J'aurais dû mieux regarder la quatrième de couverture du livre - qui parle de "noirceur absolue"-, avant de me lancer dans la lecture de
la bête. Car les sujets qui y sont abordés m'ont vite mis mal à l'aise : une vie carcérale très brutale, de la pédocriminalité sans limites, de la justice populaire imbécile, et il y a en plus la violence et la haine, beaucoup de haine. Mal à l'aise aussi à cause du vocabulaire employé, particulièrement grossier. Ma lecture est donc rapidement devenue pénible. On pose le livre pour sortir du récit et se reposer un peu. A l'opposé d'un page-turner! Je ne dis pas que c'est un mauvais roman, je dis juste que je n'ai éprouvé aucun plaisir à le lire. Un peu comme ces tableaux - souvent magnifiques - du Christ en croix qu'on regarde d'un oeil, mais qu'on ne voudrait, pour rien au monde, voir accrochés dans son salon.
Sûr que ce n'est pas un roman pour les âmes sensibles ou les amoureux du beau langage. le thème abordé - celui de l'incapacité de la justice à protéger les citoyens honnêtes - est toutefois un thème intéressant et surtout d'une brûlante actualité. Mais l'intrigue est fabriquée pour soutenir les idées des auteurs en la matière, et qu'importe qu'elle accumule invraisemblance sur invraisemblance (surtout vers la fin). Alors oublions ce roman. Et pour ceux qui veulent connaitre le meilleur de l'oeuvre de Roslund, je suggère :
Box 21 ****1/2,
La Fille des souterrains ****,
L'honneur d'Edward Finnigan ***** ou
Si tu me balances ****.