AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,55

sur 818 notes
5
36 avis
4
20 avis
3
6 avis
2
1 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Cette critique porte sur les deux tomes de la Peur du Sage, qui n'en forment qu'un seul en version originale.

D'ailleurs, même si je comprends la raison de ce découpage par l'éditeur (un roman de 1200 pages, ce n'est pas forcément très vendeur), je déteste ce procédé qui pour moi gâche complètement les livres qui en sont victimes. Si on ne sait pas qu'on ne lit que des moitiés de tome, je trouve que les livres semblent étranges et déséquilibrés, ce qui est vraiment dommage, surtout lorsque l'on est face à un roman aussi passionnant.

Enfin bref, après cette petite parenthèse, passons à la critique !

L'histoire reprend là où elle s'était arrêtée, avec Kvothe toujours à l'Université. Si cette première partie peut sembler assez répétitive (examens, problèmes d'argent...), les circonstances vont amener notre héros à s'éloigner de sa vie somme toute assez confortable pour se frotter à d'autres expériences qui vont contribuer à créer sa légende.

A l'instar du précédent, ce livre est un voyage. On se laisse emporter par les pérégrinations de Kvothe, par ses petites et grandes aventures qui ont rarement la dimension épique à laquelle les livres de fantasy nous ont habitué. le fil rouge de la quête des Chandrians est ténu, et, même s'il est souvent un fil conducteur de la vie de Kvothe, ce n'est pas le centre de l'histoire. le centre de l'histoire, c'est Kvothe, et la manière dont un être humain est devenu un mythe. Quelque part, il s'agit de l'histoire vraie derrière le roman de fantasy.

J'ai trouvé que la narration, déjà étonnante et prenante dans le premier tome, prenait une autre ampleur dans celui-ci, comme si l'auteur avait gagné en assurance. Ainsi, il joue beaucoup plus avec le fait que ce soit une histoire racontée par Kvothe, en choisissant de lui faire passer sous silence des événements qui attisent notre curiosité, mais que notre narrateur ne juge pas vraiment digne d'intérêt. D'ailleurs, c'est très drôle de voir Bast et Chroniqueur refléter la frustration du lecteur dans ces moments-là.

De plus, la plume et l'imagination fertile de l'auteur font à nouveau merveille pour nous offrir un univers à la fois crédible et incroyable. le peuple des Adems et son langage incroyablement sophistiqué est à ce titre une véritable réussite. Ce qui aurait pu alourdir considérablement les dialogues devient très fluide et naturel, et lorsque Kvothe quitte les Adems, les conversations m'ont semblé étranges pendant quelques pages.

Évidemment, l'écriture toujours aussi poétique et travaillée continue à ajouter au charme de cette saga, et voir Kvothe jouer de la musique ou chercher le nom du vent est réellement magique.

Bref, je vais m'arrêter là pour ne pas risquer le spoiler, et me contenter de vous conseiller à 100 % ce livre et cette saga. Avec ces deux tomes, Patrick Rothfuss a réussi pour moi un sans faute. Ça faisait longtemps que je n'avais pas eu un tel coup de coeur pour une saga de fantasy, et j'attends le dernier tome avec impatience (l'an prochain normalement), même si je redoute déjà le vide à l'idée de tourner la dernière page de cette incroyable série.

Challenge Pavés 2014-2015
Commenter  J’apprécie          334
Eh bien on peut dire que ce tome-là, je l'ai dévoré. J'avais mis plus de temps à lire les deux premiers, faisant souvent des pauses mais là… A peine commencé je n'ai pu le lâcher que 500 pages plus tard. le fait que Kvothe ne soit plus ici dans l'environnement habituel de l'Université y est sûrement pour quelque chose, et le fait qu'il reprenne la route est comme une bouffée d'air frais.

