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3,64

sur 181 notes
La lecture est facile et l'histoire se déroule bien. Les personnages sont attachants. le personnage du général Dun Cadal Daermon est particulièrement réussi, profond et beau dans ses défauts et ses contradictions. Je trouve qu'il y a encore du travail sur le personnage de Grenouille, encore un peu light, on sent que l'auteur veut le faire évoluer dans les tomes suivants.
L'histoire est un constant aller - retour entre présent et souvenirs de Dun Cadal et Grenouille. le récit est bien orchestré dans la première partie du livre mais devient un peu pesant dans la seconde partie... beaucoup de suspense dans l'histoire mais un peu essoufflé par des retours dans le passé moins bien amenés. Cependant voir l'évolution du vieux Général entre sa période de grandeur et sa décrépitude après dix années d'errance et de beuverie étoffe l'histoire.
J'avoue qu'en tant que maman il y a quelques passages assez durs notamment sur l'histoire de Grenouille et sa relation avec Dun Cadal, mais l'auteur ne se vautre pas non plus dans les détails de batailles sanglantes ce qui pour ma part est une qualité, savoir raconter et suggérer mais ne pas être trop cru est une qualité chez un auteur.
On trouve ici un premier roman assez réussi, pas parfait, pas renversant non plus, mais plutôt bien mené. D'abord parce que l'histoire tient la route et que l'on veut connaitre la suite. Je me demande d'ailleurs comment sera le tome 2 car on ne pourra pas retrouver le même schéma à deux temps que celui sur lequel repose l'architecture du tome 1. Puis, parce qu'on sent qu'il y a de la place pour que les personnages évoluent et pour que l'histoire prenne plus d'ampleur.

Jolie première fois pas transcendante mais agréable! Beaucoup de promesses à concrétiser dans le tome 2 du Livre et de l'épée.
Lien : http://chutmamanlit.blogspot..
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Suite à l'annonce de l'éditeur présentant le roman comme l'un des meilleurs de la décennie et à la lecture des entrefilets de la presse tous les plus élogieux les uns que les autres, je ne pouvais que placer La voie de la colère dans ma wish-list. Déjà échaudé par plusieurs romans du même éditeur, à savoir le nom du vent que je n'ai pas terminé, le seul du genre depuis plus de quarante ans, j'ai préféré attendre de lire les chroniques sur la blogosphère. Malgré des chroniques plutôt tièdes j'ai tout de même cédé à la tentation, mais c'est avec un certain a priori que j'entamais ma lecture.

Les toutes premières pages s'avéraient plutôt intéressantes, l'auteur laissant transparaître derrière des phrases plutôt anodines une certaine tension, un bon point pour le récit ! Les personnages, de prime abord, bien esquissés, d'un côté un général vieillissant que l'on devine torturé et amer, de l'autre son opposé une jeune érudite qui paraît brillante et qui veut croquer la vie à pleine dents, un contraste saisissant et prometteur, tout ce que l'on aime. Les dialogues truculents emplis d'ironie, d'amertume, de causticité de la part de l'ancien militaire auguraient également une lecture captivante.

Eh, là, oh stupeur !

Le côté trop classique de l'intrigue, à savoir retrouvé une épée, de surcroît magique, vient d'un seul coup réduire à néant les bonnes impressions de départ. Un postulat de départ qui depuis Terry Brooks et son excellent Épée de Sahnnara, pour l'époque bien sûr, nous est servi à toutes les sauces. Si Excalibur apportait un côté merveilleux et magique au récit, et rendait la Geste de Bretagne plus que captivante, on n'est malheureusement plus au VIéme siècle.

Et quelques petits paragraphes plus loin : je cite « Dun tendit une main vers le pichet et, sans que ses doigts le touchent, celui-ci glissa sur le table »

Et l'auteur nous sert de la télékinésie, une magie qui nous fait faire un sacré bond dans le passé et nous ramène à l'époque de Gary Gygax et de son d'and d'(mes excuses pour les plus jeunes c'était en 1974).

Et non !!! Tout de suite l'auteur nous apprend que c'est le souffle.

Le souffle !!! Ça ne vous évoque rien ? Pour moi ce n'est pas sans me rappeler une certaine trilogie.

Rien que de l'original !!! Quand on fait une telle apologie d'un roman, le lecteur est en droit de s'attendre à une certaine part d'originalité

Et nous n'en sommes toujours qu'au premier chapitre !!!

