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3,64

sur 181 notes
Je tenais à remercier Babelio pour cette opération Masse critique et les éditions Bragelonne pour ce livre. Lorsque le mail de Babelio m'a été envoyé, en lisant le résumé, je savais que ce livre était fait pour moi. On parle d'une relique, d'une historienne, d'un livre, de politique, d'amitié, de révolte... Il combinait des mots clés qui m'ont instantanément fait réagir et accepter la proposition.

Après lecture, mon enthousiasme est tout aussi palpable. J'ai sincèrement adhéré à ce premier tome dont la fin pourrait se suffire à elle-même, même si d'éventuels détails restent en suspend et qu'ils restent à être éclaircis.

L'histoire est complexe, du moins, on la croit simple, mais elle se complexifie de chapitre en chapitre pour gagner son apogée à la fin de la première partie. La première partie nous présente Dun-Cadal, un ancien général de l'Empire, aujourd'hui une République. Ce Dun est un sacré personnage, un fort tempérament, courageux, atypique et impressionnant. Même s'il n'est plus le vaillant personnage d'autrefois, sa gouaille demeure inchangée, Viola, l'historienne va vite s'en rendre compte. Il nous livre alors son histoire, ses pensées ainsi que les grands événements qui ont bouleversé le cours de l'Histoire.

Viola est attachante, à sa manière, elle est effacée, mais tenace et surtout perspicace. J'adore ce qu'elle représente et ce qu'elle recherche auprès de Dun, L Histoire, une Vérité et une relique sacrée, l'Épée de l'Empereur, Ereid. Elle gagne en importance dans la deuxième partie, mais d'une manière très inattendue, c'est lié à cette surprise de la fin de la première partie. Un coup de maître de la part de l'auteur, quel revirement, je n'y aurais jamais crût, j'applaudis ce retournement de situation.

La forme du récit est elle aussi bien pensée, les changements entre passé et présents sont très bien orchestrés, bien assez pour que l'on ne se sente pas perdue une seule seconde. J'ai trouvé intelligent de commencer avec la version de Dun-Cadal avant de passer au point de vue d'un autre personnage durant la seconde partie du récit. Je ne me suis pas sentie perdue, au contraire, l'auteur sait également manier la fluidité de ses mots. On se laisse aisément embarquer dans cet univers riche et complexe, la plume d'Antoine Rouaud étant soignée et fluide.

Ce fut une très belle lecture d'un point de vue des mots. Les répliques sonnent justes, les tics de langage, le cynisme, la manipulation politique, l'hésitation, tout est habilement bien transcrit. Quant aux descriptions, elles sont magistrales, les scènes de combats sont réalistes, l'ambiance des diverses cités, les émotions, l'auteur maîtrise son univers, ses personnages et son récit jusqu'au bout. On pourrait juste lui reprocher la surabondance de points d'exclamation ou la superposition de signes de ponctuation comme « !, », on m'avait fait la réflexion que cela n'était pas possible, réflexion approuvée dans les livres sur la langue française, je m'en étonne à chaque fois que je ça. Mais rien de très grave, ça n'altère ni mon enthousiasme ni la très bonne qualité du texte.

Quant aux autres personnages, ils sont à l'image de Dun-Cadal, complexe, ils sont leurs petits défauts et leurs qualités, leurs passés et leurs espoirs futurs. Grenouille est certainement le plus complexe parmi tous ces protagonistes, je vous laisse le plaisir de le découvrir, car il ne mérite pas que je le gâche. Rogant est sympathique, on manque d'information à son sujet, mais il est toujours là au bon moment. de Page est compliqué, j'ai encore dû mal à saisir ses souhaits, ce qu'il recherche véritablement. Esyld m'a totalement stupéfaite, son intrigue m'intéresse énormément et j'espère en apprendre davantage à son sujet, comme Viola ou Mildrel. Aladzio m'a beaucoup intéressée, je l'ai trouvé fort sympathique et drôle quant à l'Empereur, je l'ai trouvé démuni et touchant. J'aurais aimé en connaître encore plus sur l'Empire, les Reyes ou encore Logrid, ils méritaient d'être plus mis en avant. Les Azdeki, notamment le père est terriblement ambitieux et fin stratège, je me demande ce qu'il mijote. En somme, chaque personnage apporte sa pierre dans ce récit, ils ont tous leur importance de manière directe ou pas, les protagonistes principaux sont aussi bien travaillés que les secondaires, c'est un des nombreux atouts du roman.