(Attention, à partir de là ma critique peut contenir des spoilers)


J'ai adoré rencontrer de nouveaux personnages, surtout Tempi qui m'a fasciné avec la civilisation adem. le séjour de Kvothe dans Ademre m'a beaucoup plu, j'aimerais tellement apprendre cette langue moi aussi ! J'ai adoré l'idée d'exprimer ses émotions par la main gauche parce qu'elle est plus proche du coeur. Et l'arbre sacré avec ses feuilles coupantes était fascinant. le passage avec Felurian était intéressant aussi, quoiqu'un peu long.
J'avais bien aimé les deux premiers tomes mais ici pas moyen de décrocher mes mains du bouquin, et je me demande si l'auteur comme Kvothe n'est pas mieux sur les routes que sur un endroit fixe : le passage de Kvothe à l'Université est un peu trop long, on s'enfonce bien vite dans le train-train quotidien sans beaucoup de péripéties ( mis à part les esclandres avec Ambrose). Alors qu'ici, on enchaîne les aventures et ça fait vraiment du bien de rencontrer des nouveaux personnages et des nouveaux lieux. L'auteur est au top de son imagination. J'ai été un peu déçue de voir Kvothe revenir si vite à l'Université (mais c'est peut-être aussi parce que je n'ai pas eu le temps de savourer le tome, tout est passé bien vite du coup).

Ce que j'ai adoré aussi, ce sont toutes ces petites histoires racontées auprès du feu. Pour moi, ce sont comme des petites d'or qui nous attendent au tournant de la page. J'ai beaucoup aimé l'histoire du rétameur qui rencontre des Edemah Ruh ( que Kvothe raconte dans la forêt à ses compagnons pendant la poursuite des brigands il me semble).

Le point négatif, c'est Denna. Je n'arrive toujours pas à m'attacher au personnage. Dans un univers si original avec des personnages parfois haut en couleur, étrangement je trouve que Denna est la seule assez classique voir cliché du lot. le côté femme fragile à mystère mais qui se veut être forte et se débrouiller seule, d'une beauté parfaite aux lèvres rouges (naturellement, s'il vous plait) et aux senteurs de fougère (décrit de nombreuses fois par Kvothe, pour ne pas dire à chaque description du personnage)… Ça m'agace un peu. Et je ne la trouve pas d'un grand intérêt, son « mystère » avec son protecteur ne m'intéresse pas des masses. Et il faut dire qu'aussi, les conversations entre elle et Kvothe se limitant à des roucoulades sans fin, je soupire souvent pendant leurs passages et je me surprends plusieurs fois à lire en travers. J'ai bien plus d'affection pour Auri, qui m'intrigue beaucoup (j'espère qu'on en connaitra plus sur elle dans le prochain tome), et pour Fela.

A part ça donc, j'ai adoré ce tome. Je le relirai sûrement avant que le prochain sorte. Je me demande d'ailleurs comment l'auteur va condenser tout le reste en un seul tome, mais je pense qu'on va avoir deux tomes de 600 pages chacun (version française) comme ici, ça laisse donc la place pour tout ça je pense. J'ai tellement hâte de connaître la suite concernant les Chandrians et les Amyrs ! Et aussi Bast, j'ai hâte de voir sa rencontre avec Kvothe. Et de connaître son identité.
Bref, l'attente va être longue, Kvothe va me manquer.
Commenter  J’apprécie          233
Deuxième partie de la deuxième journée de récit de Kvothe.
Pour le première fois j'ai trouvé qu'il y avait quelques longueurs :le premier tiers,alors que Kvothe pourchasse avec 3 autres mercenaires des brigands dans la forêt , manque un peu d'action et d'intérêt . Mais une fois ce premier tiers passé ,on retrouve à nouveau cette plume fantastique qui nous immerge complètement dans les aventures de mon héros préféré. Et quelles aventures !C'est à partir de ce tome que la légende de Kvothe va vraiment naître . Mais je vous laisse découvrir par vous même.....
Une fois de plus c'est avec un grand plaisir que j'ai lu ce roman et j'attends la suite avec vive impatience!! Mais comment Kvothe va t-il finir dans cette auberge? Va t-il enfin déclarer sa flamme à Denna ? Va t-il retrouver les Chandrians ? Il reste encore de nombreuses questions et heureusement une suite à venir !!
Commenter  J’apprécie          160
Je ne sais toujours pas si c'était une bonne ou une mauvaise idée de partager ce tome en deux dans l'édition française, mais je peux dire que j'ai bien plus aimé la lecture de cette partie que de la précédente, ce qui signifie aussi que l'écriture de Rothfuss commence à être en dent de scie et que je comprends peut-être l'obstacle face auquel il se trouve et l'absence de suite malheureusement…

