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Citations sur Les roses de la solitude (23)

Où suis-je donc, entre ces deux extrêmes ? Et, où est ma vérité ?
Comment donc puis-je être ainsi, selon les moments, mais de façon chaque fois aussi vive, tantôt une personne et tantôt son contraire ?
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Ce n'est qu'un moment qui passe, tout léger, un soupir de contentement, comme la caresse d'une aile de papillon ou un souffle de brise.
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… le bruit amical des anneaux qui glissent sur les tringles, à voir se déployer ces grandes surfaces un peu dorées des rideaux qui me ramènent dans l'intérieur bien clos qui est mon univers.
Grâce à ce geste, la pièce toute entière m'accueille ; et je me sens ici à l'abri, protégée de tout.
Dans la pièce retrouvée, j'allume les lampes ; et mon petit monde à moi se reforme, amical et familier.
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Peu à peu, année après année, jour après jour, nous nous abîmons ; et nous percevons de mieux en mieux que la fin approche.
Nous le savons tous depuis toujours.
Et, tous ceux qui ont disparu avant nous, que nous aimions, qui nous aimaient, nous ont trop clairement appris ce que c'est que d'être mortel.
Et nous y pensons, bien entendu ! Nous y pensons quelquefois, souvent ; mais nous essayons de ne pas trop insister.
Là aussi, nous mettons un gros oreiller par-dessus toutes ces pensées, pour pouvoir continuer à vivre.
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Les roses de la solitude ne sont pas des roses sans épines.
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Mais les souvenirs cheminent en nous alors que nous croyons les avoir fermement relégués dans l'oubli.
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Car c'est cela que font les vers ! Ils constituent une langage littéraire, qui nous détache du monde réel et des habitudes quotidiennes.
Ils se répètent, s'enchaînent, se glissent dans la mémoire.
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Mais il ne me déplaît pas que vous pensiez que le grand âge n'exclut nullement la possibilité de ces ferveurs naïves, toujours renaissantes, qui sont la vie même.
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Le problème n'est pas , en effet, de découvrir qu'on peut être content un jour d'entrer, un jour de sortir, un jour d'aller vers le dehors et un autre de s'enfermer dans une pièce bien close. La belle affaire ! Le vrai problème vient de l'ardeur et de l'intensité que je mets dans cette double réaction. Pour que j'aie remarqué cette joie rapide à fermer mes rideaux sur ma pièce parisienne, ou bien, pour que j'aie cette extase perpétuelle à Aix , quand je m'élance vers la beauté des paysages, promesse de toutes les beautés, il faut bien qu'il y ait quelque chose de plus, quelque chose qui me soit personnel et qui ne soit pas la banale alternance que chacun connaît.....

Tout à coup cela est devenu clair : c'est la perspective de la mort à venir qui double ainsi de joie ces deux impulsions contraires...il me faut en profiter encore; il ne faut pas oublier, parce que c'est peut-être la dernière fois ; il faut m'émerveiller, parce que je sais tout bas, sans vouloir me l'avouer, que cela ne durera pas très longtemps....La certitude d'une fin à venir peut être, sans que l'on s'en rende compte, un étrange stimulant...

"Je peux encore" : c'est ainsi que spontanément je m'exprime ; mais le mot va puiser très loin, en des profondeurs sur lesquelles je ne m'arrête pas....L'angoisse et l'émerveillement sont étroitement entrelacés, comme deux tiges de vigne vierge, impossibles à détacher l'une de l'autre...
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Me voilà, n'est-ce pas, bien justifiée ? Pour montrer qu'une réaction toute simple est normale, il m'a fallu aller chercher les penseurs grecs et l'ordre du monde ! Ce n'est pas la première fois que je le constate : quand on éprouve un malaise furtif, et que l'on se met à y réfléchir à loisir, on se perd de plus en plus loin.... Et il n'est même pas certain que l'on arrive à se donner la justification à laquelle, secrètement on aspire.
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