Sur l'épaule des géants

Tout commence aux Mûriers, sur une terre rocailleuse des Cévennes. C'est là que vit la famille Aghulon. On y élève des vers à soie et des vignes. On y fait pousser des filles aux noms de fleurs. On ouvre les bras à l'amour et aux aventures. On y raconte la grande Histoire…

Laurine Roux est une auteur sur j'affectionne particulièrement. Elle renouvelle à chaque fois ses histoires, son écriture, l'ambiance de ses romans. Elle étonne, elle subjugue et elle cueille son lecteur par surprise.

Sur l'épaule des géants est comme une douce fantaisie qui vous colle le sourire aux lèvres et qui ne vous quitte pas. Rempli d'humour, de bons mots, de titres de chapitres tous plus fantasques les uns que les autres, l'histoire de la famille Aghulon vous file les frissons.

L'amour, le rire, la musique et la générosité les caractérisent. Ils nous prennent par la main et nous font traverser le siècle sur un rythme endiablé.

De petits bonheurs en grand chagrins, courez vite partager leur univers, ce monde où parlent les chats, où les femmes ont des noms de fleurs et où le rire mène la danse. Parce qu'eux seuls seront capables de vous faire rire et pleurer à la fois… Et vous faire sentir vivant…

La plume de Laurine Roux m'avait précédemment bouleversée avec "L'autre moitié du monde", et lorsque son nouveau livre est sorti en 2023, je me suis empressée de le lire. Bien que ce livre n'ait pas comblé mes attentes initiales, il a su captiver mon attention.

Le récit nous plonge dans une saga familiale étalée sur quatre générations en 350 pages. Chaque femme de la famille, nommée d'après une fleur, est accompagnée d'un chat parlant nommé Socrate, qui devient le conseiller moral de la lignée.

Au début, j'ai eu du mal à être transportée par l'histoire. Quelque chose semblait me retenir, peut-être le narrateur étrange, Socrate lui-même. Cependant, au fil des événements, son personnage évolue et devient moins présomptueux, ce qui m'a permis de mieux m'immerger dans le récit.

Chaque génération apporte son lot d'aventures et d'épreuves. Certaines parties du récit m'ont plus touchée que d'autres, comme l'histoire de Marguerite et Jacques pendant la guerre. Les gravures d'Hélène Battista, bien qu'elles accompagnent le récit, n'ont pas retenu entièrement mon attention, sauf lors de l'histoire de Rose et de son musicien, où elles se fondent parfaitement dans le roman.

En résumé, ce roman est indescriptible. Sa construction narrative originale en fait une saga familiale unique. On peut l'aimer ou ne pas l'aimer, mais l'expérience de lecture est incontestablement unique. Personnellement, j'ai fini par apprécier l'histoire, malgré un début difficile, grâce à des personnages attachants et une intrigue captivante.
Ma chronique détaillée :

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Laurine Roux, "Notre" lauréate du Prix Orange du livre 2022 pour son roman "L'autre moitié du monde" – je dis "notre", car je fus membre du jury – nous propose un nouveau roman "Sur l'épaule des géants". Si j'avais beaucoup aimé le précédent, j'ai adoré, et même plus, ce nouvel ouvrage. Difficile, pourtant, de trouver les mots pour le dire.

Un prologue, trois parties, cent quarante-neuf chapitres, un épilogue… voilà pour la structure d'une construction parfaite. Lazare, Violette, Barthélémy, Eglantine, Jacques, Marguerite, Autrain et d'autres encore : des personnages hauts en couleur, truculents, attachants, désopilants. Socrate, Erasme, Gisquette, et j'en passe, des chats bavards et malins, de la plus haute importance. Les Cévennes, ses éleveurs de vers à soie, ses vignerons, Paris, ses restaurants, ses lieux de plaisirs, son jardin des plantes, et des pays lointains…endroits magiques qui servent de décor. Et puis l'histoire…
L'histoire de la Famille Aghulon, que dis-je, l'histoire, l'épopée, la saga, le tourbillon d'une vie, une aventure hors du commun qui court – le mot n'est pas trop fort – de 1845 à nos jours. Sorte de feuilleton où chaque chapitre porte un titre, à la fois chronique familiale, roman policier, guide touristique, précis d'oenologie, "Barthélémy…capable de différencier les notes de poivron vert d'un cabernet sauvignon, la lourdeur d'un merlot cueilli trop tardivement, de reconnaître un cinsault entre mille. Surtout, il se fit expert en dosage…" ce roman nous emporte à la vitesse grand V, animé qu'il est d'un mélange de poésie, de bouffonnerie et d'aventure.

