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Citations sur Katiba (45)

La priorité en Mauritanie est une simple question de taille.Un poids lourd sait qu'un deux-roues lui cédera toujours le passage.
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Saïf avait l'air à la fois épuisé et indestructible. A chaque épreuve, la peur avait creusé une ride. Maintenant, sur son visage, il n'y avait plus de place pour la peur.
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Le vieillard avait une longue familiarité avec le temps, le temps du désert, dilaté à l'extrême, rythmé par des phénomènes lents, qu'ils soient minuscules comme le pas des bêtes, ou gigantesques comme le basculement des saisons. Rien ne servait de le bousculer. On ne fait pas pousser une plante en tirant sur ses feuilles.
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Jusqu'à la fin des années 1960, la Mauritanie était essentiellement un pays de nomades.
Mais, en quelques années, les grandes sécheresses avaient ramené la majorité de la population dans les villes.
Les tentes avaient pourri, les troupeaux étaient morts.
Les nouveaux sédentaires étaient des gens sans repères.
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Un chien a beau avoir quatre pattes, il ne peut pas suivre deux chemins à la fois.
Proverbe sénégalais.
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En descendant de l'Adrar des Iforas, le désert se vallonne.
Il s'obstine à ressembler à un paysage fertile.

Les coteaux et les plaines feraient presque oublier de loin qu'ils ne sont couverts ni de terre ni d'herbe, ni d'arbres ni de buissons mais seulement à perte de vue, de cailloux.

Plus encore vers l'est, l'immensité abandonne toute résistance.

La roche devient sable, la colline dune.

C'est le Ténéré.
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Un romancier ne peut ignorer ce qu'il doit au réel. Il observe, emmagasine les émotions, les images. Dans l'édifice qu'il construit, l’ordonnance est sa création, le ciment son travail, mais les pierres sont apportées par la vie. Postface p.389
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Et je me suis retrouvée avec deux haines en moi. Celle de l'Occident, comme tu dis. Et puis l'autre, le négatif de mon espoir perdu. Haine de l'hypocrisie, de l'ordre machiste, haine du viol des consciences par les petits bourgeois du bazar, des bigots, jaloux, aigris, ignorants. Haine des petits voyous qu'ils utilisaient, de ces gamins qui cherchent plus humilié qu'eux pour se donner des airs de toute-puissance. Haine de ceux qui étaient cachés dans l'ombre et qui n'avaient que la mort à semer.
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Elle a pris conscience qu'elle en voulait [...] A la France, à son administration, à sa politique toujours suspecte de colonialisme, à sa volonté civilisatrice qui cache mal, en vérité, un sentiment de supériorité envers les autres cultures.
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“La conversation s’ouvrit par plusieurs heures de généralités. Le vieillard avait une longue familiarité avec le temps, le temps du désert, dilaté à l’extrême, rythmé par des phénomènes lents, qu’ils soient minuscules comme le pas des bêtes, ou gigantesque comme le basculement des saisons. Rien ne servirait de le bousculer. On ne fait pas pousser une plante en tirant sur ses feuilles.”
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