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Citations sur Pleine terre (107)

Il a choisi la terre parce qu’il n’aurait pas pu vivre sans, il aurait été un homme amputé.
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On est bien dans l'air des crépuscules, on a l'impression de faire partie du soir.
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Derrière le bâtiment principal, il y avait un champ avec cinq têtes de bétail qui faisaient pitié à voir, les flanc creux, des boiteries marquées. De quoi faire l'objet d'un signalement pour mauvaise gestion d'un troupeau. J'ai vite compris qu'il s'agissait de très vieilles bêtes qui avaient tout simplement perdu de leur vigueur mais que le paysan refusait d'emmener à l'abattoir. Or, dans les formulaires, il n'y avait pas de cases pour les vieilles vaches, et il n'y en a toujours pas, les bêtes âgées ne sont pas censées encombrer les stabulations. (p. 155)
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Ne plus rien savoir, 'était la seule façon d'encaisser les coups qu'il recevait. Ne plus savoir qu'il avait des terres, des bêtes, des lettres recommandées pas même ouvertes. Ne plus savoir qu'il avait un corps pour ressentir, un esprit pour penser. Ne plus savoir qu'il était un paysan et qu'être paysan, c'est d'abord être un homme debout. Il l'a dit à André. Il a dit, Je ne sais plus qui je suis. (p. 192)
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Là-bas, aux Combettes, il pouvait voir, entendre, sentir. Il pouvait se mouvoir dans un monde qui était sien, calibré à sa mesure, un temps et un espace où chaque geste faisait sens, contribuait à l'ensemencement aux récoltes aux naissances, se calquait sur l'enchaînement réglé des saisons. Là-bas, il pouvait tout reconnaître sans rien avoir à nommer. (p. 23)
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Je n'ai jamais connu de rire semblable à celui de Jacques. Il formait comme un grand vent, il secouait toute la tablée, c'était un rire en tornades. Il naissait dans le bas-ventre, montait dans la poitrine, faisait enfler la gorge et soufflait des sons graves émaillés d'une sorte de sifflement qui grésillaient quelques secondes, puis reprenaient de plus belle. Jusqu'à la fin, il nous en aura fait don sans faillir. Avec ce rire, tout était balayé. On pouvait repartir à zéro, rebâtir sur de nouvelles bases. On oubliait les signes les plus criants de l'effondrement, le monde paysan qui hurlait à nos tempes et aucune consolation en vue. Oui, c'était quelque chose, son rire de titan. Il parvenait à repousser les tourments parmi lesquels Jacques survivait en attendant le coup de grâce au centre de ce nulle part qui était pour lui le centre du monde.
(p.131)
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Il était parti. Il avait quitté la ferme des Combettes.
Il s'était affranchi des abrutissements générés par des années d'espérance plus ou moins passive, se sevrant sans préavis des promesses de jours meilleurs administrées comme des sédatifs. Il avait dit non. Il avait refusé de se laisser à nouveau endormir par le refrain habituel : les allègements de cotisation, les crédits d'impôts, les aides aux calamités, les primes à l'hectare, les subventions à l'investissement, à la formation, à l'exportation. Il s'était détourné d'un système où il ne trouvait plus sa place - ni lui ni tous ceux animés du seul attachement à la terre et aux bêtes.
(p.16)
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[...] il est peut-être temps de se poser la question: quand des animaux ne vont pas bien, est-ce que ce n'est pas d'abord parce que le gars qui les élève ne va pas bien?
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Ils se promettaient de toujours se tenir dans le rang des perdants, ce qui- ils en convenaient volontiers- ne les rendrait ni meilleurs ni moins bons, mais les placerait au moins dans le désir ardent de faire que les choses changent. Et de là où ils se tenaient, parmi les oubliés de la prospérité, ils pensaient qu'elles ne pouvaient changer que pour un monde meilleur. (p. 144)
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On ne les choisit pas, les femmes ou les hommes qui nous sont chers. Ils sont là, ils nous tombent dessus et on s'en réjouit.
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