Que nous réserves la suite ???


C'est donc avec une certaine incrédulité que je me décidait à poursuivre ma lecture et rechercher les points forts du roman : ce n'est pas parce que le début d'un roman n'est pas que la suite soit forcément inintéressante.


Une ancienne gloire de l'Empire, aujourd'hui déchu, narre à une jeune historienne ses derniers faits de guerre et la relation qu'il a entretenu avec l'élevé qu'il a formé après que celui-ci l'ait sauvé lors d'un affrontement entre les forces de l'Empire et de ses opposants désireux de fonder une République.

L'auteur nous présente le récit en deux parties, chaque partie représentant le même événement qui est narré tout d'abord du point de vue du maître et d'autre part du point de vue de l'élève. Si l'histoire en elle-même se révèle plutôt intéressante, cette manière de procédé est un à la fois un avantage mais aussi un gros, très gros désavantage. Un avantage car elle apporte au lecteur des éclaircissements sur la première partie. Mais aussi un très gros désavantage car il y a d'une part redondances d'informations et d'autre part elle multiplie les longueurs déjà par trop présentes dues au récit initiatique.

L'univers n'est pas très original, pas assez fouillé et géographiquement parlant l'absence de cartes ne permettent pas au lecteur de s'en imprégner. La seule partie intéressante s'avère être l'opposition entre les deux régimes politiques. le bestiaire apporte un plus au récit mais il aurait pu être plus profondément exploité.

L'intrigue quand à elle et comme nous l'avons vu au premier chapitre est trop classique et pas suffisamment exploitée pour attirer pleinement notre attention tout au long du récit.

Même si les personnages se révèle plutôt complexes leur facture classique ne parvient pas a attirer l'empathie des lecteurs, ils donnent l'impression d'être creux. le personnage le plus intéressant et auquel aurait pu s'attacher le lecteur c'est celui de la jeune historienne, malheureusement peu exploité par l'auteur. Les personnages féminins ne servant dans ce roman que de faire valoir ou à faire tapisserie.

Si l'histoire est peu intéressante le style de l'auteur est plutôt intéressant et riche, mais l'approche qui est faite du récit noie cette qualité dans la multitude des ornières qui jalonnent le récit. Une approche différente de l'histoire aurait peut être pu attirer l'enthousiasme du lecteur.

La Voie de la Colère est un roman de fantasy trop classique, traité d'une manière qui ne favorise pas la dynamique, une magie trop simple, et qui malgré de bons passages n'arrivent pas à susciter chez le lecteur l'envie de poursuivre le cycle.

Une telle publicité autour du roman aurait du mettre en garde le lecteur, les éditions Bragelonne est assez coutumière du fait, elles nous avaient déjà servi un roman insipide avec le Nom du Vent, à nouveau elle nous sert un récit peu intéressant même s'il comporte un peu plus d'action. Décidément cela confirme qu'il faut attendre les promotions numériques pour acquérir un ouvrage à prix intéressant.
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Contrairement à plusieurs lecteurs, j'ai trouvé relativement peu de faiblesses et beaucoup de points positifs à cette lecture.

Tout d'abord, l'histoire. Pour moi, le principal intérêt du récit est sa dimension politique. Dun-Cadal Daermon regrette amèrement l'ancien régime, qui était pourtant inique, ainsi que sa religion, dont les dieux ne peuvent être nommés et dont le dogme dit que le destin de chaque être humain est écrit dans le Liaber Dest, le Livre du Destin. Par plusieurs côtés, j'ai trouvé que ces croyances entraient en contradiction avec le mode de fonctionnement de Dun, qui entraine un petit garçon des Salines pour qu'il devienne un chevalier. Entre autres. Mais ces façons de penser étaient plus ou moins dictées par le pouvoir – ce qui explique pourquoi seuls les moines Fangolins avaient le droit de publier des livres. Les libertés étaient très limitées, et pourtant notre héros éprouve du mépris en voyant le « désordre » qu'engendre la République (les Nâagas, peuple inférieur réduit en esclavage, ont le droit de se promener librement, plusieurs religions cohabitent, n'importe qui peut faire des études, devenir quelqu'un d'important, etc.) et regrette la « clarté » qu'impliquait l'ordre de l'Empire. Cette révolution est certainement à rapprocher de celle de l'histoire de France, mais (si c'est le cas) l'auteur ne montre pas d'avis tranché. Plusieurs personnages regrettent l'Empire, mais d'autres trouvent leur compte dans la République. Et comme l'Empire tend à être montré sous un mauvais jour dans la narration, l'opinion du héros rétablit un certain équilibre.
La magie, elle, est vaguement présente et reste très limitée. Ainsi, seuls les chevaliers sont capables de se servir du Souffle, une sorte de force télékinésique à utiliser avec modération, car elle puise dans les ressources du corps. Il n'est pas facile de s'en servir, car elle impose une grande discipline mentale et une bonne condition physique. Mais suite à l'effondrement de l'Empire, presque plus personne n'est apte à s'en servir – donc, un point négatif de la République.

