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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Voici un petit livre que je n'aurais sans doute jamais lu sans Camille qui m'en a parlé et qui l'a également lu. Bon, un roman qui parle d'amour, avec un ours et une cabane sur la couverture, que des éléments qui ne m'ont pas fait hésiter très longtemps. Ce fut une lecture assez particulière pour moi dans la manière dont je l'ai abordé, mais en y repensant pour écrire cette chronique, je me rend compte qu'elle m'a procuré de belles émotions.

Je ne pouvais commencer à vous parler de ce court roman sans vous partager cet extrait. Un coup de foudre, l'amour qui prend possession de l'être sans que celui-ci s'y attend. La rencontre qui change une vie. J'ai eu la chance de vivre cette expérience, du coup ce passage m'a directement touché au coeur. Laurine Roux nous parle d'un amour inconditionnel entre deux êtres, une évidence, l'acceptation d'être deux mais en même temps d'être un Nous. C'est vraiment ce qui m'a marqué dans cette lecture.

Laurine Roux ne se contente pas seulement de parler de l'amour d'une femme envers un homme. Non, avec une plume pleine de poésie, elle nous parle de l'amour des uns envers les autres, de l'amour pour la Nature et de l'amour que nous devrions tous avoir envers le Vivant. C'est un roman écrit un peu à la manière d'une légende. Je dirais même une légende dans une légende. Il y a un moment dans le roman, où, Grisha une ancienne prend la parole et elle vient éclairer et donner du sens à ce conte nourrit de noirceur mais également de lumière.

Les silences… C'est quelque chose qui m'a frappé dans cette lecture… Je parlais de Grisha un peu plus haut… En fait voilà comment j'ai vécu cette lecture… L'impression d'être en Sibérie ou en Russie (nous ne savons pas trop où se déroule l'histoire), assis autour d'un feu de camp, devant une cabane, à écouter cette Ancienne nous raconter son histoire, sa légende… Je me suis projeté en train de l'observer à travers les flammes, prendre son temps, se murer dans des silences la ramenant dans son passé, voir à travers ses yeux, l'ourse, les Invisibles…
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Laurine Roux semble nous conter cette histoire au coin du feu alors que dehors règne le blizzard, à la manière ancestrale, authentique et éphémère d'antan ou comme le font encore les peuples ayant conservé toute leur humanité. Une transmission pure, crue, poétique et directe sur la rudesse, mais aussi la créativité de la vie. Un conte fantastique dans lequel la mort, l'amour et la nature sauvage s'entremêlent. C'est l'histoire d'une rencontre amoureuse animale, instinctive et l'histoire d'une femme qui grandit au travers de cette rencontre. Une immense sensation de calme est pour moi un oxymore entre le titre et le récit qu'il renferme, mais finalement, n'est-ce pas ce que nous finissons par ressentir lorsque nous fermons ce petit livre emprunt de sagesse ?
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Une immense sensation de calme de Laurine Roux est une merveille.
Un bijou de grâce, d'élégance et d'intelligence.
Un absolu
ahurissant de maturité
et une superbe leçon d'abandon.

C'est un texte qu'on lit la rage au coeur, et l'âme au bord des lèvres.
Et alors que le récit suit son cours, on surprend quelques sanglots se loger dans notre gorge.
On pourrait hurler,
Crier notre colère face à ces mots mais enfin…

Ils sont si beaux
qu'ils ne méritent qu'un silence des plus respectueux.
Et toute notre admiration.
Nous voilà là face à un texte immense, d'une poésie sans nom. Une histoire à couper le souffle narrée dans une langue incandescente.

C'est mon frère qui m'a offert cette petite merveille. Il avait glissé dans l'exemplaire un billet sur lequel était écrit de sa très belle plume : « voilà un texte qui m'a beaucoup touché et transporté il y a quelques années, il m'habite encore. »
Et une chose est sûre, pour moi aussi, Une immense sensation de calme restera longtemps comme une broche accrochées aux chairs de mon coeur, une obsidienne à jamais rivée à mes songes, refuge éternel, ressac infini.
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Laurine Roux offre dans ce roman un instant magique de lecture, emportée par le souffle puissant de ce conte aux accents terribles et doux à la fois.