Après une première partie où l'écriture de l'auteur faisait merveille pour la rendre fluide et facile à lire malgré les pages et les pages de longueurs à l'université puis auprès de ce maître, le Maer, qui lui fait découvrir la grande vie, l'auteur fait à nouveau des merveilles ici, mais dans un style plus nature – épique qui m'a passionnée. J'ai eu l'impression de revenir aux racines du récit avec ces thématiques sur la famille, les romanichelles, la musique, la puissance des mots et de la langue, et les mystères des origines de ce monde. Là, j'étais vraiment au coeur de ce que j'aimais et cherchais dans ce titre, ce qui s'était un peu perdu au fil des trimestres de Kovthe à l'université.

Dans ce récit de la construction de la légende de Kovthe, j'ai ainsi l'impression que parfois l'auteur se perd (Université, Denna…) et que parfois il se retrouve (Interlude, étude du rôle des langues, Kovthe en position d'apprenant, etc), ma lecture est à l'aune de cela. Il y a des passages que j'ai trouvé brillants ici et d'autres passables, ce qui est quand même fort dommage. Cela m'a amené à penser que peut-être l'auteur se sentait ainsi tiraillé et que face à la montagne qui lui reste à franchir à la fin de ce tome, il a pris peur et n'a pas su par quel bout commencer son ascension, car clairement un tome pour conclure après tout ça ou plutôt si peu, c'est difficilement imaginable.

Mais revenons à ce tome. Si une nouvelle fois, je me suis ennuyée et n'ai pas aimé les brefs passages de Kovthe de retour à l'université auprès de ses amis et Denna, qui étaient d'un classicisme et d'une fadeur, je me suis régalée avec tous les autres aspects de cette seconde partie. Plonger son héros au coeur de sa légende, le voir construire celle-ci et la broder avec le recul de l'homme adulte qui raconte ses souvenirs, c'est jouissifs. Cela n'a rien d'inédit, entendons-nous, mais l'auteur confère à ces moments un atmosphère différente du reste, qui nous donne l'impression d'être au coin du feu, ce qui me berce et m'emporte.

J'ai ainsi pris un vif plaisir à retrouver l'ambiance des débuts, quand Kovthe se retrouve avec cette troupe de mercenaires et qu'il vit des aventures en pleine nature avec de faux airs de nature writing et de fantastique merveilleux à l'ancienne, où il est question de divinités rappelant celles hors de tout manichéisme des mythes celtiques. C'est poétique, c'est entêtant et ça devient émouvant quand cela lui rappelle son enfance, ses premiers amours pour la musique, les mots et les sons. le choix de ce passage pour le faire transitionner de l'enfance-adolescence à l'adulescence a sonné très juste chez moi.

De la même façon, quand l'auteur revient au coeur de son histoire, c'est-à-dire la puissance des mots, de la langue, des sons à travers la rencontre entre Kovthe et un peuple totalement différent de lui auprès duquel il va vivre un certain temps, il m'a puissamment touchée et j'ai eu un coup de coeur. J'ai adoré l'ambiance très « Le Guin » de l'épisode. C'était passionnant de voir l'auteur décrire la façon de penser, de raisonner, de concevoir la langue, les dialogues et les échanges différemment de la part de ce peuple. C'était puissant. Et suivre Kovthe se fondre là-dedans, tenter de comprendre leur philosophie de vie pour y puiser ce dont lui-même aurait besoin plus tard, c'était là l'essence de la série. Je n'ai donc pas compris le terrible retour en arrière qu'on subit brutalement ensuite, comme si cette bulle de perfectibilité était rompue. Terrible !

