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3,28

sur 692 notes
Bof bof bof...
Cette histoire est brouillon et j'ai un gros sentiment d'inachevé en refermant ce roman.
Beaucoup de sujets sont ici posés : Dans un avenir proche, Paris ne ressemble plus à Paris suite à un attentat. La Terre semble subir depuis quelques années d'énormes perturbations climatiques. L'intelligence artificielle fait partie du quotidien de chaque humain, à tous les niveaux.
Les dangers de l'intelligence artificielle sont largement évoqués. Mais quels dangers ? Pour quelles raisons est ce dangereux ? Et là, pas de réponse. le roman se termine en "eau de boudin" !!!
Tout ça pour ça ?!!!
Dommage, Tatiana de Rosnay nous a habitué à tellement mieux...
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C'est mon huitième livre de cette romancière rencontrée à un festival du livre à Saint- Louis près de Mulhouse , où elle dédicaçait «  Rose» en 2011, son oeuvre de l'époque.

Depuis la lecture de «  Elle s'appelait Sarah,» je n'ai pas cessé de lire cette romancière franco - anglaise.
Si les thèmes explorés sont toujours les mêmes à savoir la douleur du deuil, l'empreinte des lieux, les maisons, le poids des secrets , les changements climatiques , le lecteur découvre un roman d'anticipation qui nous entraîne dans un futur inquiétant , l'univers de l'intelligence artificielle, des drones et robots ....
Paris a été endommagé par des attentats, la Tour Eiffel n'existe plus , remplacée par un hologramme illuminé le soir.

Après la rupture violente avec son deuxième mari : François dont on découvrira les motifs dans des chapitres dédiés à des carnets intercalés avec la nouvelle vie de cette écrivaine Clarissa......

Elle emménage dans un appartement luxueux , ultra moderne avec vue imprenable sur la ville bouleversée construit dans l'ancienne zone d'attentats grâce au CASA : centre de synergie artistique... réservé aux artistes ...
Quel est cet organisme ?
Ce lieu privilégié est censé lui permettre de continuer son oeuvre.....?
Elle bénéficie d'une assistante - robot personnelle qui lui lit ses mails et effectue toutes sortes de tâches, nommée Madame Dalloway en référence à Virginia Woolf ,Ombre Fascinante qui plane sur le livre comme Romain Gary, d'ailleurs .
Beaucoup de références littéraires hantent et inspirent cette oeuvre.
L'auteure dissèque avec talent ,humanité, profondeur et humour ses personnages , sa fille Jordan, sa petite fille très proche d’elle, son premier mari américain Toby, François , son deuxième mari , décrits minutieusement .


..


Elle mène une intrigue diabolique, explore les menaces qui pèsent sur notre intimité, notre liberté et notre libre- arbitre ...
Où «  La littérature n'avait plus sa place, où des individus de tous âges , tous milieux , de toutes nationalités postaient la vidéo de leur suicide. Où lire ne réconfortait plus, Lire ne guérissait plus » «  Alors pourquoi Continuait - elle à écrire? Elle écrivait pour laisser une trace , même si elle ignorait qui la recueillerait . » ....

Sans rien dévoiler je dirai que la fin déçoit un peu , je ne suis pas adepte des romans de science fiction apocalyptique .
Le lecteur reste en proie à ses questionnements.
Cependant ce roman d'anticipation suscite une réflexion intense sur l'écriture , le pouvoir des lieux, les intrusions cauchemardesques dans notre vie personnelle , le malaise, le chagrin, les doutes ou la puissance d'une imagination trop fertile ?
Peut - être un prochain livre tranchera t- il ces questions?
« Les fleurs de l'ombre » ont été écrites simultanément en français et en anglais .
Le chat de l'histoire«  Chablis » ne rassure pas.... pour moi, amoureuse des chats....
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Tatiana de Rosnay situe l'action de son dernier opus dans un futur inquiétant, où une partie de Paris a été détruite par de terribles attentats. A la place des immeubles haussmanniens se dressent des buildings ultra modernes, dont CASA, résidence d'artistes à l'accès est strictement réservé à quelques privilégiés.
Contre toute attente, Clarissa Katsef se voit attribuer un luxueux appartement, ultra moderne avec vue imprenable sur une ville bouleversée mais toujours majestueuse, pour un loyer des plus modiques.

