carcan dans lequel la société les avait enfermées... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Au départ, cinq coupures de journaux, faire-part nécrologique ou articles relatant des accidents mortels. cinq hommes, morts, dans des accidents semble-t'il. Celui qui apporte ces articles aux policiers en doute. Il pense qu'"elles" sont responsables. Il est pris pour un fou.

Ensuite, six récits de vie, six femmes aux origines différentes qui se sont inscrites à un club de tricot. En introduction à chacun de ces récits de vie, un des articles des journaux.

Mathilde: femme de ménage, mal mariée à un homme qui la dénigre régulièrement. Elle a un besoin viscéral d'organiser son emploi du temps à la minute près. Petit détail: elle reçoit la visite de sa grand-tante Davinia, décédée. Tout comme sa tante, elle est anormalement grande et forte, ce qui la complexe énormément. Elle va très vite s'accepter et s'affirmer en participant au club du tricot.

Anxos: universitaire, féministe et très engagée politiquement. Ces combats théoriques commencent à lui sembler vain. Elle découvre l'hypocrisie de son mari et des autres hommes de son parti politique malgré un féminisme de façade. Elle trouvera dans le club du tricot des femmes qui pratiquent, sans le dire, une autre forme de féminisme, plus concret, plus quotidien.

Rebecca: la jeune diplômée, blonde, grande, très belle. Victime de sa beauté et du regard des hommes, elle occupe un poste de secrétaire sous-payée faute de pouvoir trouver un emploi en relation avec ses études. Sa mère la presse de se marier. Elle rêve de louer un appartement pour pouvoir quitter enfin le giron familial. Elle va franchir le pas et acquérir son autonomie grâce à la dynamique du club de tricot.

Elvira: vieille fille au caractère affirmé qui passe ses journées à l'église à observer le monde. Elle n'a jamais voulu se marier, ni entrer au couvent, suscitant l'incompréhension générale. Avec les discussions du club, elle réalise qu'elle aurait souhaité devenir prêtre. Mais cette fonction lui est interdite parce qu'elle est une femme. Injustice d'autant plus flagrante que le prêtre de sa paroisse ne suit pas les enseignements de l'Évangile, loin de là.

Luz: la prostituée d'une quarantaine d'année, fille d'une ancienne prostituée. Privée d'une vie "normale" dès son enfance, elle s'est réfugiée dans le cynisme pour supporter sa vie. Elle aime à se raconter des histoires qu'elle ne peut écrire car elle déchiffre à peine. le club du tricot va lui permettre de tisser des relations de confiance pour la première fois de sa vie et lui ouvrir de nouveaux horizons.

Fernanda: L'uni-jambiste, mère de famille au foyer avec deux filles adolescentes. Malgré tout l'amour et la confiance de son mari, elle souffre de son infirmité et ajoute des barrières psychologiques à celles de son handicap. Elle rêve de devenir chauffeur de bus. Avec le club du tricot, elle va apprendre à s'accepter et prendra confiance en elle.

Pour finir, le dénouement autour d'un repas partagé.

C'est un livre plaisant à la lecture. J'aime assez en général le principe qui consiste à faire raconter une histoire par plusieurs personnages. Mais ici, j'avoue ne pas avoir été convaincue. Les ficelles sont un peu grosses, les personnages caricaturaux nuisent au message féministe.

Le début nous promène entre plusieurs pistes qui ne seront pas suivies ou n'apporteront rien au roman. Je ne sais si l'objectif était d'accrocher le lecteur en lui offrant un semblant de suspens et d'ambiance étrange. Pour ma part, il m'a laissé, hésitante, à la croisée des chemins.

L'apparition de la tante Davinia n'est pas expliquée. Alors que je me demandais: fantôme? maladie mentale? Hop, le livre prenait un autre tour et me laissait définitivement en plan avec cette question.

Les crimes annoncés et les débuts de pseudo-roman policier n'apportent rien à l'histoire non plus. Ils ne se justifient pas, dans la plupart des cas: une personne normale ne tue pas pour une remarque ou un comportement insultant. Je ne vois pas en quoi tuer ces hommes pourrait être libérateur.

Alors qu'on attend mollement depuis le début, on ne saura pas qui est cet homme qui a tout deviné. le mari de Mathilde? Mais ce serait incohérent avec l'épilogue sur le couple. Et objectivement, si être féministe, c'est supprimer tous les "connards" de cette terre, alors je ne suis pas féministe et je n'adhère pas au message.