En conclusion, je vous conseille ce premier tome de la Voie de la Colère. L'auteur nous transporte dans un autre monde, avec ses hauts et ses bas, avec des personnages complexes et réalistes et une intrigue bien menée. le récit oscille brillamment entre fluidités et une plume très recherchée, tous les ingrédients sont réunis pour en faire un très bon livre, malgré quelques menus détails négatifs. J'ai été charmée par l'histoire, je suis entièrement conquise et j'ai hâte de lire la suite, car il mérite d'être lu. Ce roman n'a pas besoin d'être comparé au Trône de fer, ça lui dessert presque, il a bien d'atouts qui se suffisent à eux tous seuls et qui prouvent qu'il a tout d'un grand livre. Merci Babelio et Bragelonne pour cet envoi.
Lien : http://la-citadelle-des-livr..
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Par habitude et peut être plus encore par expérience, j'ai toujours tendance à me méfier de ce que l'on annonce comme « un phénomène littéraire » ou les romans que l'on compare aux grands noms de la littérature sous prétexte d'attirer les lecteurs, on tombe bien souvent sur des livres de second ordre qui n'ont rien à voir avec leurs aînés si ce n'est une volonté de l'auteur de se faire de l'argent. Aussi, quand Babelio m'a proposé de découvrir ce nouveau roman des éditions Bragelonne, j'ai voulu en apprendre un peu plus (et internet m'a beaucoup aidée dans ma tache) et force est de constater que « le livre et l'épée » fait partie de ces romans que l'on sacre avant leur sortie, « Un nouveau Game of Thrones », or vu l'étendu de l'univers et la variété des personnages de ce dernier, je ne pouvais qu'être dubitative.

Fort heureusement, il ne me fallut pas longtemps pour me débarrasser de mes aprioris, ma lecture étant très loin d'être la désillusion à laquelle je m'attendais, bien au contraire.

Le style et l'histoire d'Antoine Rouaud nous happent totalement, nous rencontrons tout d'abord Dun Cadal, ancien grand général de l'Empire qui aujourd'hui s'est totalement fait oublier pour survivre à l'avènement de la République (et à sa purge) et ne ressemble plus qu'à un fantôme. Alcoolique, il passe toutes ses soirées dans une taverne et personne ne sait qui il est réellement. Tout du moins jusqu'à ce que Viola, jeune historienne de la République ne le retrouve et ne le convainc (plus ou moins malgré lui) de lui raconter son histoire afin de retrouver l'épée de l'Empereur, ancienne relique perdue. Dun nous raconte donc une grande partie de son histoire et par le même temps, l'Histoire de son monde (la fin de l'Empire et l'avènement de la République), jonglant entre le passé et le présent.

Si tout cela peut paraître bien compliqué, l'auteur nous mène dans les différentes époques avec brio, arrivant toujours à nous passionner que ce soit avec ses histoires de conspiration, d'assassinat, de politique ou d'amour. Les personnages sont mystérieux, bien loin d'être manichéens, et chacun apporte un point de vue différent sur l'état et sur la politique de leur monde, permettant aux lecteurs de se faire leurs propres idées. L'ensemble est passionnant, évite les pièges de tout premier roman de fantasy (ici pas de roman initiatique au sens stricte), aucune difficulté à rentrer dans le récit puisque tous les éléments de fantasy classiques (créatures, pouvoirs,…) sont amenés petit à petit et on évite une prolifération de personnages empêchant le lecteur de savourer réellement sa lecture.

Seul petit bémol, malgré un style remarquable (les passages d'une époque à une autre sont des délices) l'auteur peine à renouveler son vocabulaire lorsqu'il décrit ses personnages, ainsi on relit sans arrêts les mêmes qualificatifs et cela peut devenir un poil gênant au fil de la lecture. de même, certains aspects de fantasy (je pense notamment au « souffle ») ne sont pas assez développés à mon goût et les grosses révélations du récit n'en sont pas toujours, tant on nous laisse de pistes tout au long du roman mais tout laisse à penser que ces petits détails pourront être corrigés par la suite.

L'ensemble est donc parfait pour un premier roman et le début d'une saga, on sent que l'histoire de ce monde est suffisamment complexe pour devenir passionnante, tant au niveau politique et religieux que des personnages (même si certains personnages secondaires sont peut être trop effacés et monochrome, Viola notamment).

