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EAN : 9782081296985
220 pages
Flammarion (02/01/2013)
3.19/5   527 notes
Résumé :
Dans le 95, qui va de la place Clichy à la porte de Vanves, je me suis souvenue de ce qui m’avait enchaînée à Igor Lorrain. Non pas l’amour, ou n’importe lequel des noms qu’on donne au sentiment, mais la sauvagerie. Il s’est penché et il a dit, tu me reconnais ? J’ai dit, oui et non. Il a souri. Je me suis souvenue aussi qu’autrefois je n’arrivais jamais à lui répondre avec netteté. – Tu t’appelles toujours Hélène Barnèche ? – Oui. – Tu es toujours mariée avec Raoul... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (104) Voir plus Ajouter une critique
3,19

sur 527 notes
Il ne vous a pas échappé qu'une des stars de cette rentrée littéraire de janvier est Yasmina Reza. Les premiers articles élogieux fleurissent dans la presse qui pense et lit bien (avec l'aide des attachés de presse des éditeurs), avec en tête de pont la une du "Monde " de vendredi et deux pages à l'intérieur.
Fine plume du théâtre, c'est certain qu'elle a le ticket auprès des journalistes. Mais "Heureux les heureux" son nouveau roman, est-il vraiment le chef d'oeuvre annoncé ? Est-il comme le dit "Le monde" le rire de la rentrée ? Son plus beau texte ? (Là, on ne s'engage pas trop. La formule est forte mais à quel niveau sont ses livres précédents ? )
Je ne vais pas tergiverser longtemps : j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman, mais de là à ce qu'il soit inoubliable, il y a un pas que je ne franchirai pas.
Il est indéniable que Yasmina Reza a une jolie plume, qu'elle sait manier le verbe, les mots avec dextérité, qu'elle excelle dans l'observation du quotidien. Elle n'a pas son pareil pour disséquer ces petits moments de tous les jours, en faire surgir toutes les sous-couches, les non-dits. Que ce soit une après-midi de courses dans un hyper-marché, les conversations dans une salle d'attente pour une radiothérapie, un tournoi de bridge ou la descente dans la folie d'un ado qui se prend pour Céline Dion, tout lui est bon pour disséquer ses personnages, leurs travers, leurs angoisses, leur humanité mais surtout mettre en évidence leur extrême solitude.
Ce qui jaillit de ce roman, c'est l'Homme, en plein XXIème siècle, même pourvu de smartphones, même et surtout en famille, même avec des amants, des maîtresses, est inexorablement seul, face à une vie finalement pas si belle et mesquine, qu'il devra supporter jusqu'à la mort. Ce n'est pas bien gai, malgré la pointe d'humour permanente qui se faufile dans ces petits sketches.
Je parle de sketches, j'aurai pu dire nouvelles aussi, car ce livre met en scène une bonne dizaine de personnages, qui ne sont reliés entre eux que par des liens infimes. Chacun parle à tour de rôle, parfois deux fois, et raconte un événement particulier où d'autres protagonistes peuvent s'y trouver ou pas. D'où une grande multiplicité de lieux, de micro-événements mais aussi de personnages, éclairés différemment, révélant quelquefois des facettes divergentes. C'est un jeu littéraire plaisant et bien maîtrisé mais dont le procédé l'emporte un peu trop sur le fond. Oui, il y a beaucoup de subtilités dans la pertinence de ce regard. Oui, Yasmina Reza a une imagination débordante pour rendre passionnante chaque situation des plus banales aux plus originales. Mais
La fin sur le blog
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Ce livre ne m'a pas déçue, mais je suis loin de penser qu'il m'a plu.
En fait, c'est terrible, il m'a collé un bon gros cafard.