Ce lieu privilégié devrait permettre à Clarissa de poursuivre son oeuvre littéraire. Elle voue une passion sans borne à Romain Gary et à Virginia Woolf.
Tout n'est pas si simple. Peu à peu Clarissa se sent prisonnière de ces lieux, elle a jour et nuit l'impression d'être surveillée sous la coupe d'une assistante virtuelle envahissante, qu'elle a baptisé Mrs Dalloway.

Entre deux chapitres nous présentant le quotidien de Clarissa, nous découvrons dans un carnet de notes, les raisons de la rupture avec son mari qui l'ont profondément blessées, la laissant au bord du dégout et absolument incapable de pardonner.

Tatiana de Rosnay signe un roman totalement addictif, le climat s'alourdit au fil des pages. On sent le piège qui se referme. L'intelligence artificielle trouve une place prépondérante à travers cette maison connectée.
La psychologie des personnages est disséquée avec minutie.

J'ai particulièrement aimé la relation étroite que Clarissa entretient avec sa petite fille.

Tatiana de Rosnay donne une grande place au travail d'écriture à travers Virginia Woolf et Romain Gary.

Un bon moment de détente pour lequel je remercie NetGalley et les Editions Robert Laffont.

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Merci aux éditions Robert Laffont et à Babelio pour l'envoi de ce roman.

Depuis sa séparation avec François, Clarissa une romancière cherche un appartement qui pourrait être une sorte de refuge, un endroit où elle se sente bien, qui l'abrite, qui la protège. Elle pense l'avoir trouvé à CASA une résidence réservée aux artistes. Une sécurité absolue, des caméras dans toutes les pièces. Elle vit seule avec Chablis son chat et Mrs Dalloway une assistante virtuelle. Chablis fait le dos rond, les oreilles aplaties comme s'il sentait une présence. Clarissa a l'impression que quelqu'un l'observe en permanence.

Tatiana de Rosnay nous entraîne dans un futur apocalyptique, des quartiers entiers de Paris ont été dévastés par des attentats, la tour Eiffel a été remplacée par un hologramme qui s'illumine le soir. Les robots se substituent aux humains. L'écriture est fluide et l'atmosphère suffisamment inquiétante pour intéresser le lecteur.

Je ne suis pas adepte des romans de science-fiction où règne l'intelligence artificielle. Mais compte tenu de la qualité des romans précédents de Tatiana de Rosnay, j'espérais un roman dont le suspens me tiendrait en haleine jusqu'au bout. Hélas ! La fin est complètement bâclée et le lecteur se retrouve abandonné au bord de la route.

« Pourquoi un artiste devrait-il se justifier ? Sa création parlait d'elle même. Des lecteurs lui demandaient de temps en temps d'expliquer la fin de ses livres. Cela la faisait rire, pleurer parfois, ou la mettait dans une rage folle. Elle écrivait pour inciter à réfléchir, et non pour donner des réponses. »
Sans commentaire.

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Clarissa Katsef vient de quitter son mari après avoir découvert qu'il avait une double vie. Elle en a l'habitude mais cette fois, il semblerait que ce soit plus grave, puisqu'elle décide de faire ses valises illico presto et se met à la recherche d'un appartement. Lors d'une réception, quelqu'un lui parle d'une résidence flambant neuve réservée aux artistes. Étant elle-même écrivain, elle tente sa chance et après un « interrogatoire orienté » sa candidature est acceptée alors qu'elle n'y croyait guère.

Il faut dire que nous sommes dans un pays dévasté par des attentats commis par des drones, alors que les jeux olympiques de 2024 allaient commencer. Des immeubles, ont été éventrés ainsi que la tour Eiffel qui est toujours en chantier. La résidence CASA a été construite sur une zone particulièrement touchée et le but est de faire revenir les gens, dans des conditions de surveillance extrêmes : tout est verrouillé, tenu par des robots et autres joyeusetés : on ouvre la porte avec son empreinte oculaire, dans la salle de bain, sur le miroir, une plaque où Clarissa doit poser sa main tous les jours pour évaluer son état de santé, et cerise sur le gâteau, une « voix » (le style des voix d'un GPS mais cent fois plus sophistiquée car paramétrée après un interrogatoire non moins rigoureux.

Passionnée par Romain Gary et Virginia Woolf, Clarissa a visité leurs maisons car elle est attirée par les lieux et leur mémoire ainsi que leur influence sur ceux qui les occupent, surtout quand il s'agit d'écrivains qui ont choisi d'y mettre fin à leurs jours.

