AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,45

sur 391 notes
"Chouette, c'est la suite d'"Autant en emporte le vent" !
Je me suis fait cette réflexion, il y a quelques années, en fouillant dans la bibliothèque maternelle. La même couverture, la même typographie. Mais pas la même Scarlett, ni le même Rhett ! Où sont passés cette demi-Irlandaise têtue et intrépide et ce pirate bronzé de Charleston avec son large chapeau panama, avec qui nous avons vécu des moments inoubliables pendant la Guerre Civile ? Nous voilà face aux personnages étranges au comportement illogique, qui mériteraient une bonne paire de claques de la part de Margaret Mitchell.

Il y a romantique et romantique. Je me souviens, avant même que je ne sache lire, d'avoir parfois accompagné môman chez le coiffeur. Le temps que sa permanente prenne, j'avais tout le loisir de contempler les images dans les magazines de mode, et rêver que quand la coiffeuse enlèvera les bigoudis, ma génitrice ressemblera aux divines créatures de la publicité pour Schwartzkopf. A chaque fois, elle ressemblait à Shaun le Mouton, mais elle était contente, parce que la mode était ainsi. J'étais alors contente pour elle, mais quelque part, j'avais commencé à faire la différence entre le rêve romantique et les possibilités du monde réel. Plus tard, cette sensation s'est encore accentuée quand j'ai commencé à douter de monuments tels qu'"Angélique, marquise des Anges". Ce moment fatidique quand la grosse cicatrice sur la joue de Rescator, romantique à mourir, commence dangereusement ressembler à du maquillage, et les réflexions bassement cartésiennes comment est-il possible que le brushing de la marquise reste toujours impeccable, même après une presque-noyade, ont définitivement sonné le glas de ma période rose.

C'est aussi la raison principale pour laquelle je n'ai pas aimé "Scarlett". Ce n'était tout simplement pas crédible. Si ce n'était pas la suite d'un roman qui a marqué ma jeunesse, je serais passée à côté, en le reléguant par excellence au rang des immondices collantes et dégoulinantes, qui détruisent les neurones féminins et laissent les jeunes filles idéalistes dans l'impression qu'un beau vicomte brun en chemise déchirée est déjà en route depuis l'Ecosse pour les faire siennes. Mais je l'ai lu, et maintenant je cherche en vain un mot qui pourrait convenir... insipide ?

Je ne reconnaissais pas cette bonne vieille Scarlett pleine de fierté, qui se taille une robe dans des rideaux verts afin d'obtenir de l'argent pour racheter Tara. Elle est devenue une sorte de militante asexuée contre le port du corset, meilleure amie d'une banshee hystérique inclassable, et mère d'une fille qu'on pourrait, au mieux, qualifier de louche. Scarlett qui fait des efforts pour plaire à la famille hautaine de Rhett ? Rhett marié avec un clone de Melanie Hamilton ? Apocalypse ?
Oui, si vous avez le courage d'aller jusqu'au bout, où on voit notre duo avec leur enfant gâtée se sauver dans une vieille tour, pendant que le reste de l'Irlande brûle comme s'il était imbibé de kérosène.

Deux étoiles. Une pour le toupet d'Alexandra Ripley d'oser écrire une suite de quelque chose qui était bel et bien fini, et l'autre pour les trois premiers chapitres qui rappellent encore un peu le bon vieux temps. La vraie suite d'"Autant en emporte le vent" ne pourrait être écrite que par Margaret Mitchell, mais comme elle n'est plus là, laissons à chacun la liberté d'imaginer pour Katie Scarlett la fin qu'elle mérite. La suite n'a rien à voir avec l'original. C'est presque une parodie qui jongle avec les noms de personnages célèbres. Bref, ce n'était pas suffisant.
Commenter  J’apprécie          7052
On ne peut pas empêcher un coeur d'aimer!
Une suite, le « remake » du classique « Autant en emporte le vent », plus connu par le cinéma que la littérature, c'est un risque de déception, de ne pas être aussi merveilleux qu'un premier grand amour…

Pourtant, Scarlett se défend bien, l'auteure a eu la bonne idée de l'envoyer faire un tour en Irlande, évitant de répéter les descriptions de l'atmosphère du sud des États-Unis de l'oeuvre originale.

