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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Parfaitement glauque et sordide.
Paul est un paysan frustre, primaire, violent surtout avec sa femme et ses enfants, sauf avec ses bêtes.
On est au plus profond de la campagne profonde, au plus profond d'une âme d'arriéré.
L'arrivée d'un ouvrier portugais venu pour une saison va légèrement modifier sa perception des choses, des gens et de la vie.
le tour de force de ce roman est d'être écrit à la première personne, c'est Paul qui raconte sa vie, sa ferme, sa famille. Et il parle vraiment avec les tournures de phrases du paysan arriéré qu'il est.
le pire c'est que j'en connais un comme lui. Fort heureusement, il est célibataire.
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Acheté lors de la « Fête du livre de Saint-Etienne 2010 » car l'auteure était en résidence pour l'année, j'ai voulu essayer.

Le narrateur est Paul, le fermier -pas agriculteur, car il s'occupe de sa ferme à l'ancienne- avec sa façon bien particulière de s'exprimer comme le suggère le titre. A la longue, sur 273 pages, c'est fatiguant, et la lectrice que je suis aurait bien eut besoin de pauses.

Sans oublier qu'il appelle sa femme « Vulve », si, si : amis de la poésie, bonjour. Ceci également, au bout de quelques pages, cela devient lassant et limite énervant.

Car le personnage principal n'évolue pas, malgré Georges, l'universitaire-employé de ferme-portugais, qui tente de faire avancer les choses ; malgré la maladie de sa femme qu'il ne va même pas voir à l'hôpital et lui fait passer une lettre par Georges dans laquelle il parle... de la ferme.

Sans oublier qu'il bat sa femme et ses petits allègrement, qu'il vit dans le culte du Père mort et dont il va nettoyer la chambre régulièrement. On finit par comprendre que ce brave Paul n'en a pas trop dans le cabochon, ne comprend pas le monde dans lequel il vit, et que ça lui va bien.

Presque un roman sans issue et qui aurait mérité d'être plus court.

L'image que je retiendrai :

Celle de la fête organisée pour le retour de Vulve mais auquel Paul n'assiste pas car une vache met bas à ce moment-là.
Lien : http://motamots.canalblog.co..
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Ce livre est un monologue rendant les pensées du narrateur. Il raconte une saison de la vie de Paul, paysan engoncé dans son petit monde, brute au coeur tendre qui s'émeut aux larmes devant la nature et en particulier devant ses vaches bien-aimées. Mais qui est, en revanche, profondément méfiant face aux autres être humains, qu'il suspecte systématiquement d'être paresseux et malhonnêtes. Sa femme, devenue telle un peu par hasard et sur un coup de tête (un viol initial), ne fait pas exception. Il l'insulte et la frappe régulièrement et trouve cela normal. Ses enfants, qu'il ne connaît pas vraiment, ne font pas non plus partie de ses préoccupations. Un ouvrier portugais, présent pour l'été, homme apparemment charismatique et avenant, va l'inciter à devenir un peu plus empathique et à montrer ses sentiments. Avec un succès vraiment très mesuré.
La langue construite par Noëlle Revaz pour rendre les pensées de Paul peut désarçonner un peu le lecteur. Grammaire approximative, parfois vulgarités, avec aussi des mots d'un registre supérieur ("ostentation", "ténèbres", "étioler"...). ça donne un mélange étrange, qui reste bien compréhensible, mais comme tiraillé entre la caricature d'un parler paysan sommaire, un peu idiot, et des pensées plus subtiles. C'est un exercice difficile, aussi bien pour l'auteure, je suppose, que pour le lecteur. On s'y habitue et après 20 ou 30 pages, on le lit sans plus aucun effort. Mais j'ai quand même trouvé ça lassant. Je me suis un peu forcé à lire les derniers chapitres et je trouve le livre un tantinet surévalué. Bref, ce n'est pas une lecture très légère. Si vous avez aimé Musso, passez votre chemin. Mais dans l'ensemble, j'ai apprécié cette expérience littéraire et l'effort de l'auteur pour se mettre dans la peau de ce personnage pétri de petitesse, d'ignorance, de fermeture d'esprit et de mesquinerie.
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