J'ai trouvé que le scénario était bien tourné, car il alterne très bien le présent et le passé. Tandis que Dun évoque ses souvenirs, sa vie – ou ce qu'il en reste – est bouleversée par l'arrivée de Viola qui, non contente de remuer les cendres de ses souvenirs, provoque d'autres événements. Les transitions entre les différents temps sont très bien faites et les rebondissements s'enchainent tant sur le présent que sur le passé.
Plusieurs phrases apparaissent en italique dans la narration, comme une soudaine réminiscence du héros, un écho du passé, et ce n'est qu'après qu'on en comprend le sens ou qu'on sait qui en est le destinataire. Cela laisse un peu de suspense et donne une nouvelle profondeur au présent, car elles sont toujours en relation avec lui. De la même manière, à chaque début de chapitre, l'auteur a choisi de mettre en exergue une phrase qui a été marquante pour l'un de ses personnages.

Le récit est divisé en deux parties, la première étant consacrée au point de vue de l'ex général, et la deuxième donne la part belle à un autre protagoniste. Plusieurs événements sont donc vus deux fois, et cependant, je n'ai pas trouvé cela redondant. Cela nous permet de voir le dessous de l'action, ce que le héros n'a jamais compris ou pu voir. Grâce à cela, la perception de l'histoire et de plusieurs personnages change du tout au tout .

Je me suis très peu ennuyée pendant cette lecture. Certes, il y a eu quelques passages à vide, mais j'ai trouvé que l'équilibre entre action et complots, entre rebondissements et longueurs était bien respecté. Les retournements de situations sont très étonnants – je ne les ai absolument pas vus venir – et le suspense est bien distillé : petit à petit, on en apprend de plus en plus sur les protagonistes, sur leurs relations, leurs motivations, les faits passés…

Ensuite, les personnages. Personnellement, j'ai beaucoup de sympathie pour Grenouille, notamment dans la deuxième partie, quand on apprend ce qu'il était et ce qu'il devient. Il m'a plusieurs fois agacée quand on le voit jeune (quel manque de respect… --‘), mais j'ai beaucoup aimé la relation qu'il entretient avec son mentor, entre amour et haine. Ce dernier l'idéalise un tantinet tandis qu'il plonge dans la boisson, mais n'est-ce pas le cas de tout le monde lorsqu'on perd un être cher ?
Dun-Cadal a quelque chose d'attachant. Bourru, alcoolique, peu bavard, il n'en révèle pas moins un coeur sensible, attaché à ses proches (sa longue amitié avec Negus, sa romance avec Mildrel, qui dure depuis des années, son affection pour Grenouille…). Pas très finaud, il se débrouille très mal avec les intrigues de cour et les jeux de pouvoirs – il est d'ailleurs fort peu diplomate et n'hésite pas à faire sentir quand il n'aime pas quelqu'un. Au final, on se rend compte qu'il se fait manipuler par beaucoup de gens, mais il ne le réalise que lorsqu'il a les preuves sous le nez. C'est quelqu'un de très crédule et idéaliste, quand on y pense…
Au final, aucun personnage n'est ce qu'il semble être, et il faut se méfier des apparences de tous. L'auteur donne une aura mystérieuse et impressionnante à l'empereur, puis on le découvre sous un jour misérable, une marionnette à la merci de ses conseillers, Grenouille est un petit garçon très volontaire et caractériel, et on se rend compte qu'il était particulièrement effacé et timide un an avant seulement, Azdeki est vu comme quelqu'un de très égoïste et incompétent au début du livre, puis particulièrement cruel, puis possiblement juste, puis digne, puis opportuniste… et Negus, lui, je n'arrive pas à le cerner…
Beaucoup jouent un double jeu, soit pour se protéger, soit pour nuire. Pour ma part, j'ai marché dans tous les pièges que nous tendait l'auteur.
Contrairement à ce que disent certaines critiques, je n'ai pas eu l'impression que les personnages féminins étaient sous-valorisés, ou présents uniquement pour mettre les hommes en valeur. Au contraire, Grenouille voue presque un culte à Esyld, et cet amour idéal (et irréel, hélas…) ne s'estompe pas avec les années et la met fortement en avant. De mon point de vue. En revanche, je reconnais que plus on avance dans l'histoire, moins elle a de caractère.
Et certes, Viola est effacée, prude, chaste et rougissante. Mais Mildrel, elle, a un caractère assez fort – elle sait tenir tête à Dun. Elle est également sage et raisonnée, et bien souvent, c'est elle qui a raison parce qu'elle ne se laisse pas aveugler par sa colère – qui semble être un trait de caractère des principaux personnages masculins… Habituée aux jeux de pouvoirs lorsqu'elle était courtisane, elle a survécu à la chute de l'Empire et semble même bien s'en sortir.
Cependant, je suis d'accord avec certains. Le vocabulaire est relativement limité et le mot « torve » est surexploité (je ne m'en étais pas vraiment rendue compte, mais maintenant qu'on le dit…).