Au-delà de ces envolées lyriques, il faut accepter la romance, le chassé-croisé de « Je t'aime-Moi non plus » et résister très fort à la tentation d'insuffler aux héros un peu de maturité affective. Malheureusement, l'histoire se situe à la fin du 19e siècle, les thérapies conjugales n'ont pas encore été inventées…

Mais voilà, n ne peut pas empêcher un coeur d'aimer, ni une lectrice de vibrer pour la romance…
Commenter  J’apprécie          380
J'ai beaucoup aimé.
Je ne pense pas que l'auteur ait jamais eu l'ambition (la prétention ?) de concurrencer Margaret Mitchell dans son style en écrivant cette "suite possible" (parmi une infinité d'autres !) à l'immense succès atemporel du tragique "Autant en Emporte le Vent".

Je ne peux d'ailleurs m'empêcher de saluer l'audace d'un auteur qui risque "le tout pour le tout" en se lançant dans une entreprise où le public et la critique l'attendront fatalement au tournant ; "ça passe ou ça casse" comme on a l'habitude de dire... Dans le premier cas, bingo à tout point de vue, dans le second...

Je trouve qu'Alexandra Ripley s'est attelée à la tâche avec beaucoup de tendresse pour son héroïne, lui rendant un peu plus d'humanité, la rendant plus vulnérable. Je pense que c'est pour cette raison qu'en tant que lectrice je me suis laissée aller à lire cette histoire non pas véritablement comme une suite mais davantage comme un roman à part entière, doté de sa vie propre. D'ailleurs, là où mon intérêt a été le plus éveillé, ça a été quand Scarlett a quitté les Etats-Unis pour revenir en Irlande, en quête de ses racines, de sa personnalité profonde, d'une identité propre, déconnectée de son passé, résolument tournée vers l'avenir et désireuse d'assumer ses choix jusqu'au bout.
Commenter  J’apprécie          294
Grande fan devant l’éternel d'Autant en emporte le vent, je me rappelle fort bien de ma réaction quand j'avais appris qu'il y avait une suite , mais écrite par un autre auteur ! Je m'étais juré que jamais, au grand jamais, je ne lirais ce livre....
Cet été, j'ai lu l'œuvre de Margaret Mitchell, et l'idée de lire la suite m'a tout à coup chatouillée.
C'est surtout l'avis et les conseils de Gwen (encore merci à elle ), qui m'ont décidé à franchir le pas !
Bon, j'ai préféré attendre un peu avant de lire la suite écrite par Alexandra Ripley.
C'est avec un mélange de joie et d'appréhension que je me suis lancée dans cette lecture : de la joie bien sur car j'étais ravie de retrouver les personnages d'autant en emporte le vent, mais aussi de l'appréhension car j'avais quand même la crainte d’être déçue par cette suite.
Disons le tout de suite, Alexandra Ripley est loin d'avoir le talent de Margaret Mitchell, mais cependant elle a écrit un bon livre.
L'histoire commence à l’enterrement de Mélanie, donc très vite on est replongé dans l'ambiance .
J'ai suivi avec intérêt ( bon d'accord, l'une ou l'autre fois j'étais dubitative..) l'évolution des différents personnages et evidemment surtout celui de Scarlett.
L'idée de la faire aller en Irlande, terre de ses origines, était fort sympathique.
En résumé que dire, une fois la dernière page tournée ? Une lecture sympathique, mais pas extraordinaire, avec une Scarlett qui a un peu perdu de son piquant. Je crois, que comme me le disait Gwen, il faut effectivement se détacher de l’œuvre qui l'a inspiré et le lire comme une histoire à part.

Bon, 3.5/5 en réalité

Challenge Pavés 2015/2016

Commenter  J’apprécie          272
Scarlett ! Où es-tu l'impérieuse, l'insolente, la courageuse ?
Celle qui a affronté l'horreur de la guerre et mis au monde l'enfant d'un ange parmi les bombes, le sang et le feu.
Elle n'est pas dans ce livre.

Rhett Butler n'y est pas non plus.
Celui qui riait fort et par qui le scandale résonnait. Le charmeur, le séducteur. Celui qui portait le whisky à ses lèvres dans les bordels.

De ces deux personnages, il ne restait que souffrance et frustration.
Le coeur en lambeaux de l'amoureux déchu à jamais emporté par la brume, laissant sa belle loin derrière lui...

Hey... ? Ils vont tous les deux se retrouver sur une plage à faire la mûre sauvage après un naufrage. Non ? Si. Dingue ! Et d'autres mièvreries.