Ce roman nous emmène sur les pas d'une jeune orpheline, dont la babouchka vient de mourir, et qui s'est réfugiée chez la famille Illiakov, Dimitri, sa femme Olga et Pavel son frère. Un jour survient Igor, un homme différent, presque mutique, beau et imposant, qui vient chercher les poissons pêchés par les deux frères, pour les vendre en parcourant la taïga, à des vieilles personnes isolées, rescapées de la guerre qui a ravagé la région voici près de cinquante ans. Igor revient ainsi tous les ans, rapporter le produit de ses ventes. Cette fois il découvre la jeune fille que les Illiakov ont recueillie après la mort de sa grand-mère, et le désir monte en eux, les liant l'un à l'autre au plus pur d'une rencontre dont les mots sont absents, où seule la nature et la force de l'élan emportent ces deux êtres solitaires l'un vers l'autre.

Ils vont alors partir faire la tournée d'Igor, marcher des heures durant dans cette forêt immense, se laisser absorber par la nature prégnante de ces étendues immenses, s'aimer au fil des saisons, s'immergeant dans leur éloignement de toute humanité, se suffisant à eux-mêmes. Mais comme dans tout conte, le danger guette, la mort rôde, la maladie fond sur la jeune orpheline, contraignant Igor à se réfugier chez Grisha, la guérisseuse, une de ces femmes qu'il visite pour livrer le poisson. Igor a son tour sera contraint de demeurer dans l'isba de Grisha.

Nous allons ainsi vivre la lutte entre la vie et la mort, au coeur de la forêt, et basculer dans un monde de légende, où se jouent au fil du récit de Grisha les éternels conflits que le désir allume transformant l'attrait en haine, évoquant le rejet des différences qui donne aux hommes l'impression de se protéger.

L'écriture de Laurine Roux est forte, lumineuse et mélodieuse, une longue incantation qui envoûte le lecteur. Elle est une auteur dont ne peut qu'attendre avec impatience le prochain texte.
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Un long enseignement d'abandon…

C'est un bien beau premier roman que nous offre Laurine Roux, un conte fantastique empreint de poésie et de noirceur, à la margelle du rêve, à la lisière du chamanisme, à la bordure de l'animalité, à mi-chemin entre les plus terribles bassesses humaines et les plus grandes sagesses ancestrales, où s'entrelacent la mort et l'amour.
Un récit tel que nous lèguent les peuples premiers, à l'intérieur duquel des histoires orales sont également racontées, matriochka de contes entremêlés qui s'emboitent faisant la lumière sur les personnages.
Un conte dont l'esprit rôde dans les terres mystérieuses du Grand Passage, celui qui mène vers l'au-delà et dans lequel les esprits transmettent leurs messages à celles et ceux qui savent entendre.
Une histoire qui permet d'accepter tout simplement le cycle de la vie car nous ne sommes que de passage, éphémères, acceptation sereine accueillie dans « une immense sensation de calme ». Une ode à l'impermanence où notre existence « n'a pas plus d'importance que le nuage ou la bécasse. Pas moins non plus. Il y uniquement la densité de chaque instant ».

« L'instant s'échappe vers un autre, insaisissable. En chute permanente, ou plutôt en grande glissade, car le temps n'est qu'une succession d'effondrements à l'infini ».

Nous sommes probablement en Russie, j'imagine très bien ce récit en Sibérie, sur une terre glacée, montagneuse, où coule la Taïga. Alors qu'elle vient d'enterrer sa grand-mère, sa chère Baba qui l'a élevée, ses parents étant morts alors qu'elle était enfant, une jeune femme rencontre Igor, être sauvage et magnétique, presque animal, qui livre du poisson séché à de vieilles femmes isolées dans la montagne. Ces vieilles femmes sont les ultimes témoins d'une guerre qui, cinquante plus tôt, ne laissa aucun homme debout, hormis les « Invisibles », parias d'un monde que traversent les plus curieuses légendes. Sans un mot, rien que par les regards et l'attitude, dans un calme absolu, les deux jeunes gens vont s'unir et former immédiatement un couple, le couple.
L'amour absolu que se vouent la jeune femme et Igor se passe de mots, silence et gestes quotidiens fondent leur union. Voici la jeune femme à suivre désormais Igor, nomadisme qui va lui permettre de côtoyer ces vieilles femmes, ces « invisibles » et d'en apprendre un peu plus sur son envoutant compagnon.


La nature, somptueusement décrite, est souveraine, elle seule poursuit sa mécanique implacable alors que les êtres passent, que les cycles sont incessants. La plume de Laurine Roux est somptueuse jusqu'à l'ivresse, jusqu'à une forme de joie et d'abandon, elle arrive à nous transmettre la nécessité de regarder, de ressentir, de capter toute l'intensité des instants de vie, aussi courts soient-ils…

« L'immensité du ciel. La trainée laiteuse d'un nuage juvénile. La fulgurance des trouées de lumière à travers les frondaisons. Un bourdon volette au-dessus de ma tête, peine d'une grâce pataude. Tout entre dans mes poumons. Je lampe l'air à grandes goulées, et ma langue reconnait dans ce baiser un goût de terre et de ciel. Vert et bleu. La couleur des baisers d'Igor ».