Tout d'abord, le style moderne, les points de vue alternés, les supers critiques, ce bouquin avait tout pour me plaire et me faire passer un bon moment. Or, quel triste panel Yasmina Reza nous distribue ! Une joyeuse bande de bourgeois aigris, désabusés, qui pensent être malmenés par une vie confortable… Trop dur !
J'ai pensé pendant toute ma lecture : « Mais quelle horreur, pourvu que cet échantillon ne soit que fictif, il ne peut pas y avoir autant de nazes dans la vraie vie… » Certes, la plupart sont attachants, quand même, et il se dégage d'eux une grande humanité, mais celle-ci est trop « cliché », et leur mauvaise foi, leur mauvaise volonté, leur égoïsme finit par me sauter à la gorge et me dégoûter.
Je ne pense pourtant pas être une experte en bonheur, et je n'ai pas la vanité de la réussite, mais j'ai vraiment eu de la peine de constater lugubrement que tous ces personnages se sont lamentablement plantés et perdus et qu'ils font le mal, autour d'eux, à eux-mêmes, à l'humanité (oui, je sais, j'extrapole).
Les thèmes abordés, pfffffffff… Mensonges, désamours, infidélités, mort, hystérie… ça va un moment, hein. Je lis pour le plaisir, moi, pas pour regarder mon voisin comme un enfoiré. de plus, il se dégage un véritable mépris du bonheur, de la recherche du bonheur et de sa pérennisation. Heureux les heureux, mon oeil ! Au bucher les heureux, plutôt ! Au moins, l'avantage de cette lecture, et c'est peut-être le but recherché, c'est que je me suis trouvée merveilleusement bien dans ma pauvre vie : j'ai trouvé mon amour, mon quotidien, mon travail, mes passions tellement en accord avec moi-même !

Quant au style, j'étais encore vierge de cette auteure, je pense que je ne réitérerai pas l'expérience. La parodie du « moderne » : des phrases trop courtes, déconstruites à souhait… Comme si la pensée humaine ne se résumait pauvrement qu'au sujet/verbe/complément, et encore. Passe encore, si c'est le style du personnage, mais là, c'est quand même 18 personnes, pourtant bien différentes les unes des autres, qui nous offrent l'ennui d'une telle uniformité de pensée.
Dommage, je pense que Yasmina Reza se voulait incisive pour démontrer le véritable visage des gens, cela aurait été encore plus fort si leur malheur commun était ressorti avec différentes formes.

Cela dit, je n'ai pas passé un moment exécrable non plus, quelques pages du livre m'ont touchée, je l'ai fini, et je ne l'ai pas revendu. Il faut dire que je suis bonne lectrice autant que je suis bon public. Je suis aussi très souvent de bonne humeur. Trop peut-être pour savourer ce livre.
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Yasmina Reza nous sert des tranches de vie sous forme de petites nouvelles qui s'imbriquent. Ça pétille d'humour, d'émotions, de frustrations, de regrets.

Des pans de vies quotidiennes où l'on retrouve les déceptions de la vie matrimoniale, le poids des années, la peur de la mort, l'incapacité à trouver le bonheur. D'autres plus graves avec des thèmes tels l'inceste et l'adultère.

Certains chapitres sont marqués de l'adage « tout passe, tout lasse » avec des interrogations sur le sens des relations et des passages à vide dans les existences, de la complexité humaine qui ne se réduit à aucun principe de causalité.

Yasmina Reza crée des instantanés très justes de ce que nous sommes, maladroits et désirants humains.