Pour finir, si la seule ressemblance avec Game of Thrones provient de la Fantasy présente dans les deux ouvrages, ce n'est en rien un défaut puisque Antoine Rouaud trace ainsi son propre chemin, inutile donc de comparer les deux oeuvres.
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Dun-Cadal n'est plus qu'une épave imbibée de vin. le vieux chevalier, grand général de l'ancien Empire noie son amertume et ses désillusions dans les tavernes des bas-fonds de Masalia, loin d'Éméris la somptueuse capitale. C'est là que va le trouver Viola, une jeune historienne qui enquête sur la disparition d'Éraëd, l'épée mythique des Empereurs. Elle va réussir à traverser les brumes de l'alcool, l'émouvoir et doucement l'amener à se raconter.

Le roman va sans cesse basculer du passé, narré par Dun-Cadal, au présent où les événements s'enchaînent et semblent rattraper le vieux général. Il va nous raconter les étapes clés de son parcours, à commencer par la fameuse guerre des Salines, où il a été laissé pour mort, attaqué par de redoutables créatures, des rouargs. Où il a été sauvé par un orphelin de quatorze ans, soigné et caché dans les marais. Ce gamin se disant sans nom, il le baptisera Grenouille. Pourquoi ? Zavez qu'à le lire ! Grenouille va lui demander d'apprendre à se battre pour devenir un grand chevalier. Dun-Cadal va le prendre sous son aile et l'entraînera partout où il ira. Ils vont ainsi parcourir les différents fronts de l'Empire, chasser des dragons, repousser l'inévitable : la chute de l'Empire.

Deux grands destins vont ainsi se côtoyer, des Salines sous l'Empire à aujourd'hui à Masalia où l'on va bientôt célébrer la 10ème Nuit des Masques, la grande fête annuelle de la République. le passé va rejoindre le présent, avec un coup de théâtre fracassant. Nous sommes au milieu du roman, et la deuxième partie du roman reprend là où avait démarré la première partie, mais cette fois, c'est Grenouille le narrateur. Et le présent avance toujours... C'est juste passionnant, jamais redondant. Sur fond de complots, de révoltes puis de révolution, le jeune et le vieux vont régler leurs comptes. Animés par la vengeance, mais aussi par l'amour, la foi, ils vont devoir choisir leur voie. Et fiers de leur serment de Chevaliers, éviter celle de la colère.

Cette lecture est un coup de coeur énorme. Les personnages sont profonds et l'empathie qu'on éprouve pour eux très puissante. C'est elle qui nous fait dévorer les pages de ce livre, c'est elle qui m'a valu deux quasi nuit-blanches, ne pouvant alors pas lire, ou peu la journée. C'est aussi une belle et dramatique histoire d'amour filial qui prend vraiment aux tripes et qui a fait se serrer ma gorge plus d'une fois. L'intrigue quant à elle, c'est L Histoire avec un grand H de ce peuple passionné. La chute de l'Empire, l'établissement de la République, puis les dérives de celle-ci sur fond de croyance en un destin de l'humanité prédit et écrit par les dieux.

Mais je garde le meilleur pour la fin. C'est la construction de ce récit qui m'a le plus bluffé. Ce basculement permanent entre le passé et le présent est fait de façon magistrale. Il n'y a pourtant jamais de date ni de précision chronologique. A la fin d'un passage s'insère en italique une phrase clé du récit précédent. Bien sûr celle-ci colle à la perfection, éveille un intérêt différent et plonge directement le lecteur dans la bonne période du paragraphe à venir. Pas un seul instant je n'ai eu une sensation de flou, à me demander si l'on me parlait du passé ou du présent, comme c'est si souvent le cas dans ce genre de roman. Pas non plus d'accro à la lecture comme avec Patrick Rothfuss, où il faut se secouer pour abandonner la passé et se replonger dans le présent, ici tout s'imbrique à merveille. du grand art !

Retenez bien ce nom, Antoine Rouaud. Un grand monsieur de la Fantasy est né. Et c'est un français !

Lien : http://bookenstock.blogspot...
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Voilà un roman de dark fantasy comme je l'ai aime.
Des personnages bien travaillés en niveau de gris. Une bonne intrigue qui tient la route. de l'action savamment dosée. Et pour couronner le tout, c'est Français.
Vivement que le tome 2 arrive.


