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EAN : 9782832112410
148 pages
Slatkine (22/08/2023)
4.32/5   17 notes
Résumé :
« Comme si chaque détail exige d’être
évoqué, revécu, pour se désagréger dans la
vase avec les cellules meurtries de ce corps.
Son corps.
Épuisé, souillé, appartenant plus à sa
progéniture et à son mari qu’à elle-même,
ce corps nourricier. Objet. Torture. Étranger.
Ce corps déjà mort. »

Mélanie Richoz, auteure suisse, a publié jusqu’ici une quinzaine de livres : romans, nouvelles, biographie et livres i... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Comment résister aux coups assénés par son mari?

C'est à partir d'un témoignage que Mélanie Richoz a construit ce roman sur les violences conjugales. L'histoire d'Albina, vendue à 14 ans à un mari qui la considère comme sa chose émeut autant qu'elle révolte.

En Albanie, au tournant de ce siècle, la société est restée très archaïque, les traditions solidement ancrées. À quatorze ans, Albina est vendue par son frère à Burim, un homme qui ne va pas tarder à en faire sa chose, à l'abreuver d'insultes, de coups de plus en plus violents. Et à la violer régulièrement. «A la place du mariage, la jeune femme aurait préféré la prison. Pour s'instruire. Pour apprendre. Pour se préparer à un demain libre.»
À 16 ans, elle met au monde son premier enfant, un garçon prénommé Leotrim. Quatre autres suivront à un rythme soutenu, Vlorie, Lirie, Siara et Arben.
Accompagnée des beaux-parents, la famille s'installe en Suisse où la situation ne s'arrange pas, bien au contraire. Burim, qui ne travaille pas et cherche son salut dans la petite délinquance, rentre souvent ivre et lâche toute sa frustration sur Albina. Qui encaisse et ne dit rien car elle sait que se plaindre pourrait avoir de funestes conséquences.
Le hasard va cependant lui venir en aide. Comme le lave-linge est en panne, elle doit se rendre à la laverie. Là, elle va trouver une petite annonce pour quelques heures de ménage. La vieille dame qui l'embauche est une ancienne juriste. Elle va très vite se douter des mauvais traitements infligés à son employée et l'inciter à se défendre. Mais la peur et le manque de connaissances continue à la paralyser. D'autant que son aîné prend le parti de son père. «Albina n'arrive plus à trouver le sommeil. Des idées noires émergent. La terre se fissure, se fend, se partage. Entrevoir la déchéance de son fils lui fait perdre pied; encaisser sa hargne la dévaste. L'eau de la tourbière monte, l'attire, l'aspire. L'appelle. Son coeur s'emballe. Palpite. Panique. Elle peine à respirer. et survient encore l'envie de sombrer. de mourir.»
Elle va pourtant trouver le moyen de réagir. Essayer de s'émanciper.
Mélanie Richoz, qui souligne en postface qu'elle s'est appuyée sur un témoignage pour écrire ce roman, a choisi d'être très factuelle. Elle nous livre ce drame en chapitres courts. Il est vrai qu'il n'est pas nécessaire d'en rajouter pour dire la souffrance endurée par cette esclave des temps modernes. La romancière réussit aussi fort bien à cerner les enjeux du combat qui s'engage. Il n'est pas seulement question ici de violences conjugales, mais du poids de toute une société patriarcale. Burim peut compter sur le soutien de ses beaux-parents, de ses compatriotes albanais. Il s'estime dans son bon droit et n'entend pas céder un pouce de ses prérogatives. Les questions d'intégration et de différences culturelles sont parfaitement mises en lumière dans ce roman bouleversant.


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"Elle veut que la violence soit dite pour chasser la peur qui palpite dans ses veines et délivrer ses enfants du sort que la violence jette dans les familles.
Car la violence est partout.
Surtout dans les familles. "

A la fin de ce roman inspiré d'une histoire vraie, Mélanie Richoz a ajouté une note, à laquelle j'ai emprunté cette phrase pour présenter ma lecture. Parce qu'elle dit la nécessité de ce roman pour cette jeune femme, mais aussi pour toutes les femmes. Parce qu'elle s'appelle Albina, mais cela pourrait être n'importe quelle femme...

C'est l'histoire d'une toute jeune femme albanaise qui va se retrouver à la mort de son père vendue par son propre frère à un homme violent qui l'emmène en Suisse où il vit avec ses parents.  Elle se retrouve esclave de ses beaux-parents et à la merci d'un homme alcoolique qui la bat, la viole, l'insulte en permanence. Nulle solidarité à attendre de sa belle-mère qui a pourtant subi les mêmes violences...Albina ne (sur)vit que pour ses cinq enfants. Jusqu'à ce qu'elle trouve la force de partir...