En hommage, elle a choisi comme pseudonyme le nom de Clarissa Katsev et appelé son robot Mrs Dalloway.

« Elle avait hésité au début entre Mrs Danvers et Mrs Dalloway, avant que sa vénération pour Virginia Woolf ne prenne le dessus. »

Très vite, elle se sent mal dans cet appartement luxueux mais déshumanisé, avec l'impression d'être épiée en permanence, et finit pas dépérir. Il y a des disparitions mystérieuses, des bruits inexpliqués, une psy férue d'informatique qui joue les garde-chiourmes, big brother n'est pas loin…

En fait, je n'avais pas tellement envie de lire ce roman car les chroniques ne semblaient guère enthousiastes et surtout ce thème me fait peur (la surveillance via les e-mails les applications, l'intelligence artificielle, les réseaux sociaux et leurs dérives ne m'inspirent que méfiance et cette lecture ne va arranger ma confiance. Mais, je voulais me faire ma propre opinion, et les romans que j'ai lus pendant le confinement sont assez éloignés de ce qui me plaît d'habitude.

Cette uchronie tient la route, et au passage tient plutôt en haleine et on a envie de savoir le fin mot de l'histoire : délire ou réalité ? et Clarissa empêtrée dans ses mariages, ses relations familiales compliquées et ceux qui doutent de sa santé mentale, c'est plutôt amusant.

En fait, je me suis beaucoup plus intéressée à tout ce qui concerne Virginia Woolf et Romain Gary que j'aime beaucoup, leurs citations servant de trame au récit, les relations familiales complexes de Clarissa, le deuil qu'elle a subi, ses mariages, et surtout son bilinguisme et la manière dont Tatiana de Rosnay a construit son intrigue sur ce thème, ainsi que les allusions au Brexit, à l'Europe qui se décompose, au dérèglement climatique qui a fait disparaître les plages, les canicules, bref ce qui nous attend si on continue « à regarder ailleurs pendant que la maison brûle ».

Le miel qui coûte aussi cher que le caviar car introuvable, ou encore les fleurs qui sont toutes artificielles car la végétation a tiré sa révérence, même les arbres sont synthétiques, cela fait froid dans le dos…

Petit bémol : j'avoue une certaine ambivalence comme je l'ai dit, car l'auteure accorde beaucoup de place aux derniers moments de ces deux auteurs qu'elle aime, au détriment de l'histoire en elle-même, (je me suis rendue compte que j'ai surtout souligné essentiellement leurs citations !) et cela ne suffit pas pour emporter le lecteur, par contre, cela donne envie de lire les biographies qui leur sont consacrées.

Dans l'ensemble, ce roman m'a quand même plu, même si l'intrigue me laisse sur ma faim, il m'a surtout donné une furieuse envie de commencer enfin à lire l'oeuvre de Virginia Woolf que je remets depuis des années au lendemain (la procrastination est très difficile à soigner chez moi !) et je ne sais pas si c'était le but de l'auteure… J'ai l'impression de tourner en rond en rédigeant cette chronique, j'en suis désolée…

Il y a longtemps que je n'avais pas lu un roman de Tatiana de Rosnay, depuis « Elle s'appelait Sarah » en fait, car il y avait toujours une certaine frustration, je trouvais les sujets trop « faciles » avec parfois une impression de romance qui me laissait sur ma faim, donc je n'en ai pas lu beaucoup…

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Robert Laffont qui m'ont permis de découvrir ce roman qui tranche complètement avec les livres précédents de Tatiana de Rosnay.

#LesFleursdelombre #NetGalleyFrance
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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« Dans la résidence CASA, où Clarissa trouve refuge, Mrs Dalloway est au plus proche de sa géographie intérieure. Est-ce la solution, ou le problème ? » : plus de quatre mois plus tard, je parle sur les réseaux d'une de mes dernières lectures d'avant le confinement, Les fleurs de l'ombre. 20 minutes avait publié ma chronique (lien ci-dessous). C'est très saisissant de penser que juste après avoir dévoré l'histoire d'une romancière enfermée dans une étrange résidence pour auteurs, je me suis retrouvée dans une situation qui n'était pas sans l'évoquer (bon OK, je n'étais pas la seule)... et que le livre lui-même, finalement, a subi cette étrange mise en abyme.⠀

