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EAN : SIE87146_4820
Fasquelle (30/11/-1)
3.57/5   14 notes
Résumé :
Les Musardises, 1887-1893
Que lire après Les Musardises - Edition nouvelle (1887-1893)Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
C'est vraiment un de mes livres préférés (de mon auteur préféré). Les Musardises sont un recueil de poèmes. Il commence par des explications sur le titre et c'est déjà l'occasion d'une balade dans le temps, l'espace et l'étymologie.
Les poèmes sont parfois joyeux, parfois tristes, descriptifs ou moins, mais ils portent tous une beauté infinie et le plus souvent une lueur d'espoir, un optimiste rationnel, une âme noble et humble.
Je ne peux vous conseiller d'essayer de découvrir Les Musardises.
Mes poèmes préférés sont: le Divan, Où l'on retrouve Pif-Luisant, le cauchemar, La glycine, XVI (Derniers petits chants et derniers ébats...) et le mendiant fleuri. Et les vôtres?
Malheureusement il n'est plus édité il faudra donc passer par des vieux livres d'occasion (normalement ils ne sont pas trop chers et j'ai réussi à trouver et acheter deux tomes à moins de 25€ chacun fdp compris), ou alors passer par un enregistrement (cf lien gratuit en bas).
Vous pouvez trouver quelques poèmes en lecture sur Internet. Ce n'est pas forcément facile mais tout à fait légal puisque Edmond Rostand est décédé en 1918 (il y a plus de 70 ans), ces oeuvres sont donc tombées dans le domaine public.
Ici un lien pour le Divan (mon préféré): http://www.psynancy.com/article-112432-le-divan.html
Ici un lien pour écouter la totalité de Les Musardises: http://www.litteratureaudio.com/livre-audio-gratuit-mp3/rostand-edmond-les-musardises.html
N'hésitez pas à partager vos avis sur ce livre ou certains de ces poèmes...
Lien : http://www.psynancy.com/arti..
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Lignes, rimes, vers et promenades au gré des airs et des paysages…

Laissons nous embarquer dans le sillon de ces rimes et proses pour un peu plus de poésie et d'évasion dans ces pages de musardises et de vagabondages.
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C'est un petit chat noir effronté comme un page,
Je le laisse jouer sur ma table souvent.
Quelquefois il s'assied sans faire de tapage,
On dirait un joli presse-papier vivant.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Oh ! Les yeux, les beaux yeux des femmes !
Que de choses nous y voyons !
C’est de la lumière des âmes
Que nous croyons faits leurs rayons.

Nous croyons lire en leurs prunelles
Des perversités, des candeurs ;
Et nous mettons du rêve en elles,
Nous fiant à leurs profondeurs ;

Mais le trouble des yeux, leur vague,
Et leurs calmes de soirs d’été,
Leurs bleus changeants comme la vague
Leur douce et vivante clarté,

La lumière exquise filtrée
Entre les cils frangés, — tout ça
N’est rien qu’un peu d’humeur vitrée
Qu’un peu de soleil nuança.

Les yeux sont des petites flaques
Reflétant du ciel sans savoir ;
Pas plus que s’ils étaient opaques
Les pensées ne peuvent s’y voir ;

Et, tout simplement, quand se lève
Leur regard profond et câlin,
S’ils nous paraissent pleins de rêve,
C’est qu’ils ont un beau cristallin.
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C'est un petit chat noir effronté comme un page,
Je le laisse jouer sur ma table souvent.
Quelquefois il s'assied sans faire de tapage,
On dirait un joli presse-papier vivant. 

Rien en lui, pas un poil de son velours ne bouge ;
Longtemps, il reste là, noir sur un feuillet blanc,
A ces minets tirant leur langue de drap rouge,
Qu'on fait pour essuyer les plumes, ressemblant.