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Quand j'ai vu les 67 critiques alignées sur le livre de Yasmina Reza, j'ai failli renoncer, puis finalement en les lisant je me suis dit pourquoi ne pas en ajouter une 68ème ?
Comme dirait mon ami l'Ecclésiaste, s'il était encore parmi nous, «vanitas vanitatum omnia vanitas», j'ai donc cédé à ce mouvement naturel et humain.
Un peu comme les héros de Heureux les heureux. Yasmina Reza nous entraîne dans un microcosme qui ressemble à celui dans lequel nous évoluons chaque jour. Nous y retrouvons nos parents, nos amis, nos enfants, les enfants de nos amis, le travail, les loisirs, notre appartement ou notre maison, celle des autres, ce que nous croyons, et ce à quoi nous ne croyons pas ou plus, la religion, les courses au supermarché le soir ou le week-end, les médecins, la mort, la vie, enfin tout quoi !
Odile et Robert Toscano, Lionel et Pauline Hutner, Vincent Zawada et sa mère, Marguerite Blot la prof d'espagnol et son prof de maths d'amant Jean-Gabriel Vigarello, fan des Beatles qui a poussé en graine (en mauvaise graine), Rémi Grobe le consultant qui a réussi,
L'avertissement de Jorge Luis Borges, en exergue du roman, nous tient lieu de viatique pour ce voyage, «Heureux les aimés et les aimants et ceux qui peuvent se passer de l'amour. Heureux les heureux
Gare à ce qui est vendu comme de l'amour au départ et qui, peu à peu, se transforme en «vie domestique accomplie » : engueulades au supermarché pour avoir acheté un morceau de morbier et oublié que les enfants préfèrent le gruyère insipide ; conflits pour obtenir l'extinction de la lampe de chevet de son épouse chérie qui veut continuer à lire alors que l'on tombe de sommeil ; exaspérations des Hutner devant les réactions téléphonées des Toscano qui se « moquent de notre côté fusionnel » et se gaussent de notre «image de couple confit dans un bien-être asphyxiant ».
Tout ce petit monde est relié, par la supposée amitié « Les Toscano sont nos amis de toujours bien qu'il ne soit pas si facile de maintenir une amitié de couple à couple » dit Pascaline Hutner, «Il aurait fallu que nous puissions nous voir séparément ....ou peut-être même de façon croisée.» l'adultère pointe son nez....
Les états d'âme du couple ne sont rien comparée à leur angoisse face à la lubie de leur fils Jacob. Fan de Céline Dion, il a commencé par l'imiter et avec le temps a finit parse prendre pour elle...
L'avocate Odile Toscano se rend à Wandermines, elle défend une association de défense des victimes de l'amiante, elle a demandé à Rémi Grobe de l'accompagner, elle le présente comme un collaborateur, une couverture idéale pour cacher leur escapade à Douai « Je me suis couché sur elle, je l'ai embrassée, déshabillée, on a fait l'amour avec la gueule de bois et c'était juste la bonne dose de douleur.»