Je n'attendais pas de suite à ce roman historique dont l'héroïne et son bel amant m'ont retournée (toute entière, les tripes et tout le reste). Mon billet sur Autant en emporte le vent parle de lui-même.

"Celle qui n'est pas Scarlett" je n'ai pas pu, je l'ai abandonnée. J'ai tenté une lecture fin du siècle dernier. Dit comme ça, ça en jette. Y'a 20 ans quoi.
Alors pourquoi sa critique aujourd'hui ? Parce que j'ai envie. On me demande souvent si j'ai lu Scarlett. Deux ou trois fois cette année et c'est déjà trop.

Alexandra Ripley a construit une romance à la mode "Je t'aime, moi non plus", mais en vilain. Elle se serait inspirée de Gainsbourg, elle aurait relevé le niveau.
Les deux protagonistes vont tour à tour se confondre en désuétude, ventre à terre ils vont se dire qu'ils s'aiment encore et toujours. Puis finalement non, savent plus bien trop. Pfffff. Stop !

Mais pourquoi une suite ? Pour le fric, car les lecteurs et lectrices refusent la fin tragique d'une oeuvre magistrale. Parce que les bonbons roses plaisent à certains palais.
Y'a un créneau.
Soit. Pas pour moi.

Scarlett s'est arrêtée sur le bord du chemin et n'en reviendra pas, de ce bel amour enfin assumé il n'en restera que son parfum dans un coffre à souvenirs.
Mes livres cultes je les aime pour ça. Tout a une fin et ça me plait. Parce que la vie est ainsi faite. La rareté est belle parce qu'elle est éphémère.

En essayant de le lire, j'ai certainement imaginé Scarlett dans l'après-guerre, sur ses terres et ses racines, à survivre avec le peu d'énergie et de rage qu'il lui reste.
Le Nord contre le sud.
Tara et Atlanta.
La politique de reconstruction, les anciens esclaves livrés à eux-mêmes et esseulés, démunis, la ségrégation raciale, les divisions sociales profondes, la naissance de groupuscules.
Des lettres d'amour et de regrets baignées de larmes qui jamais ne pourront être lues, faute de ne pouvoir être envoyées.

Alors une idylle qui profite d'un naufrage ! Fichtre, non. On se croirait dans le lagon très bleu avec Brook Shields.