L'écriture de l'auteure est fabuleuse qui passe de réflexions élaborées sur la vinification, à de petites phrases emplies de poésie "Hélas, du printemps, Eglantine ne cueillit que les premières primevères, s'éteignant trop tôt pour voir s'épanouir les lilas", qui gambade de propos doctes en touches quelque peu crues "Or, qui chatouille le cul de la vache, doit craindre la corne du taureau…" Et tous ces ingrédients mélangés donnent naissance à un récit rythmé, vif et bourré d'humour dans lequel l'on passe du rire aux larmes et très vite des larmes au rire, sans pouvoir en ralentir la lecture.

"Sur l'épaule des géants", un roman "où l'on résiste à tout sauf à la tentation", la tentation, une fois terminé de le recommencer. Une magnifique réussite, un roman addictif. Un coup de foudre.

Sans oublier les magnifiques illustrations d'Hélène Bautista.

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C'est une fresque familiale allant de la belle époque à aujourd'hui. A la fois tendre et drôle, on suit les aventures des quintaieuls, quadrisaieuls, trisaieuls,... dont les femmes ont toutes des noms de fleurs. Et pour plus de poésie, une généalogie de chats accompagne cette belle famille Aghulon. Dans un style un brin mordant et aventurier, Laurine Roux nous emmène des Cévennes à Paris, puis à Dahlak Kebir et même en terre sainte. On y croise des scientifiques, des artistes, des cuisiniers, des vignerons,... Il ne nous reste plus qu'à attendre "Le catalogue de souvenirs" de Laurine Roux.

« Sur l'épaule des géants » nous emmène à travers les 19ème et 20ème siècles sur les traces de la famille Aghulon. Une famille incroyable où les femmes portent des noms de fleurs et les chats philosophent. On y croisera notamment, tout au long d'aventures incroyables, un éleveur de vers à soie, une conteuse-vigneronne, un zoologue obsédé par les termites albinos, un cuisinier truculent, et bien d'autres sacrés personnages. 

Tout au long de « Sur l'épaules des géants » les années filent, les générations défilent mais le plaisir reste intense. le livre nous fait découvrir une sacrée famille, haute en couleur, accompagnée par une impressionnante lignée de chats philosophes. le lecteur traverse les époques en leur compagnie en se laissant porter pour simplement profiter du moment. Comme on pourrait s'installer à la grande table de la maison des Muriers avec un verre d'Aithops Oinos à simplement écouter ces histoires de famille et partager ces instants. le livre est très rythmé avec une succession de chapitres courts à l'image de la brièveté de la vie, qui nous emmènent dans un grand tourbillon aux airs de chronique ou de feuilleton ancien qui nous tient particulièrement en haleine. Les pages défilent mais on voudrait que le temps s'arrête et que le livre ne se termine jamais. Il navigue entre aventure et saga familiale, avec ses beaux moments, ses tensions, ses tragédies, à l'image de la vie en définitive. 