Quand il s'amuse, il est extrêmement comique,
Pataud et gracieux, tel un ourson drôlet.
Souvent je m'accroupis pour suivre sa mimique
Quand on met devant lui la soucoupe de lait.

Tout d'abord de son nez délicat il le flaire,
La frôle, puis, à coups de langue très petits,
Il le happe ; et dès lors il est à son affaire
Et l’on entend, pendant qu'il boit, un clapotis.

Il boit, bougeant la queue et sans faire une pause,
Et ne relève enfin son joli museau plat
Que lorsqu'il a passé sa langue rêche et rose
Partout, bien proprement débarbouillé le plat.

Alors il se pourlèche un moment les moustaches,
Avec l'air étonné d'avoir déjà fini.
Et comme il s'aperçoit qu'il s'est fait quelques taches,
Il se lisse à nouveau, lustre son poil terni.

Ses yeux jaunes et bleus sont comme deux agates ;
Il les ferme à demi, parfois, en reniflant,
Se renverse, ayant pris son museau dans ses pattes,
Avec des airs de tigre étendu sur le flanc.

(le Petit chat)
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Ballade des vers qu’on ne finit jamais

Mes vers pour qui je sens la plus grande tendresse
Sont tous les non-finis qui vont par un, par deux ;
Ces vers dont on remet l'achèvement sans cesse,
Qu'on retrouve en fouillant dans les papiers poudreux.
Quand on est un poète, on est un paresseux ;
On n'est point patient comme un graveur sur cuivre :
Souvent, quand la beauté d'un sujet vous enivre,
On se met au travail ; mais le feu tombe, mais
Les vers vont faiblissant si l'on veut les poursuivre.
Les meilleurs sont les vers qu'on ne finit jamais.
 
L'idée est délicate, et la forme la blesse
Des poèmes trop faits. Elle préfère ceux
Qui ne l'ajustent pas avec trop d'étroitesse ;
Elle court moins danger de s'abîmer en eux.
Quand on veut achever, cela devient chanceux ;
La mort du sens exquis bien souvent doit s'ensuivre ;
Il fond comme fondrait une étoile de givre
Qu'on voudrait prendre, ou bien la neige des sommets !
Dans des vers terminés le rêve peut-il vivre ?
Les meilleurs sont les vers qu'on ne finit jamais.
 
C'est vous, vers commencés et puis que l'on délaisse,
Rondels abandonnés, refrains harmonieux
Auxquels on n'a pas fait de chansons, par molesse,
Sonnets dont on n'a fait qu'un tercet merveilleux,
C'est vous que le poète aime toujours le mieux.
Et tel alexandrin qu'un second n'a pu suivre
Dit un charme, un parfum léger dont on fut ivre,
Mieux qu'un poème long. Ce sont les plus mauvais,
Les vers que du tiroir pour la foule on délivre...
Les meilleurs sont les vers qu'on ne finit jamais.
 
Envoi
Lecteur, je suis navré. Ces vers que je te livre
- Dont, peut-être, on vendra le papier à la livre, -
Ne sont pas, il s'en faut, hélas ! ceux que j'aimais.
Car les meilleurs, comment les mettre dans un livre ?
Les meilleurs sont les vers qu'on ne finit jamais.
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J'aime les ombres, les fumées [...]

Je vous aime, parce que, vaines,
Vous me convenez, à moi, vain,
Et parce que, les incertaines,
Vous me charmez, moi, l'incertain !
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L’ombre nous fit glisser aux pires confidences ;

Et dans votre grand œil plus tendre et plus hagard

J’apercevais une âme aux profondes nuances

(Une âme qui n’était peut-être qu’un regard).
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Vidéo de Edmond Rostand
Edmond ROSTAND – Un siècle d'écrivains : 1868-1918 (France 3, 1996) L'émission « Un siècle d'écrivains », numéro 65, diffusée sur France 3, le 27 mars 1996, et réalisée par Jean-Claude Bringuier.
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