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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Le sujet est sombre : une femme qui parle à l'excès, boit à l'excès, aime à l'excès. C'est une femme capable de tout, sans limite aucune, qui n'a que faire des conventions sociales, de l'image qu'elle renvoie. C'est une femme qui voue sa vie entière à l'homme qu'elle aime, comme d'autres se consacrent à Dieu. Au diable. Cet amour la construit, cet amour la détruit.

L'écriture est incisive, acérée, coupante même et l'auteure jette un regard sans compromis sur la société contemporaine. D'ailleurs, ceux qui s'arrêtent au titre, ceux qui pensent qu'il s'agit d'un roman d'amour se trompent. « Je l'aime » de Loulou Robert, est plus que cela. C'est un livre qu'on se prend en pleine face, comme une gifle, un coup de poing. J'ai fini cette lecture chancelant, en nage et en sang, tel un boxeur après le combat. Mais je suis prêt à remettre les gants, à remonter sur le ring !
Lien : https://bouquins-de-poches-e..
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Première incursion pour moi dans l'oeuvre de Loulou Robert, et c'est une réussite, je suis sortie de ma lecture assez chamboulée.

L'immersion au coeur de la passion et la folie de la narratrice est très réussie, l'écriture - parfois sèche et hachée - est toujours très évocatrice.

J'ai surtout été séduite par la première moitié du roman, où l'on sent l'instabilité de la narratrice et son amour pour M inconditionnel mais aussi incontrôlable.

Je regrette un peu la fin qui laisse des questions sans réponse évidente .

Mais l'ensemble m'a beaucoup plu, principalement en raison du style de l'auteure, et me donne très envie de découvrir les autres romans de Loulou Robert...
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«Quand on n'a que l'amour
Pour unique raison
Pour unique chanson
Et unique secours»

Pour cette semaine consacrée à l'amour, je choisis de vous parler du livre « Je l'aime » de Loulou Robert, mannequin et autrice française, née en 1992.

*Le livre* : C'est l'histoire d'une fille, dont le prénom commence par M, qui aime M, le garçon dont le prénom commence par M. Aime, Aime, Aime. Elle le veut. Il l'obsède. Elle est dangereuse. Névrosée. Elle ose tout. Est prête à tout. Ça fonctionne, ils sont en couple.

Puis, le temps passe. Il devient journaliste. Il a une vie professionnelle, une vie sociale. Elle n'a rien de tout ça. Elle l'aime, c'est tout. Enfin, elle aime aussi le Campari, le Picon et le vin. Elle est seule, c'est tout. Enfin, elle vit également avec ses angoisses. Ses crises de jalousie. Sa solitude. Ses démons.

Les années passent. Un enfant nait. Naissent également avec le temps des événements moins réjouissants: maladie, infidélité, usure.

Le temps qui passe fait table rase du passé, envoie la passion sur les roses, et maltraite la flamme des débuts. Comment un couple affronte-t-il ce temps qui passe et qui abîme ?

*Mon avis* : un roman percutant. Je n'avais jamais lu Loulou Robert. Me voilà touchée - non, ce n'est pas le terme exact - plutôt secouée, par l'écriture et le style haché, haletant, abrupt de cette autrice. C'est brut et sauvage. Sans artifices et sans pudeur. Loulou Robert emmène son lecteur au front. le lecteur est en nage. Il titube. Vacille. Son coeur chavire. C'est le coup de foudre. Comme on en rêve toutes. Mais c'est aussi le désarroi d'une femme, d'un amour trop débordant et d'une descente aux enfers. Loulou Robert m'a embarquée. Un style atypique mêlé à une histoire de vie, je suis conquise !