Pour ce qui est du style, c'est un auteur qui se lit facilement, avec quelques "accrocs" ici ou là liées peut-être à la traduction (exemple:"qui arriverait à draguer avec la bancale"). Je n'irai pas jusqu'à affirmer comme sur la quatrième de couverture que chacune de ces femmes raconte son histoire " à sa façon et avec ses mots". le style d'écriture reste le même et le fait d'ajouter des expressions typiques ("Dieu me pardonne" etc... Pour Elvira par exemple) ne fait qu'ajouter à la caricature.

Bref, j'ai passé un moment agréable avec ce livre. Mais après la lecture, ce qui me reste c'est l'impression que le roman n'est pas abouti ou que l'auteure s'est attaquée à un champs trop vaste pour elle.
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Résumé : Six femmes, aux âges et aux modes de vie éloignés, vont se retrouver au Club du tricot proposé par la maison de quartier. Elles sont très différentes les unes des autres, et chacune va dévoiler un pan de sa vie. Elles semblent n'avoir rien en commun, sauf le tricot. Mais elles se ressemblent plus qu'on ne pourrait le penser, de par leur attachement au féminisme, leur volonté de prendre en main leur vie. Et dans le même temps, le journal local se fait l'écho de faits divers étranges, où des hommes sont victimes d'accidents…

Mon avis : J'avais été attirée par ce roman en ayant lu la quatrième de couverture, m'attendant à lire un roman un peu machiavélique et policier. En fait, ce n'est pas le cas, ce qui ne l'empêche absolument pas d'être enthousiasmant !

L'histoire commence par des coupures de journaux qui racontent les circonstances accidentelles de décès d'hommes dans la ville. Et on se demande tout de suite si ce n'est pas à cause des femmes du Club de tricot dont parle le résumé.

Mais contre toute attente, le premier chapitre débute en nous présentant Matilde, femme au corps robuste, prise entre ses visons de sa grand-tante Davinia, décédée depuis des années, et son mari qui la prend plus pour une femme de ménage que pour une femme. Au fond d'elle-même, Matilde sent qu'elle pourrait être quelqu'un d'autre, mais elle enfermée dans le carcan de ses habitudes. le fantôme de Davinia va la bousculer, allant jusqu'à lui présenter l'affichette présentant le Club de tricot. Malgré ses réticences, Matilde va s'y rendre, pour son plus grand plaisir. Elle décide de tricoter un vêtement qui rend honneur à sa tante, dont sa famille lui a caché des pans de son passé.

Les chapitres suivants vont laisser la place à chacune des participantes du Club, qui vont s'y retrouver avec les hasards de la vie, ou le coup de pouce du destin ?

Le deuxième chapitre donne la parole à Anxos, militante féministe qui se sent enfermée dans son mariage et en décalage par rapport à ses convictions.

Le troisième s'intéresse à Rebeca, belle jeune femme blonde plantureuse, qui ne trouve pas de travail à la hauteur de ses compétences, car elle n'est embauchée que pour son physique.

Dans le quatrième, on rencontre Elvira, vieille dame grenouille de bénitier qui va se lier d'amitié avec Antonia, qui comme elle, fréquente assidûment l'église et ne s'est jamais mariée. Toutes deux vont faire front contre une décision du prêtre de leur paroisse.

Dans le cinquième, on rencontre Luz, prostituée qui travaille dans un bordel depuis l'enfance et ressent une haine absolue envers les hommes.

Et enfin, on découvre Fernanda, qui a une seule jambe, mais souhaiterait devenir conductrice de bus et s'émanciper un peu.

Au fur et mesure que l'on avance dans l'histoire, on comprend que la découverte de ce qui est arrivé à Davinia va lier ces femmes, qui vont décider de se battre pour être elles-mêmes, et prendre en main leur vie.

Toutes ces femmes, aux vies très disparates, vont se retrouver chaque jeudi soir au Club de tricot, et telles des pelotes de laine qui s'entremêlent, vont commencer à mêler leurs fils et leurs couleurs pour former un pull aux nombreuses couleurs. Elles vont nouer une amitié profonde et ensemble, s'entraider pour reprendre en main leur vie.

Chaque chapitre est présenté comme une partie d'un pull qu'il faut tricoter, et ensuite monter en le cousant. le résultat final sera époustouflant et simple à la fois, à leur image. Elles vont prendre leurs aiguilles pour se tricoter une chrysalide qui va les faire ressortir papillons, femmes libres et pleines d'initiatives, qui vont faire le choix de décider de leur vie, malgré les difficultés.