Que dire de Chantal Audouin la «décoratrice d'événements» à la morale défaillante, « quand on rencontre quelqu'un, on ne s'intéresse pas à son état-civil.», elle s'éprend d'un secrétaire d'état, Jacques Ecoupaud, à l'occasion d'un salon à Bercy « la performance française des auto-entrepreneurs. »
Il se présente comme un libertin et un soir lui impose la présence de Corinne, mais Chantal est déçue, «J'attendais le marquis de Sade et j'avais un type vautré qui disait Eh ben, rapprochez-vous les filles !»
Finalement après avoir appris par Thérèse, la femme légitime de Jacques, qu'elle n'est pas sa seule maîtresse, elle commet une tentative de suicide. En sortant du cabinet du docteur Igor Lorrain, elle rencontre « un long jeune homme brun qui a de beaux yeux clair, toujours souriant; Un québécois.» Il prétend s'appeler Céline....
Jeannette Blot, la mère d'Odile, est mariée à Ernest, une figure de la banque française sorti de l'ENA en 1965.
le jour de ses soixante-dix ans, sa fille Odile lui déclare « tu ne t'habille pas Maman, tu te couvres de textiles », et la convainc de refaire sa garde-robe. La séance d'essayage tourne au drame « On ravale toutes ses larmes pendant des années et voilà qu'on pleure sans raison dans un salon d'essayage de Franck et fils ».
De même la leçon de conduite avec sa belle-soeur Marguerite se termine par « La voiture se cabre, percute et racle la barrière blanche. Puis s'immobilise. »
Yasmina Reza nous propose une analyse sociologique d'un clan, d'une tribu, d'une caste où les gens se connaissent et sont reliés par des liens visibles ou officieux.
Ces relations tressent un canevas social dans lequel l'auteur nous promène, nous faisant jouer le rôle d'observateur et de moraliste, n'hésitant pas à jouer avec nos peurs, notre voyeurisme, nos envies, nos dégouts.
Dans l'histoire il y a trois médecins, un cancérologue, Philippe Chemla, un psychanalyste Igor Lorrain et un Cardiologue le Docteur Yaoun, ce n'est pas un hasard s'ils représentent les trois pathologies les plus dévastatrices en France.
Au fil de la lecture, le lecteur effectue des retour arrières, se remémorant les personnages qu'ils a vu décrits dans des postures diverses, chacun est tour à tour, père, mari ou amant, mère, femme ou maîtresse, prof d'Espagnol ou amante, secrétaire médicale ou amante,
partenaire de poker et ami, ami de l'amant, ami de la maîtresse...
A la fin, les pièces d'un puzzle dont la logique a été éparpillée dans les 21 portraits de ce livre qu'on lit avec gourmandise et sans retenue, permettent de dresser une carte complète des parcours, des liens et des entrelacs de ces personnages à la fois sympathiques, pathétiques et détestables.
On peut aussi lire ce livre comme un manuel de savoir vivre, dans la mesure où il agit comme un miroir, déformant certes, mais sans concession, de nos errements de pauvres humains à la recherche du bonheur.
Loula Moreno, l'actrice adulée, cite Pavese :
"les fous, les maudits ont été enfants, ils ont joué comme toi, ils ont cru que quelque chose de beau les attendait"