Ce que je regrette surtout, c'est qu'il n'y ait pas de carte du monde (c'est fondamental, pour moi !). J'aime pouvoir me refaire le parcours du protagoniste et imaginer ce que recèlent les terres encore inexplorées. Cela fait deux bouquins de fantasy à la suite que je lis et qui n'en ont pas ! C'est terrible, c'est affreux…

Une chose est sûre, pourtant : je lirai la suite ! Malgré ces quelques défauts, j'ai bien accroché à l'histoire et aux personnages, qui sont pour moi la grande force de ce livre.
Un grand merci à Witchblade pour m'avoir permis de découvrir La Voie de la colère :D
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J'ai beaucoup aimée le style d'écriture de ce livre. On se plonge véritablement dans le cheminement de vie de Dun-Cadal. C'est à la fois un témoignage touchant d'un personne aux certitudes inébranlable, et la vérité caché d'un enfant un sombre destin. Toutefois, je suis mitigée sur la fin. A mon sens, cela ne donne pas envie de lire la suite. le livre se termine là, avec tout ses composant résolu. Plus de mystère ou de réel rebondissant. On se doute que Laerte ne cessera jamais de suivre la voie de la colère. Je trouve ce premier tome trop prévisible.
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Un livre agréable pour les vacances, mais il ne m'a surpris en aucune façon. En même temps j'ai tellement lu de fantasy qu'il est très difficile pour moi de trouver un livre ou un cycle qui parvienne à sortir du lot.
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Viola jeune historienne de l'empire recherche une épée, symbole de l'histoire. Mais pour ce faire, il lui vaut convaincre Dun-Cadal, ancien général autrefois fort respecté, de lui dire où elle se trouve. Seulement l'homme a vieilli et a sombré dans l'alcool. Lorsqu'elle se présente à lui, tous les souvenirs du vieil homme refont surface. Cette guerre qu'ils auraient pu gagner, ce garçon, Grenouille, à qui il a appris à se battre et à utiliser le souffle, une magie que seuls les plus fort utilisés. Et lorsqu'un étrange assassin refait surface au même moment, pour Dun-Cadal le temps du repos est terminé .

La voie de la colère est un bon premier tome. Écrit en deux temps pour nous permettre de mieux comprendre les réactions de certains personnages, le livre et l'épée nous emmène dans un univers abordable pour tous et détaillé.

J'ai grandement apprécié la plume d'Antoine Rouaud qui est accessible et fluide. La lecture coule toute seule et les images se font légions dans notre tête pendant que l'on voyage auprès de Dun-Cadal. Cet ancien général qui n'est plus que l'ombre de lui-même, est attachant et à l'inverse des héros habituels de fantasy, il n'est plus fort ni beau. C'est un homme qui a perdu toute sa splendeur et qui se cache pour mieux mourir. Devenu dépressif, il n'a pas digéré de perdre une guerre et l'empire actuel ne lui convient pas. Ses journées sont toutes les mêmes, il se réfugie dans l'alcool et a perdu toute vie sociale si ce n'est avec Mildrel la courtisane et seule femme qu'il aime sincèrement. J'ai eu au départ beaucoup de pitié pour ce personnage, mais peu à peu, j'ai ressenti davantage de peine pour lui lorsque l'on découvre les épreuves qu'il a traversées et les rencontres qui ont chamboulé son existence.