Mais bien sûr, si j'ai aimé le livre, c'est parce que comme à son habitude, Tatiana de Rosnay nous a offert une histoire où se mêlent les péripéties narratives et les lignes de faille intimes de son héroïne. Un livre plus réflexif que d'habitude, aussi, car son héroïne a beaucoup de points communs avec elle : écrivain, bilingue, auteure d'un livre sur l'importance des lieux, en affinité avec Romain Gary et Virginie Woolf. Dans un épisode de 21 cm, on voit Tatiana de Rosnay visiter la « chambre à soi » de l'auteure anglaise... et on retrouve cette visite privilégiée dans Les fleurs de l'ombre.⠀

Pas un coup de foudre comme Boomerang ou Elle s'appelait Sarah, mais une belle lecture. J'allais ajouter qu'il était bien dommage qu'elle soit sortie dans une période aussi troublée, mais le propre des bons livres et des bons écrivains, c'est de durer. Alors, avez-vous pensé à en faire votre lecture de l'été ?⠀
Lien : https://www.20minutes.fr/art..
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«La ferme, Mrs Dalloway
Situé dans quelques années dans un Paris traumatisé par de nouveaux attentats, le nouveau roman de Tatiana de Rosnay explore de nouvelles applications domotiques et met en garde contre les dérives qu'elles peuvent engendrer.

Clarisse Karsef vient de se séparer de son mari et cherche un appartement où elle pourra poursuivre dans la quiétude son travail de romancière. Lors d'une rencontre en librairie un architecte lui propose de s'inscrire pour obtenir une place dans une nouvelle résidence destinée aux artistes. Baptisée CASA (Centre adaptatif de synergie artistique) ce programme immobilier a la particularité de disposer de toutes les avancées en matière de domotique. le dossier de Clarissa est finalement acceptée après un entretien d'évaluation suivi d'une batterie de questions destinées à paramétrer au mieux les capteurs et autres outils mis à sa disposition.
Lors de son emménagement, on lui propose de choisir le nom et la voix de son assistant personnel. En hommage à Virginia Woolf, dont elle admire l'oeuvre, elle opte pour Mrs Dalloway. Dorénavant, elle conversera avec cette voix qui lui lira ses courriels, règlera la température, s'assurera de son confort, vérifiera qu'elle a bien transmis ses paramètres de santé grâce aux appareils installés dans sa salle de bain.
Si elle vit d'abord cette «présence» comme un jeu, elle ne va pas tarder à s'en inquiéter. Car justement, elle sent cette présence, comme du reste son chat dont le comportement se fait de plus en plus méfiant. Sans compter que de la tour d'en face, il lui semble bien qu'on l'observe (un petit jeu auquel elle se livre aussi d'ailleurs, découvrant ainsi des scènes à la Edward Hopper à travers les fenêtres des immeubles opposés. Elle qui pensait avoir trouvé là un havre de paix pour y poursuivre son travail de romancière se retrouve en panne sèche, incapable de se concentrer et insomniaque.
Son père, quasi centenaire, essaie bien de lui remonter le moral depuis Londres où il est installé, alors que Jordan, sa fille la prend plutôt pour une affabulatrice. Heureusement, elle va pouvoir compter sur sa petite fille Andy qui, en rendant visite à sa grand-mère, se rend elle aussi compte de quelques bizarreries et décide d'en avoir le coeur net.
Tatiana de Rosnay parvient parfaitement à rendre compte de l'évolution psychologique de son personnage. Quand le verre à moitié plein devient le verre à moitié vide, quand chaque petit détail devient un indice à charge. Pourquoi tous les artistes sont-ils, comme elle, parfaitement bilingues? Pourquoi son voisin, qui a émis lui aussi des critiques, a-t-il disparu d'un jour à l'autre? Et la charmante Mia White, l'admiratrice qu'elle a accepté de rencontrer, ne serait-elle pas chargée de l'espionner? Dans un Paris encore traumatisé par les attentats – notamment celui qui a fait exploser la tour Eiffel – et qui souffre régulièrement de canicules étouffantes, l'angoisse grimpe comme la température…
Mise en garde contre les dérives de l'intelligence artificielle, ce roman qui dépeint une période anxiogène durant laquelle l'Europe se disloque, les abeilles disparaissent, la France est dirigée par une femme populiste, un Brexit dur accroit le fossé de part et d'autre de la Manche, les libraires sont une sorte de secte qui défendent un objet désuet, le livre est aussi un appel à réagir. Sans en dévoiler l'épilogue, on se concentrera sur l'aspiration à la liberté qui reste une arme redoutable, y compris contre les intelligences artificielles.