Un roman porté par une plume magnifique, enlevée et pleine de finesse, qui saura vous conquérir ! 
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Bienvenue dans la famille Agulhon. A Ales, dans le Gard, l'arrière arrière grand mère vient de mourir. Pas de quoi en faite une affaire d'état pour le jeune Gabriel, plus préoccupé par le fait de rater son entraînement de foot que par la disparition de cette Mamita de 107 ans à la mémoire défaillante. Et pourtant… quelle vie, et quelle famille! Contée par Camélia, sa mère, elle lui fera sûrement revoir son jugement.
Une famille qui voit son berceau aux Mûriers, du nom des arbres où sont élevés les vers à soie, fierté de l'aïeul Barthélémy. Une famille qui produira un nectar qui enivrera des générations et réjouira les papilles des plus fins connaisseurs. Une famille, férue de science et d'art, qui croisera Pasteur et Picasso, et qui paiera un lourd tribu à chacune des guerres du siècle. Une famille ou les femmes femmes portent des noms de fleurs, mais qui surtout portent la culotte, des femmes fortes, non conformistes, pugnaces et courageuses. Une famille où les chats philosophent, se piquent d'ironie mordante, de bons mots et de calembours. Une famille pour qui empruntant le Paris Nîmes, sera attirée par la capitale, mais qui toujours reviendra dans le mas familial, refuge de toutes les peines, écrin de tous les bonheurs. Une famille extraordinaire, tout simplement.
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Là où certains auteurs entent dans le même registre au fil de leurs romans, Laurine Roux, elle, ne cesse de nous surprendre. C'est dans uns saga familiale que l'on la retrouve ici, une fresque sur plus d'un siècle contée à la manière d'un feuilleton du XIXeme. Tout y est savoureux. Les noms de chapitre, qui aiguisent la curiosité et tissent la trame des lignes à suivre. La langue , un peu surannée, recherchée et travaillée. L'intrigue, aux rebondissements rocambolesques qui croise la grande histoire avec délice et réussite. Les personnages, enfin, hauts en couleurs, attachants, des doux dingues passionnés et passionnants.
Mention particulière pour les très belles illustrations qui donnent un charme supplémentaire à cette lecture surprenante.
Impatiente de savoir où Laurine Roux nous embarquera dans son prochains livre. Dans tous les cas, je serai du voyage

Une autrice doublée d'une maison d'édition chouchou, c'était impossible pour moi de manquer ce roman. En plus, je trouve que c'est une lecture idéale en cette période de fête. Imaginez-vous confortablement installés prêt d'un bon feu de bois avec une tasse de thé et une assiette de bredele avec ce magnifique roman, vous allez passer un bon moment assurément !
Laurine Roux, en formidable conteuse, nous fait traverser tout le 20ème siècle à vive allure. C'est une véritable saga familiale sur fond historique, avec de beaux portraits de femmes, le tout saupoudré de sciences, de fleurs et de philosophie.
Cette saga débute avec la naissance de Barthélémy Aghulon en 1850, le quadrisaïeul du narrateur, qui clôt le roman. Les chapitres sont courts et s'enchaînent, avec à chaque fois un titre évocateur commençant par « Où le... ». le roman est divisé en 3 parties et comporte 372 pages. Je n'ai pas vu le temps passer. Il est rehaussé par les très belles gravures d'Hélène Bautista.
Avec beaucoup d'humour, de malice, un ton vif et enjoué, un langage familier, imagé et fleuri – quelques injures et jurons pleuvent – Laurine Roux raconte l'histoire épique de la famille Aghulon sur plusieurs générations. Les personnages, hauts en couleur, vivent des situations rocambolesques entre Paris et les Cévennes, que d'aventures Marguerite aura vécues ! Ce roman déborde de générosité et d'humanité, on ne peut que s'attacher aux personnages des Mûriers et avoir envie de goûter à ce fameux cru qui y est produit, l'Aïthops Oinos.
Vous y croiserez aussi des animaux, dans un zoo, mais surtout des chats philosophes que seuls certains membres de la famille peuvent comprendre. Comme tous les amoureux des chats, je rêve de pouvoir parler avec le mien !
On y parle donc de vin, d'animaux, de sciences, de fleurs, de musique, de bonne cuisine et l'amour n'est jamais très loin.
La signification du magnifique titre est révélée à la toute fin par le narrateur, Gabriel.
On sent que l'autrice s'est amusée à écrire cette histoire, à jouer avec les mots. Je retrouve cette plume que j'ai tant aimée chez Alexandre Dumas notamment. Quel plaisir de lecture !
Toujours écrit avec une très belle plume, chacun des romans de Laurine Roux est différent et tous m'ont plu. Je me demande quel sera son prochain roman. En tout cas je me laisserai surprendre et je serai au rendez-vous !
Lien : https://joellebooks.fr/2022/..

