Si, enfin, les paysages de Friedrich nous prennent avec eux dans cette synthèse vivante, c'est aussi par la manière dont il dispose ses rares personnages aux silhouettes graciles, et qui, assis ou debout et nous tournant le dos, ne sont occupés qu'à regarder la nature qui semble elle-même se penser et rêver devant eux ; ils attendent, immobiles, comme si, cessant soudain de devenir de purs spectateurs, ils étaient à leur tour regardés par la nature leur offrant enfin son vrai visage ; comme si, amoureusement interpellé par un Tu, chacun devenait enfin un Moi. (page 35)