Lien : https://collectiondelivres.w..
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Je découvre cette auteure et j'ai été surpris par sa qualité d'écriture. Le genre : pas très bien défini, mélange d'anticipation, de thriller psychologique et de drame sentimental, d'introspection...
Inutile de résumer longuement, c'est avant tout un roman que l'on lit très vite, car il réussit à nous immerger dans l'univers qu'il décrit : futuriste mais réaliste, très robotisé, très artificiellement intelligent. Les personnages semblent (après coup, j'ai jeté un oeil à sa bio(biblio)graphie) préoccupés par des thèmes chers à l'auteure :la création artistique, le multilinguisme, les lieux . . . Ils sont de ce fait assez crédibles.
C'est donc très fréquentable mais si vous ne comptez pas le lire, si vous sentez en me lisant qu'il y a un « mais », vous pouvez cliquer (ou toucher) là, juste après . . .

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Clarissa est écrivain. Elle vient de quitter son mari pour des raisons qui seront expliquées dans le livre.
Elle a la chance de trouver un luxueux duplex dans un immeuble réservé aux artistes. Pour cela, elle a dû passer un entretien qui, à sa grande surprise, s'est révélé positif.
Elle bénéficie d'une assistante-robot personnelle qui fait ce que Clarissa lui demande : allumer les lumières ou lire ses mails. Mrs Dalloway, c'est le nom de l'assistante que Clarissa a choisi, a été programmée spécifiquement pour répondre à ses besoins.
Le chat commence à avoir un comportement étrange, ne parle plus, ne mange plus. de son côté, Clarissa se sent observée.
Un livre avec de nombreuses références littéraires et un beau portrait de femme. La dystopie aurait pu être intéressante si elle avait mené à quelque chose. J'ai beaucoup regretté que la fin ne soit pas plus développée.

Lien : https://dequoilire.com/les-f..
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Clarissa, autrice bilingue, intègre une résidence d'artistes d'un nouveau genre : CASA. Installée dans son appartement offrant tout le confort des technologies futuristes, elle ne s'y sent finalement pas à son aise... Que peuvent-"ils" bien lui cacher ?
Clarissa dissimule elle aussi des aspects de sa vie à son entourage : elle a quitté son deuxième mari récemment pour des raisons assez floues (qu'elle explique progressivement dans ses notes) et ne souhaite pas se confier au sujet de son premier enfant, décédé depuis longtemps.

Tatiana de Rosnay s'attaque ici au roman d'anticipation, en restant accrochée à la mémoire des murs... Elle nous dépeint un futur proche très sombre : dérèglements climatiques, erreurs politiques, crises sociétales... Tout est parti à vaut l'eau, et pourtant (à quelques détails cruciaux près...) tout semble assez similaire à notre quotidien post-covid - alors que le roman a été publié en mars 2020. J'ai aimé cette vision aussi futuriste que réaliste, même si elle est très pessimiste.
J'ai mis du temps à m'attacher vraiment à Clarissa et me suis plutôt sentie intriguée par tous les mystères qui s'enchaînent et s'enroulent autour d'elle. Malheureusement pour moi, je suis restée à distance du personnage, qui n'a pas réellement su m'émouvoir.

Le style de Tatiana de Rosnay est toujours très agréable. Elle continue de développer ici ses thèmes favoris : la mémoire des murs, la littérature et ses figures célèbres. Virginia Woolf et Romain Gary hantent ce roman, tant dans la trame de l'histoire que dans la construction (certains chapitres sont introduits par une citation de leur lettre de suicide). J'ai aimé les nombreuses références à la vie de ces artistes, au sujet desquels j'ai beaucoup appris. Tatiana de Rosnay y met aussi beaucoup de sa personnalité : elle-même franco-anglaise, elle explore les nuances de l'écriture bilingue (elle a rédigé le roman dans les deux langues, à la manière de son personnage principal). La narration est bien menée mais un peu plate à mon goût, et j'ai trouvé la fin un peu hâtive et déconnectée des intrigues principales.
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