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EAN : 9782330100919
653 pages
Actes Sud (04/04/2018)
3.72/5   36 notes
Résumé :
Quatre hommes patientent silencieusement dans une forêt en périphérie de Stockholm. Pour la septième nuit consécutive, ils observent les allées et venues d’un garde en faction devant une base secrète de l’armée suédoise. Le cerveau de l’opération qui se trame se nomme Leo Dûvnjac. Ses complices : ses frères, Felix et Vincent. Le petit dernier n’a que dix-sept ans, ils sont tous inconnus des services de police, leur casier judiciaire est vierge. Leur ami commun, Jasp... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
« C'était ainsi que cela fonctionnait. Des braqueurs de banques ne vidaient pas seulement un coffre-fort, ils emportaient aussi avec lui un sentiment que vous aviez toujours considéré comme acquis : la sécurité. Voilà le crime pour lequel ils auraient dû être jugés un jour. Pour privation définitive de sérénité et non pour vol à main armée. »
Initialement, on peut nourrir certains préjugés quant à ce roman : basé sur une histoire vraie, écrit à quatre mains, une famille ayant commis une série de braquages en Suède dans les années 90, un diptyque annoncé, la crainte du formatage est bien présente quand on ouvre ce roman. Et puis tout s'envole tandis qu'on assiste, médusés, à la dénonciation méthodique de la violence familiale. Une fratrie soudée envers et contre tout, un père manipulateur et violent qui a inscrit dans la chair de ses enfants ce sentiment d'union sacrée, un aîné intelligent, organisé, qui insensiblement dérape vers une filiation dont il ne parvient pas à s'affranchir, des braquages bien sûr, et pour lier tout ça un inspecteur acharné et lui-même bien déphasé. Tout sonne très juste et il est impossible de lâcher ce petit pavé une fois commencé, on a d'ailleurs hâte de pouvoir lire le deuxième volet qui, d'après ce que j'ai compris, nous donnera des nouvelles de la famille Dûvnjac vingt ans après, une fois sortis de prison.
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Basée sur une histoire vraie qui s'est déroulée dans les années 90 en Suède, on suit l'histoire d'une famille braqueuse de banques. Ce livre écrit à quatre mains évite les clichés que l'on pouvait redouter des histoires de gangsters et de braqueurs. Cette famille est soudée envers et contre tout, et les enfants sont persuadés que ce que leur père leur dit est la vérité, la seule vérité. Il faut préserver leur famille, c'est le plus important de tout. Comme ils disent « C'était ainsi que cela fonctionnait. Des braqueurs de banques ne vidaient pas seulement un coffre-fort, ils emportaient aussi avec lui un sentiment que vous aviez toujours considéré comme acquis : la sécurité. Voilà le crime pour lequel ils auraient dû être jugés un jour. Pour privation définitive de sérénité et non pour vol à main armée.»

Ce livre est passionnant, bien construit avec des flash-back de moments passés et ceux du présent, les premiers aidant à comprendre les présents. Ce livre va au delà de ce que l'on imaginait d'un livre de gangster, où ils se tirent dessus à tout va. Les personnages sont très bien décrits, les braquages de banques nous donnent l'impression de les vivre avec eux tellement l'ambiance et les détails sont là. Les sentiments entre les personnages font tout pour nous montrer à quel point cette famille est liée. Un roman quelquefois violent, nerveux avec une écriture très précise et qui ne nous donne qu'une envie, continuer à lire ce pavé qui n'est que le début. Il parait qu'une suite est en préparation ....

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Cette histoire de braquage est basée sur des faits réels, ce qui donne froid dans le dos tellement la violence est omniprésente, de façon surprenante, pas vraiment lors des braquages mais dans le quotidien de la famille des braqueurs. Bien que ce soit ici un roman policier qui respecte toutes les règles de l'art, avec notamment un suspense bien entretenu, cette lecture m'a fait penser à “De sang froid” de Truman Capote où il suivait le parcours macabres de deux meurtriers. On y voit dans les deux cas de l'intérieur le cheminent des malfrats, leurs raisonnements et leurs excuses. Mais il y a plus ici, et c'est un atout majeur; l'auteur nous ramène à la source de la violence et de la solidarité de cette famille en explorant minutieusement sa dynamique aberrantes. Tout cela donne un roman policier où il n'y a pas grand chose à deviner puisqu'on suit autant les tribulations des criminels que celles de l'inspecteur principal chargé du dossier. Mais l'implacabilité des destins des uns comme de l'autre m'a hypnotisé et j'ai dévoré avec avidité cette narration.
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Un très gros pavé, plus de 700 pages avec une police de caractères petits, petits.
Heureusement pour le confort de la lecture, c'est aéré avec des chapitres courts.
On y rencontre très vite le pire :
« C'est peut être un détail sans importance. Mais ce roman s'inspire d'une histoire vraie. » …. Nous voici au coeur du problème, nous ne pourrons pas louer l'imagination des auteurs … il y a des êtres humains réels derrière cette histoire !
700 pages pour découvrir comment la violence peut construire des individus.
700 pages pour constater comment la violence imprègne chaque instant du quotidien.
700 pages pour être consterné de voir comment la violence détruit tous les rapports humains.