Lien : http://desecrits.blog.lemond..
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Pas gai du tout ce livre et comme me disait un "poussin", zen : "une série de clichés et de préjugés".

Eh! bien en ayant ENFIN !!! Terminé, je le rejoins.

- L'ennui à deux - Négation de toutes joies - aucun bonheur ne dure jamais !

- Couples fatigués - vieillesse désespérante !

- Couples libertins - Mésentente - Silences pesants !

"Quand vous lisez en espérant que cela vous détourne d'une *merde* quelconque qui vous est arrivé ; Immanquablement un mot, un nom surgit et vous replonge dedans".

" Une constellation moderne de personnages confrontés à l'impasse sentimentale".

Pas gai je vous dis !

Heureusement le soleil était là , à travers les rideaux pour dire "la vie est belle et peut être rieuse " Seule ou à Deux !
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critiques presse (17)
Lexpress
13 mars 2013
Outre la construction originale et intéressante, l'analyse sociale est grinçante, attendrissante et teintée d'humour noir.
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Lexpress
13 mars 2013
Sa chronique de l'âge mûr, écrite sur un ton féroce et plein d'humour, nous fait osciller sans cesse entre le rire et l'émotion, même dans les dernières pages où il est pourtant question d'enterrement, de crémation et de cendres dispersées...
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Lexpress
04 mars 2013
Avec Heureux les heureux, Yasmina Reza nous entraîne dans un "livre choral" où se croisent avec intensité ou au contraire, avec fugacité, près de vingt personnages.
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Lexpress
25 février 2013
L'auteur aurait pu étouffer le lecteur dans un cynisme et un pessimisme stériles. Il n'en est rien. Elle ne se départit jamais d'une lucidité parfois glaçante mais qui, paradoxalement, a tendance à revigorer le lecteur.
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LaPresse
22 février 2013
À quoi aspirent ces hommes et ces femmes qui composent le nouveau roman choral de la célèbre dramaturge et romancière Yasmina Reza? À l'amour? Au bonheur? À quelque chose qui les ferait échapper à leur minable condition humaine?
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Lexpress
22 février 2013
La dérision, l'amertume, l'impossibilité de communiquer, la solitude, la maladie, la mort sont les thèmes récurrents. [...] Le roman de Yasmina Reza est un roman très actuel, caustique sur le non sens de la vie .
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Lexpress
21 février 2013
Qu'on ne s'y trompe pas, ce n'est pas un roman... mais du théâtre, disons du théâtre romanesque: le texte est nerveux, haché, alternant sans répit dialogues grinçants ou cocasses et mises en scène succintes.
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Lexpress
18 février 2013
Avec Heureux les heureux, Yasmina Reza nous offre un " objet littéraire non identifié ". Cet ouvrage ne semble appartenir à aucun genre excepté lui-même. Ni tout à fait un roman, ni tout à fait une pièce de théâtre, Yasmina Reza peint une galerie de 18 personnages aussi singuliers qu'attachants.
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Lexpress
18 février 2013
Yasmina Reza a une jolie plume. Dans Heureux les heureux, elle sait manier le verbe avec dextérité, elle excelle dans l'observation du quotidien. [Cependant] ce n'est pas bien gai, malgré la pointe d'humour permanente qui se faufile dans ces petits sketches.
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Lexpress
23 janvier 2013
Totalement séduit, le lecteur a parfois le fou rire et parfois le coeur serré. Comme dans la vie qui donne et qui reprend, qui exalte et qui broie. Ce que Yasmina Reza montre mieux que personne.
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LeFigaro
10 janvier 2013
Yasmina Reza orchestre avec beaucoup d'agilité ce papillotement de clichés anthropologiques. On aimerait parfois qu'une passion, qu'une vraie folie, qu'une déflagration plus radicale transcendent ce vaudeville existentiel. Yasmina Reza, c'est Beckett en bigoudis.
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Lexpress
09 janvier 2013
De ce beau livre douloureux, il ressort ceci : le couple a sans doute été conçu pour rendre heureux, mais certainement pas pour rester amoureux. Question de choix, sans doute...
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Bibliobs
07 janvier 2013
Dans sa manière d'être et surtout d'écrire, cette guerrière s'impose toujours d'être espiègle, raffinée, aristocratique, plus légère que l'air, comme au-dessus d'une réalité qu'elle ne cesse de massacrer. La politesse de la tristesse, c'est elle. Le culot en plus.
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LaLibreBelgique
06 janvier 2013
Décapant. Nos congénères et nous-mêmes, sous l’œil acéré de l’écrivaine.
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LeMonde
06 janvier 2013
Parce qu'il l'expérimente mieux qu'aucun autre, avec un tact immense et une sensibilité bouleversante, Heureux les heureux est son plus beau texte. Son grand roman de la consternation humaine.
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Liberation
06 janvier 2013
Une petite comédie humaine, bourgeoise, plutôt misogyne, à la noirceur légère, où l’auteur fait basculer le théâtre dans le roman et le lecteur dans un plaisir suivi d’oubli.
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Telerama
02 janvier 2013
En femme de théâtre accomplie, dans ce roman qui pourrait être aussi une suite de brillants monologues pour la scène, Yasmina Reza excelle pourtant à inscrire les labyrinthes et marécages indicibles, voire impensables, de tout un chacun
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (133) Voir plus Ajouter une citation
« Je trouve assez minable cette façon silencieuse qu'ont les hommes de vous renvoyer dans le cours du temps. Comme s'il fallait nous rappeler, à toutes fins utiles, que l'existence est discontinue. » (p24)

« Il dit laissé, un mot de tous les jours, qui ne fait aucun bruit. » (p25)

« Deux êtres vivent côte à côte et leur imagination les éloigne chaque jour de façon de plus en plus définitive. » (p70)

«C'est merveilleux qu'on ait le rire. C'est comme un joker. Ca marche dans n'importe quel sens. » (p81)

« (….) le journal de Pavese. (…) « Les fous, les maudits ont été enfants, ils ont joué comme toi, ils ont cru que quelque chose de beau les attendait. » » (p85)