« Une passion n'est vraie que si elle meurt. L'amour, lui, est éternel ».
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"Je l'aime"... de Loulou Robert, une écriture brûlante...brut de décoffrage, crue et cash.
Aimer... Aimer... Aimer... Amoureusement..Démesurément.. Éperdument... Follement... Aveuglement sont les maître mots de ce roman impudique..
Dans ce récit, l'amour fait mal
La clé de ce livre est une femme dont le prénom commence par M, une femme dans l'excès, une passionnelle passionnée, une femme en totale dévotion pour un homme. Une femme prête à tout pour l'homme sur lequel, elle a jeté son dévolu et à qui elle a décidé de vouer sa vie corps et âmes.
Une femme capable de tous les extrèmes.. Une femme d'une jalousie maladive, dangereuse.
Une vie de sacrifice pour un homme M qu'elle rencontre à 18 ans et pour lequel elle renonce à tout ... Une femme pour qui, plus rien n'a d'importance... que lui, seulement lui, uniquement lui.
L'amour, fer de lance, de Loulou Robert, est au coeur du roman... Un style acéré, incisif, au rythme rapide accentué par ses phrases courtes percutantes.

Une femme pas vraiment malheureuse, mais pas non plus heureuse...jusqu'à cette rencontre avec M... Un amour qui va la construire et la détruire..Un amour fulgurant, foudroyant... Cette sensation intense qui vous étreint, cette crainte de tout perdre, que tout ne tient qu'à un fil.... Que tout peut s'arrêter...

Un mal être permanent, malgré tout, elle se sait aimée, mais même se sachant aimée,
Elle continue à ressentir un manque d'amour si fort... Qu'elle se mine, ses craintes, ses doutes. cette peur, cette terreur invivable qu'on lui prenne l'être aimé... Comment le garder, voir le contrôler pour qu'il ne vous abandonne jamais... Car sa vie c'est l'aimer même si on n'est pas aimé à la mesure de cet amour donné..

Une lecture tailladee comme l'esprit de cette femme... Des émotions exacerbées, paroxystique qui la transpercent et nous éclaboussent...
Elle ne vit plus que dans l'ombre de son homme, plus de désirs propres, plus d'envies de carrière... On ne la voit plus, elle disparaît aux yeux de tous, M devient la femme de M qui aime M..
Un roman lumineux et noir, et j'attends vos retour..
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Loulou Robert, est une ancienne Lolita-mannequin qui s'est reconvertie à l'écriture. Et c'est plutôt réussi.
Un roman moderne qui pique, qui surprend, qui dérange, qui envoute.

Pourquoi s'en plaindre ?
Pourquoi gémir ?
Les gémissements, les hurlements sont seuls destinés à l'héroïne de ce roman. Une héroïne enfermée dans les quatre murs de ses certitudes, de sa solitude et de ses névroses.

L'auteure est effrontée ! L'auteure est crue ! L'auteure est fantasque !
Une main de romancière forte habile. Une main qui sursaute, qui crépite, qui s'agite.
Une écriture bâtie et segmentée de petites phrases. Des phrases qui sanglotent. Des phrases qui crissent sur le papier. Des phrases qui griffent le coeur.
Son écriture est atypique, est frénétique, est enfiévrée.
L'auteur est cash, mais qu'est-ce qu'elle cache dans ce roman « Je l'aime » ?
Un roman à l'eau de rose ?
Une histoire guimauve ?
Ne vous fiez pas au titre, il est trompeur. Il est fourbe. Il ment comme les personnages du roman. Des êtres parfois égoïstes et destructeurs, qui gesticulent, qui bavent leur mal d'être. Qui tombent. Qui s'éclatent la tête sur le macadam du désespoir.

Et des phrases qui parlent de peurs, de sanglots, de colère, de haine et surtout d'amour
Un amour avec un grand A.
Celui de l'amour pour M est avec mille grands je t'M.
C'est le prénom de l'homme que la jeune fille aime ou M. A la folie !

La jeune fille est folle. La fille est belle. La femme est aussi sublime qu'elle se sent inutile.
Une jeune fille brisée car sans souvenir. Etouffée par une enfance sans amour, sans joie. Une génitrice qui n'a jamais eu les yeux d'une mère. Un incestueux qui a les gestes sales d'un père.
La fille est banale, la femme est bancale…
Encore un Campari !
Elle est conquise… Elle est remise, elle se surprend à croire, à réinventer l'amour pour M.