La plume de l'auteur fut ainsi pour moi, tour à tour magie, sublime, fine et totalement plate. Mais elle montre aussi tout ce qui agite Kovthe dans cet univers de contrastes et tiraillements où il vit. Il y a d'un côté la magie, la musique, les langues, qui emportent et éblouissent. Et de l'autre la vraie vie, cruelle, brutale, terre à terre, qui cloue au sol. L'intérêt pour la suite, si jamais il y a un jour une suite, sera de voir comment concilier les deux, de voir ce qui l'emportera entre la philosophie que lui ont inculqué cette magie et ces rencontres, et la vie terrible qu'il a vécue et expérimentée et qui l'a forgé comme il est. Je serais curieuse de voir la réponse de l'auteur et la forme que cela prendra, car pour le moment mon coeur est clairement totalement partagé entre une partie que je trouve sublime et adore, et une autre qui m'endort dans son doux ronronnement classique.

Lecture des plus surprenantes après mon décrochage dans la première partie, j'ai adoré cette suite qui a enfin comblé mes attentes. le retour aux sources du héros, aux sources de l'univers et aux sources de la série dans une ambiance merveilleuse proche du travail de le Guin sur l'altérité et le langage m'a passionnée et émerveillée. Assister à la construction maladroite d'un mythe m'a mis des étoiles dans les yeux face aux promesses faites. Mais le retour à la réalité fut aussi brutal et je n'ai pas aimé l'épisode final. L'auteur parviendra-t-il à réconcilier ces deux parties chez moi ? Seule la sortie hypothétique d'une suite un jour nous le dira, mais je reste orpheline de ce sublime travail sur les mots, la musique, le rapport à l'autre et aux légendes.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
Commenter  J’apprécie          110
Et c'est avec la deuxième partie de ce second tome que s'achève, pour l'heure, l'histoire de Kvothe.
Dans ce livre, le rythme ralenti. Nous avions laissé "Celui qui ne saigne pas" aux côtés de ceux qui allaient devenir ses compagnons d'armes. Ils avaient pour mission de rendre les routes plus sûres en s'emparant ou en éliminant des brigands qui nuisaient à la sécurité et à la fortune du Maer.
Le destin de Kvothe l'a remis sur la route des Chandrians avant de brouiller la piste de nouveau.
Kvothe continue d'apprendre, de se former et de faire gonfler sa propre légende de récits tantôt vrais tantôt faux. Il pénètre dans le royaume des Faes et se retrouve aux prises de Felurian. Il poursuit son apprentissage aussi douloureux soit-il auprès des Adems à Haert. Il y développe sa maîtrise de l'Ademic et son Ketan. Il repasse par Tarbean avant de retourner à Imre, à l'université.
Son parcours est, plus que jamais, initiatique. Il part garçon, il revient homme.
Comme je vous le disais, le rythme ralenti. Rothfuss pratique de plus en plus le principe des récits enchâssés les uns dans les autres ce qui me fait penser au Roman comique de Scarron. L'intrigue s'en trouve ralentie mais l'histoire de Kvothe gagne en profondeur.
Bast semble plus perturbé que dans les livres précédents et Kvothe semble ne plus être l'homme de légende qu'il était. C'est déstabilisant car le suspense s'intensifie. Que va-t-il advenir de celui qui ne semble plus être que l'ombre de lui-même et qui paraît attendre la mort derrière le comptoir de son auberge?
Vivement la suite! Mais il ne faut pas être pressé...
Commenter  J’apprécie          100
Cela faisait très longtemps que je n'avais pas eu autant de plaisir à dévorer un livre… Pour vous dire, j'étais tellement prise dans l'histoire de la Peur du Sage que je n'ai même pas vu le temps défiler (5 heures avant que j'arrive à lever le nez du bouquin !). La dernière fois que ça m'a fait ça, c'était à la lecture de L'Homme-runes, soit il y a un peu plus de deux ans…