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Un vieil ivrogne au fin fond d'une taverne. C'est tout ce qui reste du général Dun-Cadal, le plus grand héros de l'Empire. Mais l'Empire n'est plus, c'est le temps de la République, et les reliquats de cette époque presque oubliée n'intéresse plus personne. du moins, c'est ce que l'ancien général croyait.
Car l'arrivée de Viola, jeune historienne à la recherche d'Eraëd, l'Epée de l'ancien empereur. Seul Dun-Cadal sait où elle se trouve et il est bien décidé à ne pas révéler son secret. Mais il en révèle un peu trop à la jeune femme et le voilà plongé dans ses souvenirs, plus précisément ceux des derniers jours de l'Empire et de son apprenti, Grenouille, celui qu'il considère encore comme le plus grand des chevaliers.
Dans le même temps, un assassin masqué fait son apparition. Ses cibles ? Les anciens généraux de l'Empire, devenus conseillers élus de la République. Quel est le but de l'assassin ? Veut-il simplement déstabiliser la République, ou a-t-il des desseins plus obscurs ? Et quel lien y a-t-il entre ce mystérieux assassin et un vieux général que tout le monde – ou presque – a oublié ?

Ce livre nous offre des complots et des trahisons en tout genre, avec la pointe de romance qui ne fait pas de mal dans un roman de fantasy. le rythme est un peu haché par tous les aller-retours entre le passé et le présent, mais une fois qu'on a compris le système, la lecture n'est plus gênée. Et il est difficile de poser ce livre tant l'histoire est captivante.
Une seule chose à dire : on attend la suite !
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Le général Dun-Cadal fut le plus grand héros de l'Empire, mais il n'est plus aujourd'hui que l'ombre de lui-même, une lamentable épave au fin fond d'une taverne.
C'est là qu'une jeune historienne vient le trouver. Elle est à la recherche de l'Épée de l'Empereur, disparue dans le chaos des derniers jours de son règne, et que Dun-Cadal aurait cachée en un lieu secret.
Pour elle, le vieux guerrier va ressasser ses souvenirs de gloire et ses regrets amers, à commencer par sa rencontre avec ce garçon qui lui sauva la vie et fit sa fierté avant qu'ils ne basculent tous deux dans le drame et le tourbillon de l'Histoire
C'est alors qu'un assassin sans visage se met à frapper au coeur de la République. Les fantômes du passé refont soudain surface, ravivant les anciennes rancoeurs et la soif de vengeance d'un homme perdu sur la voie de la colère.
Présenté comme LA sensation fantasy de l'automne, ce premier roman d'Antoine Rouaud (qui est par ailleurs l'auteur de feuilleton audio pour lesquels il a été primé) a bénéficié d'une sortie exceptionnelle : parution internationale (6 pays), une première pour une oeuvre de fantasy française et lancement lors de la World Fantasy Convention à Brighton en Grande-Bretagne ! Rapproché du Trône de fer de George RR Martin « pour ses intrigues dynastiques et ses drames humains » et du Nom du Vent de Patrick Rothfuss pour sa « prouesse narrative », le Livre et l'Épée a apparemment (en tout cas d'après le blog de Bragelonne !) tout pour plaire…
Qu'en est-il ?
Difficile d'aborder ce genre de lecture en étant neutre : Stépahne Marsan, co-fondateur de Bragelonne et éditeur d'Antoine Rouaud annonçait ce livre depuis des mois (voir l'article d'Elbakin), une grande campagne de promo comme le fait si bien cette maison d'édition avait été mise en place, beaucoup de passionnés se sont jetés dessus à sa sortie, en ont parlé, etc…
Les attentes étaient donc très grandes, et une petite voix me disaient que je ne pouvais que être déçue.
Ca n'a pas été le cas.
Le roman a un cadre assez original en fantasy puisqu'elle évoque globalement une guerre civile qui va faire basculer un empire pour donner naissance à une République. Si la figure du vieux guerriers qui ne connaît plus qu'amertume et nostalgie n'est pas neuve, elle est ici efficace et l'on est facilement happé par l'histoire de Dun Cadal, qui s'avère attachant au fil de pages.
On retrouve également quelques autres tropes de la fantasy : un système de magie intéressant et mesuré et l'initiation d'un jeune homme auprès d'un maître qui lui apprend l'art du combat et l'art de la magie. Certes, classique mais Antoine Rouaud les aborde d'une façon non galvaudée.