«  Je me suis couché sur elle, je l'ai embrassée, déchabillée, on a fait l'amour avec la gueule de bois et c'était juste la bonne dose de douleur. » (p108)

« C'est une bêtise de penser que le sentiment rapproche, au contraire, il consacre la distance entre les êtres. Pendant la journée, en pleine effervescence, sous la pluie, sur l'estrade avec son micro, dans la voiture, dans la chambre aux rideaux tirés, Odile avait semblé à portée de visage, à portée de caresses. Mais dans ce restaurant morne, quasi vide, où je me suis mis, sans le vouloir, à épier le moindre de ses gestes, la tonalité de chaque mot, avec une attention fébrile, elle s'est dérobée, elle s'est évanouie dans le monde où je n'ai aucune part. » (p111)

« Je me suis senti au bord de l'ennui, envahi par la morosité des amants, quand plus rien ne se passe en dehors du lit. » (p112)

« Un jour, il jouait avec Omar Sharif dans un tournoi de bridge. Il sentait une nuée de filles agglutinées derrière son dos. Il s'est dit, elles savent que je joue beaucoup mieux que lui. Il n'a pas pensé une seconde qu'elles voulaient voir Omar Sharif de face. » (p112)


«  (…) je me suis souvenue de ce qui m'avait enchaînée à Igor Lorrain. Non pas l'amour, ou n'importe quel lequel des noms qu'on donne au sentiment, mais la sauvagerie. » (p148)

«  tu vas où, comme si on s'était vus la veille. Avec le même ton d'autrefois, comme si on n'avait rien fait d'autre dans l'existence que tourner en rond. » (p149)

«  Les gens n'ont pas de vision de l'existence. Ils n'ont que des opinions. » (p167)
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- Tu l'as trompée jour et nuit,
- Quel rapport ?
- Tu ne peux lui en vouloir de prendre un amant,
- Elles s'entichent, elles se font un cinéma. Elles deviennent complètement folles. Un homme a besoin d'un lieu de sécurité pour affronter le monde. Tu ne peux pas te déployer si tu n'as pas un point fixe, un camp de base. Anita c'est la maison. C'est la famille. Ce n'est pas parce que tu as envie de t'oxygéner que tu n'as pas envie de rentrer chez toi.
Je ne m'attache pas aux femmes. La seule qui compte, c'est la suivante.
Cette conne couche avec le jardinier et veut partir avec.
A quoi ça rime ?
..........
J'ai dis : - Tu aurais accepté qu'elle vive comme toi ?
- C'est à dire ?
- Qu'elle ait des aventures sans importances ?
Il a secoué la tête .
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On ne parle pas assez de l'inluence des lieux sur l'affect. Certaines nostalgies remontent à la surface sans prévenir.

Puis il a dit, tu as raison, être heureux c'est une disposition.(...) Peut-être qu'être heureux dans l'enfance ce n'est pas une bonne chose pour la vie ?

Le couple, c'est la chose la plus impénétrable; On ne peut pas comprendre un couple, même quand on en fait partie.


Finalement, je préfère les gens qui ne remarquent rien. On apprend à être seule. On s'organise très bien. On n'a pas à s'expliquer.

Nous vivons dans l'illusion de la répétition, comme le jour qui se lève et se couche. Nous nous levons et nous couchons, croyant répéter le même geste, mais c'est faux.
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Quand j'ai entendu ça, j'ai repensé à la phrase de mon ami Serge, au moment où il débutait son Alzheimer. Il voulait se rendre , pour je ne sais quelle raison, rue de l'Homme marié. Personne ne savait où était cette rue de l'Homme-marié.
On a fini par comprendre qu'il parlait de la rue des Martyrs.
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Sodade, chanson découverte récemment, à laquelle je ne comprends rien, si ce n'est la solitude de la voix, et le mot solitude répété à l'infini, même si on me dit que le mot ne veut pas dire solitude mais nostalgie, mais manque, mais regret, mais spleen, autant de choses intimes et impartageables qui s'appellent solitude.
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