Sans l'intervention de Grenouille, Dun-Cadal ne serait plus qu'un fantôme dans l'esprit des gens et pour cela il lui est redevable, même si leur relation est très difficile. Entre élève et mentor et parfois père-fils, Dun-Cadal et Grenouille forment un duo mémorable et c'est davantage sur cet aspect du roman que j'ai pu ressentir des émotions. Les retours dans le passé sont intéressants et vraiment géniaux, même si les passages plus actuels sont eux aussi sympathiques, j'ai préféré le côté héroïque et guerrier du roman.

La voie de la colère est un roman dont on ne peut pas en dire grand-chose parce que chaque événement ou petit détail fait partie de l'intrigue et pour le coup, je ne regrette pas d'avoir pu découvrir ce roman en avant-première. Nul doute que je serais présente pour la suite !

Un premier tome que je conseille pour ceux qui recherchent une lecture fantasy plutôt intimiste où il y a peu de héros et donc l'histoire ne se centre pas sur vingt personnes, mais sur deux-trois.
Lien : http://lesvictimesdelouve.bl..
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Je n'ai jamais entendu parlé de la sortie de ce livre avant d'avoir été sélectionné lors du Masse Critique de Babelio au mois d'Août.

Étant une fanatique de la fantasy, forcément, je saute sur l'occasion pour découvrir ce nouveau livre, qui de plus, est publié par les éditions Bragelonne ! *-*

Je pense avoir lu suffisamment de livre publié par Bragelonne (en fantasy) pour savoir que chaque livre édité est un pur bonheur et un moment magique qui nous emmène toujours plus loin !

Je suis devenue une adoratrice de cette maison d'édition, et c'est pourquoi, lors de cette opération "Masse Critique", j'ai voulu découvrir leur nouveau bijou.

Ce qui me plaît dans les livres édités par Bragelonne, c'est la qualité du descriptif tout au long du roman, et dans ce livre, je l'ai retrouvé une fois de plus. J'ai pu m'imaginer nettement la ville de Masalia au début du livre.

Autre point positif que j'ai apprécié : le changement de période d'un chapitre à l'autre. Pendant un moment on est au présent, puis le chapitre d'après, on se retrouve dans le passé, comme si on était présent pendant la guerre. J'ai adoré ça, ce genre de flashback est super ! Surtout que ça nous redonne une poussée d'adrénaline pour que l'on continue et qu'on retourne au présent ou au passé.

Ce style d'écriture m'a beaucoup fait pensée à la saga de James Clemens, Les Bannis et les Proscrits. On y retrouve aussi ce balancement de période et de lieux, mais légèrement différemment.
Saga que j'ai dévoré au passage.

De plus, j'ai beaucoup aimé le fait que l'auteur incorpore de l'amitié pendant le temps de guerre.

Être en bataille et se faire un ami qui, à la base est un ennemi.. Il faut dire que cela doit être très rare ! Mais ça montre que chaque Homme a un coeur et peut passer à travers les stéréotypes.

En tout cas, ça m'a plu cette amitié qui s'est créer entre Dun-cadal et Grenouille.

La fantasy ! Ce mélange de complots, de batailles, d'amitiés, d'amour et de magie.. Encore et toujours aussi bien placé ! Il n'y a pas un moment où l'on peut se dire "tiens, c'est louche ça."

Une quête, une destinée et surtout : le destin. Est-il réellement écrit d'avance ?

Petite chose qui me tient à coeur et que j'ai envie de dire : Antoine Rouaud est le deuxième auteur français qui se retrouve dans ma collection Bragelonne et je suis contente d'avoir passé un bon moment avec un livre français ayant été écrit avec une plume fluide.

Point négatif : Il est vrai que l'histoire a du mal à avancer. On tarde à la taverne et sur la discussion entre Dun-cadal et Viola, si bien qu'à la moitié du livre, on y est encore.

J'avoue que ça a un peu réfréné mon envie finir. ( En même temps, j'ai été surchargé ces derniers temps !!).

Dernier point : N'oublions pas, Mesdames et Messieurs, que ce livre est un TOME 1. Ce qui veut dire, qu'il y aura UNE SUITE. Donc, prenez ce tome comme un tome..d'INTRODUCTION :)





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De manière générale, l'auteur a su créer un univers captivant, une intrigue riche et travaillée, et des personnages certes très nombreux, mais crédibles, chacun étant toutefois détaillé et bien construit, avec son caractère propre.

