Dylan Dog, tome 6 : L'aube noire

- T'es pressé maintenant ?
- Oui, si ce que tu m'as dit est vrai, avant de commencer l'enquête sur ce qui est arrivé à ton mari, il y a une urgence à régler...
- Laquelle... ?
- Tu as dit avoir frappé ton défunt conjoint sur l'œil, n'est-ce pas ?
- O-oui...
- Alors, il est peut-être encore vivant, c'est-à-dire encore mort... , c'est-à-dire un mort-vivant !
- Que veux-tu dire ?
- Tu n'as pas vu le film de Romero ?
- À dire vrai... non.
- Dommage ! En attendant ce qui compte, c'est que l'on ne tue les zombies qu'en leur détruisant la cervelle... Sinon ils reprennent vie.
- Mais... tes compétences d'enquêteur ne sont basées que sur le cinéma et la télévision ?
- Non, aussi sur les bouquins, les BD et les jeux vidéo. Ces modes d'expression sont le dernier lien avec l'antique façon de transmettre l'histoire. Prends la BD par exemple : les égyptiens dessinaient sur les murs, non ? Et dans notre monde il y a encore des gens qui transmettent la connaissance de façon picturale. La BD peut être une de ces manières de raconter ce que certains auront perçu en des lieux différents. Ces expériences et ce vécu seront ensuite moulinés par la machine de l'édition qui les aura transformés en vignettes pour les commercialiser...
- Ça aussi c'est une citation, pas vrai ?
- "Unbreakable" de M. Night Shyamalan. Un film remarquable, j'apprécie que tu le connaisses. (p. 29-31)

- Vous êtes bien sûr d'être le vrai Dylan Dog ?
- Absolument pas ! Le vrai est mort il y a trois cent ans environ. Je suis un de ses descendants ou peut-être une réincarnation... un remake ou un reboot... On n'invente plus rien aujourd'hui désormais (p. 18)

- La première fois où nous sortons ensemble, tu me conduis à la morgue ?
- La prochaine fois, je te proposerai un restau et une toile, mais ce soir, contrairement à tous mes principes, le devoir passe avant le plaisir... Une épidémie de morts-vivants, ça se soigne sans tarder. (p. 37)

- Fais-moi confiance, j'ai l'ouïe fine, j'arrive même à entendre la basse dans les disques de Metallica... (p. 48)