L'autrice nous plonge dans l'enfer de cette jeune femme, de son écriture directe et épurée, sans pathos avec cette douceur qui lui est propre.. Elle a écouté le récit de la jeune femme, s'en est imprégnée au point de faire corps avec elle et en suivant son intuition, de mettre en mots des ressentis qui ne lui avaient pas été confiés et qui pourtant existaient bel et bien. Comme ce froid qui enveloppe Albina toujours...
Dans cette histoire, il y a aussi le poids d'une société patriarcale où la violence masculine semble la norme, la difficulté supplémentaire due à l'absence d'intégration, le drame des effets collatéraux sur les enfants...
Il y a malgré la violence des faits,  des passages d'une incroyable poésie  et l'autrice arrive à laisser filtrer la lumière au rythme des pulsions de vie d'Albina. C'est un roman d'une puissance inversement proportionnelle à sa concision. Un uppercut en plein coeur.

Lisez ce roman même s'il vous brise le coeur. Lisez le parce que c'est une pépite.

Merci @babelio_ et @editionsslatkine pour cette lecture bouleversante.





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Albina passe une enfance heureuse jusqu'au décès de son père. Suite à ce drame, son frère la vend à l'âge de quatorze ans à un mari violent, avec qui elle quittera l'Albanie pour la Suisse. de ce mariage forcé, naitront cinq enfants. le quotidien d'Albina se résume dorénavant aux corvées ménagères, avec quelques rares sorties à la laverie de la gare lorsque la machine de la buanderie de l'immeuble tombe en panne… Mais sa vie est surtout rythmée par les coups de son mari Burim, encouragé par les insultes des parents de ce dernier envers leur belle-fille.

Un jour à la laverie, Albina tombe sur une petite annonce qu'elle arrive à déchiffrer malgré son français lacunaire. Avide de liberté, en cachette de son mari et malgré les risques qu'elle encourt à s'émanciper de la sorte, elle commence à travailler comme femme de ménage chez Madame Dey. La vieille dame se prend d'amitié pour la jeune mère de famille, l'encourageant dans son apprentissage de la langue et dans le partage de sa situation.

Nani, qui signifie « maman » en albanais, c'est la triste histoire d'Albina. Dans ce petit appartement loin des regards, la pauvre vit un calvaire, traitée de pute par son mari et ses beaux-parents, considérée comme une esclave. Les enfants au milieu, témoins de cette violence, en pâtissent également. Une histoire tristement banale pour énormément de femmes de par le monde. Dans la postface, nous apprenons ce chiffre glaçant : l'OMS estime à 35% la part des femmes ayant été exposées à des violences physiques ou sexuelles de la part de leur partenaire ou d'une autre personne dans leur vie !

Malgré l'horreur de la situation et la force de certains passages donnant froid dans le dos et illustrant bien la virulence des coups et des menaces, Mélanie Richoz réussit à livrer un récit plein de lyrisme, ne tombant jamais dans le pathos. Tout en finesse, elle évoque le destin de cette jeune immigrée, une femme fragile mais forte, tenant le cap grâce à l'amour porté envers ses enfants, motivée à leur offrir une meilleure existence. Elle fera preuve d'une résilience incroyable face aux atrocités et aux injustices de sa vie.

Même si Nani est une histoire fictive, l'auteure s'est largement inspirée de sa rencontre avec une Albanaise. Après avoir découvert son parcours, elle a choisi de prêter sa plume à Albina, transmettant ainsi une partie de son histoire, mais aussi celles de tant de femmes dans la même galère. Un récit terriblement poignant, courageux mais nécessaire !

J'ai été touchée en plein coeur par le destin d'Albina !

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Albina a été mariée de force à 14 ans. Arrivée en Suisse, elle a eu 5 enfants, témoins et victimes des brutalité de leur père. Un court roman, emprunt de violence, de cris et de souffrance, mais aussi de courage et de résilience, écrit dans une langue concise, tranchante et aux accents poétiques.
Un livre reçu dans le cadre de Masse Critique Babelio.
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Me plonger dans les mots de Mélanie Richoz, c'est me sentir entourée de bras protecteurs. La lire, c'est entendre sa voix douce, posée, apaisante. Quel que soit le sujet abordé, elle y met une telle empathie, une telle générosité que j'en ressors emplie d'une grande émotion. Et cette "Nani", je ne l'oublierai pas de sitôt.