La grande force et l'originalité de ce roman, c'est sans conteste sa mise en scène ! La trame de base recèle quelques éléments déjà vus (luttes de pouvoir, mensonges, trahisons, le mentor déchu, l'élève qui ne paie pas de mine au demeurant mais se révèle exceptionnel...), mais la façon dont elle est traitée est vraiment intéressante et la mise en scène d'une originalité folle.

On suit donc tout d'abord l'histoire de Dun-Cadal Daermon, ancien général déchu de l'armée de l'Empire. le point de vue de la narration est le sien. Il nous raconte sa vie, depuis la Guerre des Salines jusqu'au présent, et ce pendant la 1ère moitié. La 2ème moitié est racontée via les yeux d'un autre personnage, qui a vécu les mêmes scènes. On se retrouve donc à revivre ces scènes en les voyant de l'autre côté. C'est vraiment extrêmement original, et intéressant ! Et perturbant aussi. Parce qu'autant sur la partie racontée par Dun-Cadal, on est de son côté, autant lors de la 2ème partie, ce n'est plus vraiment le cas, car on a le son de cloche comme on dit de l'autre partie. C'est très déstabilisant, parce que c'est la 1ère fois que je n'ai pas réussi à m'attacher de manière sûre à la cause d'un seul personnage. Mais ce choix de mise en scène confère aussi un très bon rythme au roman. C'est soutenu et palpitant, et je ne me suis pas ennuyée une seule seconde. Je ne trouve pas non plus que les révélations et autres rebondissements sont prévisibles, je me suis faite surprendre à chaque fois. J'ai vraiment trouvé le rythme haletant. Il augmente crescendo au fil des révélations, pour exploser en feu d'artifice à la fin !

Divers thèmes sont évidemment abordés, tels que l'honneur, la confiance, les choix à faire selon ce qui est bien ou ce qu'il convient de faire. La magie y a une place aussi, petite mais intéressante et traitée de façon originale.

Je regrette cependant 2-3 petites choses. Au début, même si c'est bien amené, je trouve que Dun-Cadal se confie peut-être un peu trop facilement à Viola. Et ensuite, il aurait été agréable d'avoir une carte du monde créé par l'auteur. J'avoue avoir eu parfois un peu de mal à me situer (maintenant comme c'est une ENC, elle sera peut-être dans la version définitive de l'ouvrage ? Je ne sais pas).

Le style d'écriture de l'auteur est maîtrisé, dense tout en étant fluide. Les phrases se lisent toutes seules, les pages se tournent d'elles-mêmes, le vocabulaire est recherché, varié et adapté. J'ai beaucoup aimé la capacité de l'auteur à me faire rentrer dans son univers, limite à me donner l'impression de vivre la scène. Les descriptions sont très réussies, même si je regrette le peu de descriptions concernant le "décor".

Enfin, je voudrais juste parler de 2-3 toutes petites choses qui m'ont "chagrinée". Ça concerne 2 mots de vocabulaire. J'ai pu lire "les pattes du cheval". Grrrrrrr, les chevaux n'ont PAS de pattes ! Ce sont des jambes, ou des membres.

Ensuite, j'ai lu "la cruauté animale". Bon, je sais bien que c'est une expression, mais comment peut-on dire ça ? Un animal n'est pas cruel, il tue pour se défendre ou se nourrir, pas par plaisir. L'humain est cruel, ça oui...

Alors oui je chipote, c'est pas dramatique c'est sûr, mais je voulais juste en faire part ^^

En résumé, quelques éléments déjà vus, mais une mise en scène extrêmement originale et intéressante, une intrigue recherchée et des personnages complexes et travaillés, le tout porté par un style d'écriture fluide et maîtrisé, c'est un coup de coeur !
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Alors, que vous dire de ce livre...
Mon avis, je pourrais vous le résumé en une phrase, du style : "C'est une recette qui marche".

Pour ce qui est du style et de la plume de l'auteur, sur la forme ils n'ont rien de vraiment particulier, dans le sens où c'est une plume d'auteur de fantasy, et point. Néanmoins, dans le fond, il y a ce petit truc supplémentaire, que j'appellerais le talent, et qui fait que ça marche, que les mots - les lieux, les personnages - deviennent vivants, qu'ils nous embarquent dans un autre univers, et qu'on s'y voit. Et ça, c'est plutôt super chouette, non ?!

