Quelle trouvaille ! Pris complètement par hasard à la bibliothèque en dépit d'une couverture atroce et sans grand rapport avec l'histoire, ce roman est une vraie merveille. Dire qu'il m'a passionné est encore sous-estimer son impact. J'y ai adoré tout à la fois l'humour décapant et les joutes verbales à propos de la religion, toutes très bien fondées, très justement argumentées, captivantes. En fait, ça m'a même ouvert les yeux sur les raisons profondes qui font que les fondamentalistes chrétiens haïssent l'homosexualité ; je n'avais jamais vraiment compris car pour moi, naïvement (comme le personnage de Silverman !), la religion c'est avant tout un humanisme – et qui est chrétien est nécessairement « gentil ». Or, comme un des intégristes du roman le dit, Dieu n'a rien à voir avec la gentillesse ! Ma seule réserve, l'épilogue, passage obligé du roman américain contemporain, auquel l'auteur a cédé : je trouve cette façon de sur-clore assez détestable. Mais pour le reste, un moment de pure délectation.
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