Viola, jeune historienne venue auprès de lui afin de retrouver l'Épée de l'Empereur, symbole fort du pouvoir, réussit à obtenir de cet homme brisé le récit de ses souvenirs qu'il tente désespérément de noyer sous des litres d'alcool.
Et cela m'amène à l'un des grands points forts de l'ouvrage : les choix de narration. le lecteur oscille constamment entre passé (empire en guerre) et présent (an 10 de la République) au gré de transition très fine et ciselée et sans que ce bon temporel ne soit parfois signalé par autre chose que par un passage au paragraphe suivant. le lecteur est donc au sens propre pris dans le vertige de l'Histoire, sans cesse destabilisé (et ce vertige est très agréabe !). Ce procédé atteint un point magistral dans la seconde partie, retournement et relecture de l'histoire suite à une révélation qui intervient en fin de première partie. Si cette dernière ne fut pas une totale surprise (à force d'entendre parler de twist, on a forcément une lecture plus analytique !), je n'ai pas percé la totalité du mystère ! et quand bien même, c'est dans la suite du roman que réside l'intérêt de ce retournement, là encore grâce aux choix narratifs d'Antoine Rouaud : l'histoire va être vue sous un jour totalement neuf et l'on se surprendra à relire un passage de la première partie à l'aune des découvertes de la seconde !
Le style d'Antoine Rouaud se place au service de son histoire : un style fluide, plaisant et dans tous les cas, efficace. C'est sans doute là le terme qui convient pour désigner le roman en général : efficace.
Quid des points négatifs ? Ils sont peu nombreux mais l'un d'eux m'a particulièrement frappé et il m'a fallu un moment pour expliquer la gêne que j'éprouvais à la lecture : j'ai eu du mal à croire au plan du « méchant-peut-être-pas-si-méchant » de l'histoire (beaucoup de gris dans ce récit où le manichéisme n'a pas sa place). Sans rien révéler de l'intrigue, je n'ai tout simplement pas adhéré à ses explications et je ne peux développer de crainte de trop en dire si ce n'est que la religion n'est pas assez présente pour justifier son plan selon moi. La seule fausse note de ce roman, avis très subjectif puisque la plupart des lecteurs ne l'ont pas relevée. Peut-être que la suite éclairera cet aspect.
On regrettera aussi le fait que certains personnages secondaires soient peu développés à l'instar de Viola mais il ne faut pas perdre de vue qu'il ne s'agit là que du premier tome d'une trilogie dont je lirais la suite avec un grand plaisir ! Il reste beaucoup de mystères et j'espère que l'auteur fera preuve d'une aussi belle maîtrise de la narration.
La Voie de la Colère est une très bon premier roman, très solide et efficace. Vivement la suite !
Lien : http://casentlebook.fr/la-vo..
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J'ai beaucoup aimé ce livre et ce, des les premières pages ! J'ai été embarqué de suite et l'ai fini aussitôt commencé !
Le concept d'écrire deux fois la meme histoire mais vu a travers les yeux de personnages différents est assez sympa. Quelques défauts, certes. Freiné dans ma lecture vers la fin, ou les flash-back étaient moins bien integrés… Les répétitions de certaines expressions m'ont quelquefois agace. Des destins de personnages aussi, comme Esyld, vraiment trop « gros ». Mais dans l'ensemble, j'ai passé un super moment. Même si on est loin de la revelation, j'ai trouve que c'était un bon roman malgré ses maladresses. Je n'ai pas l'impression d'avoir perdu mon temps ni mon argent, c'est déjà ca !
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Pas mauvais, voire bon, mais absolument rien de nouveau dans le paysage... à conseiller aux néophytes, largement superflu pour les amateurs du genre.
(critique détaillée sur la Yozone)
Lien : http://www.yozone.fr/spip.ph..
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Un récit présenté de manière totalement addictive

Je ne vous ferai pas durer le suspense plus longtemps : ce premier tome, ce premier roman, fut pour moi un coup de coeur véritable. Et ce coup de foudre fut provoqué en premier lieu par la construction en elle-même du récit. Antoine Ruaud, par son tout premier livre, nous montre qu'il a la maîtrise innée de son manuscrit. Et croyez moi, c'est une vraie symphonie qui s'ouvre devant nous.