Tant que j'en suis à citer l'univers, je vais en profiter pour approfondir ce que j'ai pensé de celui-ci. Antoine Rouaud nous embarque dans un monde de fantasy assez ordinaire. On sent qu'il connait ses classiques du genre, et qu'il s'en est servit pour élaborer son propre univers.

Pour moi, c'était amplement suffisant. Après, je pense que pour des lecteurs féru de fantasy héroïque, ça risque de faire un petit peu effet "déjà vu". Par contre, je pense que ce roman est idéal pour ceux qui sont curieux et souhaitent débuter dans le genre sans s'arracher les cheveux !

Passons aux deux points forts de l'histoire selon moi : l'intrigue et les personnages (en gros, l'essentiel, il me semble).

Je me suis énormément attachée aux deux personnages principaux de ce roman. On sent que l'auteur a mis tout son coeur dans la relation qui les lie. Dun-Cadal est un héro déchu, qui n'a plus d'autre passe temps que de se terrer dans une taverne, buvant tout son soûl, racontant des fables (ou pas) pour émerveiller les curieux, et attendant que quelqu'un finisse par le tuer. Puis arrive Viola, une historienne venue à la recherche d'une épée oubliée. Et Dun-Cadal commence alors à raconter la vérité, à s'ouvrir, à redevenir un petit peu lui même, au fil des pages. Et que vous dire si ce n'est que ce personnage m'a réellement émue. Je pense que ceux qui liront ou ont lu ce livre comprendront pourquoi. Mais je ne veux pas vous en dire plus sous peine de prendre le risque de vous spoiler. Je n'en dirai donc pas plus à ce sujet, si ce n'est que j'aurais aimé voir un peu plus les personnages secondaires, et en apprendre plus sur eux également.

Pour ce qui est de l'intrigue, elle commence, il est vrai de façon assez classique. Une jeune femme rencontre un vieil ivrogne dans une taverne. Mais la suite m'a vraiment surprise. Je ne m'attendais pas à ce que l'histoire se développe de cette façon. Je m'attendais à une histoire basée beaucoup plus sur le présent, alors que toute la première partie et une bonne partie de la seconde se concentre essentiellement sur le passé du Général. Et j'ai trouvé ça vraiment génial, que peu à peu le puzzle se construise, que les éléments s'assemble pour nous ramener au présent, avec cette impression que l'auteur a réussi à nous emmener exactement où il voulait avec une facilité déconcertante. Chapeau l'artiste, j'ai envie de dire.

Il y a des révélations qui, même si elles ne sont pas à 100% surprenantes, nous laisse quand même sur les fesses (pour rester polie). Et j'ai pas de mots pour vous dire comme je me maudits d'avoir voulu lire ce livre en avant première... Parce que bon dieu, il va falloir attendre pour la suite, encore plus longtemps que ceux qui liront le livre à sa sortie, et moi, j'ai très envie d'en apprendre plus sur le destin de nos personnages et sur leur "quête"...