Abandonné l'été 1999.
Commenter  J’apprécie          268
Il fallait être gonflé pour OSER donner une suite à Autant en emporte le vent … !
Outre les caractères bien trempés de Rhett et Scarlett, c'est quand même la guerre de Sécession qui donnait le ton du roman ; la guerre de Sécession terminée, il ne restait que l'histoire d'amour.
Et bien j'ai trouvé que le pari était réussi : l'auteure a eu la bonne idée d'expatrier Scarlett en Irlande, ce qui permet de limiter les comparaisons et j'ai eu beaucoup de plaisir à découvrir une suite romanesque à souhait et pleine de rebondissements dans laquelle Scarlett se laissait rattraper par la maturité !
Par contre, il faut, je crois, éviter le téléfilm dans lequel l'actrice qui joue Scarlett a les yeux... marrons, pffff !
Commenter  J’apprécie          240
Défi relevé et réussi pour Alexandra Riplay. C'était certes un pari audacieux que d'écrire une suite à cette histoire d'amour légendaire, avec deux personnages principaux charismatiques (que ce soit dans le roman ou dans le film). Et pourtant, je trouve que c'est plutôt bien réussi.
On retrouve au début du roman une Scarlett toujours aussi déterminée, volontaire, mais aussi très puérile, facétieuse et capricieuse. Rhett est toujours aussi scandaleux et bravache, avec un petit sourire goguenard, flirtant dans ses affaires avec l'illégalité.
Mais l'autrice a réussi à les dompter, à arrondir leur caractère au fur et à mesure des années, les rendant plus réfléchis, plus matures et plus posés.
Le changement d'air vers l'Irlande voulu par Scarlett permet aussi de renouveler les lieux et les personnages, un vent frais salvateur après Charleston et Atlanta.
Une réussite donc et une très bonne romance que je vous recommande.
Commenter  J’apprécie          161
en 1936 paraissait autant en emporte le vent, et ses héros, Scarlett o, hara et Rhett Butler, seront incarnés a l, écran par Vivien leigh et clark gable.
a la fin du roman Scarlett c'est promis de reconquérir Rhett.
Alexandra ripley nous livre la suite, ont va les retrouvé en Irlande. ce qui peut être un bon point de départ,
pour une nouvelle aventure. hélas on ne retrouve pas la fougueuse Scarlett, ici l, héroïne et plutôt terne.
alors faire une suite était t,
il vraiment nécessaire.
a chaque un de voir. pour ma part je resterai sur le livre original.😢
Commenter  J’apprécie          160
Bien, je joue carte sur tables : j'ai adoré Scarlett ! Pourtant, je n'avais pas envie, mais pas envie du tout, de lire une suite que - a priori - j'imaginais désastreuse. Je n'avais pas envie d'être déçue après avoir laissé la Scarlett d'Autant en emporte le vent, brisée par la mort de son enfant et la fuite de Rhett, mais toujours indomptable, retourner chez elle, à Tara. (Je pense que je ne dévoile rien au public ?)
Très intelligemment, Alexandra Ripley emmène rapidement son héroïne à Charleston, où vit la famille de son mari, puis en Irlande, où elle retrouve la branche paternelle, oncles et cousins. Cette quête familiale, ce besoin de retrouver ses racines rendent Scarlett plus sensible et elle acquiert au contact d'autres souffrances qui touchent des êtres auxquels elle tient, une très relative vulnérabilité. Ce n'est pas écrit mais Scarlett entre en résilience.
La description des ravages de la Guerre de Sécession sur Charleston est rapportée finement par l'auteure, elle-même native de cette ville. La séquence où Scarlett descend la rivière Ashley et contemple l'abandon de la plantation familiale des Butler est impressionnante. En Irlande, Scarlett découvre l'occupation du pays natal de son père par les Anglais protestants. Elle se trouve mêlée à une autre guerre et à des actes de résistance de sa famille catholique. Dans le même temps, elle se découvre de nouveau enceinte et sa maternité, bien que tardive et difficile, comble enfin sa solitude.
L'étude psychologique des personnages est affirmée dans cette suite. Le lien entre l'Ancien et le Nouveau Monde brosse une vaste et passionnante fresque historique : clivage culturel entre Nord industriel et Sud agricole, question de l'esclavage aux États-Unis, évocation de la Grande Famine irlandaise des années 1840, qui provoque une immigration massive vers l'Amérique à bord des "bateaux-cercueils", tous ces évènements sont fort bien décrits et amènent inévitablement la pensée vers les immigrations actuelles et à venir.
Pour ses amours avec Ashley, avec qui elle tourne définitivement la page, et Rhett, avec qui les retrouvailles sont toujours compliquées, il faut peut-être lire le tome 2 de Scarlett pour en finir avec cette valse "je t'aime moi non plus". A suivre, encore, avec plaisir.
Commenter  J’apprécie          142
Les premières pages sont bien la suite "d'autant en emporte le vent ". Quelques heures seulement nous séparent de la séparation de Scarlett et Rhett.Nous avons quitté Scarlett alors que Molly vient de mourir, nous la retrouvons à son enterrement.
Mais sans Molly, Scarlett se retrouve bien seule, les dames d'Atlanta ne veulent plus la fréquenter et les Yankee avec qui elle fait du commerce sont méprisants envers les gens du sud.
Au 2/3 du livre, Scarlett part dans sa famille, d'abord à Charleston chez la mère de Rhett où elle espère reconquérir son mari, sa vie quotidienne est une suite de visites et bals ; on se rend bien compte que les gens de Charleston sont encore plus hypocrites que ceux d' Atlanta ; encore une fois Scarlett n'y a pas sa place.
La dernière partie l'entraine sur la terre de ces ancêtres : l'Irlande. A partie de là, on s'éloigne de plus en plus "d' autant en emporte le vent", c'est l'histoire d'un scarlett mais on a perdu Notre Scarlett ; le charme est tombé, je me suis un peu ennuyée à finir ce roman, je l'ai d'ailleurs posé puis repris sans grand enthousiasme. Je tenais à savoir si Rhett et Scarlett allaient se retrouver.
J'ai " le clan Rhett Butler" dans ma Bibliothèque, je vais attendre un peu avant de le lire, j'ai envie d'autres lectures ; cette Scarlett a tué mon entrain.

Commenter  J’apprécie          102




Lecteurs (1318) Voir plus



Quiz Voir plus

Dead or Alive ?

Harlan Coben

Alive (vivant)
Dead (mort)

20 questions
1821 lecteurs ont répondu
Thèmes : auteur américain , littérature américaine , états-unisCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..