« Et puis il y a ce ruban de sable, petits grains insignifiants qui crépitent au passage des vagues, millions de minuscules témoins du travail immémorial de l'eau sur la pierre, de ses coups de langue insistants qui érodent petit à petit la forteresse, la réduisant en poudre à force de constance et d'opiniâtreté, la plage couchée en signe de soumission ».

Une plume magnifique, de celle qui illumine le coeur, mais aussi très singulière, métaphorique, narrant une histoire à l'allure de fable dans laquelle s'entremêlent les oppositions, dure réalité et légendes, amour et mort, sagesse et vulgarité, pragmatisme et chamanisme. Et qui nous offre une grande leçon de vie, celle de ne pas avoir peur de la mort…

« Nous sommes tous de passage. Simplement de passage ».

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"Alors qu'elle vient d'enterrer sa grand-mère, une jeune fille rencontre Igor. Cet être sauvage et magnétique, presque animal, livre du poisson séché à de vieilles femmes isolées dans la montagne, ultimes témoins d'une guerre qui, cinquante plus tôt, ne laissa aucun homme debout, hormis les « Invisibles », parias d'un monde que traversent les plus curieuses légendes."
Une histoire entre rêve et réalité, dure, poétique et belle le tout servi par un style sublime. Cette immense sensation de calme est un conte qui a la beauté et la noirceur des évidences. On se laisse emporter. 5 étoiles.
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J'adore la couverture des éditions du sonneur, cette forêt dans la brume. On imagine le silence et l'isolement.
Cette histoire m'a fait penser à Carole Martinez. Cette façon ne mêler les «légendes » locales, la magie qui émane de la nature et l'influence sur l'avenir de ses personnages.
On note encore la forte présence de la nature et des forces qu'elle insuffle. Si les hommes en apparence détiennent la force physique ce sont les femmes qui ont le pouvoir de donner la vie et détiennent le pouvoir de guérison.
Il est question de premier amour qui tourne souvent au drame. Les êtres sont attirés l'un vers l'autre envers et contre tout. Chacun a un rôle à jouer dans la survie.
Il est beaucoup question de terre et d'eau… de cycles dictés par la nature, les saisons et la lune.
Avec la thématique de la vie et de la mort nous avons évidement le sang qui joue un rôle important.
La violence est omniprésente, ne serais-ce que la rudesse de la terre. L'animalité et la vie sauvage sont à fleur de terre, fleur de peau.
Nous sommes dans un pays de l'Est, j'ai pensé à la Sibérie par le froid extrême et tout ce qui touche au Grand Oublie après la guerre.
Tout est économisé même les mots et gestes. J'ai eu tendance à appeler ce roman le grand silence. La sensation de calme est toute relative.

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Ayant lu le Sanctuaire précédemment, j'avais encore en tête le style d'écriture de Laurine Roux. La plume précise, aérienne, sans fioriture de l'autrice m'a à nouveau menée dans un autre monde !

La narratrice raconte une expédition avec Igor, l'homme qu'elle aime, dans les montagnes, supposément en Russie. Bordant sa randonnée, elle est envahie par les souvenirs de son enfance, de la vie d'errance qui l'a menée aux côtés de cet homme qu'elle considère presque comme un dieu. de lui, on ne sait que peu ; mais au fil des rencontres et des histoires de vie des uns et des autres, se dessine une origine, une explication, tant pour Igor que pour le monde étrange dans lequel ils semblent évoluer.

N'étant pas coutumière de récits se déroulant en Russie, j'ai été très dépaysée par cette lecture. Les personnages, héritiers d'un passé guerrier et meurtrier qu'ils ont préféré oublier, sont tous rompus à la survie. Dans le froid de Sibérie, chacun doit ou a dû affronter tour à tour la rudesse d'un environnement naturel inhospitalier et la rudesse des Hommes. Mais lorsque la réalité est si dure, que reste-t-il en dehors des souvenirs, des traditions et des légendes ?

