Dans le cadre de la masse critique, je dois avouer que la lecture du premier tome de la trilogie « Les Trois Portes » a été assez forcée. Certes l'ouvrage est une belle ode à la fantaisie, à la couverture chatoyante rehaussée par de fines dorures incrustées en relief, pour un rendu qui charme l'oeil dès son premier regard. Mais la première de couverture, ponctuée par la présence d'une sorte de dragon multicolore, semble si bien promettre une aventure tout à la fois fantastique, magique et terrifiante que l'imagination du lecteur s'affole avant même d'avoir tourné la première page. La déception est donc plus grande lorsque l'on s'aperçoit que nos attentes et espoirs ne sont pas comblés. Certes il s'agit avant tout d'un roman jeunesse, destiné à un public pré-pubère amateur de fantastique mais encore étranger aux sphères de la pure fantasy. Il n'empêche que l'histoire déroge peu ou pas des cadres stéréotypés du genre, animée par des personnages que l'on s'attache peu et posée dans un décor qui aurait mérité plus d'approfondissement.
Dès les premières pages on s'enfonce dans une histoire qui s'immerge dans la vie tumultueuse d'un jeune garçon, Rye, rythmée par le chaos apporté par l'apparition quotidienne des bec-en-ciseaux, une espère terrifiante visiblement à mi-chemin entre le dragon et le basilic, sans que l'on est réellement d'informations à leur sujet. Et c'est bien là que le bât blesse, car en définitive les détails ne sont pas assez présents pour réellement rentrer dans l'imaginaire de l'auteur. Cette superficialité apparente des descriptions et des actions nuit à la qualité de l'ouvrage. Fidèle à tout roman de jeunesse, celui-ci emporte son lecteur dans une petite aventure où les actions s'enchaînent rapidement, sans prendre le temps de se poser, et où un jeune garçon à la vie paisible voit son destin bouleverser. Naturellement, Rye n'est pas qu'un simple garçon comme les autres mais plutôt la personne toute désignée par une ancienne prophétie, secondé par neuf talismans aux vertus magiques. L'atmosphère générale est sympathique même si l'on se lasse assez rapidement des créatures rocambolesques (et aux descriptions toutes plus exubérantes les unes que les autres) qui émergent à chaque chapitre, ainsi que des personnages secondaires qui n'en finissent pas de faire leur apparition (et dont l'auteur s'évertue à nommer bien que l'on en retienne pas la moitié). En quelque sorte, ce roman est une sorte de dystopie fantastique, inscrite dans un monde régie par la dure loi des plus forts et des plus tyranniques et où chacun vit laborieusement de son travail et se soumet aux strictes règles établies. Rye, quant à lui, est fait de cette trame des anti-héros voués à braver les périples et mû par leur seule volonté et pureté d'âme. L'inévitable rencontre entre le jeune héros et l'impertinente jeune fille, farouche et pourtant fidèle, entraine ce duo à vivre de palpitantes aventures où la magie est maîtresse. L'enfilade d'actions ainsi que la clarté d'écriture, aidée par des descriptions brèves, contribuent à destiner ce roman à un public jeune. Pour autant, le manque de finesse général, d'originalité et le style d'écriture m'ont gêné pour apprécier cet ouvrage à sa juste valeur. C'est sans compter également sur une traduction française qui peine à rendre justice à l'ouvrage. Les expressions sont gâchées par des tournures peu élégantes et des reformulations maladroites.
Basé sur une bonne idée, ce roman peine à renouveler le genre fantastique. L'histoire s'inscrit dans une suite de péripéties qui s'achèvent rapidement mais sans surprise. En ce qui concerne le grand méchant de l'histoire, celui-ci aurait pu être plus effrayant si sa présence n'était pas si évanescente et sa fin si rapide. Car le livre, bien qu'inscrit dans une trilogie, boucle la boucle. On suppose déjà l'histoire des deux prochains tomes et sans effarement ce roman se clôture sur une bonne note, une happy end comme les romans jeunesses les adulent.
Au final, ce volume tient à demi ses promesses : l'ambiance magique est certes présente, mais elle manque d'approfondissement pour en faire une histoire aboutie pour laquelle on se passionne. L'auteur peine à nous tenir en haleine par un style parfois trop froid, ce que n'arrange malheureusement pas la maladroite traduction française. Pour autant, on garde un bon souvenir de ce petit roman à la jolie couverture, mais un souvenir qui ne parviendra pas à en faire un classique jeunesse.
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Je remercie infiniment l'équipe de Babelio et les éditions Pocket Jeunesse qui m'ont gentiment envoyé ce livre suite à la masse critique jeunesse.
Attention : risque de spoiler.
Rye est un jeune garçon qui vit dans la cité de Weld. Alors que des Becs- en-ciseaux (des créatures ailées aux dents aiguisées) survolent le village, la nuit, en quête de chair fraîche, le Gardien de Weld intervient en demandant aux hommes d'âge mûr de sortir de la cité- jusque-là infranchissable. C'est avec amertume que Rye voit ses frères, Dirk et Sholto, partirent en le laissant seul avec sa mère. Un jour, alors que la malchance s'abat sur eux et que leur arbre fruitier qui leur permettait de vivre est dévasté, ils n'ont plus le choix : ils doivent aller au château pour vivre avec ceux qui n'ont pas assez d'argent. Sa mère est embauchée parmi les cuisinières et Rye doit être envoyé dans les champs. Seulement le jeune homme a décidé de prendre une tout autre voie, il veut retrouver ses frères car il a le sentiment qu'ils sont encore en vie. Armé d'un baton et son baluchon sur l'épaule il se fait volontaire pour partir par-delà les Remparts. Il doit choisir par où sortir, devant lui, trois portes qui décideront de son avenir : une d'or, une d'argent et une de bois. Avant de franchir celle de son choix il rencontre Sonia, une jeune fille qui rêve de partir à la recherche de l'Ennemie, celui qui ordonne aux Becs-en-ciseaux de ravager leur cité, et de le tuer. Mais de l'autre côté de la porte qu'ils ont choisi, dans ce monde inconnu qu'ils ne connaissent pas, les jeunes gens vont vite être embarqué dans des histoires qui ne les regardent pas.