Mais pourquoi je la trouve si bien, cette série ?
Tout d'abord, parce que les intrigues se multiplient outrageusement. Petit récapitulatif :
- La quête des Chandrians (meurtriers des parents de Kvothe), qui est le fil rouge de la saga, mais qui n'apparaît pourtant que très occasionnellement ;
- La (sur)vie en milieu étudiant, accompagnée de ses histoires annexes (trouver de l'argent pour se nourrir, payer la réinscription, apprendre le nom du vent, ridiculiser Ambrose Jakis, découvrir les secrets de l'Université…) ;
- La quête amoureuse avec l'insaisissable Denna (déjà, il faut réussir à la trouver, puis il faut se distinguer de ses multiples prétendants, la protéger de son étrange mécène, découvrir son passé mystérieux…) ;
- Ainsi que se faire un nom à la cour du Maer (maintenir le mystère autour de sa personne pour que tous les nobliaux aient à jaser, devenir son homme de confiance, lui sauver sa vie sans se faire tuer, intriguer pour lui…) ;
- Plus toutes celles qui vont apparaître dans ce volume.

Et presque aucune d'entre elles n'est tout à fait résolue. Ainsi Kvothe est sans cesse contraint de trouver de l'argent, de courir après Denna, de retrouver la confiance du Maer (qui a tendance à disparaître très très vite…).
Grâce à cela, pas un temps mort ! Et Kvothe va évidemment se servir de toutes ses péripéties pour construire sa légende – faisant preuve ainsi d'une mauvaise foi évidente… J'ai apprécié ce côté du personnage parce que ça le montre (lui, le héros légendaire) sous un jour moins relisant. Et c'est sûrement plus proche de la réalité que tous les héros sans peur et sans reproche qui apparaissent dans la fantasty.

On pourrait croire que l'auteur se risque sur un terrain dangereux à multiplier les trames, mais en fait pas du tout. Il maîtrise les aventures de son protagoniste à la perfection, et évite la sensation de confusion qu'il aurait pu y avoir. En fait, je dirais même que Patrick Rothfuss a choisi le bon moment pour faire bouger son personnage principal – sa vie à l'Université commençait à être un peu monotone.
Toutefois, il y a quelques choix de Kvothe que je n'ai pas approuvé, comme le fait qu'il dépense son argent alors qu'il est presque sur la paille (par exemple, quand il utilise ses dernières pièces pour acheter une tourte à la viande), qu'il continue à chercher des noises à Ambrose au lieu de laisser tomber (tu le sens, toi, que ça va juste le foutre encore une fois dans la merde...), etc. Mais tout le monde fait ses propres choix. Cela ne rend le héros que plus humain.

Tout comme, Denna, en fait. Dans le volume précédent, on apprend qu'elle se déteste au plus haut point.
Oui, elle se hait. Elle, la fille magnétique à qui aucun homme ne résiste n'a que mépris pour sa personne. La fille pour qui Kvothe a le plus d'admiration et d'affection n'a aucune estime d'elle-même. Comment ? Pourquoi ? Eh bien, elle est humaine, tout simplement. On est nombreux à ne pas se rendre compte de sa valeur. Qui a réussi à percevoir exactement l'image qu'on peut renvoyer à autrui ? Denna, elle, estime qu'elle fout toujours tout en l'air à chaque fois qu'elle essaie de faire quelque chose de bien. C'est plutôt rare de voir ça pour ce genre de personnage – le genre qui éblouit.