"Nani", maman en Albanais, c'est l'histoire d'Albina. Encore presque une enfant, elle est mariée, vendue par son frère à la mort de leur père, à un homme violent. Il l'emmène en Suisse où il vit avec ses parents. Et là, va commencer l'enfer. Elle a seize ans quand elle met au monde son premier enfant, ils en auront cinq. Elle devient l'esclave de la famille, battue, humiliée aussi bien par son mari que par ses beaux-parents. Jusqu'au jour où…
De sa belle écriture, toute en retenue, l'auteure nous dresse le portrait émouvant de cette femme forte et fière, capable de tenir la tête haute pour ses enfants. Mélanie est Albina et ses mots sont tellement forts, tellement beaux, élégamment dénués de pathos qu'ils m'ont prise aux tripes. Elle a ce talent extraordinaire de faire du laid un récit d'une extraordinaire beauté.
Elle restitue discrètement le poids d'une société dans laquelle les hommes ont un pouvoir tel qu'ils ne se posent pas la question du bien ou du mal. Elle aborde en filigrane les problèmes liés à la méconnaissance de la langue du pays d'adoption, à la vie des enfants spectateurs des violences…Jusqu'à ce que, un jour, où, sur injonction de son père "Leotrim (le fils aîné) fouille dans le tiroir, envoie valdinguer des paires de chaussettes à travers la pièce. Récupère l'arme. Les doigts sur la gâchette, il vise sa mère…Leotrim lève ses bras joints au ciel et tire au plafond Un coup, deux…neuf. le chargeur vidé, il s'écroule et pleure comme un tout-petit. C'est un tout-petit. Albina le prend dans ses bras."

L'auteure réussit son pari, celui de "…prêter [sa] plume à Albina, de porter sa voix". Et comme dans tous ses ouvrages elle fait de très peu de pages un récit puissant, bouleversant et particulièrement émouvant, de ceux qui restent en mémoire. Albina, c'est toutes ces femmes violentées verbalement, physiquement, sexuellement.

Un roman tiré d'une histoire vraie, à portée universelle.

Lien : https://memo-emoi.fr
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
(Les premières pages du livre)
Albina emmène Siara et Arben à l’école. Sur le trottoir, devant le grillage, elle s’agenouille et les enlace. Très fort. Elle resserre les bretelles de leur sac à dos et arrange le col de leur veste, un peu légère pour la saison. Au loin, les Vanils ont déjà enfilé leur capuchon blanc. Sur les joues rondes et rouges de ses enfants, Albina dépose un baiser sonore, puis plonge son nez à la racine de leurs cheveux. Elle ne sent rien. Depuis plusieurs années, la seule odeur perçue est celle, putride et âcre, de la peur. Elle inspire néanmoins encore une fois leur nuque blonde et savoure la moiteur de leur peau si douce, effleurée à bout de lèvres. Elle les relâche, les laisse se détacher, les regarde courir vers le porche, là où les autres mamans se séparent de leur enfant, là où les autres mamans ont le droit de se rendre. Il lui semble que c’était hier qu’elle accompagnait à cette même école, derrière ce même grillage, Leotrim, Vlora et Lirie, ses trois aînés qui, à présent, fréquentent le collège. Qu’hier encore elle changeait leurs couches et les nourrissait au sein.
Le temps file si vite.
Fuit, comme elle aurait voulu s’enfuir.

L’odeur avinée de Burim embaume la cage d’escalier et donne la nausée à Albina qui pâlit dans le miroir attenant à la porte de l’ascenseur. Son mari a sans doute quitté l’appartement il y a quelques minutes. Pour aller où, elle l’ignore ; mais pas au travail. Ses employeurs l’ont viré les uns après les autres pour escroquerie. Sa réputation s’est répandue en ville comme une traînée de poudre ; depuis, plus aucun n’accepte ses services.
Albina gravit les cinq étages et réintègre la prison familiale – 5, rue de la Passerelle. Sans bruit, elle ôte son manteau, le suspend à un long clou coudé planté dans la paroi, attache ses cheveux et se met à l’ouvrage. Elle dessert les couverts du petit déjeuner, passe un chiffon sur la table constellée de miettes de pain et de confiture d’orange, lave la vaisselle, l’essuie, la range, nettoie la salle de bains, ouvre toutes les fenêtres, secoue et aère couettes, oreillers et doudous, plie avec amour les pyjamas des enfants, ramasse et range Playmobil, Lego, petites voitures, tapis de route, poupées et crayons de couleur, fredonne des mélodies désormais permises, car avalées par le ronflement de l’aspirateur puis, en silence, récure.
Pendant que le carrelage sèche, Albina se retire dans la chambre à coucher et procède aux ablutions d’avant la prière afin de se présenter à Dieu dans un état de pureté : avec de l’eau, elle se lave les mains jusqu’aux poignets, se rince la bouche, le nez, se nettoie le visage, les avant-bras, passe ses mains mouillées dans ses cheveux du front à la nuque puis de la nuque au front, se lave l’intérieur et l’extérieur des oreilles et enfin les pieds en longeant chaque orteil de son auriculaire. Puis elle se voile, déroule et étend un tapis sur le parquet. Debout, avec les deux mains sur le cœur, elle récite l’invocation du commencement et quelques versets du Coran. S’agenouille, se penche vers le sol, front et paumes contre la terre pour glorifier Dieu et lui livrer sa propre prière plus intime, plus secrète et plus libre qu’aucune prière d’aucune religion, s’assoit ensuite sur ses talons pour lui demander pardon, se redresse et, les mains à nouveau sur le cœur, achève sa première prière de la journée en remerciant Dieu.
Elle enroule son tapis, le pousse sous le lit ; ôte son foulard, le plie avec minutie et le range dans le tiroir de sa table de nuit, au-dessus d’une grande enveloppe blanc crème contenant ses papiers d’identité.
De retour à la cuisine, Albina prépare le repas de midi tandis que sa belle-mère, Veprime, enfoncée dans le canapé du salon, regarde la télévision à plein régime. Krenar, son beau-père, lui, fume des Marlboro sur le balcon.