Par ce livre, Laurine Roux veut relever le défi de l'addiction à l'histoire en revenant aux origines du plaisir de chacun et chacune face à la fiction et à la vie. Ainsi, elle mêle l'intime familial aux événements historiques, le destin exceptionnel des êtres de papier et de chair. le roman est rapide, l'écriture est vive et suit par son vocabulaire souvent désuet le fil de l'histoire. On avance dans le temps, partant de la fin du XIXeme siècle jusqu'au début du XXI siècle. C'est un mouvement fait de découvertes, de morts, de catastrophes et d'immenses plaisirs.

En commençant le roman, nous savons ce qui nous attend, notamment deux guerres mondiales et des déchirures aussi grandes que sourdes. le défi de Laurine Roux, parfaitement relevé, est de nous embarquer dans un récit qui ne met rien de côté, le fantastique et le tragique, la beauté et l'insupportable. Elle y ajoute une pointe de magie – celle que chacun se raconte dans sa tête pour tenir debout – avec des chats philosophes et bavards au milieu d'une famille bousculée par les événements et ouverte aux désirs de découvertes du temps. de cette famille, je retiens plusieurs femmes déterminées et audacieuses. Elles osent croire et espérer en se faisant une place que la société ne leur fait pas.

Construit comme un feuilleton (ou une série), ce livre est un voyage riche de mille détails réjouissants et qui, par sa face sombre portée par les gravures d'Hélène Bautista, nous attache profondément à cette famille, à ses joies et ses peines. L'écriture minutieuse, les magnifiques gravures et le très beau travail d'édition – tourner ces pages amplifie le plaisir de lecture – sont un bel hommage à l'artisanat de la fiction, ces d'histoires faites de magie et de mystères.

Prise dans le tourbillon de cette fiction aux multiples facettes, j'en ressors bouche bée ! Laurine Roux parvient à piéger (en bien, rassurez-vous !) le lecteur pour ne plus qu'il s'arrête de lire. La faute à qui ? Au clan Aghulon. Une famille singulière vivant des aventures rocambolesques et ce durant un siècle. le temps file, bercé d'amours, de rêves, de sciences, de chats et j'en passe. Croyez-moi, cette famille n'a rien de conventionnelle. Elle, si attachante et surprenante qu'elle me reste toujours en mémoire.
Laurine Roux signe une fiction nous emmenant loin dans l'imaginaire et la poésie. Un remarquable travail d'écriture sublimé par les illustrations d'Hélène Bautista .

http://www.mesecritsdunjour.com/archives/2023/01/30/39796991.html

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"Sur l'épaule des geants ", voici le premier roman de Laurine Roux que je lis, l'histoire d'une famille atypique et joyeuse qui se déroule sur plusieurs générations.
Le vocabulaire choisi est volontairement suranné et le dictionnaire des synonymes en a été usé jusqu'à la corde pour sortir des mots dont il est noté "vieux, littéraire, ancien, populaire, familier ou désuet" etc. J'entends dans mes vieux souvenirs ma grande mère, née à la fin du XIXeme siècle, employer ces expressions qui dataient et m'interpelaient déjà à l'époque de ma jeunesse. Cela crée un climat plein d'un charme d'antan, comme une vieille carte postale colorisée aux teintes passées, ou un disque 78 tours qui gratte mais dont la voix chaude vous enveloppe, ou une photo de famille en noir et blanc dont on a oublié l'identité de quelques-uns des membres mais qui se mettraient à s'animer.
Un roman particulièrement original qui se mêle à l'Histoire. Parfois, toutefois, je me suis fatigué à détricoter des tournures de phrases par trop fleuries comme une très belle femme un peu trop parfumée. Mais ça reste beau. Un très bel épilogue nous remet sur terre, en 2022, et on devrait commencer ce roman par cette toute fin lumineuse.