Un autre personnage fascinant est Bast. Tout simplement parce qu'on ne sait rien de lui, qu'il est visiblement Fae, mais qu'on ne sait pas comment ni pourquoi il est devenu l'élève de Kvothe (les Faes ne sont-ils pas censés en savoir plus sur la magie que nous ?). Et on ne sait pas non plus à quelle espèce il appartient...

Il y a une grande nouveauté dans cette saga qui la rend très différente de tous les autres livres de fantasty que j'ai pu lire. Je le sentais depuis le début, mais je n'arrivais pas à mettre un mot dessus. En fait, c'est très simple : c'est la première fois que je lis de la fantasy qui ne fait pas reposer le sort du monde sur les épaules de son héros ! C'est incroyable, inattendu et étonnant, et pourtant j'ai mis deux tomes et demi (le troisième ne comptant pas vraiment puisqu'il fait partie de la deuxième journée) à le comprendre. Kvothe n'a pas pour vocation de sauver le monde, il cherche juste à en percer les mystères…

Finalement, la seule chose que je pourrais reprocher à ce livre (et encore), c'est le fait que la carte ne soit pas du tout détaillée. Plusieurs villes manquent à l'appel : où est Trebon ? Où est Haert ? Où est la cour du Maer ? Ce qui aurait pu être une bonne idée, aussi, ç'aurait été de marquer d'une croix les lieux où il s'est passé quelque chose d'important (comme la mort de la troupe de Kvothe, par exemple). Pour finir, les limites entre les royaumes sont difficilement distinguables (le trait aurait pu être plus gros).
Mais je chipote : c'est déjà bien qu'il y ait une carte !

Bon, il y a aussi le fait que le prologue et l'épilogue soient très semblables à ceux du premier tome, et je n'en ai pas vu l'intérêt. Dans le Nom du Vent, la relecture du prologue après avoir eu connaissance d'une partie des aventures de Kvothe nous le fait voir sous un autre jour, plus pessimiste. Mais je n'ai pas eu cette même impression avec le deuxième volet. Ça m'a paru un peu redondant. Mais peut-être que je suis passée à côté de quelque chose ?

Bref, une suite largement à la hauteur du premier tome ! Les personnages et les intrigues sont plus nombreux et plus prenants (Simmon et Wilem se personnalisent !). Un seul regret : j'aurais vraiment dû découvrir cette série plus tard… Comme ça, je n'aurais pas eu besoin d'attendre pour lire le dernier livre !
Commenter  J’apprécie          100
Alors que je viens de refermer ce second volume de la Peur du Sage, il reste ce sentiment nostalgique d'être de nouveau orphelin d'un personnage qui ne cesse de nous fasciner.
En attendant la suite de ces aventures, je confirme que cette deuxième journée de narration (la première étant le nom du vent) est en tout point supérieur à son aîné.
Avec plaisir le récit gagne en profondeur à mesure que Kvothe prend en maturité, et l'intrigue se déplace plus que dans le volume précédent.
Il est ici question de voyage, de découvertes de nouvelles cultures (vintas, ademre), et on mesure l'ampleur du travail fourni par Rothfuss, pour rendre tout cela si captivant et inventif.

Sans spoiler, je dirai que ce livre marque le passage à l'âge adulte du héros, mais surtout la fin de l'innocence, d'ailleurs à mesure qu'on se rapproche de la fin du roman, celui-ci se révèle de plus en plus sombre et envoûtant.
Lien : http://david-gemmell.frbb.ne..
Commenter  J’apprécie          80
(...) du coups mes souvenirs de poisson rouge étaient un peu lointain. Mais je m'y suis vite retrouvé dans le récit de Kvothe. J'avais juste oublié qu'il n'était plus à l'université (oups). Au fur et à mesure de son récit, le lecteur découvre de nombreux éléments qui ont participé à créer la légende de Kvothe. Il faut dire qu'il ne chôme pas entre rencontre avec les faes et apprentissage d'une sorte d'art martial. On se laisse porter par les histoires et on arrive malheureusement bien vite à la fin. Qui n'est qu'un début au final. ARGHHHH mais que va-t-il se passssseeerrr? La suite à la troisième journée.

