"Tous ceux, tous ceux, tous ceux
Qui me viendront, je vais vous les jeter, en touffe,
Sans les mettre en bouquet : je vous aime, j'étouffe,
Je t'aime, je suis fou, je n'en peux plus, c'est trop ;
Ton nom est dans mon coeur comme dans un grelot,
Et comme tout le temps, Roxane, je frissonne,
Tout le temps, le grelot s'agite, et le nom sonne !
De toi, je me souviens de tout, j'ai tout aimé.
Je sais que l'an dernier, un jour, le douze mai,
Pour sortir le matin tu changeas de coiffure !
J'ai tellement pris pour clarté ta chevelure
Que, comme lorsqu'on a trop fixé le soleil,
On voit sur toute chose ensuite un rond vermeil,
Sur tout, quand j'ai quitté les feux dont tu m'inondes,
Mon regard ébloui pose des taches blondes ! "
Je l'ai étudié au lycée comme la plupart d'entre vous et je me souviens encore avoir murmuré pour moi-même "si un jour un homme me déclare sa flamme de cette façon, je pourrais bien l'épouser !" (après une rhinoplastie). Trêve de plaisanterie, c'est une pièce de théâtre très belle et très drôle, à lire au moins une fois dans sa vie.
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Alors… alors… je me suis attaquée à un classique, de chez classique… et je ne sais pas. Après, y avoir bien réfléchie, je ne sais toujours pas.
Le texte est magnifique, l'histoire est fort sympathique, à rebondissement, y tout, y tout. Mais rien n'y fait je ne suis pas subjuguée. Non, vraiment rien, pourtant j'ai essayée, presque tout, y compris le lire à haute voix. Mais non, je sors de cette lecture dubitative, ne sachant réellement qu'en penser.
Peut être, je dis bien, peut être notre Gégé, devenu international, auquel je ne cessais de penser à polluer mon imagination.
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Lu dans le cadre scolaire il y a longtemps, mais je garde un souvenir d'une lecture très facile et amusante.
Je sais ma critique est un peu courte et j'aurais pu dit bien d'autres choses en somme, par exemple ...
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À voir plus qu'à lire, le texte a irrémédiablement vieilli et trop de références anciennes finiront par rebuter les lecteurs peu familiarisés avec le langage de l'époque (1897) pourtant pas si éloignée. Il leur restera le film...
Pour ma part, j'ai retrouvé avec plaisir l'intrigue et les situations plus comiques que tragiques. Et ces tirades où les mots s'enchaînent si naturellement qu'on en oublie qu'elles ont probablement nécessité des heures de travail et de réflexion. N'est pas poète qui veut !
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Ce fut long, un peu pénible au début mais, même si j'avais décidé le contraire, je me suis fais avoir. C'est touchant.
« Agile comme Scaramouche,
Je vous préviens, cher Mirmydon,
Qu'à la fin de l'envoi je touche ! »
Il m'a touché. Mais jamais, au grand jamais, ne me dites pas que c'est l'amour tout ça !
A la fin je n'ai su si je devais en rire ou en pleurer.
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