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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je connais essentiellement le théâtre de Yasmina Reza que j'apprécie. Je découvre donc ses autres textes par ce récit que je pourrais qualifier de musical en référence au titre "Hammerklavier". C'est le nom de la Sonate pour piano n°29 en si bémol majeur, opus 106 composée par Ludwig van Beethoven entre 1817 et 1819.
Dans ce livre publié en 1997 Yasmina Reza raconte la fascination de son père pour cette célèbre sonate et pour la musique en général. A mi-chemin entre le journal intime, le récit et le portrait, elle évoque les rapports (pas toujours faciles) qu'elle entretenait avec ses proches, adultes et enfants, et se souvient de ceux qui sont morts.
Cela ne me laissera pas un souvenir impérissable mais ce livre a la mérite de faire découvrir ou de rappeler quelques oeuvres de référence, comme le roman de Balzac Eugénie Grandet que je vais mettre sur ma PAL.
Il y a surtout l'oeuvre de Beethoven destinée aux instruments les plus modernes de l'époque. J'ai lu qu'Hammerklavier venait du terme allemand piano-forte, donné par le musicien qui voulait ainsi rappeler à ses contemporains que le piano-forte était une invention allemande. Littéralement clavier à marteaux, Hammerklavier semble aussi souligner le caractère percussif de l'instrument, mis particulièrement en valeur par l'introduction martelée de cette sonate.
Peut-être a-t-elle servi de partition aux mots de cette composition intimiste et autobiographique de Yasmina Reza ?

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Un recueil de textes disparates, souvenirs, saynètes, conversations, réflexions intimes.
Quelques phrases marquantes, comme celle-ci : "On me dit souvent, comment faites-vous dans vos pièces pour faire parler les hommes, les vieux, tous ceux que vous n'êtes pas et ne serez pas ? Mais l'autre, mon tourment, l'autre, ma solitude, celui qui emplit le monde et me désespère à l'aube, n'est pas un étranger. Il est moi, l'abandonné, comme sont moi tous les abandonnés qu'il croise"
Une phrase qui affirme le pouvoir de la personne qui écrit d'être n'importe lequel, n'importe laquelle de ses semblables (car nous sommes tous et toutes semblables). Une phrase qui parle à tout écrivain.

Des questionnements sur le temps et sur notre finitude m'ont également touché, comme une douleur universelle et sans réponse.

Hormis lors de ces passages, je me suis senti pourtant bien souvent tenu à distance par ces discussions et méditations d'êtres trop cultivés, abonnés aux meilleures adresses parisiennes, qui vont d'un pays à l'autre comme on prend son vélo, qui maîtrisent le piano aussi bien que la philosophie de la vie, qui connaissent untel et untel tandis que vous et moi nous contentons de lire leurs faits et gestes dans les journaux. Ces étalages de noms (de lieux, de célébrités, de marques) m'ont paru un peu pédants.

Associés à quelques phrases un peu absconses et un style manquant de lumière, ils me laissent une sensation mitigée : ce livre contient quelques formules évocatrices... mais elles sont bien trop rares.
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