Des Fellains vont offrir à Rye un sac de toile contenant des talismans qui l'aideront pendant sa quête. Ils vont rencontrer Fitzfee et Popsy qui vont les conduire à Oltan. Mais là-bas les choses vont vite dégénérer pour Sonia et Rye...
J'ai adoré ce livre, bien écrit et enivrant, on se sent tout de suite emporté dans les aventures de Rye.
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Merci à Babelio et aux éditions Pocket Junior pour ce partenariat.
Lors de la dernière opération Masse critique Babelio, j'ai coché ce livre parce que j'avais beaucoup apprécié La quête de Deltora, série phare de cette auteur, l'une des rares où l'auteur répond à la question : que deviennent les personnages quand la quête est terminée ?
Ici, nous sommes au tout début d'une quête, ou plutôt d'un conte. L'action se passe dans une ville entièrement close par des murailles. La menace ne peut venir de l'extérieur, la menace vient du ciel, en la personne des » becs-en-ciseaux » qui se nourrissent des habitants de la ville. Gare à ceux qui ne se seraient pas calfeutrer dans leur maison ! Même à l'intérieur, leur sécurité n'est peut-être pas assurée. Aussi, celui qui dirige cette ville forte (et isolée de toutes les autres parties de ce monde) cherche des volontaires pour partir en mission afin d'exterminer ces monstres. Et c'est là que nous retrouvons les éléments du conte. D'abord, cette quête, confié par un personnage haut placé. Ensuite, la récompense promise : rien moins que la main de sa fille unique, et donc la possibilité de monter sur le trône à sa mort. Puis, ce sont trois frères qui se lancent successivement dans la quête. Les deux aînés, très différents (l'un est fonceur, le second est plus cérébral), échouent chacun à leur tour, et sont considérés comme morts. Reste Rye, le petit dernier, qui se porte volontaire pas seulement pour faire cesser la menace, mais pour retrouver ses frères : il est persuadé qu'ils sont vivants.
Univers masculin ? Nous sommes en 2015, et à Rye s'ajoute une jeune héroïne, Sonia, déterminée, volontaire, qui ne se laisse pas commander et en impose à certains garçons, plus habitués à des filles douces, obéissantes, dociles en un mot. Bref, des filles qui vont les attendre bien gentiment dans leur cachette plutôt que d'aller au charbon avec eux. de plus, cet univers est relativement manichéen : les bons sont bons, les méchants très méchants, et les personnages secondaires, s'ils apportent leur aide, sont vraiment discrets. Je n'ai garde d'oublier la présence d'objets magiques, nombreux, tous destinés à aider le sympathique héros : Rye.
Au final, les trois portes est un roman facile à lire, avec son usage des codes du conte de fée traditionnel. Mon regret est qu'il n'apporte rien de nouveau à cet art du conte. Les péripéties, les épreuves s'enchaînent sans apporter beaucoup d'émotions. Les créatures (pour ne pas dire les monstres) imaginées par l'auteur n'apparaissent pas de manière suffisamment développées. Les descriptions manquent également d'originalité. En bref, ce roman est agréable, mais manque de saveur et d'originalité.
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J ai adorer ce livre, rye est un jeune de la ville de Weld qui part a la recherche
de ses freres parties pour rechercher l ennemi qui attaquent leur villes.
Rye va rencontrer Sonia qui decide, elle aussi de partir a la recherche de
l'ennemi. Tout deux vont vivre des aventures palpitantes au-délà de la porte
d'or. On se prend facilement a vivre cette aventure avec ces deux
personnages que l on sois jeunes ou plus vieux.
J attend le volume deux avec impatience.
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C'était un talisman miraculeux. Portée par la bonne personne, elle aurait sûrement accompli toutes sortes de merveilles.
" Mais moi, comment l'ai-je utilisée ? se reprocha-t-il. Je me suis faufilé dans la forteresse, caché et j'ai observé, sans être capable de lever le petit doigt pour changer le cours des choses, empêcher le pire, sauver quelqu'un. "
Les ignorants qualifient souvent de magie ce qu'ils ne comprennent pas.
La lueur dans les yeux de Sholto représentait sa soif de connaissance. Et elle était si grande qu'elle réprimait sa prudence innée.
La panique tue. Je l'ai vue si souvent frapper sur les Remparts. Quand un malheur survient, les ouvriers qui gardent la tête froide ont plus de chances de survivre que ceux qui s'affolent.
– Autant regarder la réalité en face : un mur qu’on ne peut escalader et qui n’a pas d’ouverture est très pratique quand il s’agit de maintenir son ennemi l’extérieur. Mais il est à double tranchant. Ceux qu’ils protègent deviennent des prisonniers.
Jennifer Rowe : l'agneau à l'abattoir
Dans un décor "rural typiquement
australien"
Olivier BARROT, en cow-boy Australien avec casquette à longue visière (spectacle étonnant) présente le 5ème
roman de
Jennifer ROWE : "
Lagneau à l'abattoir" qui se passe dans l'Australie "rugueuse et rurale", dans un hameau perdu nommé "Le bout de l'espoir"; les LAGNEAU sont une famille dont le fils est en
prison pour le
meurtre de sa femme - ce...