Après leur matinée d’école, petits et grands débarquent à la maison, sautent au cou de leur nani1 et filent se laver les mains à la salle de bains. Les grands aident les petits, sauf Siara qui veut se débrouiller seule : elle grimpe sur l’escabeau, allonge ses bras potelés, ferme et ouvre le robinet, toute seule ! Puis se savonne, se rince, s’essuie à la serviette humide avant de rejoindre ses frères et sœurs qui, entre rires et querelles, s’installent à table avec leurs grands-parents. Exaspéré par le bruit, Krenar ordonne aux filles de se taire.
Burim est en retard. Peut-être ne viendra-t-il pas ?
Albina fatigue la salade, adresse un Ju bëftë mirë ! à tout le monde et retourne aux fourneaux. Lorsqu’elle transvase les pâtes dans la passoire, un claquement de porte l’a fait sursauter, une poignée s’échoue dans l’évier. « E ngathët!, dit la belle-mère, do t’i hash ato që t’u derdhën në lavaman! » Albina acquiesce d’un signe de tête et lance un regard perdu à son mari qui apparaît dans le contre-jour. Décidée à ne pas ingurgiter les pâtes qui se sont mélangées aux détritus alimentaires imbibés de produit vaisselle dans la grille de l’évier, Albina en jette le contenu à la poubelle. Veprime élève la voix et somme sa belle-fille de les récupérer et de les manger. Une à une. Devant elle. Albina fait la sourde oreille et poursuit la préparation du dîner. Elle dresse et sert le plat, apporte la sauce bolognaise, les boissons, ramène le bol de salade vide à la cuisine et entame la vaisselle. L’eau brûlante qui jaillit contre les parois en inox recouvre les bruits alentours, les propos envenimés, ...
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Persuadée que les histoires de Burim finiront par tuer Leotrim, Albina n’arrive plus à trouver le sommeil. Des idées noires émergent. La terre se fissure, se fend, se partage. Entrevoir la déchéance de son fils lui fait perdre pied; encaisser sa hargne la dévaste. L’eau de la tourbière monte, l’attire, l’aspire. L’appelle. Son cœur s’emballe. Palpite. Panique. Elle peine à respirer. et survient encore l’envie de sombrer. De mourir. Elle attire contre son corps en sueur ses deux cadets qui dorment à poings fermés; entre ses bras, les serre en étau. Les serre fort, très fort, puis, les os glacés, s’endort à peine une demi-heure avant que le réveil ne sonne. p. 64
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L’affection de Mme Dey pour Albina, éprouvée dès le premier instant, se confirme aujourd’hui et se renforcera de semaine en semaine. Avant d'échanger des mots, des rires et des confidences, elles partageront beaucoup de silences où Albina épongera la solitude de Louisa; et Louisa, la souffrance d’Albina. p. 50
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Son corps, qui a conçu, porté, accouché, allaité, bercé, protégé et soigné, l'a transformée et projetée dans un monde de monstres. Un monde d'adultes où rien ne vaut la peine, sinon l'amour maternel.
Pour Albina, seuls ses enfants comptent; le reste est si flou, si lointain. Si indistinct qu'il n'existe pas.
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Ce journal lui prouve qu’elle n’a pas rêvé : elle a un passé. Elle a existé, parce que jadis elle avait la vie devant elle.
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