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EAN : 9781091736023
Les Netscripteurs Editions (01/04/2014)
4.36/5   7 notes
Résumé :
Vous imaginiez le dieu du vin comme un gaillard ventru, au nez rougeaud et au rire gras? Vous aviez tort. Dionysos, dieu de l'ivresse, est avant tout un héros conquérant.

Conquérant de l'Inde: pour obtenir son permis de séjour sur l'Olympe et sur ordre des dieux, Dionysos doit civiliser les barbares Indiens, à l'Orient du monde, qui refusent de sacrifier aux Olympiens - en plus, ils ne boivent que du thé! A la tête de son armée bachique, Dionysos se l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Dionysos, dieu du vin. Jusque là, vous vous le représentiez certainement comme un petit satyre ventripotent au nez rougeaud et complètement bourré. Pas très glam, quoi. Et bien vous vous trompez. Avant d'être le dieu de la picole, Dionysos a été un beau jeune homme, un demi-dieu issu des amours illégitimes de Zeus, et il a dû gagner sa place parmi les dieux de l'Olympe. Pour cela, il a dû relever un défi: conquérir les Indes. Ouais, rien que ça. Sans parler du fait qu'il partait avec un sérieux handicap: la haine viscérale que lui voue Héra, la femme de Zeus, hors d'elle à l'idée qu'un bâtard de son mari puisse avoir l'arrogance de briguer le séjour céleste. Mais le petit Diony est bien décidé à prouver sa valeur et à répandre la belle et cordiale boisson divine chez ces buveurs de thé indien. C'est parti pour la Croisade Alcoolique. Oui, bon, on ne se refait pas complètement non plus. Mais si vous saviez comment Dionysos est devenu le dieu de la boisson, vous ne vous gausseriez pas tant. Car la jeunesse de Dionysos n'a pas été un long fleuve tranquille, entre l'obligation de se cacher aux yeux de sa furie de belle-mère et sa tragique histoire d'amour avec Ampélos, un jeune satyre.

La première raison pour laquelle on ouvre ce livre, c'est pour son ton si original. Si vous voulez dépoussiérer la mythologie, vous êtes servis: à grand coup d'humour, de dérision, d'irrévérence envers les dieux grecs (bien fait!), d'anachronismes hilarants et assumés, les grandes batailles de Dionysos sont tout simplement tordantes. Un récit-cadre plante soigneusement le décor: Dionysos et Poséidon se disputent la main (et autres petites choses que la décence interdit de citer ici) de Beroé, fille d'Aphrodite (on fait pire comme héritage). Et pour prouver qu'il la mérite, Dionysos fait raconter par Silène sa conquête de l'Inde. Alors il faut souvent rappeler à Silène que tutoyer le petit Diony devant ses adversaires n'est pas très bon pour son image, et surtout ne pas négliger les annotations signées par tous les dieux de l'Olympe qui n'hésitent pas à se crêper le chignon dans les notes de bas de page. le fond, la forme, tout est adapté pour transformer ce récit épique en long moment de rigolade. La petite cerise sur le gâteau est apportée par les introductions de chapitre versifiées d'Apollon qui aime mettre de l'art un peu partout, comme pour le chapitre 8:

On voit au premier jour de l'affreuse bataille
Les bacchants bien se débrouiller,
Mais dès le second jour, quand Dionysos déraille,
Ils se font plutôt dérouiller.

Oui, je sais, je cède toujours devant un tel mélange d'intelligence virtuose et de gros n'importe quoi.