Elle l'aime son M. Elle aime son RO. Il est sa passion, il est son obsession.
Je t'aime… un peu… beaucoup… passionnément…pas du tout… à la folie !
Elle veut aimer M à la folie, elle se rasera la tête et s'enfermera en hôpital psy.
Elle veut que M ne cesse de ne voir qu'elle, il la trompera, la bafouera.
M fuira. Il s'enfermera dans son bureau, sans qu'aucun roman de sorte…

Elle veut un enfant de M, elle deviendra une mauvaise mère.
Elle veut haïr M, elle l'aimera encore plus, jusqu'à la déraison.
Elle est un cancer pour M et pour sa fille. Elle aura un cancer. Une souffrance encore plus vive.
Elle voulait être une femme pour M, elle subira l'ablation des deux seins, l'âme défaite et grise.

M, je t'aime !
M, Regarde-moi !
M, aime-moi aussi fort que je t'aime !
M, je suis capable de tout !
Ma vie est un grand désert. La mort ne me fait peur.
Je t'aime M. Je te fais peur ?
Tant mieux ! Mon amour sera éternel…

Je vous laisse Loulou Robert. Je vais prendre mon Lexomil.
Votre roman m'a retourné la tête
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Retrouver Loulou Robert.

Sa rage de vivre et sa justesse. Sa folie. Sa manière de dire les sentiments purs. Sa franchise et son regard qui ne cille pas. Les vertiges qu'elle dépeint en face, profondément. Avec violence. L'écriture sans doute la plus viscérale que je connaisse. Jamais elle ne prend de gants. Chez elle l'amour est âpre, extrême, dangereux. Elle a dans chaque mot une intégrité presque adolescente. Elle est impressionnante. Elle m'a bouleversé à son précédent roman.

On a eu de belles conversations à des moments importants de nos vies. Elle a été là, juste avant la sortie de mon livre. Elle l'a lu, elle l'a aimé. Elle a fait partie des regards que j'attendais et que je craignais car elle n'allait dire que la vérité. Elle m'a proposé de lire le sien, qu'elle venait d'achever. J'ai accepté. Sans réfléchir. Sans calculer que le moment venu, j'allais écrire cette chronique. Juste parce que je savais qu'il serait beau. Qu'elle allait sortir les mots de son ventre et me bouleverser encore. Qu'il faudrait que je l'encaisse. Je l'ai lu trois fois. Je ne lui en ai pas trop parlé. A chaque fois qu'on se retrouvait, elle semblait honnêtement gênée et ne savait pas quoi me répondre. Alors on se parlait de nos vies. de ce qu'on attendait, de cette année étrange qui retournait toutes les certitudes. Loulou connait mon coeur. A la première seconde, elle a connu mon coeur. C'est ce genre d'amie, qui n'a pas besoin de mots. C'est un instinct. C'est un regard aux rayons X. C'est une symphonie de nerfs. Dans l'écriture et dans la vie. C'est quelqu'un qui, d'un seul regard suggère des existences entières. Et qui l'a bien su, sans que j'ai besoin de développer, tout ce que j'avais pensé de son Je l'aime qui parait aujourd'hui chez Julliard.




Pourtant il faut que j'en parle ici.

Parce que dès les premiers mots, elle me chope à la gorge et mon coeur épouse la pulsation de son style. C'est direct. C'est les pensées extrêmes qui vous envahissent la nuit et qui vous peuplent les insomnies. Dont vous vous remettez au matin. Dont vous vous dites que ce n'est pas si grave. Vous les trouvez même parfois ridicules au lendemain, en bombant le torse, un peu trop fort. Sauf que, ces pertes de contrôle, c'était la vérité pure, nue. Loulou me fait songer à ces égarements nocturnes. Elle a une manière de dire la nudité de l'âme. Celle de cette femme qui tombe raide dingue amoureuse d'un mec, M. Elle va se vouer à lui. Elle va voir en lui son sauveur, l'attendre. Tout sacrifier pour vivre avec lui. Jusqu'à frayer dans les cercles qu'il aime, jusqu'à draguer d'autres mecs pour le rendre jaloux. Jusqu'à envisager de devenir actrice pour l'impressionner. Jusqu'à avoir un enfant avec lui. Jusqu'à lui en vouloir. de ses parents, de ses disparitions, de tout ce qu'elle abandonne pour lui sans qu'il le remarque vraiment, sans que ça compte. Jusqu'à la dépression. Jusqu'à avoir peur des rides, des tromperies et du parfum des autres femmes qui s'attarde sur son col. Jusqu'à s'oublier.

