« La chance n'aime pas les tièdes. Elle se provoque et se conquiert, en un mot elle se mérite », par cette phrase commence l'histoire de Xénia Feodorovna Ossoline. Une jeune fille pleine de ressources et de volonté et je ne peux m'empêcher de la comparer a Scarlett O'Hara de « Autant en emporte le vent » car Xénia a la même impertinence et brûle du feu de la jeunesse.
Dans sa ville Petrograd, elle mène une vie de bourgeoisie, insouciante de ce qui se passe en dehors d'une salle de bal.
Mais, tout bascule et vint la survie et l'exode. Cette partie du roman m'a profondément bouleversé.
Son chemin rencontre Maximilian von Passau, un berlinois, photographe et artiste dans l'âme. Une histoire commence et une passion dévorante. Mais dans «
La louve blanche », il n'est pas question que d'exil, d'amour, de souffrances, l'auteure nous fait découvrir la haine, le mépris de l'autre et la discrimination.
Comment mettre les mots exacts pour décrire Berlin en ce temps de folie et le monde d'aujourd'hui qui commet la même erreur ! Un adage arabe apprécié et très utilisé se traduit ainsi « l'Histoire se répète » mais les grands du monde n'ont toujours pas appris la leçon.
Mais
Theresa Revay n'est pas là pour donner des réponses ni même essayer. Son récit s'éparpille et moi qui voulais tant rester avec Xenia, me retrouve face à une autre femme qui lui vole la vedette, si je puis m'exprimer ainsi. J'aurai préféré que Sara ait sa propre histoire.
J'ai eu le sentiment que ce roman a été détourné de son cours au profit d'un autre sujet qui m'a éloigné de
la louve blanche. Je voulais tant rester avec cette Russe, écorchée de la vie qui protège sa famille avec abnégation et en se sacrifiant encore et encore.
Je voulais connaitre sa vie de mère et d'épouse.
Je voulais ressentir ses tourmentes et ses pensées.
Je voulais comprendre ses choix.
Mais elle ne faisait que de courtes apparitions entre Paris et Berlin mais ne restait jamais longtemps car Sara prenait le dessus.