Nous avons là une quête plutôt simple qui est de trouver une épée, ce qui fait déjà vibrer en moi l'appel d'Excalibur si longtemps recherché lorsque j'étais petite. Plutôt que de nous narrer l'histoire de l'objet, l'auteur a fait ce parti pris de trouer un vieillard qui, avec un sursaut de dignité, va nous raconter ce qui s'est vraiment passé depuis une célèbre bataille, jusqu'à la chute de l'Empire. S'ouvre alors un rythme de récit très intéressant, composé des actions de notre historienne novice, des récits de Dun-Cadal et aussi des pensées de celui-ci. Mais l'auteur décide après une révéléation que Dun Cadal n'a pas une vision assez fine des évènements, aussi il offre un autre point de vue, avec, en rappel, les pensées du vieux soldat.

Et là, je vous vois venir, vous pensez que cela va nous faire une redite. Pas du tout, cette construction du récit va en effet vous permettre d'approfondir une intrigue beaucoup plus complexe qu'au prime abord. Ce schéma narratif vous permettra de vous immerser petit à petit et de vous impliquer émotionnellement à un point beaucoup plus important. Par un simple effet de style, Antoine Ruand va surgir dans votre intimité pour la projeter dans celle des personnages du roman et rien que par ce tour de main, un grand auteur est né !


La Voie de la Colère, une histoire d'amour filial au milieu d'enjeux politiques

Comment détruire un homme ? Comment l'amener à emprunter la voie de la colère? C'est ce que l'auteur va nous raconter à travers ce premier tome. Nous sommes présentés à Dun Cadal, l'homme qui a été l'assassin personnel de l'Empereur puis qui est devenu par la suite le grand Général de l'Empire. Cet homme n'est pas versé dans l'art des lettres et dans l'art subtil des intrigues politiques. Cet homme et corps et âme à son Empereur car il a supprimé des vies uniquement pour lui, puis pour l'Empire. On sent un lien extrêmement fort entre ces deux hommes, une admiration sans bornes pour l'Empereur.

Mais voilà, Dun Cadal se retrouve, au détours d'une bataille, seul avec un jeune garçon dont on ne sait rien. Ces deux êtres vont s'apprivoiser au cours du récit, l'amour que porte Dun Cadal envers lui va être si profond, sa foi si pure qu'il va remplacer son ancien pilier de vie : L'Empereur. Cette force nouvelle va transformer irrémédiablement le Général, le poussant à faire des actions héroïques, le poussant au coeur de l'Histoire.

Alors comment se fait-il que Dun Cadal soit devenu un vieil ivrogne à l'an 10 de la République ? Qu'a-t-il perdu au milieu de cette Révolution? L'Empereur, ou le jeune garçon? C'est l'exploration de la Voie de la Colère, la voie qui est contraire à ses principes de chevalerie, que vous saurez comment Dun Cadal en est arrivé là. Et c'est ce récit poignant qui vous bouleversera au milieu des intrigues politiques qui vont façonner la République. Une véritable entrée dans L Histoire par l'histoire.

En bref, un roman à découvir, une histoire à vivre, des hommes à connaître, une voie que vous explorerez peut être. Un grand merci à Babelio pour m'avoir permis de découvrir ce livre et à Bragelonne pour éditer cet auteur et pour m'avoir sélectionnée pour le lire.
Lien : http://labibliodekoko.blogsp..
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Je tiens à remercier Babelio et Bragelonne pour cette lecture, mais malheureusement moi et la Fantasy on n'est pas souvent amies. le fait qu'il a eu un tague fantastique m'a fait le regarder de près, mais bon…
L'histoire est écrite à la troisième personne, on commence l'histoire avec une jeune femme cherchant un homme pour un but précis… Dès lors j'ai commencé à batailler pour rester concentrer sur ma lecture.

On navigue entre le passé de l'ancien chevalier Dun-Cadal Daermon (nom et prénom assez original dira-t-on), depuis la chute de l'empire c'est un homme qui a pour compagnie l'alcool.

Trahisons, révolte, complot tout cela est le pilier du livre ?

On avait commencé avec une femme et petit à petit, elle est devenue un font dans l'histoire, on a droit à deux points de vue, celui de l'ancien chevalier son apprenti nommé Grenouille, mais dans tout cela l'écriture de l'auteur est fluide je ne dis pas le contraire, qu'on n'oublie pas l'histoire va être publié dans plusieurs langues ce qui veut tout dire.

Sinon les fans de Fantasy dit plutôt Heroic Fantasy trouveront leur bonheur dans cette lecture.
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