Loulou évoque ici une femme qui s'oublie dans l'amour et qui vieillit dans cette amnésie d'elle-même. C'est la première fois qu'elle épouse totalement une vie de femme, c'est la première fois qu'elle sort de l'adolescence. Et que son héroïne ne lui ressemble pas, que sans doute, on ne les confondra pas.

C'est le monologue d'une femme qui se sacrifie par amour sans être payée de retour et raconte sa « descente », parfois avec une ironie drôle et désabusée. Avec cette écriture sauvage et au scalpel qui dit la violence d'un destin qu'on ne remarque pas, sur lequel, sans doute, on ne s'attarderait pas. La femme de M. C'est ainsi qu'elle existe aux yeux du monde. M qui a toujours raison. Elle est celle qui est en dessous de lui. Celle qui l'empêche, celle qu'on ne voit jamais. Celle qui ne compte pas. Celle qui encaissera bien. Elle dira la rage de cette femme invisible. de celle qu'on ne voit plus de l'autre côté des pavillons cossus de banlieue. Celles pour qui l'aspirateur et le Campari deviennent des compagnons précieux, presque vivants. Celles qui se font chier à la campagne (ces « mouroirs avec des poules »), celles qui n'ont plus de rêves à force de réaliser ceux de leur époux. Ce peuple silencieux soumis à la tyrannie à l'ancienne des ménages réussis et de leur propagande.

Pourtant, ça commence par la passion. Cet homme qui concentre tous ses avenirs et tous ses regards. M. pour qui elle ferait n'importe quoi. Pour qu'elle forme une famille avec lui. Pour qu'il l'admire. D'emblée ça semble déséquilibré, d'emblée il est épisodique et fuyant, mais elle s'entraine à ne pas le voir. On sait qu'il la fera souffrir. On sait qu'elle lui en voudra. On sait qu'elle s'anéantira pour lui en prenant cela pour une preuve d'amour. Parce que certains ont besoin d'un geôlier pour leur dire quoi attendre et leur dire quoi rêver. Certains ont la tentation de l'amour comme on l'a d'une disparition. Certains ne savent aimer que leur malédiction. Celui qui, à coup sûr, saura les tourmenter. Sans même le faire exprès, tant ils ne savent pas les regarder ou les comprendre. Alors elle se tordra pour avoir une place dans son univers à lui qui n'en laisse à personne. Jusqu'à n'éprouver plus qu'une amertume sourde contre lui et toutes les couleuvres qu'elle aura avalées pour lui.

Car à côté de sa dévotion absolue, il y a sa faculté à bruler trop fort. A n'être pas commune et pas comme il faut. Quelqu'un qui n'est pas à la taille de l'existence et qui tente de s'y faire, même si elle n'y trouvera jamais sa pointure. Loulou raconte ces naufrages ordinaires, terribles et beaux. Et elle la rend grande, son héroïne. Elle lui donne son regard et ses mots. Elle contemple son désarroi et son ennui en face. Sa rage de vivre plutôt que son désespoir. cette envie d'absolu qui, jamais ne l'a quittée, qui jamais n'a été satisfaite. Sa manière de renâcler, de se révolter contre tout ce qui conspire à la rendre transparente.

On ressent tout, la violence de son désir, de sa colère, de sa déception. Elle lui confère sa fièvre et son sens du frisson. Sa manière de flirter avec les limites et la morale. Sa lucidité nue. Son écriture charnelle et frémissante. Sa manière d'aller au coeur des névroses en peu de mots. Son audace. Son courage. Sa manière de faire absolument corps avec son roman, avec son personnage, avec tout ce qu'elle n'osera jamais vraiment dire à voix haute. Loulou Robert, dans l'écriture et dans la vie, est quelqu'un qui arrache les masques.

