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Dans un décor aride, où la sécheresse est omniprésente, un jeune garçon fuit. Il s'enfuit du domaine familial, il ne supporte plus les coups infligés par son père. Celui-ci demande au shérif de partir sur les traces du fugitif et de le ramener chez lui.
Le fugueur doit trouver de l'eau, tout en continuant à se cacher. Une rencontre inédite, avec un chevrier et son âne. Celui-ci accepte de le prendre en charge, de le nourrir et surtout de veiller à ce que personne ne le trouve. Pourtant le danger se rapproche de jour en jour.
Intense thriller , ce one-shot est tiré du roman est tiré du roman Intempérie de Jesùs Carrasco, paru en Espagne en 2013 et traduit en France deux ans plus tard.
J'ai aimé le trait vif de Javi Rey. Les personnages n'ont pas de nom, le vieil homme, le Petit et l''Alguazil (le nom ancien des agents de police et de justice en Espagne.) qui est à sa recherche. Il y a une relation particulière entre le Petit et le berger.L'aridité de la terre est mise en valeur par des couleurs appropriées. L'eau, denrée précieuse, est rare. On sent cette violence sous-jacente où les corps s'écharpent dans les blessures et le sang.
Certaines planches sont sans texte, les contrastes jour/nuit donnent une dimension particulière à cette BD. Cette BD est particulièrement émouvante.

Lien : https://livresdunjourblog.wo..
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Javi Rey adapte avec brio le roman "Intempérie" de l'auteur espagnol Jesus Carrasco, en roman graphique. Un garçon fuit la violence subie dans son village, situé dans une plaine rurale et aride du centre de l'Espagne. Protégé par un vieil chevrier, il n'échappera pas à ses poursuivants. le dessin fin et expressif de Javi Rey donne une énorme présence aux personnages, le choix des couleurs évoque avec force les paysages, les ambiances, les cauchemars du jeune garçon. Une très belle oeuvre.
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C'est vrai que le titre pourrait faire penser à un cyclone dévastateur mais il n'en n'est rien. Je n'aime pas trop ces titres qui sont un peu éloignés du sujet. Là, le temps sera plutôt beau et sec avec comme décors les plateaux d'oliviers espagnols ravagés par la sécheresse.

Le sujet ne sera guère réjouissant puisqu'il s'agit d'un enfant battu par son père qui décide de fuir cette condition de vie épouvantable. Il va se heurter à la puissance néfaste du désert. L'hostilité ne s'arrêtera pas à la nature puisqu'il aura également trois hommes à ses trousses qui sont bien décidés de le ramener dans le droit chemin. Fort heureusement, il bénéficiera de l'aide d'un vieux chevrier avec qui il sympathisera afin de survivre.

Comme dit, il s'agit d'une tranche de vie qui se situe dans le seul moment de l'après-fugue. A la fin, nous ne serons pas vraiment ce qu'il advient de ce petit garçon en fuite. Il est vrai que j'aime bien les histoires aboutie. Là, il s'agit de respecter le principe. A noter un dessin tout à fait correct avec des couleurs chaudes qui soulignent l'aridité et le manque d'eau de la terre.

Une oeuvre âtre et parfois violente qui montre une certaine réalité des conditions de vie des enfants. Dans cette nature hostile et en ces temps-là, il n'y avait pas de services sociaux. le vieux nomade constitue son seul recours. le prix à payer sera difficile. Bref, un récit tout à fait maîtrisé.
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En Espagne, en pleine période de sécheresse, un enfant terrorisé fuit son village. Cette fugue le propulse dans un milieu inconnu, sauvage et désertique. Sa rencontre avec un vieux berger va changer son regard sur les hommes.
C'est froid, c'est dur. Peu de dialogue, le silence est roi, tout se passe par les gestes, les regards.
Peu de places aux sentiments, nous sommes plongés dans un milieu rude où les femmes qui pourraient apporter un semblant de douceur, sont totalement absentes.

Un bel ouvrage dont l'happy end me laisse un sentiment de solitude, une once de tristesse : la liberté mais à quel prix ?