En bref

Si l'univers n'est pas des plus original, l'intrigue de ce roman et les personnages m'ont séduite. L'intrigue m'a tenue en haleine tout du long, je voulais savoir où l'auteur voulait m'emmener et j'ai été surprise par les principales révélations. Quand aux personnages, les deux principaux m'ont touché en plein coeur. J'aurai aimé en apprendre plus sur les personnages secondaires... Une lecture qui m'a beaucoup plu au final, et un livre que je recommande à tout ceux qui aimeraient découvrir le genre ! Vivement la sortie du deuxième tome !
Lien : http://maelynnbooks.blogspot..
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À l'instar de Kvothe dans le Nom du vent, Dun-Cadal va se charger de rétablir la vérité, et va raconter la véritable histoire de la fin d'un Empire à Viola, jeune historienne fraîchement émoulue de l'université.
Dun-Cadal est un vieux briscard qui a mal vieilli : abandonné par ses anciens amis, brisé par les trahisons, il écume les tavernes. le fringant général du passé est loin du débris qui se traîne actuellement de bar en bar. Viola, de son côté, cherche une relique de l'Empire qui n'existe plus que dans les livres d'histoire, et le vieux général va lui servir à mettre la main dessus.
Les personnages sont bien dessinés : le vieux général est épaulé par une autre antiquité de cet Empire perdu, et tous deux se mêlent aux jeunes partisans du régime politique en cours. Les motivations de certains se dessinent assez rapidement, mais la fresque étant très développée, on suit les personnages suffisamment longtemps pour voir s'opérer une belle évolution. On suit avec grand intérêt les personnages esquissés par le récit de Dun-Cadal, et ce qu'ils sont devenus - certains passant d'un extrême à l'autre. Les personnages sont fouillés, complexes ; notamment Dun-Cadal et son apprenti, qui sont réellement au centre de l'histoire. Les personnages secondaires ne sont pas tous aussi approfondis que les deux piliers de l'histoire, mais la suite devrait nous permettre d'en savoir plus. L'univers dans lequel évoluent les personnages est lui aussi assez fouillé, avec beaucoup d'indications sur le milieu, la faune et la flore, ce qui nous en donne un aperçu assez détaillé.
Inutile de s'attendre, d'ailleurs, à un univers complètement merveilleux et empli de magie : en dehors du Souffle, utilisé par les seuls chevaliers, la magie est quasi-absente de cet univers qui ressemble au monde féodal. La religion, en revanche, est très présente, et très ancrée dans le récit : si ce premier tome n'évacue pas toutes les questions autour des croyances, il permet de donner au lecteur un panorama assez complet. le récit tourne essentiellement autour de la politique, des complots et diverses trahisons : tout cela est extrêmement bien ficelé.

Dès les premières pages, on est pris par le récit du vieil homme, et plongés dans un passé épique : il n'y a pas à dire, l'auteur sait s'y prendre pour donner une bonne histoire. L'alternance entre le récit du présent et les flash-backs est aussi plaisante que prenante ; le suspense s'étale sur deux niveaux, et cela rend le récit dynamique même si, dans un premier temps, on a l'impression que l'histoire n'avance pas. La plume, de son côté, est fluide - malgré quelques petites répétitions - et l'auteur évite les longueurs inutiles : le récit se lit presque tout seul, car il est très direct, et on n'a pas le temps de s'ennuyer. La narration à double niveau permet d'agencer peu à peu les pièces du puzzle, en avançant les pièces de façon stratégique, afin de faire progresser peu à peu une intrigue complexe. On voit tout de même venir d'assez loin quelques révélations cruciales ; on a de gros doutes et, quand la révélation proprement dite arrive, on n'est pas tellement surpris. Mais le récit est entraînant, fluide, et prenant ce qui fait que, même si le parcours laisse peu de surprise, on lit le roman avec grand plaisir.

Le point fort de cet univers réside dans le système politique choisi : ici, il y a peu de magie et une religion classique omniprésente, on l'a dit, et le récit propose une quête à accomplir. Ce qui change du tout au tout, par rapport aux romans fantasy habituels, c'est donc le régime politique qui a cours. Habituellement, on a affaire à une monarchie absolue, avec un personnage à la tête du royaume. Ici, on est en République, avec un cercle de conseillers se chargeant d'exercer le pouvoir. Mieux : cette République est à l'écoute du peuple ! C'est très inhabituel en fantasy, et cela donne un aspect original à l'intrigue. Tout y est : les espoirs du peuple, les grandes ambitions des nouveaux élus, les tâtonnements politiques dans l'établissement d'un système plus juste... tout cela est narré en opposition à un Empire de castes, froid et rigide dans ses lois, insensible aux besoins réels de son peuple - et donc candidat propice à une révolution bien menée. L'évolution politique est bien menée, bien présentée et la mise en rapport des deux époques est très intéressante.

En somme, ce premier roman tant attendu d'Antoine Rouaud tient la route : malgré une facture très classique, et un scénario un peu balisé, l'intrigue est très bien ficelée, le récit prenant et dynamique. Les personnages, intéressants et bien construits, ont une belle évolution, tout du long du récit : nul doute que la suite nous permettra d'en savoir encore un peu plus. L'histoire est plaisante, efficace et, même si certains développements sont prévisibles, on est pris dans la dynamique du récit, et on lit sans déplaisir aucun. le double niveau de narration rend le récit plein de suspense, et le style fluide fait qu'on n'a aucun mal à entrer dans le récit. La Voie de la colère initie une nouvelle série, et intronise un nouvel auteur dans le monde de la fantasy : assurément un auteur à suivre !
Lien : http://encres-et-calames.ove..
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