Là où c'est fort, c'est qu'on apprend vraiment des choses. Grâce à Athéna qui nous situe les lieux dans la géographie actuelle, et grâce à toutes les digressions qui nous permettent de resituer les mythes les uns par rapport aux autres, on redécouvre la mythologie riche, glorieuse, pleine de nuances, d'action et d'aventures. On met en lumière les “passages oubliés” des livres scolaires et on fait tomber quelques clichés sur le personnage (en contrepartie, on n'hésite pas à en créer d'autres, tels Arès et ses “bastooooon”). La deuxième partie de l'ouvrage, quant à elle, change complètement de ton et nous propose, elle aussi, de lever le voile sur la jeunesse de Dionysos, sur les stratagèmes mis en place pour le protéger de la folie d'Héra et sur les raisons qui ont fait de lui le dieu du vin. Et le ton change radicalement: plus une trace de l'humour parfois potache des pages précédentes, c'est la sobriété, parfois teintée de lyrisme ou de poésie, qui prime dans le récit des amours de Dionysos et d'Ampélos, avec un final tragique qui touche au sublime. Si le but était de rétablir un portrait honorable de Dionysos, il est atteint haut la main.
Lien : http://mabouquinerie.canalbl..
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Comment résister à l'attrait de cette superbe couverture qui est tout bonnement à tomber ? Un bel homme en robe jaune, sur un char, de gros félins, etc. Là, pour le coup l'image que je gardais de Dionysos, petit homme ventripotent au visage rougeaud (merci tonton Disney) a complétement été chamboulée. Louise Roullier sait mettre l'eau à la bouche de son lectorat qu'il soit féminin ou masculin (les nymphes mes amis, les nymphes !).
Dans la continuité des « Tribulations amoureuses de Posseidôn » cette jeune auteur nous propose d'en apprendre davantage sur le dieu de la bibine (entendez par là le mot « vin »), du plaisir et de la folie, un Dionysos conquérant, à la fois de l'Inde et du coeur.

Louise Roullier nous immerge dans l'univers de la mythologie grecque avec une plume qui lui est toute particulière. Une plume régie par l'humour, tantôt fripouillard, tantôt sarcastique.
Impossible de parler de ce roman, sans un petit rappel pour les « Tribulation amoureuses de Poseidôn », tout comme ce premier livre « Dionysos le conquérant » est divisé en deux parties, deux nouvelles, l'une est comédie, l'autre tragédie.

La comédie traite de la conquête de l'Inde entreprise par Dionysos afin d'atteindre son apothéose (étape ou un mortel devient un dieu). le tout raconté avec l'humour mordant, particulier à l'auteur à travers les mots du vieux Silène (le précepteur du petit Diony ou un vieillard un peu trop porté sur la bouteille).
L'effet est là, le récit paraît d'une longueur impressionnante (merci papy Silène pour les digressions!), ce qui apporte une réelle authenticité au personnage.
Mention spéciale pour les notes en bas de pages, reflet des pensées des dieux, elles sont magnifiques et le plus souvent très drôles. Mais au-delà de ça, elles apportent de véritables connaissances et information au lecteur, afin d'éviter qu'il se perde dans les méandres de la mythologie grecque.

En ce qui concerne la tragédie, et bien il s'agit de ma partie préférée (c'est que je me prends au sérieux moi, non, mais ho !).
Dyonisos n'est encore qu'un enfant mortel lorsqu'il découvre l'Amouuuuur (oui avec un grand A et beaucoup de u), je parle, bien entendu, de l'amour à la grecque avec un beau satyre.
Mais même pour un futur dieu, l'amour est une affaire fort compliquée. Tous les éléments sont réunis pour une parfaite tragédie grecque ; la perte d'un amour, la jalousie, une déesse furibard, etc.

Pour être la plus brève, je dirai que ce livre est une réussite. Agréable à lire, riche en apprentissage, et le tout avec humour (l'essence même de ce livre) !
Il réconciliera ceux qui sont fâchés avec la mythologie grecque, et sera une grande découverte pour les néophytes.

Petite information idiote, ce livre a fait preuve d'une résistance waterproof (une sombre histoire de baignoire mes amis) !
Lien : http://audreybookoverlife.ov..
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Ecrit par une diplômée de lettres classiques amoureuse de mythologie, Dionysos le conquérant regroupe deux histoires aux tons résolument opposés : l'une joyeuse et hilarante, La croisade alcoolique de Dionysos, la seconde plus grave et dramatique, Ampélos. Deux histoires bien différentes, deux tons à l'opposé l'un de l'autre, mais un plaisir de lecture égal : j'ai dévoré les aventures de Dionysos avec beaucoup de plaisir et j'ai passé en excellent moment entre détente et culture...