Je ne me laisserai pas tenter par l'oeuvre originale de Jesus Carrasco mais ravie d'en avoir eu un aperçu avec cette BD.

Lu dans le cadre de la masse critique BD. Merci Babélio
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Un ouvrage de qualité où le dessin raconte beaucoup. Je pense que si on a lu le roman auparavant, que j'imagine très riche en descriptions, on doit mieux apprécier la bd. Malheureusement ce n'est pas mon cas, du coup j'ai trouvé ce roman graphique un peu pauvre du point de vie du scénario. Mais l'histoire est âpre et belle.
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A chaque fois que je finis une BD, je me demande pourquoi je n'en lis pas davantage car il existe vraiment de petites merveilles à découvrir. Celle-ci en fait partie. L'histoire s'ouvre sur une fuite, celle du "petit" (c'est ainsi que l'appellent hypocritement les gens qui se mettent à sa recherche). Nous découvrirons que ce garçon a de bonnes raisons de fuir son village, au risque d'y laisser sa peau. Par chance, il va croiser sur sa route un berger lui va lui sauver la vie et lui donner les moyens de rebondir.

Si le jeune garçon et son sauveur sont les personnages principaux de l'histoire, un autre élément occupe le premier plan. Il s'agit de la nature. Nous sommes dans une région de l'Espagne où le soleil de plomb a brûlé toute végétation et asséché les rivières. La nature se met en travers de la route du "petit", tout comme le shérif du village, particulièrement zélé, nous comprendrons pourquoi.

Le texte qui accompagne le dessin se limite à l'essentiel mais les croquis, très expressifs, en disent long sur les blessures du jeune homme. le choix des couleurs est également très important. Les couleurs froides, ponctuées de rouge, sont réservées aux cauchemars du jeune garçon. La couleur dominante est l'ocre de cette terre espagnole qui donne au roman un décor si particulier. On y trouve aussi toute une palette de bleu, utilisée pour la nuit.

Cette BD est l'adaptation d'un roman de Jesus Carrasco. A la fin de l'ouvrage, il nous est proposé un de l'auteur et du dessinateur tout à fait passionnant.

C'est vraiment une très belle oeuvre graphique. Une histoire à fois cruelle et réconfortante selon si l'on place au début ou à la fin du roman.
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Je découvre cette adaptation en bande dessinée par Javi REY de l'oeuvre de Jesus Carrasco. C'est beau mais c'est aussi dur que la terre cuite par le soleil de la sierra espagnole.
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Au milieu de ces terres espagnoles ravagées par une interminable sécheresse, un jeune garçon effrayé fuit à travers les champs d'oliviers jusqu'à trouver refuge entre les racines. Il est recherché par les sbires de son père. Mais il ne veut pas retourner chez lui, terre de violence. Dans sa fuite, il croise un vieux chevrier qui prendra soin de lui.
Cette bande dessinée, adaptée d'un livre dont la présence se fait sentir par quelques extraits, est le portrait d'une passation, d'un apprentissage fortuit d'un jeune garçon fuyant auprès d'un vieil homme. le premier tient à sauver sa vie et le second connaît le prix de cette grande aventure. Très simplement, le vieux chevrier protège le jeune garçon. Cette BD ne se transforme pourtant pas en simple texte d'initiation. le récit garde des accents de fuite, d'une violence qui plombe toute la vie de ces deux êtres. Ils ne peuvent pas s'arrêter de vivre, ils doivent s'éloigner tout le temps. Les dessins, très sobres et précis, installent une sécheresse étouffante qui marque les corps, matière malmenée tout au long de la BD. Mais le coup de crayon est d'une telle précision que le propos sans passer par les mots atteint son objectif. L'atmosphère est parfaitement maîtrisée par l'auteur qui laisse planer le danger sur ces deux hommes. Par ses angles de vue, Javi Rey parvient à tenir son suspense jusqu'au bout : l'enfant finira-t-il par vivre sans avoir besoin de fuir?
Cette idée de fuite est le fil conducteur de l'histoire et le secret des deux personnages. Chacun a ses raisons d'être loin du monde et en concentrant l'intensité du récit sur cette question d'éloignement, l'auteur parvient à rendre toute leur complexité aux héros. Il faut du courage pour partir. L'espoir d'une vie possible sans avoir besoin de se retourner et de surveiller alentour s'installe au fur et à mesure de la narration, quand la relation entre les deux hommes se fortifie. Un album très sensible sur l'être et la vie.
Lien : https://tourneurdepages.word..
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Cette bande dessinée, adaptée du roman espagnol de Jesüs Carrasco, nous dévoile l'histoire d'un jeune garçon qui décide de s'enfuir de chez lui. Traqué par le shérif et ses hommes, ce jeune homme va découvrir les difficultés imposées par une interminable sécheresse. C'est un vieux berger qui va le prendre sous son aile et tenter de le protéger contre la violences des hommes.