Elle demeure proche des grands écrivains de l'intime, mais avec cette manière de violence presque américaine, directe, viscérale. Toujours prête à dire le déséquilibre et la folie qu'il peut y avoir dans un instant, dans un regard qui fait basculer une existence entière. Ce qu'il y a de vénéneux aussi et d'empoisonné dans un amour trop fort. Elle a une manière unique d'écrire les dissonances intimes. de les mettre en lumière, de composer un destin à partir de fausses notes et d'impasses. Toujours on se tient en équilibre au bord des précipices. On se demande à quel moment on tombera, à quel faux pas. Ce qu'il y a d'inexorable dans les défaites, le désenchantement et les cendres qu'il y a au bout de bien des histoires d'amour, de l'autre côté des illusions, juste après la passion et les désirs de vengeance.

Elle écrit ce qu'on observe souvent, dans le regard des vieux, cette désillusion et ces amas de défaites que constituent certains destins. Ceux qui ont ouvert les bras avant de les refermer sur du vide, le blues des trahisons ordinaires. Derrière tout cela, il y a quelqu'un qui ne transige pas avec ses rêves, qui ne les abandonne pas, ses excès et ses errances de jeunesse. C'est à la fois noble et pathétique, car bien souvent, ce sont nos vieux idéaux qui finissent par nous tuer, si on s'obstine à les poursuivre. Certains ne savent pas freiner. Certains ne savent pas vieillir. Certaines ne se résolvent pas aux gestes routiniers d'un amour qui s'éteint. Certains décident de leur trajectoire un peu trop tôt. Et passent leurs vies à s'échiner sous un vent mauvais. En espérant y arriver quand même. Contre toute attente et toute vraisemblance. Jusqu'à l'apaisement, jusqu'aux réminiscences du début de l'amour et des anciens frissons. Jusqu'à la peur de la mort. Jusqu'à la peur de la vie. Jusqu'à avoir en soi suffisamment de distance pour apprendre à en rire.

Loulou Robert sait dire la vérité de ces tourments-là, les rendre sensibles et les donner à ressentir.

J'ai traversé la vie entière de cette femme dans ses mots, toutes les nuances de ses sentiments et de ses défaites, de ses impuissances. Je ne m'attendais pas à ces profondeurs. Je ne m'attendais pas à cette ambition, pas à ces sourires qui parfois viennent vous cueillir au coeur des ténèbres, à ces douleurs et ces détresses ordinaires qui vous vrillent dans ses phrases. Je ne m'attendais pas à y reconnaitre bien des silhouettes que j'ai croisées, sans toujours y prendre garde.


Loulou a le courage de ceux qui disent la vérité. Même dans un roman.
Loulou est quelqu'un que j'admire.
Lien : http://www.nicolashouguet.co..
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Je vais être honnête avec vous, j'ai été littéralement fascinée par ce récit , haletant et puissant.

L'intensité est partout , dans ce que ressent cette femme évidemment, et surtout dans l'écriture , dans chaque mot ou presque .
Je suis extrêmement sensible à l'écriture d'un livre, c'est souvent cela , au delà du sujet abordé, qui me transporte . Ici, j'ai été comblée.

Les phrases sont courtes , ce qui définit le rythme soutenu, incisif , de la narration.

La plume de Loulou Robert est directe, les mots choisis, la ponctuation forte, tout cela pour dire à la perfection l'excès, le « trop » , l'amour sans limite, les sentiments , la vie , pour lui, à travers lui, avec lui.

Il n'y a alors plus de contrôle , plutôt une sombre folie , l'auteure ose écrire l'indicible.
Bye-bye la bienséance,
bye-bye la bienveillance,
les convenances,
on bascule avec elle dans l'extrême , la rage d'aimer , la rage d'être aimé, la rage d'exister.

S'oublier pour lui, son obsession , et sombrer dans une vie quasi parallèle où il n'y a que lui.

Elle ne maîtrise plus rien, elle dérape et nous entraîne avec elle dans ce tourbillon. C'est bien là la plus belle réussite de l'auteure , nous embarquer dans cette folie !!

Cette histoire d'amour, et de vie , à la fois sombre et complexe, avec un dénouement flou m'a donc profondément captivée !!
C'est un récit de l'intime unique , comme je n'en ai encore jamais lu, impitoyable, dingue, absolu.
Bien loin d'un roman « feel-good » et tant mieux , parce qu'être autant remuée lors d'une lecture l'a rend parfaitement inoubliable !

Bravo et merci Loulou Robert pour ce texte renversant !
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Unique.
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