Une fois de plus j'ai succombé à la magie de l'écriture de Patrick Rothfuss. J'ai du mal à la décrire, ce que je sais, c'est qu'elle me plaît à 100%. Elle est poétique, tout en étant suffisamment dynamique pour me tenir en haleine. Ses descriptions sont riches et captivantes.

Kvothe, lors de ce récit, passe de l'adolescence à l'âge adulte. Il découvre de nouveaux horizons, d'autres peuples, d'autres coutumes, qui l'enrichissent. Sa personnalité reste encore assez simple, bien loin de celle de Kote l'aubergiste, dont on peine à comprendre les objectifs. Dans les voyages narrés dans cette deuxième journée, il ne sera pas seul. La diversité des personnages qui l'accompagne, est un régal. Certains m'ont bien fait rire dans leurs comportements.
(...)
Lien : http://www.leslecturesdemari..
Commenter  J’apprécie          70
On arrête la pause et on reprend.

Avec Yumiko, comme nous lisons un peu à la Barbare, lorsqu'on fait des sagas un peu lourdes en contenu comme celle ci, nous lisons des choses plus légères entre deux (du moins on essaie). Là, c'était reparti pour lire la seconde partie de la peur du sage. Et cette partie reprend exactement là où on l'avait laissé. C'était comme faire une pause pendant un film. Mais qu'à cela ne tienne, on est reparties sur les chapeaux de roue pour voir ce qu'il allait encore arriver à Kvothe. Enfin, surtout, quelles bourdes il allait encore nous faire.

Non pas qu'il soit stupide, absolument pas. Mais il a un caractère impulsif qu'à chaque fois qu'il se casse la binette, je suis à côté (avec Yumi, tant qu'à faire) en train de lui hurler dessus : "Mais on t'avait dit de pas faire ça!!!!". Vous allez me dire que c'est un peu la caractéristique des gros héros de la Fantasy et je vous répondrai que vous n'avez pas totalement tort. Aussi, je ne fais que semblant de râler sans me tourner vers Kvothe pour un magique : "Je te l'avais bien dit".


Toujours une vie tumultueuse !

Nous suivons bien entendu encore un peu de sa formations à l'Université, ainsi que sa vie d'aventurier entre temps. Et comme toujours, il ne fait rien comme tout le monde, pour notre plus grand plaisir car on ne suivrait pas avec autant d'entrain une vie de patachon. A noter que le rythme qui ralentissait un peu pendant la première partie a recommencé à s'accélérer, ce qui présage une troisième journée absolument fantastique. Et j'ai hâte d'y être.

Pour conclure avec ce tome, cela s'est lu assez vite parce que c'était très prenant. L'univers est toujours aussi addictif et je n'ai qu'une hâte c'est de connaître le dénouement. J'ai beau avoir passé trois livres avec Kvothe, j'ai encore du mal à faire le lien entre celui qui raconte les chroniques et celui qui les vit, parfois.
Lien : http://labibliodekoko.blogsp..
Commenter  J’apprécie          70
Une suite à la hauteur des premiers volumes ! L'auteur emmène son héros dans de nouvelles aventures : après les intrigues à l'université, le passage au service d'un noble, voice Kvothe en guerrier, chassant les brigands avec une petite troupe hétéroclite, puis s'initiant à un art martial mystérieux...
Toujours autant de suspense, de créativité pour renouveler l'intrigue, de cohérence... Un des meilleurs romans de fantasy de ces dernières années.
Commenter  J’apprécie          70




Lecteurs (1761) Voir plus



Quiz Voir plus

La fantasy pour les nuls

Tolkien, le seigneur des ....

anneaux
agneaux
mouches

9 questions
2493 lecteurs ont répondu
Thèmes : fantasy , sfff , heroic fantasyCréer un quiz sur ce livre

{* *}