En résumé, un roman aux héroïnes hors normes, qui rend hommage aux femmes et à leurs combats quotidiens pour s'épanouir et être acceptées comme elles sont. Une histoire qui prouve que la solidarité et l'entraide permettent de se jouer des pièges de la vie et rendre plus fort.

Et les morts accidentelles, me direz-vous ? Ont-elles un rapport avec les femmes du Club ?

Eh bien je vous en laisse en juger par vous-même en lisant ce roman, et vous faire votre propre avis.

Merci aux éditions Solanhets et à Babelio et son opération Masse critique, qui m'ont permis de faire une belle découverte !
Lien : http://docbird.over-blog.com..
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Ne vous fiez pas au titre "Le Club du tricot" qui semble nous offrir comme horizon d'attente des mamies et de jeunes mamans préparant amoureusement layette, pull, châles et autres chaussettes au point de mousse ou de jersey. Maria Reimondez campe des personnages bien plus haut en couleur qui se trouvent réunis par une envie commune de tricoter, mais dont les parcours de vie sont très différents. Que peuvent avoir en commun Elvira, vieille grenouille de bénitier et Luz, prostituée de quarante ans à l'âme et au corps usés ? La même question se pose pour Matilde, au physique éléphantesque, hors norme, que le 19ème siècle aurait utilisé comme phénomène de foire et Rebecca, à la plastique de poupée Barbie ? Idem entre Axos, professeur d'économie à l'université et Fernanda, l'unijambiste qui n'a comme public que les poules élevées dans sa courette ?

6 femmes, 6 destins et un point de convergence, la maison de quartier où elles se retrouvent le jeudi soir pour le cours de tricot. le roman s'ouvre sur des faits divers, des décès accidentels ne touchant que des hommes. Curieusement, ceux-ci semblent avoir été évoqués lors des conversations au cours. Au fil des semaines et des ouvrages qui avancent, les six femmes se confient, se dévoilent, se révèlent autres que les étiquettes que la société leur a collées sur le front et en viennent à former une sororité farouchement féministe. Chacune à leur tour, les membres du club nous racontent leur histoire, nous faisant passer du quotidien d'une "bigote" à celui d'une "travailleuse du sexe, des questions existentielles d'une universitaire à celles d'une femme de ménage. Ces quotidiens sont tous marqués par la présence, à quelques rares exceptions, d'hommes imbus de leur pouvoir, d'une bêtise parfois crasse et souvent prêts à jouer du poing pour avoir le dessus. Ils auraient dû se méfier de ce loisir inoffensif qu'est le tricot. Qui dit tricot dit aiguilles et elles ne sont pas s'en rappeler la forme d'une épée.

Les ouvrages avancent et l'hécatombe commence. Pour ces femmes, la devise "A la fin de l'envoi, je touche" devient une réalité. Ce roman, militant, à l'excès peut-être, peut se lire aussi comme un conte moderne où des femmes armées de leurs aiguilles pourfendraient le machisme ordinaire et les idées reçues.

J'ai apprécié cette lecture même si la construction du roman m'a parfois semblé un peu artificielle et la traduction de temps en temps maladroite. Maria Reimondez nous offre de beaux portraits de femmes, indépendamment du discours féministe très prégnant.
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Je remercie babelio et la maison d'édition de m'avoir permis de découvrir ce livre.
Au premier abord, le livre peut vite passer inaperçu tant par sa couverture peu attractive que par son titre un peu mémère.
Cependant en lisant la quatrième de couverture, on a envie de se laisser prendre dans l'intrigue. Si le résumé fait pensait à un roman policier ce n'est pas du tout le cas même si l'intrigue est bien présente.
Dans ce roman on découvre l'histoire de 6 femmes avec 6 vies différentes qui se retrouvent chaque jeudi au club de tricot. Au fil du temps, elles se confient les unes aux autres et se révèlent tel qu'elles sont réellement et non comme la société les fait paraître.
Le quotidien de ces 6 femmes est marqué par la présence d'hommes macho qui se pensent être meilleurs que les femmes et souhaitant changer ces femmes se rebellent.
En résumé, ce roman m'a beaucoup plu et je pense plaira à beaucoup de féministe. J'espère que je vous ai donné envie de lire ce roman.
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Un livre que j'ai trouvé passionnant. La rencontre improbable entre cinq femmes de caractères et de vie complètement opposés. Leurs différences et leurs expériences les fortifient et vont engendrer un changement dans leur vie. Un roman que j'ai eu du mal à lacher
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