700 pages pour être affligé d'apercevoir l'amour qui se cache derrière chacun des actes et des coups d'individus perdus dans notre société.
700 pages c'est long, c'est même très long mais j'avoue qu'elles sont nécessaires pour nous imprégner d'un sentiment d'impuissance face à ce qui pourrait être un certain déterminisme social.
Je suis impatiente de voir où nous entraine la seconde partie du diptyque.
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Un polar de la collection Actes noir, celle aux jolies couvertures, il y avait longtemps ! Enfin, pas tant que ça puisque j'ai aussi lu « La sorcière » de Camilla Lackberg dont je n'ai pas parlé … à peine moins ennuyeux que le précédent, il ne m'a pas semblé digne d'un grand intérêt, je le classe dans la série « vite lu, vite oublié ».
Bref, pour en revenir à Made in Sweden, sans le conseil des libraires, je n'aurais sans doute jamais lu ce livre; pourtant, le suédois en couverture a une bonne tête, mi ange, mi voyou … tout le sujet du livre !
Ce roman est basé l'histoire, vraie, d'une famille ayant commis dans les années 90 la plus grande et la plus violente série de braquages qu' ait connue la Suède . Si vous aimez le polar violent, passez votre chemin. Les auteurs (oui, ils sont deux) dissèquent ici la génèse de cette fratrie soudée, devenue braqueuse de banque sous l'influence d'un père manipulateur et violent qui a élevé ses trois garçons autour d'un sentiment d'union sacrée, celle du clan Dûvnjac. C'est l'aîné, Léo, brillant qui va organiser méthodiquement cette série de braquages, une course effrénée vers le braquage absolu : plus de risques, plus d'audace et plus de gains qui va donner bien du mal à la police suédoise. le jeu du chat (l'inspecteur John Broncks, flic obsessionnel complètement largué, dont la vie a quelques des similitudes avec celle de ces jeunes voyous) et des souris (ces criminels inconnus des services de police) est totalement imprévisible !
Dès les première pages vous êtes ferré. La première scène dans la forêt en périphérie de Stockholm est incroyablement scénographiée. C'est passionnant et bien construit. L'alternance des chapitres relatant le passé et le présent permet d'expliquer comment ces jeunes garçons, nés d'une mère suédoise et d'un père bosniaque ont mal tourné. Les personnages sont attachants, il y a un côté rocambolesque et on leur pardonnerait presque ces dérapages. Les scènes de braquages sont parfaitement campées et c'est en apnée que l'on tourne les pages.
Bref, c'est un roman policier percutant, formidablement bien écrit. Une suite est à venir …. j'ai hâte !
Lien : http://www.instantanesfutile..
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Parce que s’il l’avait frappée trop fort, elle se serait effondrée, or il souhaitait qu’elle le regarde dans les yeux pendant qu’il la démolissait, qu’il la démolissait pour l’avoir ignoré, pour avoir passé systématiquement le téléphone à son fils aîné. Il fallait qu’elle le regarde dans les yeux au moment où ils se toucheraient pour la première fois depuis quatre ans.Son poing droit s’abat sur sa joue gauche, puis il tend les bras vers sa gorge et la serre, la tord. Il enchaîne avec deux nouveaux coups de poing vifs et puissants en plein visage, regarde-moi et elle lève les bras au-dessus de la tête pour se protéger et replie les coudes pour former comme un casque de chair et d’os.
Lui serrant le cou d’une main et lui tirant les cheveux de l’autre, il la maintient debout, bien qu’elle pèse de tout son poids. Elle cherche à se laisser tomber pour se mettre en boule afin de parer les coups. Il l’oblige à baisser la tête et lui assène un coup de genou, sens ma force, et un autre, sens ma force, et encore un autre, sens ma force.
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C’était ainsi que cela fonctionnait. Des braqueurs de banques ne vidaient pas seulement un coffre-fort, ils emportaient aussi avec lui un sentiment que vous aviez toujours considéré comme acquis : la sécurité. Voilà le crime pour lequel ils auraient dû être jugés un jour. Pour privation définitive de sérénité et non pour vol à main armée.
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J’ai besoin de temps pour mettre au point une méthode de travail inédite, pour optimiser les profits sans augmenter les risques, pour former une équipe.
Je devrais descendre de voiture, sortir sous la pluie et aller vérifier que l’entrée du tunnel n’est pas visible.
La dernière chose à faire.
Seul un fou aurait pu se préparer pendant des mois, mettre son plan à exécution et retourner sur les lieux de son crime dès le lendemain.
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Ce qui est anormal devient normal, les idées des autres deviennent ses idées et, soudain, une femme prénommée Anneli, une mère de famille, de surcroît, se retrouve au volant d’un pick-up et s’apprête à faire quelque chose qu’elle n’aurait jamais pu imaginer. C’est probablement pour cette raison qu’elle redémarra si brusquement, lorsque le feu rouge passa à l’orange, puis au vert.
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Il avait une horloge qui faisait tic-tac dans sa tête, lui indiquant en permanence combien de temps il lui restait.
Tic. Un peu moins de temps pour vivre. Tac. Moins de temps à vivre. Tic. Moins de temps à vivre.
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