Les rares échanges entre les personnages vont à l'essentiel, traduisant un manque d'importance du détail, que l'on retrouve également dans les dessins. Leurs paroles montrent l'urgence face au danger qui les menace. La nécessité de fuir est très présente, notamment dans les rêves du garçon, qui tente de semer ses poursuivants en passant les portes d'Alice au pays des merveilles, de la façon la plus impuissante possible: nu.

Les couleurs pâles appuient ces paysages de grandes sécheresses, seuls endroits où le vieux berger et le jeune garçon peuvent être approximativement à l'abri, et qui pourtant, sont loin d'être enviables. Ces planches sont parsemées de nombreuses touches de couleur rouge, rappelant toujours ce danger et cette violence qui menacent, souvent matérialisés par le sang.

Instinctivement, cette histoire nous donne envie de fuir, comme le jeune garçon, loin de cette ambiance négative, tranchante et oppressante. Elle nous donne envie de croire, en cette amitié qui s'installe entre les deux personnages, mais aussi à ce métier transmit et à cette nouvelle vie, qu'on lui souhaite.
Lien : http://www.livreovert.fr/201..
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Un samedi matin, ma bibliothèque de quartier proposait une sélection de bandes dessinées pour faire voyager ses lecteurs cet été. Des BD étaient emballées pour être tirées au sort. C'est donc à cette occasion, parmi les viennoiseries, les jus de fruits et les livres que j'ai pioché cette BD. Je me suis empressée de rentrer chez moi pour découvrir la surprise. Et quelle belle surprise.... J'ai vraiment aimé alors que je suis quasi sûre que je ne l'aurais pas choisi de ma propre initiative.

Dans un petit village d'Espagne, un jeune garçon fugue pour échapper à son quotidien, celui de se faire maltraiter par son père et l'Algazil (officier de justice). Tout le monde part à sa recherche, il devient alors un animal traqué comme si une battue avait été organisée. Il va lors de sa fuite rencontrer un vieil homme nomade qui le prendra sous son aile et lui apprendra à survivre sur ces terres arides.

"Intempérie" est une adaptation du roman de Jesùs Carrasco ; je ne l'ai pas lu donc je ne ferais aucun comparatif. Néanmoins, je peux vous donner mon ressenti à chaud. A chaud..... très chaud et dans tous les différents sens du terme. Un air brulant se dégage de cette BD, j'ai ressenti la chaleur étouffante, le manque d'eau, de nourriture. On souffre avec l'enfant. le titre prend vraiment tout son sens : "Intempérie" définit totalement le cours de la vie de chaque être vivant.
Chaud aussi car la traque est continuellement présente et ne laisse presque pas de répit. La brutalité, la violence sont infiniment bien ressorties grâce au peu de texte qui laisse place aux dessins expressifs de par les couleurs et les coups de crayons. Les bouches et dents des personnages m'ont impressionnées d'entrée de jeu.

Nous sommes ici devant une histoire très cruelle, violente et poignante mais où l'émotion s'insère par moment, comme des petits filets d'eau qui veulent sortir de la terre très sèche pour donner un souffle d'air frais.
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