Ce roman se présente comme un conte en contenant d'autres. le fil rouge étant la tranche de vie de la protagoniste, celui-ci est parsemé de petites histoires, la manière de pêcher en hiver ; les souvenirs de la Baba -la grand-mère- au coin du feu ; la légende de Kolia, la femme poisson... La plume poétique de Laurine Roux s'envole, questionne notre rapport au monde, la sagesse de vivre en accord avec la nature, la connaissance des plantes, l'amour omniprésent, l'acceptation de la fin.

Il s'agit d'une lecture particulièrement déroutante pour moi, que je peux rapprocher du surprenant de Pierre et d'os de Bérengère Cournut ou du délicat La Part des nuages de Thomas Vinau. Je me familiarise peu à peu avec des styles d'écriture plus bruts, pauvres en adjectifs et figures de styles, mais riches de sens et de construction impeccable. Laurine Roux, elle aussi, est artisane de la langue, poète gracieuse. Une immense sensation de calme se range au côté des romans d'un rythme particulier, dont la lecture à voix haute est délicieuse. de ceux qui disent la souffrance, qui regardent le mal dans les yeux, pour en retirer ensuite un amour immense. Que c'est beau et troublant !

Je ne saurais que trop conseiller ce roman /conte /fable, empli d'émotions pures et puissantes, à vous en décoller le cerveau. Attention cependant pour les âmes sensibles, certains passages peuvent être difficiles à lire tant la violence prend diverses formes.
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Igor est un homme rustre, animal, magnétique, qui parle très peu. 
Il vit dans un pays glacial, enneigé, quelque part vers le Grand Est.
Une jeune fille, un jour le rencontre, ils vont s'aimer sans se le dire et vivre côte à côte.
Au gré des migrations dans cette nature froide et enchanteresse, en des temps inconnus, lointains ou proches, sans âge peu importe…
Et la vie réchauffe tout, et la vie s'étend et d'un coup brutalement achève cette errance. La vie, ( ou l'univers ou un dieu païen )reprend, et des vivants frappés toujours reviennent dans la course. Un pas neuf pour fouler la terre, respirer sa solitude, s'habituer à sa nouvelle peau et vivre.

Un récit court, comme un conte envoûtant, brodé de souvenirs ataviques, d'autres dictés, faisant naître des nouvelles légendes. 
La route, l'amour, le froid, le manque, l'âpreté, la passion, l'acceptation, la rupture, les fêlures, le changement, la mort… tout est là. 
L'écriture de Laurine Roux est fluide, poétique, tournoyante et ce titre reflète bien l'esprit.
Il est vraiment intéressant, j'ai beaucoup apprécié cette lecture !
Je l'ai lu l'année dernière et je souhaitais le poser là.
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Un court récit relevant à la fois du rêve, de la magie et de la poésie, dans un monde post-apocalyptique qui s'égare entre la sorcellerie et les mythes et légendes nordiques. Tout est dit dans le titre, si juste, portant avec lui toute la plénitude du récit animé par la plume douce et mystique de Laurine Roux. Toute la sérénité et la force que l'on ressent en présence de l'être véritablement aimé et désiré. Peu importe le silence, peu importe le passé, peu importe la mort, peu importe les épreuves, le lien entre Igor et la jeune fille se fait plus fort, indéfectible, indescriptible dans un paysage ouaté de neige où s'embrasent les âmes.

Ce très joli roman de Laurine Roux m'a beaucoup rappelé de pierre et d'os de Bérangère Cournut présenté cet hiver sur le blog, mais également les romans de Sylvie Germain, mêlant avec douceur et réalisme, fantastique et histoire. le lecteur a peu de repères : pas de repère temporel si ce n'est que la planète a été gazée et que nous sommes dans un monde de l'après ; pas de repère spatial si ce n'est la neige, des prénoms, une atmosphère difficile à définir entre Scandinavie et Slavie ; peu de mots échangés, une histoire qui se dessine dans les gestes et les histoires de Grisha ; très peu d'actions, un périple, un chemin de vie qui commence traînant derrière lui un lourd passé rendu flou par le Grand Oubli. Alors sans repères nous nous laissons porter par le texte, dans une ambiance moelleuse et chaleureuse, où le moindre son, la moindre émotion sont magnifiés par des hommes et des femmes sensibles et à l'écoute. le titre ne ment pas, voilà quelques pages pour une immense sensation de calme, dans l'intimité et l'histoire d'un couple, dans une bulle de bien-être, parce qu'envers et contre tous l'amour et la bienveillance y sont légions. Un moment de pure quiétude qui fait le plus grand bien. Une lecture idéale sous le plaid au coin du feu quand les mauvais jours reviendront.
Lien : https://levonslencre.com/202..
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