L'Iran n'est pas un seul pays: il en réunit plusieurs dans ses frontières. Il a eu aussi plusieurs vies, toujours visibles: les mosquées coexistent avec des temples venus de la nuit des temps, des provinces où le temps s'est arrêté vivent dans le même calendrier que les villes ouvertes à l'Occident, la richesse du pétrole côtoie des villages encore traditionnels, les vestiges de la monarchie voisinent avec les emblèmes de la République islamique. L'Iran est aussi un trésor de peuples et d'humanités. Alexandre le Grand disait des Iraniennes qu'elles sont "un tourment pour les les yeux", et elles le sont encore aujourd'hui. Une histoire millénaire, et la fierté de son héritage, ont raffiné l'âme iranienne comme un métal précieux. Jalouse de son identité, elle conjugue, une noblesse fière, et une gentillesse parfois malicieuse à une joie de vivre rayonnante et à une intériorité subtile, dont la poésie semble être la deuxième langue maternelle.
Les iraniens disent volontiers que nous n'avons qu'une seule bouche, mais deux oreilles. Ecouter est la première vertu, et comprendre une autre culture demande de lui laisser la place qu'il faut : on ne voit que ce que l'on sait et on ne connait bien que ce que l'on aime.