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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
La scène d’ouverture est angoissante sans qu’il se passe rien. Des buissons, une statue de la vierge, des robes, Lori Roy parsème la scène d’objets normalement inoffensifs, mais qui deviennent, par alchimie avec l’ambiance sous-jacente, des mises en garde inquiétantes. Elle saupoudre aussi son écriture d’éléments qui reviennent à répétition, presque mot pour mot, comme par une raideur, un manque d’imagination. Le « vent chaud et sec qui rentre par la vitre » le fait à chaque fois que roule une voiture au début du livre. Les bruits de ferraille qui accompagnent systématiquement l’arrivée de celle de Ray. Les sourires pincés qui se collent sur les lèvres des femmes avec constance.

« Il est plus viril à présent qu’ils vivent au Kansas. » (119)

Les personnages sont pauvres, cantonnés à des traits dominants qui ne leur permettent pas de dévier de leur route. Ce qui ne les empêche pas d’avoir par moment des comportements incohérents, désarticulés. Cette psychologie bas de gamme, touillée avec une louche de tremolos sentimentaux et une pincée d’érotisme qui frise le ridicule (la femme outragée, la mêlée…) fait penser à un bon gros gâteau des éditions Harlequin. L’atmosphère en plus. Car il y a quand même une atmosphère. Un cafard qui travaille sous les pistes qu’on nous vante trop lourdement pour qu’elles soient les bonnes. La tension est cycliquement relancée par des altercations brutales avec Ray, procédé encore une fois pauvre en imagination. Mais j’ai aimé la place laissée aux enfants dans le huis clos familial. Et l’espèce d’hallucination collective à laquelle est réduite la famille. Ils sont tous frappés du début à la fin ! On est bien loin du polar humaniste à la française. Plutôt du côté de Charles Bronson (qui aurait repris les éditions Harlequin depuis l’au-delà, donc !)

[Lu dans le cadre du Prix du Meilleur Polar des Lecteurs de Points 2015]
Lien : http://versautrechose.fr/blo..
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franchement bof, c'est long, c'est chiant l'histoire est pas palpitante ..... c'est pas du Ron Rash question description, et j'ai pas trouvé d'intérêt à ce livre autre que de payer l'auteur.
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Bon, je ne m'étalerai pas... d'une part, je n'ai pas pris de notes au cours de ma lecture, et d'autre part, deux semaines après l'avoir terminée, je dois avouer que son souvenir s'estompe déjà...
L'histoire démarre pourtant sous de bons auspices. Enfin, pour les personnages, ils sont plutôt mauvais, mais laissent présager un récit dense et sous tension.

Les Scott arrivent de Détroit, où ils ont vécu ces vingt dernières années, dans un trou perdu du Kansas dont le mari (Arthur, si je me souviens bien) est originaire. Ce dernier est accompagné de sa jolie épouse et de leurs trois enfants. L'intérêt que portaient à l'aînée, Elaine, certains "nègres" de Détroit, a entre autres motivé ce retour aux sources. L'intrigue se déroule dans les années soixante, et les émeutes conséquentes aux mouvements pour les droits civiques mettent certaines grandes villes à feu et à sang.

La fratrie est complété d'un adolescent timide et maladroit, dont son père espère faire un homme en le colletant à la rudesse rurale du Kansas, et d'une benjamine à l'esprit vif et à l'imagination débordante, qui ressemble à s'y méprendre à sa tante Eve, morte une vingtaine d'années auparavant, dans des circonstances mystérieuses qui font peser sur la famille d'Arthur (une mère rustre et froide comme la glace et une soeur vieillie prématurément sous les coups d'un mari alcoolique) un malaise secret et délétère. Ajoutez à ce contexte la disparition d'une fillette dont certains soupçonnent le beau-frère d'Arthur d'être responsable, et nous voilà en présence de parfaits ingrédients pour composer un polar bien sordide et oppressant à souhait.
De plus, la narration, en alternant divers points de vue -celui des enfants Scott et de leur intégration plus ou moins facile dans ce nouvel environnement, des relations entre leurs parents et la famille nouvellement retrouvée, parfois tendues, voire carrément houleuses-, amorce une dynamique prometteuse.

Puis il y a comme une cassure dans le rythme, peut-être parce que Lori Roy s'attelle à trop de sujets à la fois, et ne peut tous les traiter avec la même profondeur. Elle se consacre assez rapidement à l'analyse des rapports entre ses personnages, s'attardant plus particulièrement sur la manière dont le secret liée à la mort d'Eve les parasite et les gangrène. Une thématique certes intéressante, mais dans laquelle je ne suis pas parvenue à m'impliquer vraiment, gênée par les multiples éléments de l'intrigue qui viennent s'y greffer. J'ai même été prise par moments d'un vague ennui, sans doute parce que le début m'avait fait espérer un trépidant roman noir, et que je me suis surtout retrouvée face à une chronique familiale dont l'auteure déroule les étapes avec une certaine lenteur...
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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