La croisade alcoolique de Dionysos :



« Qu'on ne se méprenne pas sur moi [...] Je ne suis pas la caricature d'ivrogne dont se souviendront les incultes des temps futurs. Je ne suis pas un dieu ventripotent qui titube avec une coupe à moitié vide en main. Comme vous le voyez, je suis un beau jeune homme aux cheveux blonds, au visage envoûtant, plein de grâce et de charme. Et, plus qu'un dieu, je suis un héros ! J'étais un simple humain mais, devant la grandeur de mes hauts faits, on m'a accordé une place sur l'Olympe auprès des autres divinités. Et puisque personne ne semble connaître mes exploits, je vais demander à un témoin objectif de raconter, en détail, l'histoire de ma conquête de l'Inde. »

Ainsi parla Dionysos. Racontée par Silène, son fidèle précepteur toujours à moitié ivre depuis l'invention du vin, la conquête de l'Orient a pour but de civiliser les peuples barbares buveurs de thé, et de les convertir à l'alcoolisme. A la tête d'une armée chahuteuse et hétéroclite composée de bacchantes, ménades, faunes, satyres et cyclopes, sans oublier de mortels totalement acquis à la cause alcoolique, Dionysos part vers l'Est accomplir sa mission civilisatrice. C'est sans compter sur l'intervention de certaines divinités qui feraient tout pour l'empêcher d'accéder à l'Olympe !
Avec ce récit plein d'humour, Louise Roullier nous entraîne sur les traces d'une armée antique en campagne et nous fait découvrir la Grèce et l'Orient à travers le prisme de la mythologie. Il y a un côté instructif indéniable (cartes, glossaire, index des noms et bibliographie sélective sont là pour nous permettre de bien comprendre les tenants et aboutissants de cette quête et d'approfondir le sujet) associé à un côté humoristique très agréable. le récit de Silène, fantasque et farfelu, est entrecoupé de nombreuses interventions de divinités qui tiennent à ajouter quelques précisions à l'histoire : ces interruptions, qui prennent la forme de notes de bas de page, sont hilarantes et apportent beaucoup au roman.

Ampélos :

Dans cette seconde histoire, plus courte que la première, Louise Roullier revient sur les premières année de la vie de Dionysos, avant qu'il ne devienne un dieu : sa naissance empreinte de violence, son enfance insouciante auprès de sa grand-mère Cybèle, sa rencontre avec le satyre Ampélos et la découverte de ses sentiments à son égard. L'histoire est intéressante, le ton est juste et les sentiments des différents protagonistes sont bien retranscrits. L'auteur arrive à nouveau à marier divertissement et enseignement : on apprend une foule de choses sans s'en rendre compte, personnellement j'adore ça !

Pour conclure, j'ai adoré ce recueil et j'ai découvert une jeune auteur passionnante et pédagogue : la mythologie grecque est en général plutôt compliquée à appréhender, surtout les généalogies des dieux et des héros. Louise Roullier a réussi à travers ces deux courts romans à la rendre attrayante et accessible sans la dénaturer, du grand art !
Lien : https://andree-la-papivore.b..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
"Les rapports mentionnent trois généraux, seigneur. Deux subalternes et un général en chef. Le premier subalterne est un homme-bouc cornu qui joue de la flûte. Le second est décrit comme un vieillard rhumatisant (...). Enfin le général en chef est un travesti: 20 ans, équipé d'un bandeau de femme, d'escarpin doré et d'une robe longue couleur safran*
*Note de Dionysos: Mais qu'est-ce qu'ils ont contre ma robe !?"
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"Note de Héra: Ben tiens ! Le dieu de la guerre, c'est mon fils Arès ! Encore heureux qu'il n'ait pas soutenu ce por...ce bâta...ce cher Dionysos, qu'à l'époque je n'appréciais pas à sa juste valeur."
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